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Juin 2017 thèse de doctorat laurence lemouzy Tome 1Published on Jun 13, 2017L'imaginaire dans l'action publique territorialeInstitut de la Gouvernance Territoriale
Weekend insolite en Bretagne dans une cabane dans les arbres, cabane spa, bulle en l’air, roulotte, yourteou dans une suite avec piscine privative. En Bretagne Sud, dans le Morbihan au cœur de la vallée du Blavet à Quistinic, La Vallée de Pratmeur, domaine vallonné de 25 hectares, vous accueille dans un cadre enchanteur pour une nuit insolite dans l’une de nos 11
Rechercher un hébergement Carte Cadeau Wishlist Devenez partenaire Chèque vacances Besoin d'aide ? FR Moins de 100€ Maxi famille Campagne Familial Piscine L'hébergement Votre logement Lire plus Masquer Surface du logement 27 m2 Nombre de pièces 1 Nombre de chambres 1 Electricité oui Avis positif récent Génial, accueil au top et personne au service de leur client. Les équipements et services Sanitaires Toilettes Dans les espaces communs du domaine Salle de bain Dans les espaces communs du domaine Linge de toilette Non fourni Literie Lits simples 4 Lits doubles 1 Linge de lit Lits faits à l'arrivée Confort Micro-ondes Cafetière Bouilloire Plaque de cuisson Four Réfrigérateur Vaisselle Lave-vaisselle Chaise bébé Spa Sauna privatif Tables et chaises/tabourets Air conditionné Logement chauffé Poêle à bois Cheminée Wifi TV Sèche-cheveux Fer à repasser Lave-linge Aspirateur En savoir plus sur les équipements et services Masquer Petit-déjeuner Petit-déjeuner inclus, servi dans le logement Restauration Restaurants à proximité Infos pratiques Bon à savoir Présence d'animaux en semi-liberté dans le domaine. La piscine n'est pas accessible pour le moment en raison des obligations sanitaires. Le tarif comprend La nuit et le petit-déjeuner pour 2 personnesLes lits faits à votre arrivée Le tarif ne comprend pas Les personnes supplémentaires à partir de 25€ par nuit et par personneLe linge de toilette Promo Pour toute réservation d'une semaine, la 7ème nuit est offerte Durée minimum de séjour Un minimum de séjour de 2 nuits peut être appliqué en fonction de certaines périodes Arrivée À partir de 17h et jusqu'à 19h Dates d'ouverture du domaine Du 1 avril au 2 septembre Le domaine Les équipements et activités du domaine Cuisine commune à disposition Autres hébergements du domaine Autour du domaine
Leshéros de Juillet. Les lunettes de John. Les manèges de la vie. Les mariés de Vendée. (Anaïs et Didier Barbelivien) Les merveilleux nuages.
Logis du Parc Saint Fulgent Chambres d'hôte Chambre d'hôtes en Vendée, idéalement situé à 25 minutes du célèbre parc le Puy du Fou et 40 minutes de la mer et de Nantes. Maison contemporaine de style Vendéen implantée sur un terrain de 6000m² bordé d' arbres, très au calme. Votre maison d'hôtes est agrémentée d'une piscine chauffée mai à septembre et d'un spa privé et sur réservation. Visitez notre maison d'hôtes en cliquant sur le lien 11 avis Maison d'Hôtes "La Chèvrerie" Vairé Chambres d'hôte A deux pas de la mer, entre Les Sables d'Olonne et Challans, à 5 km de la plage de Brem sur mer, nous vous accueillons toute l'année pour un séjour au calme entre océan et campagne. Randonnée à cheval, à vélo ou à pied, canoë, baignade, tout est prévu pour des vacances en famille. Table dhôtes et Wifi sont disponibles aussi pour les professionnels en déplacement. Autour des mares, canards, lapins, poules et moutons vivent en bonne intelligence. Réglisse, notre incontournable labrador, veille sur tout ce monde avec bienveillance. Laccès aux parcs des animaux doit etre accompagné. Gîte des Bretons Nantais Rezé-les-nantes Chambres d'hôte & Gite Bienvenue dans le gîte des Bretons Nantais***, gîte indépendant pour 2 personnes à 5 minutes à pied du tram, à 10 minutes du centre de Nantes, construit en 2013 dans le respect des normes BBC. Jardin partagé,lit fait à l'arrivée, linge de maison et de toilette fournis, Wi-fi avec box Orange dédiée, TV écran plat, chaine hi-fi, machine à café Senseo, lave vaisselle, lit 160x200, douche à l'italienne À partir de €385 / semaine 5 avis La Fontaine Saint Julien Des Landes Chambres d'hôte chambre au calme à 10 mn des plages, 48€ petit déjeuner compris 5 avis LAINÉ Marie-Claude Nantes Chambres d'hôte "Convier quelqu'un, c'est se charger de son bonheur pendant qu'il est sous votre toît" Anthelme BRILLAT SAVARIN C'est ce que nous proposons à nos hôtes depuis plus de 20 ans. Vous vous sentirez comme chez vous dans notre demeure du XVIIIè, au calme en plein coeur historique de Nantes, entre le Château et la Cathédrale, à 2 pas de la gare, de la Cité des Congrès, et des rues commerçantes. 19 avis Le Bois Joli Mesnard La Barotiere Chambres d'hôte 4 chambres d'hôtes 12 personnes. Le gîte est a douze kilomètres du puit du fou 20 minutes et a 500 mètres d'une base de loisir avec Acrobranche pèche baignade mini golf autre jeu pour enfant, restaurant ...faisant pizzéria - crêperie - snack bar avec terrasse sur le lac sentier pédestre autour du lac et au alentours . nouveau , jeux flottant sur le lac . 2 avis Au Passage du Gois Beauvoir-sur-Mer Chambres d'hôte & Gite Bienvenue chez au Passage du Gois, chambres d’hôtes à Beauvoir-sur-Mer. Venez passer d’excellentes vacances dans la Vendée avec sa durée d’ensoleillement exceptionnelle. A moins d’un kilomètre de la mer nous vous proposons des chambres d'hôtes, dont une chambre familiale et 2 autres chambres indépendantes donnant sur la cour. Egalement la location d’un charmant gîte pour 4 personnes et un studio pour 2- personnes. Restaurants a 800 m. chez le au Passage du Gois et dans le bourg a 4km. La Belgerie 39Km La Bernerie-en-retz Chambres d'hôte A 7 km de Pornic et du marais Breton, haut lieu pour la pêche à pied, un loisir simple et peu onéreux qui allie détente et plaisir gastronomique, vous trouvez huitres, moules, palourdes et crevettes en fonction des saisons. Les promenades à pied ou en vélo y sont agréables et revigorantes. Notre maison est situé à 900 de la plage et des commerce dans un environnement calme. Visiter notre site pour infos et réservation en ligne 14 avis Les Ecureuils La Barre De Monts Chambres d'hôte Chambre chez l'habitant à Fromentine/La Barre de Monts; lieu idéal pour faire une étape reposante en allant à l'Ile d'Yeu ou à Noirmoutier, ou au retour. A 2 km de Port Fromentine, nous pouvons vous y conduire et aller vous chercher lors de votre retour. La Parenthèse Saint-Étienne-du-Bois Chambres d'hôte Située à Saint-Étienne-du-Bois, à 23 km de La Roche-sur-Yon, la Parenthèse dispose d'un salon commun et d'une connexion Wi-Fi gratuite. Dotée d’une télévision, cette chambre d'hôtes comprend également une salle de bains privative pourvue d’une douche, d’un sèche-cheveux et d’articles de toilette gratuits. Lors de votre séjour à La Parenthèse, vous pourrez jouer au ping-pong sur place ou encore pratiquer la randonnée et le vélo dans les environs. Vous séjournerez à 42 km de Nantes et des Sables-d’Olonne. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 35 km de La Parenthèse. Les Poiriers Gîte Touvois Chambres d'hôte & Gite Situé à Touvois, l'établissement Les Poiriers Gîte dispose d'un jardin et d'un barbecue. Vous séjournerez à 41 km de La Roche-sur-Yon. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi et d'un parking privé sur place. Cet appartement comprend une chambre, une salle de bains, du linge de lit, des serviettes, une télévision à écran plat, un coin repas, une kitchenette entièrement équipée et une terrasse avec vue sur le jardin. Un petit-déjeuner continental est servi sur place. Nantes se trouve à 43 km, tandis que Pornic est à 44 km. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 36 km. À partir de €333 / semaine Borderie de La Marchaizière Saint Etienne Du Bois Chambres d'hôte Nous vous accueillons pour votre séjour dans notre ancienne grange, en pierres apparentes, du XIXème siècle, rénovée et valorisée dans le respect de l'environnement. Vous y trouverez le confort, le repos, un accueil chaleureux, une piscine naturelle et une bonne table... Idéal pour les familles avec les activités sur place et à proximité . Tous les ingrédients pour un séjour réussi ! C'est dans cette convivialité et un esprit de 'Bien vivre' que vous séjournerez à la Borderie. Logis de la Sauvinière Rocheserviere Chambres d'hôte & Gite Bienvenue à ROCHESERVIERE, plaisante cité rurale construite sur les bords de la Boulogne . Située à mi chemin entre le littoral et le PUY du FOU, le Gîte, d'une surface de 135m², capacité de 4 personnes À partir de €500 / semaine Domaine de la Barretière Saint-Philbert-de-Bouaine Chambres d'hôte Doté d'une piscine extérieure avec terrasse bien exposée, le Domaine de la Barretière est situé à Saint-Philbert-de-Bouaine. Construit au XIXe siècle, il comprend également un sauna et un centre de remise en forme. Les chambres chauffées sont dotées de la télévision ainsi que d'une salle de bains privative avec douche. Un petit-déjeuner continental composé de produits locaux est proposé tous les jours. Après le petit-déjeuner, vous pourrez vous promener dans le jardin ou utiliser la connexion Wi-Fi accessible gratuitement dans les parties communes. L'établissement se trouve à 38 km de La Roche-sur-Yon et à 23 km de l'aéroport Nantes Atlantique. Vous pourrez stationner gratuitement sur place. L' ART CHAMP BEAU Rocheservière Chambres d'hôte Situé à Rocheservière, L'ART CHAMP BEAU propose des hébergements avec un parking privé gratuit. Un réfrigérateur et une bouilloire sont également fournis. Ce Bed & Breakfast sert un petit-déjeuner à la carte. L'ART CHAMP BEAU possède un jardin et une terrasse bien exposée. Nantes et La Roche-sur-Yon se trouvent à 31 km. La Millière Le Poiré-sur-Vie Chambres d'hôte Situé au Poiré-sur-Vie, à 40 km de Saint-Jean-de-Monts, l’établissement La Millière propose une piscine extérieure ouverte en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Certains logements comportent une cuisine équipée d’un lave-vaisselle, d’un micro-ondes et d’un four. La chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement La Millière possède une terrasse. Vous pourrez vous détendre dans le jardin ou encore pratiquer le vélo et la randonnée dans les environs. L’établissement La Millière est implanté à 35 km des Sables-d'Olonne et à 14 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 44 km. Chambre d'Hôtes La Bardinière Le Poiré-sur-Vie Chambres d'hôte Dotée d’un jardin, la Chambre d’Hôtes La Bardinière vous accueille au Poiré-sur-Vie, dans les Pays de la Loire. La Roche-sur-Yon se trouve à 13 km. Vous bénéficierez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un parking privé sur place. Offrant une vue sur le jardin, cette chambre d’hôtes comprend une télévision par câble à écran plat, un coin salon, une armoire et 2 salles de bains. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. La chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner buffet ou continental. Une terrasse est à votre disposition sur place. Vous séjournerez à 49 km de Nantes et à 39 km des Sables-d’Olonne. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est accessible à 43 km. Les granges du chiron La Garnache Chambres d'hôte Situé à La Garnache, à 38 km de Pornic, l'établissement Les granges du chiron propose un service de prêt de vélos et une connexion Wi-Fi gratuite. Certains logements comprennent un coin salon et/ou une terrasse. Ce Bed & Breakfast sert un petit-déjeuner continental chaque matin. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs ou profiter du jardin. Nantes se trouve à 48 km. Vous rejoindrez Noirmoutier-en-l'Île à 47 km. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 46 km. The Gite de L'Andoussiere St. Andre Treize Voies Chambres d'hôte & Gite La maison est une ancienne ferme restaurée 4 chambres à coucher situé dans un village de 45 habitants. Il est 45-50 minutes de route de la côte vendéenne et le Puy du Fou. Il y a une grande piscine chauffée avec terrasse ensoleillée ainsi que table à l'extérieur et terrasse barbecue. A l'intérieur il ya une cuisine bien équipée, salle à manger et salon avec TV satellite et et Anglaise Il ya 2 salles de bains / ya aussi 6 vélos et une table de ping-pong. À partir de €550 / semaine Logement Vendée Saligny Chambres d'hôte & Gite Le Logement Vendée est situé à Saligny. Offrant une vue sur le jardin, il se trouve à 41 km des Épesses. Cet appartement comprend 2 chambres, une cuisine avec lave-vaisselle, une télévision à écran plat, un coin salon et 2 salles de bains avec douche. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs. Vous séjournerez à 16 km de La Roche-sur-Yon et à 45 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 56 km. À partir de €1950 / semaine Le Chêne Liège 16Km Maché Chambres d'hôte Situé à Maché, l'établissement Le Chêne Liège dispose d'une piscine privée et offre une vue sur le jardin. Situé à 40 km de Saint-Jean-de-Monts, ce logement met à votre disposition une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé. Cette chambre d'hôtes comporte une télévision à écran plat. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Le matin, cette chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement Le Chêne Liège possède également une terrasse. Vous pourrez vous baigner dans la piscine extérieure, vous détendre dans le jardin ou partir en randonnée. L’établissement se trouve à 26 km de La Roche-sur-Yon et à 45 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, se trouve à 64 km de l’établissement. La Rabateliere Saint Colomban Chambres d'hôte Une jolie chambre dans une longère rénovée au calme de la campagne, dans un parc arboré et clôturé, dans une propriété du XVIIe siècle. La chambre dispose d'une petite sdb avec douche WC et lavabo , dune terrasse pour profiter de l'ensoleillement plein sud. Vous disposez d'une place de stationnement. Idéalement situé au sud de la la Loire, à 20 kilomètres de Nantes, à 8 kilomètres du Lac de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et à moins d'une heure des grandes stations du littoral Pornic, la Baule, les Sables-dOlonne. Loue mobil home sur camping avec piscine 17Km Apremont Chambres d'hôte & Gite Situé à Apremont, le Loue mobil home sur camping avec piscine dispose d'une piscine privée. Cet hébergement se trouve à 49 km de Pornic. Vous profiterez gratuitement d’un parking privé. Cet appartement dispose d’une chambre, d’une cuisine et d’une télévision à écran plat. L’appartement est également doté d’une terrasse. Le Loue mobil home sur camping avec piscine se trouve à 29 km des Sables-d'Olonne et à 48 km de Noirmoutier-en-l'Île. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 45 km. À partir de €1951 / semaine Château de la Marronnière 17Km Aizenay Chambres d'hôte Occupant un château du XVIIIe siècle, dans un domaine de 15 hectares, le Château de la Marronnière est situé à Aizenay et propose un hébergement en maison d'hôtes. L'établissement possède une piscine extérieure, une table de ping-pong et des vélos. Toutes les chambres se trouvent dans la partie privée du château et offrent une vue sur le jardin. Elles disposent d'une armoire et d'un plateau/bouilloire. La salle de bains privative est pourvue d'un sèche-cheveux et d'articles de toilette gratuits. Le Château de la Marronnière propose tous les jours un petit-déjeuner américain et continental. Vous pourrez également profiter du salon et de la salle à manger communs ainsi que de la grande salle de réception avec murs en pierres et poutres apparentes. La plage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se trouve à seulement 35 minutes de route et la ville des Sables-d'Olonne est situé à 39 km de l'établissement. Les équipements supplémentaires incluent une aire de jeux pour enfants, un babyfoot et d'une connexion Wi-Fi gratuite. Chateau de La Marronniere Aizenay Chambres d'hôte Idéalement situé entre mer et campagne, le château de La Marronnière constitue un lieu de villégiature privilégié pour découvrir la Vendée. Etablie dans un grand parc aux arbres séculaires, cette vaste demeure du XVIIIème entièrement rénovée en 2008 offre 3 élégantes chambres doubles et 1 vaste suite familiale pour quatre personnes, toutes équipées de salles de bains confortables et spacieuses. Sur le domaine, les hôtes peuvent du jardin, de la piscine 16x6 m ou des multiples loisirs tennis de table, babyfoot, jeux de plein air pour enfants, bicyclettes à disposition. Ils pourront aussi découvrir les plages et stations vendéennes à 20 mn, et le parc de loisirs du Puy du Fou à 45 mn. 1 avis Les Colverts L'Herbergement Chambres d'hôte 2 chambres d'hôtes à l'étage de notre maison ancienne rénovée en 2005 labellisées Chambres d'hôtes Référence avec sdb et wc privatifs, salle d'accueil avec coin cuisine , salon, accès indépendant, grand jardin arboré, au coeur des sites historiques vendéens, nombreuses activités de nature à proximité tarif réduit pour séjour professionnel Apremont location vacances Vendee 17km de la Mer et de St Gilles Croix de Vie Apremont Chambres d'hôte & Gite Gite 4pers labellisé CléVacances dans Village Classé Petite Cité de caractère » Centre et commerces 500m. Lac, Plage 1km, avec Pédalo, toboggan aquatique gratuit, baignade surveillée... Mer à 17 km St Gilles Croix de Vie à 30km Les Sables d'Olonne, 32km de St Jean de Monts, et à 70km du Grand Parc du Puy du Fou 2 Terrasses dont une avec Pergola Alu, avec Salon de jardin, transats et Barbecue fixe individuel, Parking privatif à lintérieur de la résidence Internet wifi gratuit, Tarifs de 240 à 460 selon la saison - Chèques vacances acceptés À partir de €2265 / semaine À partir de €2265 / semaine Gîte l'Océane Apremont Vendée Apremont Chambres d'hôte & Gite Situé à Apremont, dans les Pays de la Loire, le Gîte l'Océane Apremont Vendée dispose d'une terrasse et offre une vue sur le jardin. Vous séjournerez à 35 km de Saint-Jean-de-Monts. Vous bénéficierez gratuitement d'un parking privé sur place et d'une connexion Wi-Fi. Cet appartement comprend 2 chambres, une télévision à écran plat, une cuisine équipée d'un micro-ondes et d'un réfrigérateur, un lave-linge ainsi qu'une salle de bains pourvue d'une douche. Pour plus de commodité, l'établissement peut fournir des serviettes et du linge de lit moyennant des frais supplémentaires. Le personnel de la réception ouverte 24h/24 se fera un plaisir de vous fournir des informations touristiques. Le Gîte l'Océane Apremont Vendée possède une aire de jeux pour enfants. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter d'un jardin avec un barbecue. Dans les environs, vous pourrez pratiquer la randonnée et la pêche. Vous séjournerez à 35 km des Sables-d'Olonne et à 20 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 77 km. À partir de €2265 / semaine À partir de €2670 / semaine La genotière Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte Dotée d'un jardin et d'une terrasse, La genotière propose un hébergement à Mouilleron-le-Captif avec une connexion Wi-Fi gratuite et une vue sur la piscine. Situé à 3,5 km de Vendespace, il propose une piscine extérieure ouverte en saison et un parking privé gratuit. Ce Bed & Breakfast est équipé d'une télévision à écran plat. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 48 km. Gîte Mélisse Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte & Gite Situé à Mouilleron-le-Captif, à seulement 3,5 km de Vendespace, le Gîte Mélisse propose un restaurant, un jardin, une terrasse et une connexion Wi-Fi gratuite. Cet appartement comprend 2 chambres, une cuisine avec micro-ondes, une télévision à écran plat, un coin salon et une salle de bains avec baignoire ou douche. Pour plus de commodité, l'établissement peut fournir des serviettes et du linge de lit moyennant des frais supplémentaires. Un petit-déjeuner continental est servi sur place. La région est prisée pour pratiquer la randonnée. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 48 km. À partir de €2070 / semaine Chambre studio Magnolia Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte & Gite Située à Mouilleron-le-Captif, dans les Pays de la Loire, la Chambre studio Magnolia dispose d'une terrasse. Situé à 3,5 km de Vendespace, il propose une piscine extérieure ouverte en saison et un parking privé gratuit. Cet appartement climatisé comprend un coin repas, une kitchenette avec un micro-ondes et une télévision à écran plat. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous pourrez profiter d'une terrasse. La Chambre studio Magnolia possède un jardin et une aire de jeux pour enfants. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 48 km. La Jarrie BELLEVIGNY Chambres d'hôte La maison d'hôtes de La Jarrie est située au milieu de la campagne et au coeur de la êtes donc à mi-chemin entre la côte vendéenne et le Puy du Fou 50 kms . L''île de Noirmoutier, l'embarcadère de l'île d'Yeu ou le marais poitevin sont à une heure de route. Nous serons heureux de vous accueillir dans notre propriété de caractère. Les deux chambres sont aménagées dans un ancienne grange typiquement vendéenne et peuvent accueillir 5 personnes . Le petit déjeuner est servi dans une véranda adossée à la maison et ouvrant sur le jardin. Studio Challans Chambres d'hôte & Gite Installé à Challans, dans les Pays de la Loire, le Studio bénéficie d’un jardin. Noirmoutier-en-l'Île se trouve à 35 km. Vous bénéficierez gratuitement d’une connexion Wi-Fi et d’un parking privé sur place. L’appartement comprend 1 chambre, une salle de bains, un coin repas, une télévision par câble à écran plat, une terrasse offrant une vue sur le jardin ainsi qu’une cuisine entièrement équipée. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Le personnel de la réception se fera un plaisir de vous renseigner à tout moment. Nantes se trouve à 48 km du Studio, tandis que Les Sables-d'Olonne sont à 38 km. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 41 km. Lalobema Machecoul Chambres d'hôte En Bretagne sud ,proche des stations balnéaires de Pornic , de Saint -Jean De Monts ou Noirmoutier venez passer une ou plusieurs nuitées à Lalobema demeure de charme et de caractère de 1899 aux notes contemporaines où différentes chambres d'hôtes dont une suite familiale propice à l'accueil d'une famille avec enfants ,décorées avec soin , sanitaires privatifs complets et entrées indépendantes vous sont proposées Aux portes de la Bretagne et de la Vendée , une grande maison d'hôtes confortable vous attend pour une halte d'une nuit ou pour un long séjour appartement challans Challans Chambres d'hôte & Gite Installé à Challans, dans les Pays de la Loire, l’appartement challans bénéficie d’une terrasse. Offrant une vue sur le jardin, cet hébergement se trouve à 33 km de Noirmoutier-en-l’Île. L’appartement comprend 1 chambre et une télévision à écran plat. Sa cuisine entièrement équipée est dotée d’un réfrigérateur, d’un micro-ondes, d’un four, d’une plaque de cuisson et d’un lave-linge. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 40 km des Sables-d’Olonne et à 48 km de Nantes. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est situé à 40 km de l’appartement challans. L’échappée Belle Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte & Gite Offrant une vue sur le jardin, l'établissement L'échappée Belle est situé à Mouilleron-le-Captif, à environ 2 km de Vendespace. Cet appartement comprend 2 chambres, une cuisine avec micro-ondes, une télévision à écran plat, un coin salon et une salle de bains avec bidet. Pour plus de commodité, l'établissement peut fournir des serviettes et du linge de lit moyennant des frais supplémentaires. Vous pourrez profiter d'une terrasse. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est implanté à 50 km. À partir de €2295 / semaine Domaine de la Boere Beaulieu-sous-la-Roche Chambres d'hôte Situé à Beaulieu-sour-la-Roche, le Domaine de la Boere propose un hébergement unique sous la forme d'une cabane dans les arbres. Chaque hébergement comprend un coin salon ou repas, tandis que certains disposent également d'une terrasse et d'une salle de bains privative. Le petit-déjeuner est servi chaque matin au Domaine de la Boere. Vous trouverez également des restaurants à Aizenay, à 12 minutes de route. La Roche-sur-Yon se trouve à seulement 25 minutes en voiture de l'établissement et la plage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est accessible en 30 minutes de route. L'établissement propose également des massages sur demande et moyennant des frais supplémentaires, un barbecue et un jardin. Le DOMAINE DES ECOLIERS B&B Boufféré Chambres d'hôte Situé à Boufféré, à 41 km de Cholet, Le DOMAINE DES ECOLIERS B&B propose une piscine extérieure ouverte en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Les chambres comprennent un coin salon avec une télévision à écran plat ainsi qu'une salle de bains privative pourvue d'un sèche-cheveux, d'articles de toilette gratuits et d'une douche. Un petit-déjeuner continental est servi chaque matin. Une terrasse bien exposée est présente. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs ou profiter du jardin. Vous séjournerez à 35 km de Nantes et à 36 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 38 km. 4 avis Chez Bernadou Machecoul Chambres d'hôte Proche des côtes atlantiques et vendéennes et de leurs plages 15mn. de Pornic, 20 mn. de St jean de Mont le pays de Machecoul offre aux visiteurs le calme reposant d'un proche marais insolite et de ses pts ports pittoresques, des forêts et des rivières. Aux portes de l'île de Noirmoutier et de l'île d'Yeu. Voir notre site. A proximité également de la ville. Vous trouverez confort et tranquillité dans un cadre agréable, un gd jardin d'agrément, pelouses verdoyantes avec ses fleurs et ses arbres. Sur place vous découvrirez ; la peinture sur toile, la peinture décorative, la sculpture et le jardinage. Nous serons à votre disposition pour vous aider à passer un agréable séjour. Le Cocon Commequiers Chambres d'hôte & Gite Set in Commequiers in the Pays de la Loire region, Le Cocon has a garden. The property is 44 km from Pornic and free private parking is featured. The apartment features 2 bedrooms, a flat-screen TV, an equipped kitchen with a dishwasher and a microwave, a washing machine, and 1 bathroom with a hot tub. For added convenience, the property can provide towels and bed linen for an extra charge. The apartment offers a hot tub. A terrace is available for guests at Le Cocon to use. Les Sables-d?Olonne is 30 km from the accommodation, while Noirmoutier-en-l'lle is 41 km away. The nearest airport is Nantes Atlantique Airport, 47 km from Le Cocon. À partir de €3985 / semaine La Ferme du Preneau Challans Chambres d'hôte Située à Challans, La Ferme du Preneau propose une connexion Wi-Fi gratuite dans l'ensemble des locaux. Cette chambre d'hôtes 3 étoiles dispose d'un sauna et d'une piscine extérieure chauffée, ouverte en saison. Les chambres comprennent une armoire. Toutes sont dotées d'une salle de bains privative. Un petit-déjeuner continental est servi au bar sur place. Nantes est à 50 km de La Ferme du Preneau. L'aéroport Nantes Atlantique, le plus proche, est à 42 km. Château des Bretonnières sur vie - Maison d'hôtes Commequiers Chambres d'hôte Doté d’un salon commun, le Château des Bretonnières sur vie - Maison d’hôtes vous accueille à Commequiers, à 24 km de Saint-Jean-de-Monts. Une connexion Wi-Fi est accessible gratuitement. Un réfrigérateur et une bouilloire sont mis à votre disposition. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement possède une terrasse. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter du jardin sur place et partir en randonnée ou à vélo pour découvrir les environs. Le Château des Bretonnières sur vie - Maison d’hôtes se trouve à 35 km des Sables-d’Olonne et à 37 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 70 km de la chambre d’hôtes. 7 avis Le Clos Sainte Léa 22Km 85000 Chambres d'hôte Chambres d'hôtes au coeur de la Vendée C'est pour nous un plaisir de vous accueillir chez nous et nous espérons que vous passerez un agréable séjour dans notre pays Yonnais en plein coeur de la Vendée . Notre maison est implantée sur un parc d'environ 3000 m² Château Des Bretonnières Sur Vie 22Km Commequiers Chambres d'hôte Le château du XIXème siècle est situé dans un parc de 6ha à 13 kms des plages de Saint Gilles Croix de Vie. 4 suites sont à votre disposition dont une familiale. Nous serons à l'écoute pour vous aider à organiser vos journées en fonction de ce que vous aimez faire nombreuse documentation à votre disposition. N'hésitez pas à nous contacter pour des séjours de 3 nuits et plus en hors-saison 3 avis Le Champ Libre Dompierre sur Yon Chambres d'hôte & Gite A Dompierre sur Yon, aux portes de la Roche sur Yon, un gîte très "cosy" pour 2 personnes, au calme d'un terrain d'un hectare, vous offre tout le confort pour profiter pleinement de vos vacances en Vendée. 2 avis Ferme des Noues Saint Hilaire De Loulay Chambres d'hôte Dans le bocage nord vendéen, Pascale, François et leurs enfants, vous accueillent dans une longère traditionnelle du 18ème siècle. A proximité de Montaigu, 1/2 h de Nantes et 35 minutes du Puy du Fou, la Ferme des Noues vous propose ses cinq chambres et sa table d’hôtes pour un séjour reposant, champêtre et gourmand... Résidence VILLA DES MARAIS La Chevrolière Chambres d'hôte & Gite L'établissement Résidence VILLA DES MARAIS se situe à 5 km du centre de La Chevrolière et à 10 km de l'autoroute A83. Il propose un jardin et des studios indépendants avec connexion Wi-Fi gratuite. Tous les studios sont dotés de parquet et d'une télévision par câble à écran plat. Les salles de bains sont pourvues d'une douche. Certains studios sont adaptés aux personnes à mobilité réduite. Vous pourrez préparer vos repas sur place. La kitchenette est équipée d'ustensiles de cuisine, d'une cuisinière et d'un micro-ondes. Un plateau repas pour le soir peut être fourni sur réservation préalable. L'établissement se situe à 19 km du centre de Nantes et à 15 km de Vertou. Le parking privé sur place est accessible sans frais. À partir de €2670 / semaine 1 avis À partir de €250 / semaine Studio indépendant chez l’habitant au calme n°2 Dompierre-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à Dompierre-sur-Yon, le Studio indépendant chez l'habitant au calme n°2 possède un jardin et une terrasse. Situé à 40 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l’hébergement comprend une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé sur place. Cet appartement inclut 1 chambre, une télévision à écran plat, un coin repas ainsi qu’une cuisine équipée d’un micro-ondes et d’un réfrigérateur. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 39 km des Sables-d’Olonne et à 6 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport le plus proche est celui de Nantes-Atlantique, accessible à 51 km. À partir de €2079 / semaine Résidence L'Hermitière, CADRE VERDOYANT-FONCTIONNEL-GRAND CONFORT-PARKING WIFI GRATUIT Saint-Même-le-Tenu Chambres d'hôte & Gite Située à Saint-Même-le-Tenu, à 23 km de Pornic, la Résidence L'Hermitière, CADRE VERDOYANT-FONCTIONNEL-GRAND CONFORT-PARKING WIFI GRATUIT propose une terrasse et une connexion Wi-Fi gratuite. Revêtus de parquet, les logements comprennent un coin repas, une télévision à écran plat ainsi qu'une salle de bains privative pourvue d'une douche et d'un sèche-cheveux. Un réfrigérateur, un four, des plaques de cuisson, une bouilloire et une machine à café sont également fournis. Vous pourrez faire du vélo dans les environs. Vous séjournerez à 29 km de Nantes et à 33 km de Noirmoutier-en-l'Île. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 22 km. À partir de €1330 / semaine Chez Audrey et Romain Challans Chambres d'hôte & Gite Installé à Challans, à 32 km de Noirmoutier-en-l’Île, l’établissement Chez Audrey et Romain dispose d’un jardin et d’une connexion Wi-Fi gratuite. Chaque hébergement comprend une télévision à écran plat, une salle de bains privative pourvue d’une douche ainsi qu’une cuisine équipée d’un micro-ondes, d’un réfrigérateur et d’une plaque de cuisson. Certains logements bénéficient d’un coin salon et/ou d’une terrasse. Vous séjournerez à 39 km des Sables-d’Olonne et à 50 km de Nantes. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est situé à 42 km de l’établissement Chez Audrey et Romain. À partir de €1729 / semaine Les Cèdres Montaigu Chambres d'hôte Situé à Montaigu, à 34 km de Cholet, l'établissement Les Cèdres propose un jardin et une connexion Wi-Fi gratuite. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. Une terrasse est à votre disposition. Nantes se trouve à 32 km. Vous rejoindrez La Roche-sur-Yon à 35 km. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 30 km. "L'Aubaine 85" Saint-Maixent-sur-Vie Chambres d'hôte Installé à Saint-Maixent-sur-Vie, à 25 km de Saint-Jean-de-Monts, l’établissement "L'Aubaine 85" vous propose une piscine extérieure ouverte en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Les logements disposent d’une terrasse et d’une télévision à écran plat. Leur salle de bains privative est pourvue d’une douche et d’un sèche-cheveux. Un réfrigérateur, une bouilloire et une machine à café sont également disponibles. Chaque matin dans cette chambre d’hôtes, vous pourrez déguster un petit-déjeuner continental. Cet établissement est uniquement réservé aux adultes. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter du jardin ou faire de la randonnée et du vélo dans les environs. "L'Aubaine 85" se trouve à 32 km des Sables-d’Olonne et à 10 km de Saint-Gilles-Croix-De-Vie. L’aéroport le plus proche, celui de Nantes-Atlantique, est situé à 72 km de cette chambre d’hôtes. CHARMANT STUDIO DANS UNE MAISON NEUVE 24Km La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Le CHARMANT STUDIO DANS UNE MAISON NEUVE est installé à La Roche-sur-Yon. Saint-Gilles-Croix-de-Vie se trouve à 36 km. Une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé sont disponibles sur place. Aménagé au rez-de-chaussée, cet appartement comprend 1 chambre et une télévision à écran plat. Sa cuisine entièrement équipée comporte un micro-ondes, un réfrigérateur, un lave-linge, un four et des plaques de cuisson. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 34 km des Sables-d’Olonne et à 48 km de Saint-Jean-de-Monts. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 53 km du CHARMANT STUDIO DANS UNE MAISON NEUVE. À partir de €1953 / semaine 1 avis Le Celadon 24Km Montaigu Chambres d'hôte Maison d’hôte de charme en Vendée située entre la Bretagne, l'Anjou et le Poitou. Une belle maison du XIX authentique demeure française, remaniée avec élégance, empreinte de charme, d’histoire et de souvenirs de voyage. Une halte ressourçante pour ses hôtes située entre Bretagne, Anjou et Poitou. Les chambres du Céladon le 1er et 2ème étages abritent 4 chambres pouvant accueillir deux personnes chacune, ainsi qu’un vaste salon totalement privatif dédié à l’accueil des hôtes du Céladon. Des extérieurs aménagés pour la détente Le parc aménagé accueille une grande piscine chauffée. L'eden naturiste Challans Chambres d'hôte Installé à Challans, l’établissement L’eden naturiste vous propose un bar, un jardin et une piscine extérieure de saison. La Roche-sur-Yon se trouve à 45 km. Vous bénéficierez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un parking privé sur place. Le linge de lit et les serviettes sont fournis. Cette chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner buffet ou continental. L’espace bien-être de L'eden naturiste propose diverses installations, notamment un bain à remous. Une terrasse est à votre disposition sur place. Vous séjournerez à 47 km des Sables-d'Olonne et à 39 km de Noirmoutier-en-l’Île. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 59 km de la chambre d’hôtes. nature et délices La Ferrière Chambres d'hôte Installé à La Ferrière, à 49 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l'établissement nature et délices est doté d’un jardin et d’une connexion Wi-Fi gratuite. Les logements incluent un balcon, une télévision ainsi qu’une salle de bains privative avec une douche et un sèche-cheveux. Vous bénéficierez également d’un micro-ondes, d’un réfrigérateur, d’un grille-pain et d’une machine à café. Le matin, cette chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner buffet ou continental. L’établissement nature et délices possède une terrasse bien exposée. Vous pourrez profiter d’une piscine extérieure sur place ou pêcher et partir en randonnée dans les environs. Vous séjournerez à 45 km des Sables-d'Olonne et à 9 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 70 km de la chambre d’hôtes. Le Bois Senary Saint Georges De Montaigu Chambres d'hôte Nathalie et Patrick vous accueillent chez eux dans une ambiance familiale et chaleureuse. Leur maison à l'architecture contemporaine très lumineuse est située dans un cadre calme et verdoyant de 3000 m2. La chambre d'hotes située à l'étage sur une mezzanine de 20m2 vous procurera confort et intimité. Salle de bains et WC privatifs. Accès Internet 1 avis vendeeyourte 25Km Landeronde Chambres d'hôte & Gite Chambre d'hôtes Tiny house "Ely" avec sa terrasse privée sur la propriété de 5200 m2, boisée en pleine campagne à 2 kms de Landeronde et ses commerces. Notre piscine 4x8 est à la disposition de nos estivants qui sont en Yourte, Roulotte,Kota Finlandais, garage pour les motos à disposition de nos clients. Les sanitaires sont à l'extérieur, les lits sont faits à votre arrivé, apporter votre linge de toilette. A proximité La chaboterie, Haras de Vendée, Puy du fou à 50 mn., O'Gliss Parc.. Si vous aimer vous promener au bord de mer, les Sables d'olonne ou Brétignolles sur mer se trouve à 15mn. Studio location mini 5jours Montaigu Chambres d'hôte & Gite Situé à Montaigu, dans les Pays de la Loire, le Studio location mini 5jours dispose d'une terrasse. Vous séjournerez à 33 km de Cholet et bénéficierez d'un parking privé gratuit. Cet appartement comprend une chambre, une télévision à écran plat et une kitchenette. Vous séjournerez à 34 km de Nantes et à 35 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 32 km. À partir de €7500 / semaine Belge'attitude Commequiers Chambres d'hôte & Gite Dominique et Guy vous accueillent dans leur petit paradis à 15 min de l'océan. Nos chambres d'hôtes de 20 m2 possèdent une terrasse privative. Deux d'entre elles sont situées dans une ancienne grange et ont un charme particulier. Le petit déjeuner est pris dans notre salle commune ou vous pourrez vous détendre, déguster une bière belge, jouer au baby foot.... Cette salle est également pourvue d'une petite cuisine pour vous y préparer un repas de midi ou du soir. Du printemps à l'automne, vous profiterez de la piscine chauffée et couverte. A une certaine période, dégustation de frites belges. Escale Vendéenne - Chambre d'hôtes Vendée Globe Saint-Révérend Chambres d'hôte L'Escale Vendéenne - Chambre d'hôtes Vendée Globe est située à Saint-Révérend et propose un salon commun, un jardin et une terrasse. Cet hébergement se trouve à 27 km de Saint-Jean-de-Monts. Vous profiterez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un espace de stationnement privé sur place. Cette chambre d’hôtes est dotée d’une télévision par satellite à écran plat. Le linge de lit et les serviettes de toilette sont fournis. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. Vous pourrez faire du vélo dans les environs. Les Sables-d'Olonne se trouvent à 29 km de l'Escale Vendéenne - Chambre d'hôtes Vendée Globe, tandis que La Roche-sur-Yon est à 37 km. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est accessible à 76 km. Gîtes des Colombières Saint-Maixent-sur-Vie Chambres d'hôte & Gite Situé à Saint-Maixent-sur-Vie, le Gîtes des Colombières propose des hébergements avec une piscine privée. Offrant une vue sur le jardin, l’appartement se trouve à 46 km de Pornic. L’appartement comporte 1 chambre, une télévision à écran plat et une cuisine. Vous séjournerez à 42 km de Noirmoutier-en-l’Île et à 27 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 51 km du Gîtes des Colombières. À partir de €2110 / semaine Appart Chic & Moderne avec balcon La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite L’Appart Chic & Moderne avec balcon est installé à La Roche-sur-Yon. Cet hébergement se trouve à 37 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’appartement comprend 1 chambre, 1 salle de bains, une télévision à écran plat, un coin repas, une cuisine entièrement équipée et un balcon donnant sur la ville. Le linge de lit et les serviettes de toilette vous seront fournis. Vous séjournerez à 33 km des Sables-d’Olonne et à 49 km de Saint-Jean-de-Monts. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est implanté à 55 km de l’Appart Chic & Moderne avec balcon. À partir de €2797 / semaine À partir de €2502 / semaine La Belle Vue des Arbres Chauché Chambres d'hôte Au coeur du Bocage Vendéen dans le village fleurie de Chauché. Ellen et Malcolm vous accuellent dans leurs 2 chambres d'hôtes. 25 mins du Puy du Fou, 50 minutes de la mer. Logis de L'Anguiller Chauche Chambres d'hôte & Gite La maison a été construite en 1697 et est la maison principe dans le village de L'Anguiller. Nous avons deux grandes chambres à coucher en laissant à la fois plein sud avec vue imprenable sur la vallée L'anguiller. Moins de 10 minutes de l'autoroute, nous sommes en route une étape idéale pour le sud de la France et l'Espagne. La maison rénovée à un niveau élevé et offre une qualité et de tranquillité. Au Logis de la Mongie 26Km Soullans Chambres d'hôte Situé à Soullans, à 40 km de Pornic, l’établissement Au Logis de la Mongie vous propose une piscine extérieure disponible en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Chaque hébergement comporte une salle de bains privative pourvue d’une douche, d’un sèche-cheveux et d’articles de toilette gratuits. Le matin, l’établissement sert un petit-déjeuner continental ou à la carte. L’établissement Au Logis de la Mongie dispose d'un barbecue, d'un jardin et d'une terrasse bien exposée. Vous séjournerez à 33 km des Sables-d’Olonne et à 36 km de Noirmoutier-en-l’Île. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 48 km. 7 avis L'Atelier de Nimi 26Km La Rabateliere Chambres d'hôte Nicole est heureuse de vous accueillir au cœur du bocage Vendéen dans une ambiance chaleureuse et confortable. Venez découvrir notre Atelier disposant de 3 chambres d’hôtes idéalement situé entre Nantes et la Roche sur Yon. Vous pourrez vous balader à Vélo, visiter le Logis de la Chabotterie, le Parc du Puy du Fou et sa cinéscénie ou bien passer un agréable moment autour de la piscine. Chaque chambre possède un lit de 160 x 190, une salle d'eau et toilettes privés. Nous proposons également une table d’hôtes sur réservation. Nicole saura vous concocter des petits plats traditionnels et conviviaux dont elle a le secret ! Chambres d'Hôtes Le Rocher Pont Saint Martin Chambres d'hôte Dans un environnement calme et chaleureux, nos cinq chambres à thème, avec vue sur le parc, salles de bain avec douche et wc, vous apporteront le confort et la quiétude que vous attendez. Dans un cadre boisé de trois hectares en bordure d'une rivière, Le Rocher procure détente et bien-être au sein de la nature. Notre situation géographique fait du Rocher un emplacement privilégié pour savourer les charmes du vignoble Nantais. Notre localisation vous permettra d'allier à la fois de la nature et les avantages de la ville. A 10 kms de Nantes, à 15 mn de la gare de Nantes, à 15 mn de l'aéroport de Nantes Atlantique. L'instant jardin Saint-Mars-de-Coutais Chambres d'hôte Situé à Saint-Mars-de-Coutais, l'instant jardin propose un service de prêt de vélos, un jardin et une terrasse. Vous séjournerez à 48 km de Saint-Jean-de-Monts. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi et d'un parking privé sur place. Cette chambre d'hôtes comprend 2 chambres séparées, un coin salon ainsi qu'une salle de bains pourvue de peignoirs et de chaussons. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. L'instant jardin se trouve à 33 km de Nantes et à 29 km de Pornic. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 28 km. Un service de navette aéroport peut être assuré moyennant des frais supplémentaires. Madame Vacances Les Appartements de Fontenelles L?Aiguillon-sur-Vie Chambres d'hôte Situé à L'Aiguillon-sur-Vie, à 27 km de Saint-Jean-de-Monts, le Madame Vacances Les Appartements de Fontenelles propose des hébergements dotés d'une terrasse et d'une connexion Wi-Fi gratuite. Les appartements comprennent un balcon, un coin salon et une télévision par satellite. La salle de bains privative est pourvue d'une baignoire. La cuisine entièrement équipée dispose d'un lave-vaisselle, d'un réfrigérateur, de plaques de cuisson, d'un grille-pain, d'une bouilloire et d'une machine à café. Le Madame Vacances Les Appartements de Fontenelles est installé à 11 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 29 km des Sables-d'Olonne. Enfin, vous serez à 78 km de l'aéroport de Nantes-Atlantique. Château De La Preuille Saint-hilaire-de-loulay Chambres d'hôte & Gite Château de la Preuille Chez nous, ce n'est pas parfait... c'est le Paradis. Les petites choses qui vous font sourire et nous aussi, voilà notre philosophie de vie ! Ce sont les détails et notre touche personnelle qui font que vous vous sentez chez nous à la maison, bien que loin de chez vous. Une surprise pour vos enfants ou une touche de romantisme supplémentaire pour vous, nous lavons pour vous. Nous vous offrons une expérience unique en Vendee pour un prix raisonnable et nous serons ravis de faire de vos vacances quelques chose de très spéciale ! À partir de €890 / semaine Appartement donnant sur jardin avec terrasse. La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite L'Appartement donnant sur jardin avec terrasse est installé à La Roche-sur-Yon, dans les Pays de la Loire. Cet établissement possède un jardin. Vous séjournerez à 37 km de La Tranche-sur-Mer et bénéficierez d’un parking privé gratuit sur place. Cet appartement possède une chambre, une salle de bains, une télévision par satellite à écran plat, un coin repas, une cuisine entièrement équipée et une terrasse donnant sur le jardin. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Cet appartement se situe à 36 km des Sables-d’Olonne et à 43 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 73 km de l’Appartement donnant sur jardin avec terrasse. À partir de €1800 / semaine Perfect mélange of contemporary luxury, modern style and authentic Saint-Georges-de-Pointindoux Chambres d'hôte & Gite Perfect mélange of contemporary luxury, modern style and authentic is situated in Saint-Georges-de-Pointindoux and offers a bar, a garden and a terrace. The apartment has garden views and is 37 km from Saint-Jean-de-Monts. The air-conditioned apartment is composed of 5 separate bedrooms, a living room, a fully equipped kitchen, and 5 bathrooms. A flat-screen TV is offered. The apartment offers a continental or buffet breakfast. Les Sables-d?Olonne is 21 km from Perfect mélange of contemporary luxury, modern style and authentic, while La Roche-sur-Yon is 15 km from the property. The nearest airport is Nantes Atlantique, 57 km from the accommodation, and the property offers a free airport shuttle service. À partir de €19656 / semaine Maloca' Robretières La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, à 38 km de La Tranche-sur-Mer, le Maloca' Robretières met à votre disposition un jardin et une connexion Wi-Fi gratuite. Les logements comprennent une kitchenette avec coin repas ainsi qu’une salle de bains privative munie d’un sèche-cheveux et d’une douche. Un micro-ondes, un réfrigérateur, des plaques de cuisson, une bouilloire et une machine à café sont également à votre disposition. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter d’une terrasse. Le Maloca' Robretières se trouve à 35 km des Sables-d’Olonne et à 39 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est installé à 55 km. À partir de €1920 / semaine L'Arbre d'Alaïs St Fulgent Chambres d'hôte Vous aimez la campagne, et vous voulez aller chercher votre journal à pied ? Vous aimez les villages et vous voulez partir faire votre footing dans un cadre buccolique ? Vous voulez aller visiter le PUY du FOU 18 km ? La plage vous tente 45 mn fourniture du pique-nique possible ?L'écologie vous passionne ? La Cité des Oiseaux 12 km ou la Maison de la Rivière 11 km vous attendent. Dans notre beau bocage, la VENDÉE HISTORIQUE s'agite autour de vous ! Le Chateau de Tiffauges 15 km qui abrita le célèbre Barbe Bleue, la Foret de Grasla ou se mirent à l'abri les insurgés de vendée, mais aussi, maints chateaux, logis, et abbayes, vous raconteront leurs histoires. BON SEJOUR PARMI NOUS Studio privé 27Km Saint-Aignan-Grand-Lieu Chambres d'hôte & Gite Le Studio privé est situé à Saint-Aignan-Grand-Lieu. Offrant une vue sur le jardin, il se trouve à 14 km de Saint-Herblain. Ce logement comprend un coin repas ainsi qu'une kitchenette équipée d'un micro-ondes, d'un réfrigérateur et de plaques de cuisson. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs. Vous séjournerez à 15 km de Nantes et à 40 km de Pornic. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 5 km. Le Zen La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans les Pays de la Loire, l'établissement Le Zen propose une connexion Wi-Fi gratuite. Les hébergements comprennent une cuisine entièrement équipée avec un micro-ondes, un coin salon, une télévision à écran plat, un lave-linge et une salle de bains privative pourvue d’une douche. Un four, un réfrigérateur, des plaques de cuisson, une bouilloire et une machine à café sont également à votre disposition. Cet appartement se trouve à 43 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 36 km des Sables-d’Olonne. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est installé à 73 km. À partir de €1830 / semaine Les chambres du roc Le Fenouiller Chambres d'hôte Installé au Fenouiller, l’établissement Les chambres du roc vous propose un jardin et des hébergements offrant une vue sur le jardin. Dotés d’une terrasse, les logements comprennent une télévision à écran plat ainsi qu’une salle de bains privative avec une douche et un sèche-cheveux. Le matin, la chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement Les chambres du roc se trouve à 31 km des Sables-d'Olonne et à 41 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 69 km. Marjorie City Home La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans les Pays de la Loire, le Marjorie City Home dispose d'une terrasse. Saint-Gilles-Croix-de-Vie est à 38 km. Cet appartement comprend 1 chambre, une cuisine équipée d’un lave-vaisselle et d’un micro-ondes, un lave-linge, ainsi que 2 salles de bains pourvues d’un sèche-cheveux et d’articles de toilette gratuits. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Le Marjorie City Home est situé à 33 km des Sables-d'Olonne et à 50 km de Saint-Jean-de-Monts. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 56 km. À partir de €2244 / semaine La Résidence des 53 La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte Située à La Roche-sur-Yon, La Résidence des 53 dispose d’une connexion Wi-Fi gratuite et donne sur un jardin. Certains logements disposent d’une kitchenette équipée d’un micro-ondes, d’un réfrigérateur et d’un grille-pain. Vous pourrez faire du vélo dans les environs. Vous séjournerez à 38 km des Sables-d’Olonne et à 44 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport le plus proche est celui de Nantes-Atlantique, à 73 km. Résidence Pierre François La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite La Résidence Pierre François propose des hébergements à La Roche-sur-Yon, à 33 km des Sables-d'Olonne. Vous bénéficierez d'une connexion Wi-Fi gratuite. Certains logements possèdent une cuisine équipée d'un four. Des sachets de café, de chocolat en poudre et de thé sont à votre disposition. La Résidence Pierre François se trouve à 38 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport de Nantes-Atlantique est situé à 56 km. À partir de €1650 / semaine Résidence Les Alizés La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite La Residence LES ALIZES propose un hébergement à La Roche-sur-Yon, à 33 km des Sables-d'Olonne et à 45 minutes de route du parc d'attractions du Puy du Fou. Il possède un sauna et une terrasse. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi dans l'ensemble des locaux et d'un parking privé sur place. Le logement comprend une cuisine équipée d'un four et d'un lave-vaisselle. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous profiterez également d'une piscine extérieure. Du thé, du café instantané et du chocolat chaud sont proposés pour un petit-déjeuner en libre-service. Une boulangerie se trouve à quelques pas du 20 Residence PIERRE FRANCOIS. Vous séjournerez à 38 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 39 km des Herbiers. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 56 km. Le Studio Saint-Aignan-Grand-Lieu Chambres d'hôte & Gite Doté d'un jardin et d'une terrasse, Le Studio propose un hébergement à Saint-Aignan-Grand-Lieu avec une connexion Wi-Fi gratuite et une vue sur le jardin. Vous pourrez pratiquer diverses activités dans les environs, telles que la randonnée et le billard. Situé au rez-de-chaussée, cet appartement comprend une chambre, une télévision à écran plat ainsi qu'une cuisine entièrement équipée avec un micro-ondes, un réfrigérateur, un lave-linge, un four et des plaques de cuisson. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 16 km de Nantes et à 37 km de Pornic. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 7 km. À partir de €1950 / semaine le P'tit Yonnais La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans la région des Pays de la Loire, le P'tit Yonnais propose un hébergement avec terrasse. Vous profiterez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un parking privé sur place. La Tranche-sur-Mer est à 37 km. Cet appartement comprend 1 chambre, une télévision à écran plat, une cuisine équipée et 1 salle de bains pourvue d’une douche. Vous séjournerez à 40 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 35 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 56 km. À partir de €1812 / semaine Maloca' Joffre La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans la région Pays de la Loire, le Maloca' Joffre vous propose un hébergement avec connexion Wi-Fi gratuite. Ses logements disposent d’une kitchenette entièrement équipée avec coin repas, lave-vaisselle, bouilloire et micro-ondes. Vous disposerez d'un réfrigérateur, de plaques de cuisson et d'une machine à café. Vous séjournerez à 38 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 33 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 56 km. À partir de €2190 / semaine Chalet T2 La Chapelle-Hermier Chambres d'hôte & Gite Situé à La Chapelle-Hermier, le Chalet T2 dispose d’une piscine extérieure, d’un restaurant et d’un bar. Les logements comportent une kitchenette entièrement équipée munie d’un réfrigérateur, une télévision à écran plat ainsi qu’une salle de bains privative pourvue d’une douche. L’établissement possède une terrasse. Vous pourrez vous baigner dans la piscine intérieure, vous détendre dans le jardin ou encore pratiquer la randonnée dans les environs. Le Chalet T2 est implanté à 19 km des Sables-d'Olonne et à 26 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 56 km. À partir de €1710 / semaine Séjournerdans une cabane dans les arbres le temps d’une nuit est très tendance depuis ces dernières années. Quel endroit est aussi parfait que l’auvergne pour essayer ? Vous pouvez séjourner dans une cabane dans les mis à jour le 13/02/2021 13/02/2021 0 commentaire sur Optez pour un séjour dans une cabane dans les arbres en Auvergne. Lire
Le Courrier de l’Ouest du 25 Juillet 2015, édition de Cholet, a écrit un article sur les Cabanes de la Bernardière. A découvrir ci-après,…
Pourcela, la Maison du Parc est située aux Epesses, à moins de 4km du Puy du Fou. Pour un dépaysement assuré, Terragora Lodges est établi dans un cadre naturel, au milieu des bois avec des hébergements atypiques. Passez une nuit insolite proche du Puy du Fou en famille en se limitant au strict minimum dans une chambre d’hôte. See other formats ~ TV V Vi Nhr IHHf rA Ta? T, T ^tt aTaTa Af ^ TaiMmM r tya/taT yAfjfrf/ lÉkJf] f V Ti~\f/^r T,WK»^rifflnnmlr^ Vr AKVf ^ if W \s ^êL i I 1 I V IfW ^æP^Ai/vW 1TJ lcëàV/£*>X^\r^l^ï Y^lAfAiA I ^ t ?» »A V V WW W /*s w > S f t, à la fin de 1793, il était loin d'avoir la réputation et la gloire acquises depuis par sa longue et tenace résistance. L’hésitation au siège de Nantes, la précipitation à l’attaque de Luçon, la défection de St-Fulgent, le refus de concourir à la poursuite de l’armée de Mayence et à la bataille décisive de Cholet, conséquences de cette tendance obstinée à l’action isolée et personnelle qui dominait et conduisait ses actes, sont des laits condamnés par l’histoire. Napoléon, toujours si intéressé par les choses de la Vendée, tout en prê¬ tant du génie à l’illustre chef de parti, dit de lui Charette s’était séparé de la grande armée, à laquelle il refusait toute coopération ; cette con- duite était un grand crime dans une pareille circonstance où il s’agissait du salut de son parti. Il fut un mauvais chevalier, il trahit la cause ven- déenne en refusant de marcher. » 10 LA MORT DE ü’eLBÉE au génie de ce peuple. Convaincu que le succès de la plupart des batailles dépend de la violence du premier choc, par conséquent que les chances sont en faveur "d'une attaque violente et impétueuse, surtout dans un pays haché et cou¬ ve vert, où il est presque impossible de rallier une armée rom- pue, il ménageait toujours aux rebelles les avantages de l'agression. Jamais il ne se laissait attaquer, même supé- rieur en force, même dans une position favorable à la dô- fense. C’est l’art avec lequel il combinait, il dirigeait ses attaques, avec lequel il savait donnera la charge de ses troupes une action, une impulsion si rapide qu’elle était pour ainsi dire irrésistible, quoiqu'il se battît presque tou- jours en ordre parallèle, c’est son habileté à dérober et à tourner l’ennemi, à éviter l'engagement de sa cavalerie tou- jours trop faible pour s’en promettre des succès, à la placer en seconde ligne, et à rendre par ses dispositions, la nôtre » inutile ou contraire, à employer peu d'artillerie, à prévoir et » à calculer si bien les suites d’une affaire, que la défaite lui causât peu de pertes, et que la victoire lui procurât des avan- tages considérables, enfin c’est son système d’agir toujours en masse contre l’armée républicaine, que les circonstances, et quelquefois l'ignorance de ses généraux, ne faisaient agir que par fractions, qui lui ont fait remporter vingt victoires u signalées. Ses lieutenants ont été battus toutes les fois qu’ils se sont écartés de ses principes1. Le chef éclairé, le patriote royaliste, s’est prononcé devant Turreau sur la question de l’appel à l'étranger et ses paroles viennent préciser le but et les moyens d'une insurrection, 1 Hoche dans sa proclamation aux habitants des campagnes du l'J germi¬ nal an IV, confirmait encore la réputation qu’avaient laissée dans le camp républicain les grands chefs Vendéens disparus. O habitants de ces con- trées malheureuses 1... Quels sont vos chefs ? Possèdent-ils les talents de d’Elbée, l’aménité de Boncliamps, le courage de Stofflet, l’activité, les ruses et les connaissances locales de Charette ? > A quoi Crétineau-Joly ajoutait de son propre fonds et l’héroisme de La Rochejaquelein ,dans l’intention de suppléer à l’inconcevable oubli du Paci¬ ficateur de la Vendée. LA MORT DE D’ELBÉE 11 qui voulait redonner au royaume son ancienne splendeur » par la fédération des royalistes de l'intérieur. Elles affirment l’indépendance et le patriotisme de la Vendée. Nous n’avions pas besoin des secours étrangers pour relever le trône, rendre au clergé tous ses privilèges, à la noblesse tous ses droits. Seuls, nous pouvions redonner au royaume toute sa splendeur ; l’intérieur de la France nous présentait assez de ressources pour exécuter ce dessein glorieux ». En même temps, ajoute Turreau, il mêlait quelques idées religieuses à ses idées de gloire. Aux yeux de son interlocu¬ teur, ces sentiments ne pouvaient être, ainsi qu’il le suppose gratuitement, qu’une manifestation intéressée de fidélité aux convictions de son parti, mais il faut rendre au chrétien la sincérité du profond sentiment religieux qui a dominé sa vie. Turreau, ne perdant pas de vue l’objet de sa mission, tente par un dernier effort de provoquer des révélations en laissant entrevoir la grâce de la vie accordée à madame d’Elbée, à ses parents, à ses amis. Vous êtes de braves gens, disait-il, nous aurons égard à vous. L’ascendant de l’honneur fut plus fort que tout autre sen¬ timent. A cette proposition d’Elbée répond Ma femme saura mourir avec la dignité d’une Vendéenne mais quand je pourrais la sauver par des aveux qui me déshonoreraient, vous n’espérez sans doute pas en obtenir de moi ; je saurai mourir, me taire et non me déshonorer. Devant cette inébranlable fermeté, Turreau s’étonne et s’écrie Mais, si tu étais le maître de notre sort comme nous le sommes du tien, que nous ferais-tu ? » Ce que vous allez me faire ! » Ce fut le dernier mot ; il fermait tout espoir de salut et réclamait la fin de ce long martyre. Turreau n’obtint rien de plus et dût se retirer ; mais il em¬ portait de cette entrevue une impression de respect dont il a 12 LA MORT DE D’ELBÉE laissé le témoignage irrécusable dans une 1 et i re écrile quel¬ ques jours après à l'un de ses amis' A M. de St R. . . , ancie n capitaine à la suite du régiment de Rohan-S oubise-. Nantes, nivôse. Je l’ai prise cette isle de Noirmoutier avec environ dix- ci huit cent rebelles y compris les tués et les blessés, et vingt ou trente bouches à feu. Cy-joint un journal qui vous met¬ te tra au fait de mes opérations depuis que j’ai quitté cette ville jusqu’à mon retour. J’y ai ajouté le rapport des repré- sentants du peuple qui étaient de la partie et vous remar¬ ie querez qu’ils n’ont pas même fait mention de moi. Je suis accoutumé à ces petites omissions qui ne m'affligent pas autrement et dont je retire quelque utilité, parce qu’elles aident à me faire connaître à la fois et l’esprit du temps et celui des grands personnages que nos circonstances poli ti- ques mettent en action. En m’empalant de Noirmoutier, j’ai fait une prise beaucoup plus importante, celle de i, Elle ne connaît pas les dislocations pénibles et l’accumulation des épithètes recherchées et bizarres. L’œuvre littéraire de Fromentin comprend seulement quatre volumes. Il tenait dans sa sévérité impitoyable envers lui-même à ne livrer au public que des pages achevées dont EUGÈNE FROMENTIN 89 fut satisfaite sa conscience d’artiste scrupuleux et clairvoyant jusqu’à la souffrance. Il avait le droit de dire au peintre-poète Jules Breton qui nous l’a rapporté j’ai souvent beaucoup d’incertitude à propos de ma peinture, mais je juge sûrement ce que j’écris ». Combien n’auront comme lui laissé que des œuvres où rien ne heurte et ne blesse, qui vous attirent et vous re¬ tiennent par la splendeur de la forme alliée à la sincérité, à la distinction, à la profondeur de la pensée ? Fromentin avait le respect des Maîtres. Il n’était pas de ceux qui méprisent et renient la tradition et prétendent être leurs propres an¬ cêtres. On sait avec quelle ferveur humble et touchante il a exprimé dans les Maîtres d'autrefois son admiration pour les peintres et écrivains qui atteignirent ou entrevirent la su¬ prême Beauté. Une lettre de lui adressée à M. le comte de Falloux et que la bienveillance de son héritier nous permet de reproduire, fait ressortir la modestie charmante et la déli¬ catesse de sentiments du grand écrivain et du grand artiste qui ne crut jamais se diminuer en s’inclinant devant le génie et la gloire des autres. Voici la lettre de Fromentin Monsieur le comte, Hier, à six heures, je déposais une carte à votre hôtel, avec la trace bien incomplète de mes remercîments, je ne me croyais pas pour cela quitte envers votre extrême bienveil¬ lance, et j’allais, Monsieur, vous écrire, quand je reçois, à l’instant même, une lettre dont le ton, la grâce et l’exquise bonté me touchent au point de me déconcerter absolument. L’Académie vient de m’accorder un très grand honneur, j’en sens d’autant mieux le prix que j’avais beaucoup à me faire pardonner, presque tout à lui apprendre de moi. En quelques jours on a bien voulu me découvrir, me révéler, m’agréer, presque m'encourager. Mais de toutes les faveurs dont j’ai été l’objet en ces se¬ maines aventureuses, il n’en est pas qui me soient plus pré- 90 ' EUGÈNE FROMENTIN cieuses que l’accueil que vous avez daigné faire à mon nom avant de me connaître et celui que vous daignez aujourd'hui faire à ma personne. Je resterais bien au-dessous de ce que j’éprouve, si je me bornais à vous offrir, Monsieur le comte, l’hommage de ma gratitude et de mon respect. Permettez- moi d’y joindre l’expression d’un sentiment plus délicat, plus ' profond, difficile à nommer et qui ressemblerait, si j’osais l’appeler ainsi, à l’attachement d'une âme très sensible pour une âme tout à fait supérieure. Eug. Fromentin. Ce vendredi 9 juin. * * * Un autre trait du caractère et du talent de Fromentin le distingue encore de la plupart des écrivains de cette fin de siècle. Une anecdote racontée, il y a quelques années, par M. Armand Silvestre, le mettra en relief. Un des familiers de l’hôtel de la place Pigalle qu’habitait alors Fromentin, Amédée Gantaloube, avait lu un soir quelques-uns des sonnets antiques de son ami Silvestre. Fromentin les trouva superbes, se fit présenter l’auteur et l’engagea à les publier. Armand Silvestre, très flatté d’un suffrage dont il appréciait tout le prix , s'empressa d’apporter le manuscrit de son recueil à Fromentin qui, sur ses instances, lui promit une préface. La préface ne venait pas et le poète se désolait quand il reçut une lettre affectueuse et bonne, lettre d’ex¬ cuses et de regrets je suis un chaste en art, écrivait Fro¬ mentin, et je me trouve horriblement gêné pour parler de vers aussi audacieusement passionnés. » Touchant scrupule qu’on retrouverait difficilement peut-être aujourd’hui mais qui se comprend et s’explique quand on relit les oeuvres où Fromentin a mis pour nous un peu de son âme exquise, om¬ brageuse et fière, passionnément éprise d’art pur et d’idéal. Léon LES PRETRES DE L'EXIL L’ABBÉ PAILLAUD otre excellent confrère, la Vendée historique, a com¬ mencé dans son n° du 5 janvier dernier, la publica- * tion du voyage et du séjour en Espagne d’un des prêtres vendéens déportés en 1792, M. l’abbé Paillaud, curé de Neuil-le-Dolent. Nous connaissions depuis longtemps ce manuscrit, dont une copie est entre nos mains, et si nous ne l’avons pas déjà publié, c’est qu’il nous a paru compact, diffus, rempli de des¬ criptions géographiques étrangères pour ainsi dire à l’action, et beaucoup moins intéressant, par exemple, que les Mémoires de l’abbé Rémaud, que nous possédons également. Mais à cheval donné on ne regarde pas à la bride. La notice un peu brève fournie par la Vendée historique appelle peut-être quelque précision. Notre confrère nous saura gré, nous n’en doutons pas, de la compléter, en rec¬ tifiant des erreurs involontaires ; car si nous devons avouer, à notre confusion, que nous ne tenons pas nos renseigne¬ ments de dono episcopi, nous en garantissons en revanche la scrupuleuse exactitude. André-Thomas Paillaud naquit à l’Ile d’Olonne le 15 mai 1759, et non le 8 novembre comme le croit la Vendée histo- I 92 LES PRÊTRES DE L’EXIL rique, du légitime mariage d’André Paillaud, chirurgien, et de Catherine Massé. Avec l’agrément de MBr de Mercy, son évêque, il fit ses études de philosophie et de théologie au séminaire d’Angers, fut admis à la tonsure le 11 avril 1779 et aux ordres mineurs le 19 mai 1780 par Mr Jacques de Grasse, évêque d’Angers, au sous-diaconat le 14 avril 1781 par M*r Jean Augustin de Frétât de Sarrat, évêque de Nantes, au diaconat le 27 mai j 1782 par M6r Alexandre-Amédée de Lauzière-Thémines, évêque de Blois, et à la prêtrise aux Quatre-Temps de la Trinité de 1783 par M*r Michel-François Couet du Vivier de Lorry, qui avait succédé l’année précédente sur le siège d’Angers à Mr de Grasse. Rentré dans le docèse de Luçon, l’abbé Paillaud fut nommé vicaire à Aizenay, où il resta quatre ans. Appelé à la cure de Chauché en 1787, il n’ad ministra que cinq mois cette paroisse, et passa à la cure de Neuil-le-Dolent par permu¬ tation avec M. Lebouc. Il y demeura jusqu’au 4 juin 1792, et par suite de refus du serment contitutionnel, fut obligé de partir pour l’exil. Dans ce but, il se rendit aux Sables d’Olonne ; un chasse- marée breton, le Père de famille , capitaine Perron, était en rade. Le capitaine accepta de transporter les premiers prêtres vendéens prêts à partir, et M. Paillaud s’embarqua le ven¬ dredi 22 juin, avec cinq confrères, à destination de Saint- Sébastien. Le récit en cours dans la Vendée historique ira du 22 juin 1792 au 23 décembre 1797. M. Paillaud partit de Gordoue le 25 août 1797 pour rentrer en France ; mais le coup d’État de fructidor l’arrêta en chemin, dans l’attente de jours meil¬ leurs. Nous le retrouvons en Vendée en 1803 ; V Annuaire de la Vendée de cette année le porte comme desservant de Pile d’Olonne, sa paroisse natale. Un rapport officiel du préfet de la Vendée, du 14 août 1805, dit de lui Bon prêtre, soumis au gouvernement, » l’abbé paillaud 03 Le reste de sa vie s’écoula paisible dans les travaux du saint ministère, et il mourut curé de l’Ile d’Olonne. en 1823. A noter que -le 3 pluviôse au V 21 janvier 1797, les citoyens Joseph Massé, son beau-frère, et Jean Martin, de l’IIe d’Olonne, tant pour eux que pour leurs cohéritiers, avaient été envoyés en possession des biens de leur parent André- Thomas Paillaud ex-curé de Nieuil-Ie-Dolent, passé en Espagne. » E. B. l/J\ ENFANTS ET MÈRES BIENVENUE Les rideaux sont tirés, les persiennes sont closes, Le silence est accru par le souffle léger Qui part du frais berceau, garni de rubans roses, Sur lequel on croit voir un ange voltiger. L’ange?... Il repose là, dans la blanche dentelle, A l’ombre du tissu nuageux, protecteur, O précieuse vie ! Existence nouvelle De cet être chéri, messager du bonheur ! De quels soins délicats l’heureuse jeune mère Entoure constamment le petit souverain ! Près de lui, chaque soir, elle fait sa prière Et chante, en le berçant, quelque joli refrain. — Mon enfant ! mon bijou ! mon doux trésor, je t’aime ! » Cent fois elle redit un nom tendre et charmant ; Cent fois elle répète et savoure ce thème, Elle en fait de son cœur l’éternel battement. Yoyez-la préparer la robe neuve et blanche Oui doit parer demain le bébé gracieux ; Elle orne en souriant chaque mignonne manche De frais rubans d’azur — nuance de ses }’eux. Profond ravissement ! Maternelle tendresse ! Comment vous définir en votre charme exquis? Votre langage est doux, plus doux qu’une caresse, Et vous semblez venir tout droit du paradis. Bouiny 6 mars 1898. Stella Debey. ] e Général HAltON DE LESPINAY 1789-18G9 L’HISTOIRE D’UNE GRANDE FAMILLE EN BAS-POITOU * famille de Lespinay, dont notre savant ami, M. Léon Maître, vient de dresser si remarquablement la généa • logie, tire son nom du domaine seigneurial de l’Es- pinay, situé dans la commune de Plessé Loire-Inférieure. Le château de l’Espinay était une petite place forte dont l’enceinte de forme pentagonale, contenait environ vingt- cinq ares. Elle était défendue par une muraille et par un fossé d’une vingtaine de pieds de largeur, alimenté par un ruisseau sortant de l’étang de Plessé et sur lequel était jeté un pont-levis ». Les recherches faites dans les registres de la paroisse de Plessé de 1569 à 1667, époque à laquelle la terre de Lespinay fut acquise de la marquise de révèlent aucun acte con¬ cernant directement la maison de ce nom. On trouve seule¬ ment la signature de quelques-uns de ses membres, assistant en qualité d’amis, à des baptêmes de familles importantes. A cela, rien de surprenant. Gomme la plus grande partie de la noblesse de l’Ouest, cette famille appartenait alors à la religion prétendue réformée. Le premier Lespinay dont il y soit fait mention est Jean I, possesseur dès le XVe siècle de terres importantes en Plessé. Nous ne suivrons pas le savant archiviste de la Loire-In¬ férieure dans tous les détails de sou insigne étude généalo¬ gique. Nous tenons seulement à mettre après lui en relief. 96 l’histoire d’une grande famille parmi les innombrables figures qu’il a su si merveilleusement faire revivre, celles qui appartiennent plus particulièrement à l’histoire. 1° Alexis-Louis-Marie , baron des Essarts, de Chantonnay, Sigournais et le Puy-Belliard, marquis de Lespinay, qui fut député de la Vendée en 1811. Successivement capitaine au régiment du Roi, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur et député, il * succomba à Poitiers en 1837 à l’âge de 85 ans. 2° Louis-Armand, général baron de Lespinay, une des plus belles et plus vaillantes figures de la grande épopée impériale, commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de Saint- Louis, de l’ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand d’Es¬ pagne et de l’ordre de Malte ; né à Chantonnay, le 13 février 1789, décédé en 1869, et dont nous sommes heureux de pouvoir reproduire d’autre part le portrait. Entré au service, le 19 novembre 1804, en qualité de page de l’Empereur; il fut du nombre des douze pages que celui-ci désigna pour l’accompagnera Milan, lorsqu’il se fit sacrer roi d’Italie. Nommé premier page le 6 février 1806, il suivit le grand capitaine dans les campagnes de 1806 et 1807, et assista aux batailles d’Iéna, d’Eylau, à la prise de Varsovie, aux sanglantes affaires de Goloewin et d’Ostrolinka. Nommé lieutenant au 1er régiment de carabiniers, il prit A part comme tel, aux brillantes charges de cavalerie de Friedland et fut décoré à la suite de cette affaire. Sa conduite pendant la campagne de Wagram ne fut pas moins héroïque. Promu capitaine et peu après commandant au 14e régiment de cuirassiers, il se distingua d’une non moins brillante façon dans l’expédition de Russie, et lors du néfaste passage de la Bérésina, se fit remarquer dans plusieurs charges contre les Russes et fut obligé par ses blessures de rentrer en France. Créé en 1814 baron de l’Empire, il fut promu l’annéè sui¬ vante colonel, et en récompense de sa belle conduite pendant EN BAS-POITOU 97 la campagne d’Espagne, il fut en 1827 élevé au grade de maréchal de camp. Le 13 avril 1831, il prenait sa retraite. 3° Mgr Henri-V ictor de Lespinay, né le 26 juillet 1808 au château des Moulinets, ordonné prêtre à Paris le 5 juin 1841 ; nommé curé par Mgr Soyer; vicaire général en 1846, il en remplit les fonctions jusqu’en 1848, où les suffrages Monseigneur de Lespinay des électeurs vendéens l’envoyèrent à la Chambre. Après le coup d’Etat contre lequel il avait protesté, il rentra en Ven¬ dée, redevint vicaire général titulaire et plus tard obtint, sur la demande de Mer Colet, la dignité de protonotaire aposto¬ lique. Il succomba à Nantes, le 20 avril 1878. Parmi les nombreuses et très intéressantes pièces justifi¬ catives dont M. Léon Maître à fait suivre la Généalogie de la famille de Lespinay , il en est plusieurs que les lecteurs de la Revue du Bas-Poitou nous sauront gré de reproduire ici. TOME XI. — JANVIER, FEVRIER, MARS. 7 98 l’histoire d'une grande famille I. Le Certificat de noyade de Henriette-Marie de Lespinay, qui avait épousé, le 30 juin 1720, Louis- Alex indre Buor de la Voy. Par devant les notaires du Département dç la Loire-Inférieure, à la résidence de Nantes, sous signés, Ont comparu les citoyens Guy-Gilles Guérin, tonnelier, demeurant à Nantes, cloître Notre- Dame, n° 2 -, Jean Girodin, cordonnier, demeurant à Nantes, rue Abeillard, n° 4 ; Ju'ie Grassard, cordonnier, demeurant à Nantes, rue Maupertuis, n° 24 ; Lesquels certifient à tous qu'il appartiendra avoir connu Hen¬ riette-Marie Lespinay, femme de Louis Alexandre Buor Lavois, de¬ meurant à Bouillé, près Fontenay-le-Peuple, département de la Vendée ; Qu’il est à leur parfaite connaissance qu’elle a été mise, à la fin de l’année mil sept cent quatre-vingt-treize, sur le bateau à soupape sur lequel elle a péri avec les prisonniers qui s’y trouvaient, la nuit du dix-sept au dix-huit nivôse an trois. Ce qu’ils attestent, etc. . IL Les Etats de service d'Alexis-Louis-Marie marquis de Lespinay. Entré à l’âge de... ans au régiment du roi comme second lieu¬ tenant sans appointements, le 3 juillet 1769. Lieutenant en 2e, le 7 juin 1776 ; Premier lieutenant, le 21 avril 1778 ; Capitaine en second, le 29 avril 1781 ; Passé à la compagnie de grenadiers de Lanjuinet, le 7 mai 1787 ; Capitaine-commandant, le 27 avril 1788 ; donna sa démission en 1789, pour répondre à l’appel des princes. Il partit pour l’armée de Condé en septembre 1789 et y demeura tout le temps de l’émigration. Mourut à Poitiers, le 15 février 1837. III Lettre adressée par Monseigneur le comte de Chambord au vicomte Benoist d' Azy à l'occasion du mariage de sa fille avec le comte [aujourd’hui marquis ] de Lespinay. Krohsdorf, le 20 mai 1879. Je vous félicite avec d’autant plus de plaisir, mon cher vicomte, de l’heureux évènement de famille dont vous me faites part que, EN B A S- PO ITOU 09 recevant avec la vôtre la lettre du comte de Lespinay, je peux apprécier par moi-même les sentiments de votre futur gendre. Fidèle aux traditions des siens, il est de ceux qui n’oublient pas que le titre de Vendéen oblige, et qui mettent au premier rang des devoirs qu’il impose l’habitation prolongée dans leur province, au milieu de ces laborieuses populations rurales, trop facilement en¬ traînées par les courants révolutionnaires, quand elles sont privées des exemples, des conseils, et de l’appui de leurs protecteurs naturels. Sa lettre m’a vivement touché ; je vous charge de le lui dire, en attendant que je puisse le faire de vive voix, dans la visite pro¬ clamée que vous m’annoncez. Dites aussi à votre vieux père que je parle souvent de lui, je suis sûr qu’il sera sensible à mon souvenir. Soyez auprès de Mme Benoist d’Azy l’interprète de mes félicitations et de celles de ma femme, et croyez, mon cher vicomte, à la sincérité de mes sentiments et de mes vœux. A M. le Vtf> Benoist d’Azy. Henri. * La famille de Lespinay compte des alliances aussi nom¬ breuses qu’illustres, notamment avec plusieurs familles du Bas-Poitou Les de Tanguy, représentés aujourd’buLen Vendée par les branches de Nesmy, de Beaupuy, du Pouët et de la Girou- lière, et, dont le nom se trouve pour la première fois dans un document du XIV0 siècle ; — les des Nouhes, dont l’origine est des plus anciennes, qui jouissaient dès le XIIIe siècle d’une situation considérable, et dont la branche aînée, la plus riche en alliances et en fortune, emprunta son nom au puis- santchâteau de la Tabarière, dont on aperçoit encore les ruines sur le flanc d’une petite vallée tortueuse et sauvage, voisine de la petite ville de Chantonnay ; — les Irlandde famille aujourd’hui éteinte, d’origine écossaise, fixée en Poitou depuis le XVIe siècle, et qui fournit en 1789 à l’Assemblée nationale un député de la noblesse de cette province. 100 l’histoire d’une grande famille ♦ * * Nous trouvons encore dans les pièces justificatives une intéressante notice sur Chantonnai/ , d’après les Chroniques paroissiales du Diocèse de Luçon ; la liste des seigneurs des trois baronnies de Chantonnai/, Pwjbelliard et Sigournais ; Le Récit des combats qui eurent lieu autour de Chantonnay en 1793, d’après les Souvenirs de M. A. de Béjarry ; le compte¬ rendu de la Bénédiction et pose de la première pierre de la Chapelle des Herbiers ; et un curieux Extrait des Mémoires de M*' Brumautd de Beaurcgard, par lequel nous terminerons cette analyse. RUINES DU CHATEAU DE LA TABARIERE près Chantonnay. Pendant la Révolution, môme après la Terreur, Mme la marquise de Lespinay, qui n’avait pas émigré, fut obligée de s’éloigner souvent du Pally, et l’abbé Brumauld de Beaure- gard, depuis évêque d’Orléans, raconte dans le récit de son Séjour en Vendée comment il eut l’occasion de la rencontrer auprès du refuge qu’elle s’était fait construire dans la partie de la forêt des Essarts, qui louche le village de Curain, pa¬ roisse de la Chaize-le-Vicomte. Arrêté par les Bleus, au moment où il se disposait à gagner la forêt de la Chaize, il avait été conduit anx Essarts; mais grâce à sa fermeté et aux bonnes dispositions du général EN BAS-POITOU 101 Spilhall [ancien trompette des gardes du corps], qui com¬ mandait le détachement républicain, il avait obtenu une passe » et était parti aussitôt. » C’était le soir, raconte-t-il, il fut bientôt nuit; après avoir marché une heure, j’arrivai à une avenue qui conduisait chez Mm de 176 p. Poitiers, Marche, libraire-éditeur, 1898. CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE 119 compatriote Gustave Renaud, avec préface de M. Diétrich 1 vol. in-12 de 300 p. avec gravures. Récits de haulte gresse, qui font à la fois rêver de Rabelais, de la Fontaine et de M. de Chevigné. Une 3e édition de ce volume est en préparation. Elle sera illustrée par un jeune artiste vendéen de grand mérite, M. Milcendeau, de Soullans. * — M. Alfred Richard, président de la Société des Archives histori¬ ques du Poitou, a lu à la séance du 18 novembre 1847 de cette Société une éloquente Notice sur Bélisaire Ledain, où il rappelle que notre savant et regretté confrère fit ses premières études en Vendée, au petit Séminaire des Sables d’Olonne. Il y évoque aussi le souvenir de notre distingué compatriote Benjamin Fillon et celui du double témoignage filial qu’il donna à son pays d’origine, en écrivant Y Histoire de Fontenay et plus tard Poitou et Vendée. Cette notice a été publiée à Poitiers chez P. Oudin, in-8° de 19 p. sur pap. à bras. — Dans son étude sur Austrapius et les Taïphales du Poitou Bul¬ letin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 2e trimestre de 1897, M. Lièvre examinant l’opinion de M. Richard sur la Théophalia, ne paraît pas admettre avec ce dernier que les Taïphales, après s’être primitivement fixés à Poitiers, en aient quitté les environs pour aller se fixer en Bas-Poitou et à Tifïauges notamment. Il y a, croyons-nous, de l’encre à verser, avant que cette question soit tirée au clair. — De notre éminent compatriote et ami, M. Edmond Biré Le Journal d’un bourgeois de Paris pendant la Terreur. T. IV. La chute des Dantonistes, 5 nov. 1793-6 avril 1794. Paris, Perrin, 1897, in-12 de 370 p. — Prix 3 fr. 50. Du même dans la Revue générale n° de janvier 1898, La chute de Robespierre ; — dans la Gazette de France n° du 24 janvier 1898, Une famille féodale aux XVe et XVIe siècles. Les Silly, seigneurs de la Roche-Guyon ; — Du même encore ; — Dans la Gazette de France n° du 7 février La Vraie Jeanne d'Arc ; — n° du 21 ; Napoléon à Vile d'Elbe ; — dans Y Univers et le Monde nos du 11 janvier Histoire de sainte Rade- gonde , reine de France , par M. l’abbé Briant ; n° du 8 février le comte de Vergenne ; nc du 22, le comte Ferrand. D’une infatigable érudition, M. Edmond Biré prépare enfin une nouvelle édition des Mémoires d'Outre tombe, qui sera pu- 120 CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE bliée chez Garnier, avec notes, appendices et nombreux documents inédits. — Nous lisons dans le dernier n° du Bulletin de Numismatique, publié à Paris par M. Serrure, p. 15 . M. Charles Farcinet, ancien Chef du personnel au Ministère de l’Intérieur et numismate bien connu, vient de donner au cabinet des Médailles le précieux tiers de sou d’or Mérovingien de Bas- niacum qui a été publié dans ce Bulletin il y a quelques années. Des libéralités de ce genre méritent d’être données comme exem- pie à tous les amateurs, comme des manifestations du patriotisme le plus éclairé. » Nous joignons toutes nos félicitations à celles qu’adresse M. Serrure à notre savant collaborateur. — Nous sommes heureux de souhaiter une très amicale bien¬ venue à la charmante Revue Nantaise que vient de fonder à Nantes notre sympathique confrère M Giraud-Mangin. M. Joseph Rousse, le savant conservateur de la Bibliothèque de cette ville, y a consacré ti0s des 1er et 15 février 1888 un très docu¬ menté article au général vendéen Savin, sous ce titre Un royaliste démocrate. — Nous saluons de même très cordialement le nouveau journal bi-hebdomadaire qui vient de paraître au Sables d’Olonne sous ce titre Le Courritr de la Vendée, et que dirige avec talent notre distingué confrère, M. Henri Guichet. — Dans un article de M. l’abbé Alfred Largeault publié par la Revue d' Archéologie poitevine nu de mars 1897, sous ce titre Saint Vincent de Paul en Poitou, il est fait mention de la fondation à Luçon, en 1645 d’une maison de prêtres de la Mission, du séjour que Saint- Vincent-de-Paul fit en 1647 à Luçon et à Fontenay, du précieux album et des lettres du Saint que possédait M. B. Fillon, et qu’il publia naguère Cf. Une fondation de Saint Vincent-de- Paul à Luçon. Fontenay. Robuchon, 1847. — Le 27e fascicule du très précieux Répertoire de bio-bibliographie bretonne de notre savant collègue René Kerviler, qui vient de paraître, contient un important et curieux article sur les Cornulier , et aussi une notice sur notre aimaible confrère, le poète Henri Cormeau ». Rennes, J. Plihon et L. Hervé. — Sous ce titre Le Poëme de Saint- Antoine de Padoue. 1 vol. in-8°, Ligugé, imprimerie Saint-Martin. Prix 1 fr. 75, nous recevons de * 5, quai Cassard. CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE 121 Bouin Vendée un délicieux petit volume de vers, de notre distinguée compatriote. Mademoiselle Maria Thomazeau, membre correspondant de la Société Académique de Nantes et de la Société Biographique de France. Encouragée par le sympathique accueil fait à son premier ouvrage. Mademoiselle Thomazeau s’est remise aussitôt au travail, et avec une intrépidité qui fait son éloge, elle mène présentement de front, un roman de longue haleine, et trois nouvelles œuvres poétiques Pages du cœur, Fleurs de Vendée, Enfants et Mères, aux¬ quelles nous aimons à prédire un incontesté succès. La charmante page intitulée Bienvenue dont nos lecteurs ont pu apprécier plus haut toute l’exquise fraîcheur, est détachée de cette dernière œuvre inédite. — La Revue de V Ouest nous apprend la prochaine fondation à Niort du Mercure Poitevin, revue éclectique de littérature, d’histoire et d’art dirigée par MM. J. Philippe et Clouzot ; et celle à Poitiers a Pays Poitevin , publication illustrée d’ethnographie et d’art populai que dirigeraient MM. Gustave Boucher et Constant Roy. Nous assurons l’une et l'autre de ces publications de nos plu cordiales sympathies . — Dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest 3e tri¬ mestre de 1897, un article de M. Henri Carré sur la Révolution au parc de Blossac à Poitiers 1790-1798, où il est fait mention de la fête donnée en mai 1793, pour célébrer la défaite des brigands à Fontenay-le-Peuple ». — Notre compatriote le R. Père André, missionnaire franciscain, originaire de Saint-Mars-des-Prés, qui évangélise depuis dix ans le pays de Gallas, voisin du royaume de Ménélik, prépare un Diction¬ naire Gallas-Français . — Dans la Patriote de la Vendée n° du 6 février 1898, sous la si¬ gnature. Jehan Le Feudiste Vieilles choses et vieilles gens de Vendée. — Un atelier monétaire à Fontenay au XVe siècle ; dans celui du 14 février, Char et te et A' Orléans. — De M. le docteur Marcel Baudouin, dans la Revue des Sciences Naturelles de l'Ouest, qu’il dirige avec un apprécié talent La Pan- cratium Maritimum dans l’Ouest de la France et les anomalies de sa fleur. n° d’avril 1897. — M. Emile Gadeceau, vient de publier à la librairie Guisthau à Nantes, une nouvelle édition de la Flore de l'Ouest de J. Lloyd. — D. notre ami M. A. Mascarel, dans le Moniteur Universel du 13 décembre 1897 Les Lois de l'Esthétique d’après une publication ré¬ cente L’Art par M. A. Lotb. 122 CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE — Du même dans le Bulletin de la Société générale d'éducation et d'enseignement n° de janvier 1898 Les nouveaux programmes de l’enseignement secondaire des jeunes filles. — A lire dans la Revue des Facultés Catholiques de l'Ouest Un nou¬ veau Chapitre des Martyrs, troisième et dernier article de notre très distingué collaborateur M. l’abbé E. Bossard — Anjou et Vendée. — Notes d’un curieux, de notre excellent ami H. Baguenier-Desormeaux. — Dans la Nouvelle Revue internationale, n° du 15 janvier 1898, sous la signature de M. E. Pardo-Bazan L'ile de Noirmoutier . — Dans la Revue du Monde Catholique n° de février 1898, et sous la signature de Dom Chamard Les origines et les responsabilités de V Insurrection Vendéenne. — De notre confrère et ami H. Renaud, sous le pseudonyme H. de la Maldemce Paysages et souvenirs de Vendée. — Mortagnc-sur- Sèvre, dans le Vendéen du 9 janvier 1898. — Du même dans le Vendéen du 20 février 1898 Paysages et Souvenirs de Vendée. — Tiffauges. — Dans le Vendéen du 20 mars Une héroïne Vendéenne. — La com¬ tesse de la Roche foucault. D’après B. Fillon et Mme Renée Monbrun. — Sous ce titre Echos des collèges catholiques de la Vendée », vient de se fonder un nouveau bulletin qui servira d'organe mensuel aux trois institutions catholiques [Sainte-Marie, Saint-Joseph et Richelieu du diocèse de Luçon. Nous lui adressons nos meilleurs vœux. — De notre compatriote, M. Gustave Guitton, dans le Patriote de la Vendée, en feuilleton Pierrot Bûcheron, une charmante comédie inédite en deux actes. — Le Messager de la Vendée du 20 mars 1898 a publié sous la signature L. R. un intéressant épisode de la Guerre de Vendée La Roche- de- Miïrs 26 juillet 1793. — M. G. Farcinet, déjà nommé, vient de faire paraître dans la Numismatic Circular, de Londres, une précieuse Note sur les mon¬ naies mérovingiennes indéterminées à propos d'une pièce nouvelle. — De M. l’abbé F. Uzureau Le collège de Beauprëau en i7 63-64. Extrait des Mémoires de la Société nationale d’agriculture, sciences et arts d’Angers, in-8° de 23 p. chez Lachèse, Angers, 1898. — Dans la Semaine Catholique de Luçon n0> des 8 et 15 Janvier 1898 La vraie cause des guerres de Vendée -, réimpression du très intéressant article publié sous ce titre par notre distingué collabo¬ rateur et ami M. l’abbé Bossard, dans la Revue des Facultés catholi¬ ques de l'Ouest, CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE 123 l — De la Revue Bénédictine n° de juillet 1897 Sécularisation du chapitre de Maillezais. — M. Servant-Mahaud, imprimeur à la Roche-sur-Yon, poursuit avec soin l’utile réimpression des Usages Locaux de la Vendée, modifiés et complétés, par cantons. Pour paraître prochainement La Roche-sur-Yon, Chanlonnay, le Poiré-sur- Vie, Saint-Gilles-sur-Vie et Noirmoutier . Tous les autres cantons sont en vente à l’imprimerie Servant 3, place de la Préfecture, à la Roche-sur-Yon et chez les principaux libraires du département, — Bouquinerie vendéenne De la Revue des Autographes N° de mars 1898 La Rochejaquelein Marie-Louise-Victoire de Donnissan, mar¬ quise de, l’amazone de la Vendée, veuve de Lescure, auteur de Mémoires, née en 1772, morte en 1857. — L. a. s., 1 p. in-8, 4 fr. Musset conventionnel de la Vendée, qui fit le rapport sur Gamain, né en 1749, mort en 1828. — Let sig. ; Paris, 4 pluviôse an VII, 1 p. 1/2 in-4, tête imp., vignette. 4 fr. Révolution. — Pièce sig. des conventionnels Goupilleau de Fon¬ tenay, Clauzel , Le Vasseur de la Meurthe, Mathieu, Lesage-Senault et Reubell ; 19 vendémiaire an III, 1 p. in-fol., tête imp., vignette, cachet, 10 fr. Ordre de transférer l’imprimeur Beaudouin de la maison d’arrêt de Vincennes dans celle du Luxembourg. — Du catalogue n°23 de M. Godefroy Mayer, 15, rue Pigalle Paris La Roche Saint-André Le chevalier de, célèbre marin, ln-4. Dessin original de Graincourt, avec la gravure exécutée par Huber^ d’après de dessin. Ensemble 30 fr. Idem. La gravure seule. 6 fr. La Trémouille Henry-Charles de, prince de Talmont, 1620-72. *n-4. Gravé par Montcornet. 5 fr. In -4. gravé par Daret. Superbe épreuve du 1er état. 12 fr. Lescure Louis-Marie, marquis de, général vendéen. 1766-93. Gr. in-folio. En pied. Entouré de l’armée vendéenne. Robert Lefèvre pinxit. Lithographie de F. Delpech. Superbe épreuve. Très rare. Incunable de la lithographie en France. 20 fr. Ciiarette de la Contrie célèbre chef vendéen, fusillé à Nantes en 1796. In-folio. Buste dans un ovale, Au bas une charrette, Gravé par Copia. Avant la lettre. 25 fr. 124 CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE Idem. Deuxième état fort rare. Au lieu du chapeau, il porte la tête enveloppée d’une toile, et la main en écharpe. 25 fr. — Du Correspondant des Bibliophiles français et étrangers n° de mars 1898 Chasse — La vénerie de Jacques du Fouilloux, seigneur dudit lieu, gentil-homme du Pays de Gastine, en Poictou, de nouveau reveue et augmentée du Miroir de Fauconnerie, par Pierre Harmont, dit Mereure. A Paris, chez Pierre David, 1640, 2 part, en un vol. in-4> demi-mar. chag. violet, dos orn., fil., tr. éb. 80 fr. Nombreuses figures sur bois très curieuses. Titre raccommodé. RapinN.. Les Œuvres latines et françoises de Nicolas Rapin, Poictevin... Paris. Chevalier, 1610, in-4, y. bleu, dos orné, fil., dent, int., tr. dor. Kœhler. 90 fr Bel exemplaire, provenant des bibliothèques Solar et, J. Renard, de cet ouvrage peu commun à la suite duquel se trouve relié Les Vers mesurez de Nicolas Rapin Paris, 1610,8 1T. non ch. et 55 pages. — Signalons enfin toute une envolée d’almanachs nouveaux Y Almanach général du département delà Vendée pour Vannée 1898, de M. Claireaux, imprimeur à Fontenay, suivi d’un Guide historique et archéologique de la Vendée ; le grand Almanach Vendéen de M. Gouraud ; Y Almanach très complet de la Vendée , publié à la Roche- sur-Yon par M. Alfred Galipaud, imprimeur, etc. R. de Thiverçay. P. S. — Nous avions promis à nos lecteurs de 1898 un premier numéro exceptionnellement intéressant. Nous conservons l’espoir, en achevant la rédaction, d’avoir libéralement tenu nos promesses, et croyons pouvoir affirmer, que le 2e numéro ne le cédera à son devancier, ni par l’érudition du texte, ni par le chiffre et la valeur artistique des illustrations. R. de Th. Le Directeur-Gérant R. VALLETTE. Vannes. — Imprimerie LAFOLYE, 2, place des Lices. N* 1 Mars 1898, En vente aux bureaux de la Revue .du Bas-Poitou , rue Benjamin-Fillon, à Fontenay et chez les principaux libraires de la région Mesdemoiselles de Rohan, littérateurs et poètes, par le comte de Chabot, 8 pages, grand in-8°. Prix 0 fr. 50. Les sept péchés capitaux , fresque de l’église de la Pommeraie-sur-Sèvre Vendée, par Mr X. Barbier de Montault, grand in-8°, 13 pages. Prix 0 fr. 75. Les Faïences de Saint-Porchaire, par E Bonaffé extrait, grand in-8°, 5 pages. Prix 0 fr, 50. Dô quelques populations du Bas-Poitou, par J. Laumonier, grand in-8°, 6 pages. Prix 0 fr. 50. Impressions de voyages en Bas-Poitou du citoyen la Vallée, par Edgar Bourloton, grand in-8°, 8 pages. Prix 0 fr. 50. Deux familles Fontenaisiennes esquisses biographiques, par Eugène Louis, grand in-8°, 9 pages. Prix 0 fr. 50. Les fouilles du Champ de Foire de Luçon et l’ancienne église de S'-Mathurin par L. Ballereau, grand in-8*, 8 pages. Prix 0 fr. 50. Les mobiles de la Vendée au siège de Paris 1870-1871, par René Vallette, grand in-8*, 27 pages. Prix •, 0 fr. 75. Le Marquis de Verteuii notes biographiques, par X*** grand in-8°, 15 pages. Prix 0 fr. 50. Le président Barnabé-Brisson , à la cour de Londres 9 avril 1581, par Henri Daniel-Lacombe, grand in-8, 15 pages. Prix 0 fr. 50. M. Octave de Rochebrunu et >on œuvre, par À. Bonnin» grand in-80, 12 pages. Prix 0 fr. 50. Le Calvaire de Bourgenais légende Vendéenne , pai G. Henri Colins, grand in-8*, 7 pages. Prix 0 fr. 50. Le livre d’or de Fontenay -le-Comte, par René Vallette n-8*, 27 pages. Prix 1 fr. Le guide du Pèlerin et du Touriste à la forêt de Mervent e. LA. VIE INTIME DE RICHELIEU 152 Bourges lui est d’un grand secours pour toutes ces opéra¬ tions Vous voyez, lui dit-il, comme je vous écris de mon ménage qui n’est pas encore bien garni, mais le temps fera tout. » Il lui annonce en même temps qu’il a pris pour maître d'hôtel un gentilhomme nommé de la Brosse qui le sert ex¬ trêmement bien. Sans lui, j’étais mal ; mais je n’ai que le soin de voir mes comptes, car quelque compagnie qui vienne me voir, il sait fort bien ce qu’il faut faire. » Ce maître d’hôtel fait merveille; tout le monde est surpris de ses talents aussi veut-on faire croire à son maitre qu’il est un grand Monsieur dans le pays1. » Mais un bon maître d’hôtel ne suffit pas ; il faut encore avoir de la vaisselle d’argent. Aussi, Richelieu s’informe-t-il de ce que coûteront deux douzaines de plats d’argent de belle grandeur comme on les fait. » I! serait ravi que Mm* de Bourges pût lui en procurer au prix de trois cents écus. Il ajouterait à la rigueur cent autre écus pour n’avoir pas quelque chose de chétif. Je suis gueux, comme vous le savez, de façon que je ne puis faire fort l’opulent ; mais toutefois, lorsque j’aurai plats d’argent, ma noblesse sera fort relevée2. » Et il compte que Mm’ de Bourges voudra bien achever de le mettre en ménage, puisqu’elle a commencé. D'ailleurs, il ne sera pas ingrat ; il tâchera de trouver un mari pour la fille de son obligeante commissionnaire. Mais ce n’est pas chose com¬ mode ; les bons partis sont rares dans le bas Poitou. Je songe, sur ma foi, tous les jours à marier Madeleine ; mais il ne se trouve ni gentilhomme ni autres qui aient de l’argent ni du drap. » Tout le monde est gueux dans le pays, même l’évêque. L’année suivante 1610, Richelieu pense à faire le voyage ' Dans un état des gages des domestiques de Richelieu, en 1626, il n’est plus question de La Brosse il était sans doute mort peu de temps après l’arrivée du Cardinal au ministère. 1 Avenel, Lettres de Richelieu , t. i, p. 26. A LUÇON 153 de Paris, et, à ce sujet encore, il demande les conseils et les bons offices de M“9 de Bourges. Pour un logis, lui écrit-il, je ne sais que faire, n’ayant point de meubles à Paris, et les logis étant si chers; si j’en trouve un à bon compte, je le prendrai toutefois, l’incommodité des chambres garnies étant grande, aussi que tous les ans j’espère faire un tour à Paris dorénavant, et que, cela étant, il faudra que je fasse mes pro¬ visions en temps et lieu. Mandez-moi votre avis, car il faut que j’avoue que je m’en trouve bien1. » En attendant, il demande ce que vaut le vin à Paris ; s’il en ^nvoyait de Luçon, il reviendrait à 17 écus la pipe; mais il ne s’approvisionnera de la sorte qu’au cas où il y aurait profit. Du reste, ce qui le préoccupe le plus pour le moment, c’est le logement et la grande quantité de meubles qu’il lui faudra pour s’y installer. D’autre côté,, tenant de votre humeur, c’est-à-dire étant un peu glorieux , je voudrais bien, étant plus à mon aise, paraître davantage, ce que je ferais plus commo¬ dément, ayant un logis à moi. C’est grande pitié que d’être de pauvre noblesse, mais il n’y a remède contre fortune que bon cœur*. » Il est à croire que cette dame lui conseilla de prendre un pied-à-terre ; car, dans une lettre du mois de mai 1615, il lui envoie un mémoire des réparations qui sont plus néces¬ saires d’être faites dans ma maison de Paris. » C’était en effet ce qui convenait le mieux à sa dignité d’évêque, et d’ailleurs, les dépenses de l’installation une fois faites, il lui était plus facile de venir tous les ans, comme il en avait l’in¬ tention, passer quelques mois à Paris, pour s’y faire connaître de la cour et des grands et servir les intérêts de son ambition. Il acheta un petit hôtel rue des Mauvaises Paroles \ et y resta jusqu’en 1624. ' Avenel, Lettres de Richelieu, t. i, p. 55. 1 Ibidem , p. 56. 1 La rue des Mauvaises Paroles était sur l’emplacement de la rue Rivoli entre la rue des Bourdonnais et celle des Lavandières. 154 LA VIE INTIME DE RICHELIEU L’évêque de Luçon garda à M* de Bourges une profonde reconnaissance pour tous les bons offices qu’elle lui avait rendus. Ayant appris en 1612 qu’elle avait des difficultés d’argent, il lui écrivit aussitôt pour lui offrir ses services . J’espère que vous serez bientôt hors de l’ennui dont on trouble votre repos. Je voudrais avoir moyen de contribuer quelque chose pour vous en tirer ; je m'y emploierais très vo¬ lontiers. Et bien que ma bourse ne soit pas garnie comme il faut, si est-ce que la vous offrant aveo ce peu que je puis, je vous prierai de disposer de tout ce qui est mien1. » Ce qui ressort le plus clairement de cette correspondance d’un caractère si intime, c’est l’esprit d’ordre de Richelieu. Il apportait, dans la gestion de ses affaires, la même exactitude rigoureuse avec laquelle il veillait aux intérêts de son diocèse. Personne mieux que lui n’a su concilier le gouvernement des grandes choses et le soin minutieux des petites. On le voit, il examine tout, il demande le prix de tout, il ne néglige aucune précaution pour faire un petit gain ou pour n’être pas trompé sur les achats que d’autres font pour lui. Il devait garder ces habitudes de contrôle dans sa carrière politique2. Toute sa vie il donna cette attention assidue à ses affaires, et il travailla à l’accroissement de sa fortune avec cette persistance et active surveillance dont nous venons de constater les effets pendant son épiscopat. Les préoccupations d’ordre matériel n’empêchaient pas l’é¬ vêque de Luçon d’être aussi un homme de cœur. D’ordinaire, les historiens représentent le ministre de Louis XIII comme un être impassible, à qui les sentiments délicats, les épan¬ chements intimes et les nobles émotions auraient été incon¬ nus. Que l’homme d’Etat, dont la vie était sans cesse menacée par des intrigues et des complots, ait contracté, dans cette nécessité de se défendre, une certaine dureté et même une 1 Avenel, Lettres de Richelieu, t. i, p. 89. » Presque tous les comptes et budgets annuels, qui sont conservés a\ix f- faires étrangères, sont annotés de sa main. A LUÇON 155 attitude terrible et impitoyable pour ses adversaires, nul ne saurait le contester. Cependant, chez lui, le cœur n'était pas aussi complètement absent que le prétend Michelet. Dans sa correspondance privée, et surtout dans ses lettres de jeu¬ nesse, on constate une réelle ouverture de cœur. On y dé¬ couvre uns bonté franche et facile, un désir sincère de rendre service, un besoin d’amitié qui contraste singulièrement avec les mesures implacables qu’il prendra plus tard. L’expérience des hommes et des choses, le maniement des affaires et l’exer¬ cice du pouvoir développeront à un degré incroyable ses fa¬ cultés intellectuelles, mais ce sera au détriment du cœur et de ces qualités de bonté, de bienveillance et d’affabilité, qui, à l'époque de sa jeunesse, donnaient un charme si particulier à sa physionomie. Dès son arrivée à Luçon, il cherche à se créer des relations de bon voisinage avec lesgentilhommes du pays. Monsieur, écrivait-il à quelque abbé commendataire dont le nom ne nous est pas parvenu, étant arrivé en mon évêché, je n'ai pas voulu laisser passer plus de temps sans mettre la main à la plume pour vous témoigner le contentement que je reçois de me voir si proche de vous ; je me réjouis extrêmement d’un si heureux voisinage et voudrais avoir autant de moyen de l’entretenir par la conversation, que je rechercherai les occa¬ sions de me rendre digne de la vôtre. En attendant que j’aie l’honneur de vous voir pour vous confirmer de bouche ce que je ne vous puis dire par écrit, je vous supplierai de me faire la faveur de croire qu’il n’y a rien au monde que je souhaite avec plus de passion que de vous pouvoir faire paraître, par quelque agréable service, l’affection qui me lie à une si sainte société1. » Ces sentiments de bienveillance et ces offres d’amitié sont très fréquents dans la correspondance de Richelieu. Mon¬ sieur, écrivait-il à un autre gentilhomme, je chéris tant vos 1 Avenel, Lettres de Richelieu , t. i, p. 16. 156 LA VI K INTIME DE RICHELIEU bonnes grâces que je ne saurais laisser passer plus de temps sans vous faire de nouvelles offres de mon affection à votre service, et crois que si je suivais mesjsouhaits et mes désirs, vous seriez tous les jours importuné de mes lettres ; mais je sais que mes discours vous sont aussi importuns comme ma personne vous est inutile et fâcheuse ; néanmoins, j'oserai bien vous assurer qu’en quelque façon que je puisse être, je ne manquerai jamais à vous honorer et estimer, vous recon¬ naissant si obligeant que je croirais commettre un crime de lèse-majesté si je manquais à vous rendre ces devoirs. Je souhaiterais avec passion que ce fût plutôt par les effets que parles paroles; vous croiriez que vous n’avez personne au monde qui vous soit plus fidèle et plus affectionné que moi1. » Tant qu’il resta dans son diocèse, Richelieu se montra ainsi doux, prévenant et liant. Il prodiguait à tous de bonnes pa¬ roles et multipliait les chaudes protestations d’amitié et de reconnaissance. Cette politesse, peut-être un peu trop obsé¬ quieuse, n’était pas chez lui de pure forme comme il l’assure dans presque toutes ses lettres, il aimait à joindre les effets aux paroles », et il ne manquait jamais de rendre les services qui lui étaient demandés. Était-ce besoin d’agir et de brasser des affaires, ou bien mouvement spontané du cœur. En tout cas, il était et se montrait fort serviable. Sa volumineuse correspon¬ dance est toute remplie de lettres de recommandations ou de sollicitations, et, au ton dont il parle des intérêts qui lui ont été confiés, on sent qu’il y attache du prix et qu’il ne négligera rien pour assurer le succès de ses démarches. Aussi, personne n’était plus actif à solliciter, ni plus ingénieux à obtenir. Pour une même affaire, il écrivait aux rapporteurs, aux juges et aux amis des juges. Il avait pour maxime qu’un bon im¬ portun ne se tient pas pour éconduit du premier ou du second coup. » Avait-il besoin de l’appui d’un grand? une lettre ne lui suffisait pas il s’adressait également à la femme de ce ' Avsnel, Lettres de Richelieu, t. i, p. 53. A I/UÇON 157 seigneur, à ses enfants, et même à leur gouvernante, s’il lui supposait quelque influence; il voulait que toute la famille fût mise dans ses intérêts et parlât pour lui. Il ,faut reconnaître, d’ailleurs, qu’il usait de son crédit, uniquement pour être utile à ses diocésains et à ses amis, et qu’il n’y apportait aucune ostentation. Au lieu d’affeccer ce ton protecteur qui blesse souvent le protégé et glace la re¬ connaissance, il savait s’effacer et parlait de son concours avec une simplicité pleine de bon goût. Quand une affaire avait réussi, il en annonçait le résultat avec une visible satis¬ faction ; mais il se gardait bien de s’en attribuer le mérite. Cette discrétion a son prix chez un homme qui comprit de bonne heure sa supériorité et qui, plus tard, devait mettre si peu de réserve dans l’exercice du souverain pouvoir. Les contradictions entre l’évêque et le ministre ne sont pas rares chez Richelieu. L’une des plus curieuses à signaler, c’est assurément de voir le jeune prélat s’émouvoir de la lourdeur des impôts et demander la diminution des tailles pour ce peuple qu’il devait comparer plus tard à des mulets qui, étant accoutumés à la charge, se gâtent par un long repos plus que par le travail ». Comment expliquer encore la sollici¬ tude de l’évêque, quand on se rappelle cette phrase écrite par le ministre? Tous les politiques sont d’accord que, si les peuples étaient trop à leur aise, il serait impossible de les contenir dans les règles du devoir'. » Dès son arrivée à Luçon, il fut frappé de la misère de son diocèse, l’un des plus pauvres de France, et il ne se donna ni trêve ni repos, qu'il n’eût obtenu pour ses diocésains des obligations fiscales moins rigoureuses. Comme dans tous les pays d’élections*, les populations du 1 Richelieu, Testament politique, t. i, p. 25. 2 On sait qu’au point de vue administratif, l’ancienne France était divisée en pays d’Etats et pays A’Elections . Les premiers établissaient eux-mêmes l’assiette des impôts et en réglaient la perception; tandis que dans les pays d’élections, comme était le Poitou, les revenus publics étaient répartis par des officiers royaux et perçus par les commissaires des Partisans qui les avaient affermés. TOME XI. — AVRIL, MAI, JUIN 11 158 LA VIE INTIME DE RICHELIEU bas Poitou étaient à la merci des traitants ou partisans, qui les rançonnaient sans pitié. Il n’y avait pour elles aucun re¬ cours possible ces riches banquiers, qui affermaient les taxes à leurs risques et périls, n’étaient pas hommes à se laisser toucher par les plaintes et par les larmes. Leur unique souci était de recouvrer l’argent qu’ils avaient avancé à l’État, et de tirer, en outre, des provinces, tout ce qu'elles pouvaient donner. La force armée étant à leur disposition, ils en usaient parfois avec une incroyable rigueur. C’est pourtant à de tels hommes que s’adressa Richelieu, et le langage ferme et digne qu’il leur fit entendre finit par leur arracher plus d’une concession1. La lettre qu’il leur écri¬ vit à ce sujet mérite d’être citée. Monsieur, étant arrivé en ce lieu, et ayant reconnu la misère du bourg, la pauvreté des habitants, et l’excessive taxe des tailles, laquelle ils ont payée jusqu’ici, j’ai cru vous devoir faire la présente, pour vous prier tous en général et chacun de vous en particulier, comme je le fais avec beaucoup d’affection, de vouloir modérer la charge, laquelle ils ont été contraints de portera leur grande incommodité. Je me persuade que vous ne trouverez point ma requête incivile, principalement si vous considérez que votre ville, en comparaison de laquelle ce malheureux bourg n’est rien, paie beaucoup moins qu’il ne fait. » Après cet ex¬ posé de la situation, il ne craint pas d’en venir aux menaces de procès. Je désire obtenir de vous volontairement le sou¬ lagement que je sais que les voies de la justice ne me peuvent dénier; je n’estime pas que vous veuillez me donner sujet d’en venir à cette extrémité, qui me fait vous prier de rechef de vouloir décharger ceux pour qui je vous écris, d’une partie 1 Tributa et vectigalia egregiâ ac paternà pastoris cura minuta, ut supra spem, itaet contra morem. » Abbé de pure, Vitci cm. card. IUcheli , p. 47. Le même auteur ajoute qu’à, cause des services de tout genre qu’il leur avait rendus, Richelieu était très aimé de ses diocésains Namque sic gregis sui si bi devinxerat animos et corda, ut cuncta ad libitum gereret. . . Cuncta denique ad arbitrium episcopi et agebantur, vagâ passim famâ. accessisse praesulem vere patrem qui, temporalibus spiritualia injungens, vitam simul et coelum curaret. » Op. ciL, p 49. 159 f A LUÇON du faix qui les accable'. » Sainte-Beuve nous semble beaucoup trop exigeant quand il se plaint qu’on ne sente pas assez dans cette lettre les entrailles d'un pasteur2. Sans doute, Richelieu aurait pu donner à sa demande une forme plus émue. Mais je doute que l’éloquence eût été à sa place dans une lettre d’affaires ; en tout cas, il est probable qu’elle eût été parfai¬ tement inutile au succès de la démarche. Cette lettre, et une autre à peu près semblable adressée aux fermiers de l’impôt, ne lui suffisent pas. A l’exemple du cardinal du Perron, qui avait sollicité pour le diocèse d’Evreux, 1 s’adressa à Sully, surintendant général des finances, et chargea son frère de lui présenter sa requête. On remar¬ quera les formules de respect qui remplissent cette lettre ; elles trahissent chez le jeune évêque une très haute estime pour ceux que le Roi honore de sa confiance et pour les fonctions qu’ils remplissent. Monsieur, bien que je sache que la faveur de ceux qui portent le faix des plus grandes charges d’un royaume se doit plutôt mériter par très humbles services que mendier par supplications, la connaissance toutefois que j'ai du contentement que vous prenez à vous employer pour le public me met la plume en main pour vous supplier très humblement, Monsieur, de vouloir témoigner votre bonne volonté à tout ce pauvre bourg, en une affaire que mon frère vous présentera particulièrement si vous l’avez agréable*. » Il est à croire que le surintendant n’attacha point à cette lettre l’importance qu’elle méritait. Peut-être ne soupçonna- t-il pas la valeur de celui qui l’avait écrite. Trompé sans doute par les compliments et les flatteries un peu vul¬ gaires qu’elle contenait, il ne sut pas discerner le zèle * Avenel, Lettres de Richelieu, t. i, p. 18. Ces lettres étaient adressées à Hilaire Cailler, procureur du Roi en l’élection de Fontenay. Collection Ro- buchon. Paysages et monuments du Poitou, notice sur Luçon parle * Sainte-Beuve, Causeries du Lundi, t. vii, art. Richelieu. * Avenel. Lettres de Richelieu , t. i, p. 20. 160 LA VIE INTIME DE RICHELIEU * épiscopal ni les qualités de Richelieu. Deux ans plus tard, celui-ci sollicitait encore auprès des traitants ; mais il garda certainement le souvenir du mauvais accueil que Sully avait fait à sa requête, et il ne serait pas téméraire de penser que cet échec contribua plus tard pour beaucoup à la froideur de ses rapports avec le ministre d’Henri IV. Si Richelieu témoignait à ses voisins tant d’amitié et d’obligeance, s’il employait avec tant de zèle et d'empres¬ sement pour diminuer les charges de ses diocésains, on ne sera pas surpris qu’il ait été bon parent et qu’il ait eu pour tous les membres de sa famille une sincère affection et un absolu dévouement. Sur ce point encore, on s’est mépris, et l’on n’a pas craint de reprocher à l’évêque de Luçon une profonde indifférence à l’endroit de sa mère, de ses frères et de ses sœurs1. Nous es¬ pérons faire bonne justice de ce reproche, qui, du reste, n’a d autre fondement que l’absence de lettres de famille dans la correspondance de Richelieu, publiée par M. Avenel. Nous reconnaissons, en effet, que cette correspondance ne contient qu’une seule lettre de Richelieu à sa sœur, M"' du Pont-Courlay , et qu’on y chercherait vainement d’autres lettres adressées soit à sa mère, soit à quelque autre membre de sa famille. Mais cette lacune ne donne pas le droit de con¬ clure que l’évêque, absorbé par les soucis de sa charge ou de son ambition, soit resté étranger aux sentiments nobles et délicats, aux échanges pleins d’intimité et de tendresse que font naître d’ordinaire les liens du sang. L’absence de lettres de famille ne prouve rien, sinon que ces papiers d’un carac¬ tère privé ont été conservés avec un soin moins jaloux que les lettres d’affaires et les instructions diplomatiques. Et d’ail¬ leurs, lors même que Richelieu,— ce qui est peu probable, — n’aurait entretenu avec les siens que de très rares correspon¬ dances, il ne faudrait pas encore imputer ce fait à l’insensibi- ’ Martineau, Le cardinal de Richelieu, p. 158. A LUÇON m lité de son cœur. Il lui était facile, en effet, sans recourir à l’intermédiaire de la poste, d’entretenir des rapports fréquents avec sa mère et plusieurs autres de ses parents. On s’envoyait très souvent des porteurs ou des messagers qui étaient char¬ gés de commissions verbales, et transmettaient les nouvelles avec plus de détails qu’on n’aurait pu le faire par lettres. Enfin, la distance était assez rapprochée entre Luçon et Richelieu et, par conséquent, l’évêque pouvait, sans trop de difficultés, rendre de fréquentes visites à sa mère. La terre de la Meille- raye qu’habitait son oncle, et le prieuré de Coussay, qui était sa résidence de prédilection, formaient deux étapes où il pou¬ vait se reposer des fatigues de la route. On comprend donc que, les occasions de voir sa famille étant plus nombreuses, celles de lui écrire aient été moins fréquentes. Cependant, il n’est pas impossible de déterminer avec une certaine précision les rapports affectueux qu’entretenait Ri¬ chelieu avec les siens. A défaut des lettres qu’il a écrites, nous avons une partie de celles qu’il a reçues, et l’on verra combien ces pages, dont plusieurs paraissent ici pour la pre¬ mière fois, font honneur à la noblesse de ses sentiments et à la délicatesse de son cœur. Sa mère vivait au château de Richelieu. Elle avait mené à bien l’éducation de ses enfants ; elle les avait tous établis et avait reconstitué peu à peu la fortune très compromise que lui avait laissée son mari. Malheureusement, les dépenses folles de son fils Henri détruisirent bientôt l’effetde sa laborieuse et patiente économie. Les tracas et la gêne recommencèrent pour elle, et les choses en vinrent même à ce point que l’é¬ vêque de Luçon se vit obligé de lui offrir un asile, ou tout au moins une pension. Dans cette circonstance, on ne saitce qu’il faut le plus admirer, ou la générosité du fils, ou les scrupules de la mère. Les deux lettres suivantes, extraites des Archives de la famille Richelieu, feront comprendre tout ce qu’il y avait de désintéressement et de piété filiale dans l’âme du jeune évêque. 162 LA. VIL INTIME DE RICHELIEU Mon fils, je ne puis assez vous remercier du soin que vous avez de moi. ni vous dire le déplaisir que j’ai de de¬ meurer au monde pour y donner tant de charge et de peine à ceux que j’y ai mis. Je vous dis franchement que j’en suis au désespoir, et vous dirai néanmoins, puisque vous avez agréable de me retirer chez vous, que c’est bien toujours ma résolution et que je le désire fort, jugeant bien que vous faites cela de bon cœur. L’on m'uvaitadvisé que si, demeurant ici, vous eussiez voulu me dunner deuxmille livres par an, vous n’eussiez pas été chargé de moi. Je vous prie ici librement et do cœur d'adviser lequel vous serait à moins d’incommodité, car je vous dis que la chose que je désire le plus, est de vous soulager tous autant qu’il sera possible. Je supplie Dieu qu’il vous donne sa grâce et qu’il me prenne bientôt en la sienne.» et vous encore une fois de ne vous incommoder et travailler point trop pour moi, qui vous souhaite tout le bonheur que vous pouvez désirer. S. P. L’évêque comprit sans doute que sa mère ne pouvait pas, à son âge, s’exposer aux ennuis et aux inconvénients d’un déplacement et d’une nouvelle installation qui boulverserait toutes ses habitudes. Aussi préféra-t-il lui assurer une pen¬ sion qui lui permît de rester au château de Richelieu. C’était, en effet, le parti le plus sage et le plus honorable pour sa mère. Elle lui exprima sa reconnaissance dans des termes qui, après plus de deux siècles, n’ont rien perdu de leur émotion. Mon fils, la façon dont vous m'obligez m’oblige doublement, et je vous puis jurer avec vérité que le ressentiment que j’en ai est tel que je ne saurais le vous dire, non plus que les troubles et les irrésolutions où je suis. Cette inquiétude-là me tue, et vois bien que je n’aurai jamais joie que lorsque, vous sachant tous heureux, je serai en pa¬ radis. Je supplie Dieu que ce bien m’arrive bientôt et qu’il vous donne ici et au ciel la récompense de la bonne volonté * Archives de la famille de Richelieu. A LUÇON 163 que vous me témoignez. Je vous écris cette lettre sans savoir encore ce que je dois dire et ce que je dois faire ; mais néan¬ moins je vois que tout s’oppose à ma retraite, de sorte qu’il faudra que j’accepte la dernière offre que vous me faites en demeurant ici, et cela avec le déplaisir que j’ai de vous causer une telle incommodité. Je vous dis encore une fois que cette peine-là m’en fait plus souffrir que vous ne le supposez et supplie Dieu qu’il vous donne sa sainte bénédiction, et Vous de m’aimer toujours1. » La seconde révolte du prince de Gondé et des^ autres sei- gmeurs ses partisans causa les plus vives alarmes à la marquise de Richelieu. Elle fut obligée de loger des troupes, et les excès qu’elles commirent 1a. remplirent d’inquiétude. Ma fille, écri¬ vait-elle à la femme de son fils Henri, je vous faisais réponse, mais ma lettre demeura au croc, nos messagers ne marchant plus à cause de ces fâcheuses troupes qui nous ont très mal¬ traités en trois de nos paroisses. Il y a 40 ans que je suis en cette maison où j’ai vu passer toutes les armées, mais je n’ai jamais ouï parler de telles gens ni de telles ruines qu’ils font. A la vérité, j’ai trouvé cela fort rude, car ils n’en avaient jamais logé en ce qui m’appartenait. Encore, quand ils n’eussent fait que vivre honnêtement, l’on ne s’en fût presque pas plaint; mais ils rançonnent chacun son hôte et veulent prendre femmes par force... Je crois bien que la plupart de cette armée-là pensent qu’il est un Dieu comme font les diables. J’espère en sa bonté qu’il ne tardera guère à les pu¬ nir, car il est juste*. » En attendant ce châtiment céleste, l’évêque multiplia les démarches pour épargner à sa mère le renouvellement de pareilles scènes. Il s’adressa au duc de Nevers et au duc de Bouillon, leur demandant de ne pas imposer de troupes au château de Richelieu3 ; il écrivit même au prince de Gondé Archives de la famille de Richelieu. 5 Ibidem. 3 Avenkl, Lettres de Richelieu, t. i, p. 168. 1G4 LA VIE INTIME DE RICHELIEU dans ce sens Monseigneur, la confiance que j’ai eue que les personnes qui n’ont point de bras en guerre, mais bien une langue et un cœur pour demander la paix à Dieu, ne recevraient aucun mal de vos armes, m’a porté à conseiller à ma mère de ne point quitter sa maison, et m’a retenu en la mienne, et, qui plus est, me met la plume en main pour vous supplier, Monseigneur, de daigner faire voir qu’en cette occasion je ne me suis point trompé en mon jugement, et que vous savez, au fort de la guerre, empêcher que les vôtres ne troublent la paix de ceux qui, n’ayant que des prières pour armes, n’ont que des armes de paix, desquelles je me ser¬ virai sans cesse, en mon particulier, envers Dieu pour lui demander repos pour la France1. » Au printemps de la même année 1616, l’évêque de Luçon fit à la marquise de Richelieu une visite qui devait être la dernière. Il était déjà secrétaire de la reine-mère et conseiller du roi les honneurs et les charges qui lui étaient accordés faisaient pressentir sa prochaine arrivée au ministère. Malade et miné par la fièvre depuis plusieurs mois, il résolut d’aller se rétablir auprès de sa mère, et se fit porter en litière au château de Richelieu. A son arrivée dans la cour du château, il trouva sa mère tenant par la main les deux enfants de Françoise de Richelieu qui venait de mourir. L’évêque, ému de ce spectacle, embrassa sa mère et les enfants, les bénit et jura de prendre soin de leur éducation. On verra plus loin comment il tint parole. Son frère Henri et son beau-frère, M. du Pont-Courlay, ne- tardèrent pas à venir. Pendant quelques jours la famille fut au complet. La mère était heureuse et fière de ces réunions qui se renouvelaient chaque année et qui lui causaient tou¬ jours une si profonde joie. Mais bientôt l’évêque de Luçon rétabli par le séjour de la campagne, fut rappelé à Paris par les exigences de la politique. Ses adieux à sa mère furent 1 Avenki., Lettres de Richelieu, t. i. A LUÇON 165 plus pénibles que de coutume ; il pressentait peut-être qu'ils étaient définitifs. La marquise de Richelieu mourut en effet peu de mois après 14 novembre 1616, et son fils Armajnd n’eut pas la consolation de venir lui rendre les derniers devoirs. Mais cette mort lui apporta une profonde tristesse, et jusque dans la plus haute fortune, il resta fidèle à la mémoire de celle qui l’avait élevé et si tendrement aimé. 11 portait à ses frères et à ses sœurs un amour qui n'était pas moins ardent. Il était le conseiller et souvent le pro¬ tecteur des uns et des autres de bonne heure, il fut considéré par eux comme le chef de la famille, bien qu'il fût le plus jeune des fils, et jamais il ne chercha à se soustraire aux obligations et aux sacrifices de toutes sortes que cette charge lui imposait. Son frère aîné, Henri, était la vivante image de. son père le Grand Prévôt. Il avait de grands succès à la cour de Henri IV1. Sous Louis XTII, il fit partie de ce groupe des dix-sept sei¬ gneurs qui se signalaient par leurs dépenses et par le luxe de leurs habits et de leur train de vie. Il eut bien vite dévoré sa fortune en folies ruineuses. Les emprunts qu’il contracta achevèrent de compromettre sa situation et son patrimoine. Un riche mariage le remit à flot, mais ce ne fut pas pour longtemps. Sa femme, Marguerite Guyot des Charmeaux, lui apporta avec une grosse dot, un goût très vif pour les fêtes et les plaisirs2. Le jeune marquis reprit ses anciennes habitudes et, en peu de temps, ses ressources furent de nouveau épuisées. L’évêque de Luçon déplorait un genre d’existence qui con¬ trastait singulièrement avec ses goûts d’ordre et d'économie ; 1 Le marquis Henri de Richelieu avait reçu de Henri IV une pension de 1 .200 écus. il était si bien en crédit auprès du roi qu’il inspirait presque de l’om¬ brage à Sully. Marie deMédicis le traita avec la même faveur, il figurait parmi ces quelques seigneurs privilégiés qui, chaque soir, restaient auprès de la Régente après que la cour s’était retirée. Fontenay-Mareuil, Mémoires , année 1610, p. 72 et 111. Voir aussi Tallemant des Reaux, t. il, p. 1. * On dit que sa femme, comme un tailleur lui demandait de quelle façon il lui ferait une robe Faites-la, dit-elle, comme pour la femme d’un des dix- ept seigneurs. » Tallemant, Historiette de Richelieu, t. n, p. 2. 166 LA VJE INTIME DK RICHELIEU mais ses conseils n’étaient pas toujours écoutés. Un moment, la désunion se mit dans la famille. Mme de Richelieu résista aux réclamations de son fils aîné et montra la résolution où elle était de défendre les intérêts de ses autres enfants contre ses sollicitations et même contre ses menaces de procès. L’évêque s’interposa, et, grâce à ses bons offices, la paix et la concorde furent rétablies. Alphonse le chartreux1 lui donna moins d’inquiétudes. L’évêque de Luçon lui conserva toujours un très grand atta¬ chement. A sa demande, il usa de son crédit en faveur de l’ordre des Chartreux qui se trouvait engagé dans un procès considérable, et le fit réussir par l’intervention de M. d’AIin- court son protecteur. Nous avons trouvé, aux archives des Affaires étrangères, une lettre inédite d’Alphonse qui nous fait saisir les sentiments de cordialité dont les deux frères étaient animés l’un pour l’autre. Après avoir dit à l’évêque combien il était désolé do le sa¬ voir malade et incapable de faire le voyage de la Grande Chartreuse, Alphonse ajoute Un de mes amis m’a fait voir la harangue que vous avez faite de la clôture des États. Je loue Notre-Seigneur qu’elle vous ait réussi à votre contente¬ ment, ayant été assuré qu’elle avait été fort agréée d’un Chacun. Je m'imaginais que vous me feriez cette faveur que de m’en donner une. Je vous demande cette grâce et cellede la continuation de votre amitié2 3. » C’est à tort qu’on a représenté Alphonse de Richelieu comme un caractère triste et morose. Le cloître ne l’empêchait pas 1 Alphonse de Richelieu fit profession à la Grande Chartreuse en 1G06, et y vécut plus de vingt ans sans manifester le désir de rentrer dans le monde. Il résida successivement dans la Chartreuse du Liget, près de Tours, à la Grande Chartreuse, et, en 1615, il fut nommé prieur de la Chartreuse voisine d’Avignon. Plus tard, quand il quitta le cloître pour devenir archevêque d’Aix. il ne fit que céder à la volonté impérieuse de son fière. Par goût, il serait resté dans l’humilité et l’obscurité de la vie religieuse — Michel de Pore, Vita Alphonsi Ludovici Plessæi Richelii... Parisiis, 1633, in-1î. 3 Archives des Affaires étrangères . France, t. 778, f° 41. A LUÇON 107 de rendre de loin en loin des visites à sa famille, ni même d’être très recherché pour son esprit dans les salons des ch⬠teaux de Touraine. Une lettre qu’il écrivit à sa belle-sœur, la marquise de Richelieu, ei dont nous avons lu l’original, nous a étonné par son tour vif et enjoué, où l'on pourrait même relever une petite pointe de galanterie1. En 1618, il devint supérieur de la Chartreuse d’Avignon, et put ainsi adoucir pour son frère les amertumes de l’exil. Celui-ci se souvint de ses bons offices, et quelques années plus tard il le fit sortir de son monastère et le plaça sur le siège archiépiscopal d Aix. Richelieu se montra particulièrementdévoué pour ses sœurs. Il aimait tendrement Françoise, l’aînée, mariée à M. du Pont- Courlay. Elle était timide, mais pleine de sens et d’un naturel très grave et très sérieux. Quand elle mourut, en 1616, l’é- vêquede Luçon adopta ses deux enfants; l’aînée devint la cé¬ lèbre duchesse d’Aiguillon ; le second, François de Vignerol, fut élevé plus tard, grâce à son oncle, au grade de général des galères du Roi. Sa seconde sœur, Nicole, eut une part peut-être plus grande dans ses libéralités. C’est lui qui la maria en 1614 avec le marquis de Brézé. Ce mariage, déjà très brillant, fut encore rehaussé par les dons que fit Marie de Médicis aux jeunes époux, en considération de l’évêque de Luçon ; malheureu¬ sement Nicole avait un esprit fantasque ; ses facultés per¬ dirent peu à peu leur équilibre et elle mourut à Saumur. le 30 août 1635, folle et enfermée2. Voilà comment Richelieu remplit ses devoirs à l’égard des membres de sa famille. On voit qu’il les fit bénéficier tous de la brillante situation de fortune que son génie lui avait ac¬ quise. Ses procédés généreux sont la preuve la plus irrécu¬ sable de l’attachement et de l’affection qu’il leur portait. * Archives de la famille de Richelieu. i Elle laissait un fils qui devint amiral et fut tué b bord d>- son vaisseau, par un coup de canon, en 1646. Il donnait les plus brillantes espérances. — Voir Tallemant de Réaux, Historiette de Richelieu , t. n. 168 LA VIE INTIME DE RICHELIEU Nous avons dit que Richelieu avait pris au sérieux tous les devoirs que comportait sa charge épiscopale. Il ne sera donc pas sans intérêt d’étudier comment il s’est acquitté du devoir épiscopal par excellence, le ministère des âmes. A toutes les époques, il s’est trouvé des natures d’élites, tendres, généreuses, qui ont tendu à la perfection. Mais le besoin de s’abandonner à Dieu et de se sacrifier pour lui, se manifeste surtout après les crises politiques et sociales. C'est ainsi qu'après les guerres de Religion, on vit une foule d’hommes fatigués et épuisés par les ardeurs de la lutte s’a¬ dresser aux prêtres et leur demander de leur servir de guides dans la voie de la sainteté et de la vertu. Mais les vrais di¬ recteurs étaient rares au lendemain de la Ligue. Les prêtres qui avaient manié le mousquet et avaient porté, dans les chaires de Paris, les plus violentes attaques contre Henri III ou contre son successeur, étaient peu familiers avec la langue mystique. Habitués à vivre dans les rues et sur les places pu¬ bliques, ils devaient difficilement se plier à ce recueillement constant, à cette vigilance, à cette attention à sa propre cons¬ cience, enfin à ces conseils toujours calmes et mesurés que demande la direction des âmes. François de Sales et le P. de Bérulle étaient les deux directeurs les plus renommés de l’é¬ poque. Richelieu qui cherchait toutes les occasions de se for¬ mer et d’acquérir du crédit, s’essaya à ce rôle. Mais pour y réussir, il lui manquait, outre l’dxpérience des âmes, cette cordialité de parole qui s’appelle l’onction. Aussi, dans les conseils qu’il donne aux personnes qui ont recours à ses lu. mières, c’est toujours l’esprit, rarement le cœur, qui parle. Les considérations qu’il développe sont fortes et lumineuses ; mais on n’y rencontre jamais une parole qui émeuve et qui aille droit à l’âme. A cet égard, rien n’indique mieux sa méthode que la lettre suivante qu’il écrit à une dame, et qui est un véritable traité de spiritualité. Madame, je vois par la lettre que vous m’a¬ vez écrite que vous êtes recherchée de deux esprits contraires A LIJÇON 169 dont l’un vous représente la croix et l'autre la douceur; l’un vous appelle au ciel, l’autre vous attire à la terre; en cette re¬ cherche, vous ne pouvez faire élection de l’un qu’en abandon¬ nant l’autre. » Pour l’aider dans son choix, l’évêque lui montre les gran¬ deurs de Dieu dans un langage qui ne manque pas d’éléva¬ tion Consultez la foi, lui dit-il, et elle vous dira que Dieu est un bien si grand qu’il mérite bien d’être cherché avec attente, peine et travail ; que, devant que le posséder un jour au repos éternel, sans divertissement et sans peine, il est bien tolérable de souffrir ici-bas quelque traverse en cette at¬ tente; que ce même Dieu est la source et origine de tous les biens que vous trouverez ès choses du monde et qui vous contentent si fort que vous avez peine de vous en séparer; que ce qu’il a daigné communiquer à ses créatures ne manque point en lui ; que ce qu’il départ à icelles est en lui réuni, et ce qui est en elles de peu de durée est en lui éternel... L’es¬ prit acquiesce à ces vérités, le sens y contredit ; mais auto¬ risez l’esprit par-dessus les sens, et Dieu par-dessusl’esprit... Souvenez-vous qu’il est toujours en vous de vaincre si vous voulez. L’issue de ces combats dépend entièrement de vos volontés. Ne méconnaissez pas la force de cette liberté que Dieu vous a donnée; usez de cette prérogative à sa gloire et à votre salut. La tempête cessera, le calme arrivera, et dès lors vous serez très contente d’avoir été fidèle à celui qui vous y a tant obligée1 » Cette personne se plaignait d’éprouver des maux de tête en méditant. Richelieu lui conseille de se servir du livre de M. de Beaulieu, pour s’éviter la peine de chercher les idées sur lesquelles elle veut méditer. A son avis, la méditation comprend deux choses les pensées et les affections. Les pensées doivent être simples et sans recherche ; les affections au contraire doivent être vives, fortes et jaillir du cœur. » Avenel, Lettres de Bichelieu, t. i, p. 38. 170 LA VIE INTIME DK RICHELIEU Il convient de faire la méditation le matin et l’examen de conscience le soir. Pour ce second exercice, il faut s’appliquer à considérer la justice de Dieu et sa bonté. La pensée de la justice de Dieu nous aidera à corriger nos actions dépravées. 11 sera de même impossible de songer à sa bonté, sans pro¬ voquer dans notre âme le désir de tendre à la perfection. Toutes ces considérations sont assurément fort justes, et surtout d’un caractère très pratique. Mais ainsi que nous le disions, l’onction y fait trop défaut. On n’y sent pas assez l’accent d’un pasteur, d'un apôtre qui aime les âmes, et qui sait combien elles ont besoin d’être doucement encouragées pour s’affranchir de toutes leurs misères et marcher dans la voie de la perfection. Richelieu n’est pas plus heureux dans le rôle de consola¬ teur. Depuis un demi-siècle, l’étude de l’antiquité avait mis fort à la mode les lettres de consolation. Elles étaient de¬ venues pour ainsi dire un genre de littérature à part, dans lequel aucun des beaux esprits de cette époque n’a manqué de s’essayer. Saint François de Sales, du Perron, le P. de Bérulle, et d’autres moins illustres, ont sacrifié à ce goût et ont écrit des lettres philosophiques, destinées à consoler quelque infor¬ tune. L’évêque de Luçon suivit leur exemple, et sa corres¬ pondance comprend un certain nombre de lettres, dont quelques-unes assez longues, qu’il adressa à des familles en deuil. Mais il ne faut y chercher, ni cette émotion profonde, ni ces cris du cœur qui jaillissent d’une âme compatissante. Pour panser des douleurs, il n’a que des considérations abs¬ traites, métaphysiques, qui rappellent un peu la consolatio ad Marciam de Sénèque. Ainsi, il écrit à un fils qui a perdu son père Si les âmes fortes trouvent ordinairement en elles-mêmes le remède de leurs afflictions, que les plus faibles ne peuvent recevoir que par l’adoucissement que le temps leur apporte, ou par le cours d’une consolation empruntée, je ne doute point que A LUÇON 171 votre constance n’arrête le cours de vos larmes ; mais, d’au_ tant que la grâce ne détruit pas tout à fait la nature, je sais bien que vous ne sauriez perdre, sans ressentir mille pointes d’une douleur extrême, celui que vous aimiez si chèrement... Toutefois, s’il vous plaît, après avoir essuyé vos yeux, de les jeter sur la nécessité de mourir qui nous est à tous imposée dès notre naissance, de considérer que tout est périssable, que le monde même, ce bel ouvrage de Dieu, sera réduit à néant, et enfin que la mort nous ravit chaque jour le temps que nous avons vécu, vous cesserez de regretter monsieur votre père, et ce d’autant plus que sa fin très chrétienne, con¬ forme à sa vie, nous est une créance infaillible de sa fé¬ licité...1. » La mort de sa nièce, fille de Mmo du Pont-Gourlay, ne lui inspire que des considérations du même genre, qui semblent empruntées aussi bien à la philosophie stoïcienne qu’à l’ɬ vangile. Si je ne savais, écrit-il à sa sœur, que la conso¬ lation qui remet devant les yeux le sujet de l’affliction est mauvaise, je ne me lasserais point de vous entretenir sur ce sujet et de vous témoigner la part que je prends à votre mal ; mais, sachant que le divertissement est le vrai remède des douleurs, je change de discours pour vous convier, mon frère et vous, à ne penser plus à cet accident qui vous est arrivé, si ce n’est pour vous réjouir du bonheur de cette pe¬ tite âme que vous regrettez, et non vous affliger de ce que Dieu vous en a privés pour la posséder en son paradis2. » Il écrivait à un père dont le fils était malade' Qui ferait état de passer cette vie sans traverse se mécompterait bien fort ; quelque prudence que l’homme puisse avoir, il doit se souvenir qu’on se trompe souvent aux choses mêmes aux¬ quelles il semble qu’on ait le moins' pourvu ; c’est pourquoi il faut s’armer de constance aux accidents qui arrivent tous les jours3. » On croirait presque lire une traduction de Sénèque. 1 Avenel, Lettres de Richelieu, t. i, p. 44. * Ibidem , t. i, p. 47. * Ibidem , t. i, p. 34. 172 LA VI K INTIME DE RICHELIEU Ce n'est pourtant pas que la pieté lui fît défaut. Sans doute il n’avait pas les élans mystiques de saint François de Sales ; mais, tant qu’il fut évêque de Luçon, il fut un modèle de régu¬ larité et d’application aux choses de Dieu. Nous avons vu avec quel soin scrupuleux il s’acquittait de tous les devoirs de sa charge. Il aimait à entretenir des relations pieuses avec les religieux et les religieuses de son diocèse, il nemanquait pas, dans toutes ses lettres, de se recommander à leurs prières. Enfin il contribuade toutson pouvoir à la réforme de plusieurs monastères, particulièrement de l’abbaye de Fontevrault ; et s’il fut choisi par Antoinette d’Orléans pour être le confident de ses projets et le collaborateur de ses bonnes oeuvres, c’est que la princesse le tenait pour un prélat régulier, pieux et soucieux du salut des âmes. Il était très dévot à Notre-Dame des Ardilliers. C’était un sanctuaire célèbre de Saumur. Le culte de la Sainte-Vierge y datait du XV* siècle ; il y avait une fontaine miraculeuse. Richelieu y venait souvent en pèlerinage. Plus tard, il y con¬ duisit le roi et les deux reines. C’est dans ce sanctuaire, dont une chapelle avait été construite aux frais du cardinal, que Louis XIII vint remercier la sainte Vierge après la prise de la Rochelle. Cependant, malgré l’élévation de son génie, Richelieu n’était pas exempt de quelque penchant aux superstitions vulgaires. Les pressentiments, les pronostics et les présages l’occupent. Il ne laisse pas de prêter quelque attention à l’accomplisse¬ ment de certaines prédictions, au sens de certains songes; il ne s’étonne pas de la foi dans l’influence des planèies, des jours heureux ou malheureux, et même il admettrait, s’il faut en croire divers passages de ses écrits, la puissance de la magie et l’effet des sortilèges1. Ainsi, dans ses Mémoires , il raconte i’Avknel, Lettres de Richelieu , Introduction, p. 98. Marie de Médicis n’était pas moins superstitieuse. Elle réglait toutes les affaires de l’Etat par les prédictions des astrologues, et les avis des plus sages politiques ne l’em¬ portaient pas sur les observations de Fabrom, qui dressait des figures de l’état A LUÇON 173 gravement qu’un partisan enrichi, nommé Moysset, proposa au duc de Bellegarde de mettre à sa disposition des gens qui, à l’aide d’un miroir enchanté, lui feraient voir jusqu’où allait la faveur du maréchal d’Ancre et de la maréchale auprès de Marie de Médicis et lui procureraient le moyen d’avoir une part toute semblable dans la bienveillance de la reine. A propos de la mort de Henri IV, il expose longuement, et avec les détails les plus minutieux, les prodiges étranges qui accompagnèrent ou suivirent cette catastrophe. Il est visible que ces faits merveilleux, dont il ne donne que de vagues explications, l’ont fortement ébranlé. Mais il était surtout superstitieux quand il s’agissait de sa santé. Elle avait été compromise de bonne heure ; ses histo¬ riens font remonter l’origine et la cause de ses premières dou¬ leurs au travail intense auquel il se livra pendant ses études théologiques. La fièvre le minait presque constamment; dans ses Mémoires et dans sa correspondance, il se plaint sans cesse de maux de tête qui l’accablent, lui enlèvent tout repos et lui interdisent toute application1. Il confesse qu’il a la plusmau- voise tête du monde et plusieurs le croiront aisément, ajoute-t-il en plaisantant, mais peut-être en un autre sens, que celui auquel je l'entends2 ». Parfois ses migraines sont telle¬ ment violentes, qu’il n’ose pas prendre la hardiesse d’écrire à la reine, ayant l’esprit si mal fait. » Or, pour obtenir un peu de soulagement, il employait souvent d’autres remèdes du ciel sur toutes les choses de quelque importance qui regardaient cette princesse. Il est certain que, par hazard ou autrement, il réussit en diverses prédictions, telles que la maladie du roi ; en sorte que la reine déférait à ces prédictions autant qu’elle aurait pu taire à de véritables oracles. » Benoit, Histoire de l'Édit de Nantes, t. n, p. 83. Les observations de Fabioni se faisaient sur la colonne que Catherine de Médicis avait fait construire et qui se voit encore encore près de la Halle aux blés à. Paris. * Il fut malade à Paris en 1 608, la fièvre ; le retint plusieurs mois dans son prieuré des Roches, près de Fontevrault. En 1612, nouvelles souffrances et douleurs de tête insupportables. En somme, la maladie fut la grande épreuve de toute sa vie. Sa santé ne fut jamais complètement rétablie. 2 Avenbl, Lettres de Richelieu , t. i, p. *>• TOME XI. — AVRIL, MAI, JUIN. 12 174 LA VIE INTIME DE RICHELIEU que ceux que lui prescrivait son médecin Citoys1 *. Les dro¬ gues les plus équivoques ne le trouvaient jamais incrédule. Il portait, dans ses jours de crise, un sachet, venu de Perse, dans lequel était contenue une poudre d’ossements humains. Le général des Chartreux lui ayant envoyé en 1012 un crucifix et un bézoard*, il s’empresse de le remercier. Je vous rends mille grâces de la croix que vous m’avez envoyée ; je la con¬ serverai pour mettre devant les yeux celui qu’elle a porté. Je vous remercie aussi de votre bon bézoard qui m’est venu fort à propos pour m’aider à me tirer d’une fâcheuse maladie. Vous avez voulu marier les remèdes spirituels et corporels^ afin de procurer la santé de mon âme et tâcher de rendre à mon corps celle dont il y a plus d’un an qu’il est destitué. Je désire de bon cœur que vos remèdes produisent leur effet en moi. Et, en cette considération, je mendie vos prières, esti¬ mant qu’elles auront tant de force sur Celui qui la donne à tous les médicaments du monde, qu’il permettra que son bois et vos prières me rendent tel que je dois et souhaite être3. Ce souhait, où une piété assurément sincère s’unissait à tant de crédulité, ne devait pas être réalisé. Richelieu souffrit toute sa vie des infirmités précoces dont il se plaignait à vingt-deux ans, et toute sa vie également, il fut la dupe et la victime des charlatans et des empiriques*. Quand ceux-ci s’avouaient impuissants et que le mal per- 1 Ce médecin était de Poitiers et ami de la famille de Richelieu. Il soigna l'évêque de Luçon à. partir de 1609 ; plus tard, il s’attacha si complètement à son service qu’il finit par devenir son secrétaire intime, comme Charpentier. Il avait pour frère un avocat de Poitiers, chez qui descendait Richelieu quand il passait par cette ville. * Le bézoard était un composé de calculs ou de sécrétions animales, auquel on attachait des vertus curatives presque miraculeuses. Donner un bézoard, c’était faire un présent de prince. Richelieu en reçut un de Marie de Médicis pendant le siège de la Rochelle. 3 Avenel , Lettres de Richelieu. * Gui Patin raconte que, le jour même de la mort du cardinal, on intro¬ duisit dans sa chambre un charlatan de bas étage qui fit prendre au malade de la fiente de cheval. Richelieu succomba quelques instants après ce sin¬ gulier remède. Lettres à Charles Spon. t, 1, p. 47 et 48. A LUÇON 175 sistait, il s’adressait directement à Dieu. On a trouvé, parmi ses papiers, la pièce suivante, qui au dire de M. Avenel, doit être rapportée à l’année de 1621, quand il était si cruellement éprouvé par ses douleurs de tête S’il plaît à la divine bonté, par l’intercession du bienheu¬ reux apôtre et bien aimé saint Jean mon patron, me renvoyer ma santé et me délivrer dans huit jours d’un mal de tête extraordinaire qui me tourmente, je promets de fonder, en ma maison de Richelieu, une messe qui se célébrera tous les dimanches de l’année, et pour cet effet donnerai à un cha¬ pelain le revenu annuel 36 livres pour les messes qui seront célébrées en actions de grâce1. » Ce document prouve que, chez Richelieu, les croyances ne se bornaient pas aux grandes et fondamentales vérités du christianisme. Elles s’étendaient jusqu’aux pratiques de dé¬ votion les plus confiantes et les plus naïves. Mais le carac¬ tère de l’impérieux ministre se retrouve même dans ses prières. Il ne donne à Dieu que huit jours pour le guérir de ses maux de tête. Passé ce délai, s’il n’éprouve aucun soula¬ gement, il se regardera comme libre de tout engagement. Plus tard, il n’agira pas autrement avec les princes de l’Eu¬ rope. Dans ses négociations diplomatiques et dans ses traités d’alliance, il ne donnera jamais rien pour rien. Il ne se pi¬ quera ni de désintéressement ni d’esprit chevaleresque. Mais de la part d’un évêque, la générosité, du moins vis-à-vis de Dieu, eût été plus séante. L. Lacroix Docteur és-lettres , 1,T Aumônier du lycée Michelet à Vanves Seine. 1 Avenel, Lettres de R ichelieu, Introduction, p. S9. MESNARD-LA-BAROTIÈRE La tradition rapporte qu’une voie romaine passait au castel de la Barotière, venant de Poitiers, Mallièvre, le Mont-Mercure Saint-Michel, et se dirigeait sur Nantes par Durinum Saint-Georges-de Montaigu et Deas Saint- Philibert-de-Granlieu. Ce chemin, après avoir traversé les Bois-Verts et la Barotière, venait aboutir au passage dange¬ reux de la Forte-Ecuyère, où périt Bougon, duc d’Aquitaine, et franchissait le Bléson. Parler de la Barotière, c’est faire l’histoire de ses seigneurs. On trouve dans dom Fonteneau la mention d’une donation de quelques rentes faite le 8 juillet 1243 à l’abbaye de la Grè- netière par Aimeri Goyas, chevalier, seigneur de la Barotière, fils de Enjubaud Goyas. Le savant bénédictin raconte également que, le 12 dé¬ cembre 1272, Aimeri Goyas, chevalier, seigneur de la Baro¬ tière et de Badiole, choisit par son testament sa sépulture CHATEAUX DE VENDÉE 177 dans l’abbaye de la Grenetière et donna à cette intention aux religieux quelques septiers de seigle à prendre sur le fief Goyau. En 1395, André Poucher, seigneur de l’Emantruère, se maria à demoiselle Marguerite de la Barotière, fille de Jean seigneur de la Barotière elle lui porta en dot le Plessis Damiette et la Pacaudière. Il serait difficile d’établir d’une manière authentique le passage de la terre de la Barotière entre les différents sei¬ gneurs qui la possédèrent. Les Maynard-Mesnard vont, du moins, nous présenter une filiation suivie. Christophe Mesnard, chevalier, seigneur de laVergne de Péault, la Vergne Cornet, la Ftudelière, Saint-Gillet, les Ga¬ zons, les Ors, fit en 16i0 acquisition de la Barotière. C’était un homme distingué et rempli de courage ; il fut pendant la Fronde un des lieutenants de son parent Gabriel de Chateau¬ briand, comte des Roches-Baritaud, lieutenant général lui- même pour le roi en Bas-Poitou. Colbert de Croissy, dans un rapport adressé à Louis XIV en 1664, parle de lui en ces termes Il y a en élection de Mauléon, un Mesnard, seigneur de la Barotière, qui a servi et a de 14 à 15,000 livres de rente ; a un fils marié sans le consentement de son père à la dame de la Charoulière. » Le mariage de François Mesnard fut, en effet, tout un roman. La dame de la Charoulière était douée d’une grande beauté, mais son peu de fortune, les nombreux enfants qu’elle avait eus de son premier mari amenèrent inutilement les parents à demander à genoux à François Mesnard, leur fils aîné, de renoncer à cette union. La branche aînée de la famille, la branche des barons du Langon, seigneurs de la Bogisière, descend de ce romanesque mariage. François fut déshérité et cette exhérédation fut la cause de procès entre les différentes branches de la famille. Christophe Mesnard s’était marié, le 21 juin 1620, à Catherine Gallier-Garnier, d’une famille parlementaire très riche. Il 178 CHATEAUX DE VENDÉE mourut, le 23 décembre 1665, et fut enterré dans l’ancien ne église de la Barotière. Christophe Mesnard appartenait à une de ces familles de simples gentilhommes du Bas-Poitou dont l’ancienneté est la même que celle des plus grandes races. Le généalogiste Chérin, dans un Mémoire rédigé en 1772 pour les Preuves de cour, dit que cette maison se distingue par l’ancienneté de son origine. En effet, une charte con¬ servée aux Archives de la Vendée mentionne un membre de cette famille parmi les chevaliers qui assistèrent vers 1050 à la fondation du prieuré de Fontaines, près deTalmond, et une série de chartes provenant des anciens couvents ou des châteaux du Talmondais constate l’existence de cette fa¬ mille dès les XIe, XIIe, XIIIe et XIV' siècles dans les mêmes paroisses où la filiation suivie qui remonte à 1382 la trouve possessionnée. Elle compte parmi ses membres un gou¬ verneur de la forteresse de Mareuil sur le Lay en 1365, et un écuyer de Jean de France, comte de Poitou, duc de Berry, frère de Charles V, en 1403. Mais ce qui sera son principal titre d’honneur, ce sera son dévouement sous toutes les formes à la branche aînée de la maison de Bourbon, pour laquelle elle prit les armes en émigration et en Vendée en 1793, en 1815 et en 1832. La famille de Maynard-Mesnard est restée à l’époque des guerres de religion toujours fidèle à la foi catholique. Le nom, comme celui de toutes les familles dont l’orthographe pouvait varier sans que la consonnance fût sensiblement altérée, a été écrit Mainard, Mainnart, Maynard, Menartz, et Mesnard, et encore aujourd’hui tous les membres de la famille ne se sont pas entendus pour l’adoption d’une seule et même orthographe. Christophe Mesnard est Fauteur de quatre branches 1° celle des barons du Gué-Sainte-Flaive, éteinte sous Louis XV ; 2° celle des barons du Langon, devenue l’aînée ; 3e celle des comtes de Mesnard ; 4° celle des seigneurs de la Clave. MESNAR D-LA-B AROTIÈRE 179 Pendant plus d'un siècle , les annales du bourg de la Barotière et celles des seigneurs n’offrent rien qui paraisse devoir être signalé, si ce n’est les touchants rapports inspirés par la charité chrétienne qui ne cessèrent d’exister entre les seigneurs et les habitants de la Barotière. En 1766, Alexandre-Bonaventure de Mesnard, chevalier de Saint-Louis, arrière petit-fils de Christophe et qui avait pendant la Guerre de sept ans pris part aux batailles de Crevelt, de Lut- zelberg où il fut blessé et à celle de Corbach, obtint l’érection en comté de Mesnard de la terre de la Barotière, fut en 1772 breveté mestre de camp de cavalerie, nommé en 1777 capi¬ taine des Gardes de 1a. Porte de M. le comte de Provence, et en 1788 maréchal de camp. Son fils aîné, le comte Edouard de Mesnard, capitaine en survivance des gardes de la Porte de Monsieur, épousa en 1784 Louise-Joséphine de Caumont-la-Force, petite-fille de la M’" de Gaumont, gouvernante des enfants de M. le comte d’Artois. Mlle de Caumont-la-Force, dont le portrait a été conservé, était d’une grande beauté. Elle avait 12 ans lors de son mariage et son mari 17. Aussi raconte-t-on que M. et Mme de Mesnard allant, avec le Mis et la Mi,B de Chabrillan, rendre visite au maréchal de Richelieu, le vieux maréchal leur dit galamment que le nombre de ses années dépassait celui réuni des jeunes visiteurs. Le second fils, Charles de Mesnard, né à Luçon en 1769, fut en 1784 à l’École militaire de Paris, camarade de Napoléon Bonaparte. Par la loi des contrastes, des liens d’amitié se formèrent entre eux. Nous arrivons à la Révolution française, qui devait en Vendée bouleverser toutes les existences. La comtesse Edouard de Mesnard était à Valenciennes, lorsque M. le comte d’Artois y vint après la prise de la Bas¬ tille attendre ses fils, le duc d’Angoulême et le duc de Berry ; elle fut une des premières à émigrer avec sa sœur, la comtesse de Balbi. 180 CHATEAUX DE VENDÉE Bientôt le comte de Mesnard, avec ses deux fils Edouard et Charles, prit lui-même le chemin de l’émigration. Il remplit quelque temps à l’armée des Princes les fonctions d’adju¬ dant général. Lorsqu’il mourut à Coblentz, le 18 mars 1792, M. le comte de Provence, qui l'affectionnait beaucoup, lui fit faire de belles obsèques malgré la pénurie de ses ressources. Edouard et Charles de Mesnard, munis de faux passeports, traversant la France, vinrent à la Barotière porter des con¬ solations à leur mère et à leur sœur, Mme de Mahé, à qui Edouard confia la garde de son fils,, le petit Ladislas. Sa fille Zénobie était restée à Coblentz avec sa mère. Les deux frères parvinrent à s’embarquer à Boulogne pour Ostende, d’où ils gagnèrent l’armée des Princes et prirent part à la campagne de Valmy. Bientôt la Vendée allait se soulever contre la Convention. La plus grande partie des habitants du bourg de Mesnard se joignit, soit à l’armée de Charette, soit à la grande armée vendéenne. M“e la comtesse de Mesnard, sa fille Mm* de Mahé et le petit Stanislas suivirent la grande armée. Déjà le chevalier de Mesnard, seigneur de la Sicaudière, près Chantonnay, ancien officier à la Légion de Damas et beau- frère de Mma de Mesnard, avait été tué le 29 juin 1793 à l’at¬ taque de Nantes. La marquise de la Rochejaquelein parle dans ses Mémoires du triste état dans lequel elle vit au pas¬ sage de la Loire la comtesse de Mesnard, qui devait mourir à Ingrandes, et du dévouement de sa fille. Pendant ce temps, la terre de Mesnard avait été mise sous le séquestre, mais, en raison du dévouement que les habi¬ tants du bourg portaient à la famille de leurs anciens sei¬ gneurs, aucun acquéreur de biens nationaux n’osait se risquer à l’acheter. Toutefois, le château fut incendié par deux soldats républicains du camp des Quatre chemins de L’Oie. Cet incendie ayant été commis pendant une trêve, les deux coupables furent passés par les armes. Revenons au comte Edouard de Mesnard. Après avoir vécu propres à rendre agréable dans la société, vient natu¬ rellement à l’esprit quand on évoque la mémoire de M. Hanaël Jousseaume. D'excellentes manières du monde, de l’esprit de société, une grande urbanité, des connaissances assez étendues en toutes choses pour pouvoir en causer avec ceux qui les pos¬ sèdent le mieux, un cabinet, des livres, des collections, telle était au temps de Louis XIV l’idée qu’on se faisait d’un hon¬ nête homme, et celle que de nos jours M. Hanaël Jousseaume a si bien réalisée. Né à Fontenay-le-Comte au commencement du siècle 1809, sur ce coteau boisé de Jarnigande où Collardeau avait fait sa demeure, M. Hanaël Jousseaume manifesta de très bonne heure un goût décidé pour l’étude. Les succès qu’il avait obtenus au collège de sa ville natale, puis au lycée Saint- Louis à Paris, pouvaient lui faire espérer un brillant avenir, si les circonstances favorisaient ses aptitudes. Fils d’un ancien procureur du roi de la sénéchaussée de Fontenay, la carrière de la magistrature lui était naturelle¬ ment ouverte. 11 fit son droit. Sa licence obtenue, il allait dé¬ buter comme juge auditeur, quand la révolution de 1880 vint renverser toutes ses espérances d’avenir. Les fils des anciens serviteurs des Bourbons n’étaient guère en faveur à cette LA VENTE HANAËL JOUSSEAUME 221 époque. Après une pseudo-tentative de conspiration qui lui valut un court emprisonnement au donjon de Niort, M. Hanaël Jousseaume se résigna assez facilement à jouir des loisirs que lui laissaient une fortune indépendante et une enviable situation de famille. A part quelques voyages à l’étranger — en Italie avec M. de Rochebrune — il ne quitta plus Jarnigande, où sa retraite fut si calme et si exempte d’orages que la mort sembla l’oublier jusqu’au 29 mars dernier, après lui avoir fait la grâce au bout de 89 années d’existence, de lui laisser toutes ses facultés intellectuelles. Gomme on le voit un homme aussi heureux n’a pas d’his¬ toire, et je n’aurai plus qu’à souhaiter une pareille vie aux lecteurs delà Revue, si je ne tenais à parler des collections dont la vente a eu lieu à Fontenay du 23 mai au 4 juin dernier. M. Hanaël Jousseaume n’a jamais eu ce qu’on appelle en argot du métier le flair du collectionneur, ce sens spécial qui valut à Benj. -Fillon la possession de si belles pièces, à M de Rochebrune quelques-uns des trésors de Terre-Neuve. Il collectionnait pour collectionner, achetant du premier venu le bibelot rare ou non, conservé ou détérioré, qu’on venait lui présenter à Jarnigande. Souvent il partageait avec son voisin de Terre-Neuve l’aubaine de quelque découverte, ou profitait de ses indications pour acquérir quelque pièce qui ne rentrait pas dans le genre des collections du maître aqua¬ fortiste. Gomme il opérait à l’âge d’or du collectionneur, il eut parfois des bonnes fortunes, telle que celle d’un panneau de tapisserie du XVIe siècle payé 30 francs et vendu 285 francs à la vente, ou de cette agraphe mérovingienne dont M. de Rochebrune doit prochainement graver le dessin pour les lecteurs de la Revue et qui figura à l’exposition de 1878 dans les vitrines de Benj. -Fillon. Les faïences et porcelaines formaient l’appoint le plus con¬ sidérable de la collection. Pour M. Hanaël Jousseaume, en ce genre, tout était bon depuis le vieux Chine jusqu’aux as¬ siettes ébréchées fabriquées à Marans ou à l’île d’Elle. Citons TOME XI. — AVRIL, MAI, JUIN. 15 LA VENTE HANAEL JOUSSEAUME 222 Un encrier en porcelaine de Chine avec monture Louis XVI eh bronze doré 255 francs. — Six assiettes, décor corbeilles fleurs 93 francs. — Deux bouteilles décor bleu, fond blanc, avec monture du temps en bronze doré 100 francs. — Une tasse et une soucoupe en porcelaine des Indes, portrait de Willen vanHaren 56 francs. Un pichet de Nevers gros bleu, décor blanc fixe et jaune, anse torse ; 160 francs. — Une écuelle gros bleu, même dé¬ cor 80 francs. — Trois assiettes patronymiques 40 francs. — Douze assiettes patriotiques 60 francs. Un sucrier à poudre de Rouen, décor aux cinq couleurs 120 francs. — Un légumier de Marseille avec légumes en relief 55 francs. — Deux pots à pharmacie, dont l’un avec l’ins¬ cription Fait à Mar ans chez M. Rousain, cité par Fillon dans Y Art de terre 34 francs. — Un vase trouvé à Nalliers, en terre, revêtu de vernis vert, XIV* siècle ? de destination indéter¬ minée 70 francs. Dans tles objets de vitrine, le verre à pied du XVII* siècle où la tradition veut que le bon roi Henri IV ait trempé les lèvres, quoique sa facture le fasse remonter à une époque plus récente, a fait retour au château du Parc-Mouchamp pour 70 francs. Parmi les émaux, assez mal conservés, un baiser de paix du XVI* siècle s’est vendu 100 francs. — Une râpe à tabac Louis XIV avec portrait de femme 45 francs. L’argenterie présentait une importante paire de flambeaux Louis XVI, à feuilles d’acanthes sur la base, à guirlandes sur la colonne 580 francs. — Deux flambeaux Louis XV 255 francs. — Un porte-huilier Empire 100 francs. — Un service à toilette Louis XIV, plateau, boîte à savon, boîte à poudre 305 francs. Les deux rapières du XVIe et XVIIe siècle, quoique restau¬ rées ont fait 120 et 70 francs. — Deux appliques Louis XVI en bronze doré 125 francs. — Deux appliques Louis XV, à une lumière, très belles 125 francs. Un mortier en bronze du XV* siècle a atteint 62 francs et LA VENTE HANAEL JOUSSEAUME 223 trois petites statuettes polychromes en faïence rochelaise 90 francs. Il y a peu de chose à dire du médailler. En dehors de quelques pièces d’or, dont les plus belles étaient deux Faus- tine vendues 62 et 65 francs, les cartons renfermaient peu de raretés. A signaler néanmoins une importante collection de pièces romaines du IIIe siècle provenant de la découverte du Veillon. Les tableaux n’offraient guère que des copies consciencieu¬ ses exécutées par les artistes fontenaisiens Texier et Birotheau. Quelques-unes, de bonne facture, ont été adjugées à des amateurs avisés qui n’auront pas lieu de regretter leur achat La belle jardinière, de Raphaël, s’est vendue 45 francs. — Le Mariage de la Vierge , de Vanloo 50 francs. — Les ber¬ gers d'Arcadie , du Poussin 130 francs. — Marie de Médicis , de Rubens ; 10$ francs. — Laure de Noves , 50 francs. Le numéro 156, catalogué à tort Amours couronnant un mouton, charmante peinture sur bois représentant Jésus et saint Jean-Baptiste, portait au dos la signature et le cachet de Pierre de Nivelle, évêque de Luçon. Cette jolie pièce prove¬ nant des collections Fillon, y est rentrée pour 55 francs. Les meubles, comme toujours ont été très disputés. Une très belle pendule Louis XIV, écaille verte avec des cuivres superbes, est entrée dans les collections de Terre-Neuve pour 505 francs. Une pendule Louis XIV, marqueterie de Boule s’est vendue 300 francs. — Deux bahuts Renaissance à in¬ crustations de nacre 300 et 250 francs. — Une console Louis XVI 80 francs. — Une jolie table-guéridon Louis XVI avec bronzes et galerie 210 francs. — Deux chaises régence recouvertes de soie 175 francs. — Deux chaises Louis XV, en tapisserie au point 135 francs. — Deux fauteuils Louis XV, tapisserie d’Aubusson, fleurs et roses 635 francs. Les gravures, en très grand nombre, étaient presque toutes en retirages modernes, ou en épreuves de colportage. Le voi¬ sinage et l’exemple de M. de Rochebrune n’avaient pas réussi 224 LA VENTE HANAEL JOUSSEAUME à apprendre à M. Hanaël Jousseaume à discerner une bonne d’une mauvaise épreuve. Pourtant il avait eu l’heureuse idée de conserver en album un choix de petites épreuves d’essai de l’aquafortiste fontenaysien, qui s’est vendu 100 francs. Je ne prolongerai pas cette description déjà longue par l’énumération de la bibliothèque, dont le catalogue très dé¬ taillé, pourra renseigner sur les goûts bibliophilesques de son possesseur. Pourtant il faut citer un Noviim Testamentum , de Gryphe, 1569, dans une charmante reliure de Clovis Ève, malheureu¬ sement restaurée 45 francs. — Un curieux album de por¬ traits de la Restauration, lithographiés par Crespy le Prince, ancien officier d’état-major, oncle de M. Hanaël Jousseaume 32 francs. — Les Métamorphoses d’Ovide, 1708, in-f° aux armes du duc de Richelieu 20 francs. — Une jolie reliure de Thou¬ venin sur un Béranger de 1825 14 francs. — Paris marié , de Salzac, vig. de Gavarni, broché, couvert. 20 francs. — Plu¬ tarque , de Michel de Vascosan, 1565, in-f°, vélin vert, tr. doré bel exempl. 22 francs, — Une reliure très fraîche de Simier aux armes de la duchesse de Berry 20 francs. — Un calen¬ drier de la Cour en maroquin, aux armes de Marie-Antoinette, mal conservé, 21 francs. — Les Français de Curmer, avec le Prisme, figures coloriées 55 francs. La collection des livres relatifs au Poitou et la Vendée offrait quelques raretés Compte de gestion et d’administra¬ tion du directoire de la Vendée, 1792 16 francs. — Un manus¬ crit autographe de Benj. -Fillon sur les familles alliées à celle de François Viête 20 francs. — Recherches historiques sur la famille Alaynard-Mesnard avant le carton de la page 108 ; 63 francs. — Les Noëls de Gusteau, 1776incomplets 10 francs. Notices et documents historiques , de Marchegay 44 francs. — Souvenirs du baron de Ménard, écuyer de la duchesse de Berry , 3 vol. 51 francs. — Une réunion de facturas de Mériel Bucy, du Mans, prêtre anticoncordataire, apologiste de la Petite Église, 1817-1816 21 francs. LA VENTE IIANAEL JOUSSEAUME 225 Les grandes collections se sont vendues relativement bon marché V Histoire des peintres de Ch. Blanc, 130 francs. — Le Tour du monde complet ; 135 francs. — etc. Au résumé, les livres ont produit environ 6,300 francs et le reste de la vente 26000 francs, résultat appréciable pour une collection où pas un prix d’adjudication n’a atteint 1000 francs. Il est vrai qu’aucune pièce n’avait été retirée avant la vente, et que le commerce d’antiquités a volontiers acheté dans cette collection d’objets anciens et non truqués. La vente était très habilement dirigée par M. Denis, com¬ missaire priseur à Fontenay-le-Gomte. M. Glouzot, pour les livres, M. Ledoux^ pour les objets d’art et les curiosités, avaient été choisis comme experts. J EF. r>ry A mon ami. Monsieur A... de L. V... Jusque vers la moitié du XVIIe siècle, il n'existait pas plus en France que dans les pays étrangers d'armée proprement dite. Avant la fin du Moyen-Age, l’armée se composait de quelques Forces Permanentes , de V Arrière-Ban, des Francs- Archers et des Milices. Les Forces Permanentes consistaient en petits corps de cavalerie dits Compagnies d'ordonnances, — formés sous Charles VI en 1439. On les nommait ainsi à cause des ordonnances qui les avaient créées — et en détachements d’infanterie dits Mortes-Payes , occupant les châteaux forts et dont les gouverneurs des villes et des provinces faisaient leurs estafîers. V Arrière-Ban comprenait tous les possesseurs de terres nobles, gentilshommes ou annoblis même les ecclésiastiques possédant un fief. Ils devaient marcher et fournir sous leurs bannières un nombre de cavaliers armés déterminé par l’importance de leurs fiefs. Tou¬ tefois, à dater de Philippe-Auguste il fut interdit aux abbés de ser¬ vir en personne aux armées. Ce service ne comportait pas de solde et était une cause de ruine pour la noblesse. L’institution de l’ar¬ rière-ban subsista presque jusqu’à la Révolution ; en quelques pro¬ vinces, une convocation fut faite en 1759. Les Francs-Archers avaient été créés sous le règne de Charles VII par l’ordonnance de Montilslès-Tours en 1448. C’étaient des fantassins fournis, équipés et soldés par les paroisses rurales. Us étaient exempts de taille et devaient tous les dimanches s’exercer à tirer de l'arc. A leur création, LE RECRUTEMENT DE L’ANCIENNE ARMÉE 227 ils portaient un casque, un justaucorps en cuir matelassé de laine, une dague, une épée, un arc et une trousse pour 17 car¬ relets ou flèches. Les Francs-Archers marchaient sous la con¬ duite de gentilshommes et formaient la réserve. Vers la fin du XVIe siècle, les Francs-Archers disparurent. Louis XI reconnut les inconvénients d’un pareil système, et en 1480 il réunit dans un camp 10,000 hommes choisis dans les bandes de Francs-Archers et d’aventuriers en y joignant quelques Compa¬ gnies d’ordonnances. Ces troupes furent exercées et partagées en bandes de 1000 hommes. Au bout de 10 ou 12 ans, cette institution disparut sauf quelques bandes qui subsistèrent. Louvois rétablit cette institution des Francs-Archers sous le nom de Milice, et la Milice dura jusqu’à la Révolution. Ordinairement les Milices étaient fournies, équipées, soldées par les villes. Elles furent plus généralement composées du Tiers-Etat. C’était la troupe auxiliaire de l'infanterie. Il fallait avoir de 16 à 40 ans pour être accepté comme milicien. Les Intendants des provinces en tenaient le contrôle, et dans les appels fixaient le nombre à fournir par chaque commune. Les enrôlés tiraient au sort ceux qui devaient partir. La durée du service était de 6 ans. A son départ, chaque soldat recevait de sa commune 3 livres d’argent, des vêtements çt du linge. L’Etat fournissait le reste de l’équipement. Les miliciens ne servaient qu’en temps de guerre ; à la paix on les conservait sans les libérer, et les cadres étaient maintenus de manière à pouvoir rentrer promptement en campagne. A cause de leur poltronnerie habituelle, les nobles appelaient les miliciens Francs-Taupins. Les jeunes gens du Tiers-Etat tenaient beau¬ coup à devenir officiers de milice pour avoir le droit de por¬ ter l’uniforme et l’épée le dimanche, et d'assister à la parade militaire. En cas de guerre — ils étaient fréquents — le Roi faisait lever en vertu de commissions, l’Arrière-Ban, les Francs-Archers et les Milices. Après la conclusion de la paix, ces bandes étaient licenciées. Au XVIe siècle on formait en temps de guerre des Régiments ; 1a. paix survenant, la plupart des officiers et soldats étaient congédiés. 2'?8 LE RECRUTEMENT DK L’ANCIENNE ARMÉE C'est au XVIIe siècle que les Régiments reçurent une organisation régulière et devinrent permanents. Le Roi nommait les officiers mais le recrutement n’avait pas encore décrété et les soldats ne pouvaient être fournis que par des enrôlements volontaires. Le nombre des Bataillons ou des Compagnies augmentait ou diminuait suivant les besoins. Le capitaine d'une compagnie une fois pourvu de la Commission pour la lever était tenu de fournir au Roi un certain nombre d'hommes en état de servir, habillés, équipés et armés. Le Roi lui payait pour chaque homme reconnu propre au service d’abord une prime de levée puis une solde journalière en argent et en prestations. La Compagnie portait le nom de son capi¬ taine et était conduite à la monstre Revue devant un Commis¬ saire des guerres qui l’agréait Le capitaine devait tenir sa compagnie au complet et pendant les quartiers d’hiver, il avait à se procurer le nombre de recrues nécessaire pour remplacer les morts, les dis¬ parus, les déserteurs. Le plus souvent les capitaines confiaient cette besogne à leurs Lieutenants ou Sous-Lieutenants1. Seuls, les enrôlements spontanés — ils étaient fréquents — s’opé¬ raient directement par officiers ; parfois ils se faisaient rares et il fallait alors organiser une sorte de chasse à l’homme. Dans ce cas les chefs de corps entretenaient à fonctions perma¬ nentes surtout dans les grandes villes des recruteurs dits Racoleurs. Ces espèces d’entrepreneurs de levées, qui surtout à Paris taisaient profession, comme on disait en argot du métier, de faire des hommes », achetaient les hommes au plus bas prix possible pour les revendre le plus cher possible aux capitaines des Régiments. Ils avaient pour cela recours à une foule de hideuses supercheries. Les Racoleurs s’adressaient à tous, aux étudiants, aux ouvriers, aux commissionnaires, etc. etc., sous prétexte de leur trouver une con¬ dition ou de leur donner de l’ouvrage. L’élève en médecine devien¬ drait chirurgien, le séminariste serait fait aumônier. Ceux qui par¬ mi les victimes avaient quelque ressource se rachetaient encore aisément des mains des racoleurs. Vivant dans l’écume des cités po¬ puleuses, ils avaient parfois pour domicile une maison de prosti¬ tution, pour bureau de recrutement un cabaret et pour dépôt un four », c’est-à-dire un lieu écarté où ils gardaient sous clefs jusqu’à la nuit les malheureuses victimes qu’ils avaient saisies et enivrées en les faisant boire à la santé du Roi. Moyennant le prix, ils les li- ' Camille Rousset, Vie de Louvois . tome i, page 183, et général Susanne, Histoire de l’ancienne Infanterie française , tome n, p. 221. ¥VJS A LA belle jeimssi] m 1 ol,r fbrmer unc Nouvelle' Compagnie. D U ROI, i N F A N T E RI E- C O M PAG N 1 E de Mon] leur D E Ma S Q V I SA ,S T. D £ P A R L E R O /. à-*** X fait lavoir il routes per tonnes , de quelque qualité fit condition quelles puiffënt être , qui voudront prendre Parti dans le DU ROI, Infanterie , Oompagnic de Mon freur de M a i%iy M ». •; qu’elles n'auront qu'à s'adrelîcrsu Sieur de *ud te on y a la facilite d’apprendre les Mathématiques 5c je ! >-.Te»n , la»»* qu'd ca fcoûte rien. Les Enfants de Famille feront diftingücs. par un p * crie» xr> *• L 'i*** • ^TambpUIrs. Le Sieur de ROM! OR T engage au lf. pour . rïcOmfù&Siïjfct qMonfieur Capitaine audit Les i r... ' e >.> a v- ... 7s . "\ .-'"V- . c e ,*ô 'Sar c y ~ V - . A^.uc ' V'v >VV ** -* 4-^V f »>ji> l> iU%. C° f' j . • * & Æ,** >.-•=• 4,,^^ * * v'*éVU»rf- V- ;.n **'H. r C v. .>-îui’v..V J lir a Ai. ; • k -s * c * ’ .1 * \M ’ ' * V U ftttll j » i I - '» fià' J'fiiX’4'J\i *»> » *;» i\ { il * .v» i'»* U* Ht* ,u lù** ir/ï' * Sf\ '- rcVo!. ' Vi l* - .• ; Kj • = * * •îs>. * $JI • - »’¥ * *». A i y • ' ' îiwt ;,-' ••••' v- v ;.HiS f>- m ** ' / A*'4i / . / , , . . . yjT' .. v. ’ •• . '* '-•' "V 'i > v , >ÿ, •• i/ - '• Vv ;;... . ' Bffs» -/-“e Décharmes, mère du général de division de ce nom, était fille du docteur Boucher, le distingué médecin dont les vieux Yonnais se souviennent. L' Avenir-Indicateur N° du 8 juin nous apprend enfin la mort de notre compatriote M. CHABOT-KARLEN, inspecteur-général au ministère de l'Agriculture, chevalier de la Légion d'honneur et du Mérite agricole, officier d’Académie. Nous apprenons de môme, au moment de mettre sous presse, celle du général POTIRON dk BOISFLEURY, qui avait épousé Mllc de Pui- berneau, fille de l'ancien et tant regretté député de la Roche-sur- Yon. Décédé à Montpellier, où ses obsèques ont eu lieu sous la présidence de Mgr de Cabrières, le général de Boisfleury a été inhumé à Fougeré Vendée. CHR0N1QUE-BIB LIOGRAPÜIE 249 BIBLIOGRAPHIE iciielieu a Lvçox, sa jeunesse, son épiscopat , par l’abbé L. Lacroix, docteur ès-lettres, premier aumônier du lycée Michelet, direc- ' teur de la Revue du Clergé Français. Un volume in-12. Prix 3 fr. 50. — Paris. Librairie Victor Lecoffre, rue Bonaparte, 90. De nos jours la jeunesse des grands hommes est l'objet de nom¬ breuses études bien souvent, en effet, une jeunesse laborieuse et active a préparé les succès de l’âge mûr. C’est ce que prouve claire¬ ment le bel ouvrage de M. Lacroix. Il l’a fait d’ailleurs en s’entourant de tous les documents qui pouvaient l’aider, en compulsant non seu¬ lement les manuscrits et imprimés des bibliothèques publiques, mais encore les archives de la lamille de Richelieu, oü une permis¬ sion gracieuse l’a laissé pénétrer. Tout dans ce livre est exact et cependant que de faits surprenants nous sont à chaque instant révélés. 11 nous montre un Richelieu ab¬ solument inconnu C’est un prélat aimable, séduisant par le charme de sa jeunesse et les grâces de son esprit, doux et aftable pour tous ceux qui l’approchent, régulier dans ses moeurs, sincèrement pieux, juste et ferme dans son administration, mais en même temps ac¬ cueillant, hospitalier et serviable pour tous ses amis. Chose plus surprenante encore ! il a déjà choisi les hommes qu’il chargera plus tard d’exécuter ses desseins. Ce sont des amis qu’il s’est attachés pendant son épiscopat et qu’il a pu former de longue main. Aussi, quand il arrive au pouvoir, en 1624, il y vient avec un programme nettement arrêté et un personnel dont l’intelligence et le dévoue¬ ment lui sont connus depuis longtemps. Souvenirs du Bocage Vendéen. — Le R. P. Roux, chanoine régulier de Latran, avait publié l’an dernier Fleurettes du Bocage Vendéen. Il vient de faire paraître à l’Imprimerie de Ligugé un nouveau recueil de vers, sous ce titre Souvenirs du Bocage Vendéen , orné d’eaux fortes de l’éminent maître M. O. de Rochebrune et de jolies vignettes. C’est un régal des yeux. C’est surtout un régal de l’esprit et une joie du cœur. Dans sa lettre de dédicace au Mi3 de la Rochejaquelein, le R. P. Roux dit Henri de La Rochejaquelein, plus que tout autre, per- 250 CHRONIQUC-BlBLIOGRAPHIlï sonnifie l’amour du troue et de l’autel. Cette sublime idée faisait battre le cœur de la Vendée. » A l'heure où certains écrivains de mauvaise foi s’acharnent ù contester le double caractère catholique et royaliste de la guerre de Vendée, le R. P. Roux a fait œuvre d’historien — quoique poète — en rétablissant la vérité. Nous lui en sommes profondément recon¬ naissant. Il faut lire ce livre d’un bout à l’autre. Lecture bien émotionnante et bien réconfortante. Pensées admirables et vers magnifiques ! On se sent revivre ces jours glorieux, pendant lesquels les géants de la Vendée — comme les appelait Napoléon — écrivirent une des plus belles pages de l’histoire de France. Le recueil contientune cinquantaine de poésies dont voici quelques titres L'âme d’un peuple. — Ccithelineau. — Vive le Christ 1 Vive le Roi! — Rende z-moi mon Dieu ! — La messe au fond des bois. — Pierre Bibard. — Les soldats de Marigny . — Henri de la Rocheja- quelein. — La Maudite. — Mort de Slofflet. — Charelte. — Espérance. Tous les lettrés, tous les artistes, tous les catholiques, tous les bons Français voudront voir ce beau volume, lire cet émouvant ouvrage qui se trouve chez l’auteur 10 fr., à Notre-Dame de Beau- chêne par Cerizay. — Si nous en jugeons par les premières bonnes feuilles qu’a bien voulu nous communiquer le R. P. Bluté, l’aimable directeur de l’im¬ primerie de l’abbaye de Ligugé, le volume de notre distingué com¬ patriote, M. le comte de Chabot, La chasse à travers les âges, s'annonce comme un gros succès, tant par l’érudition du texte que par la multiplicité et l’intérêt des gravures dont il est orné. En bon Vendéen qu’il est, M. de Chabot y a donné une large place au Bas-Poitou. Nous espérons pouvoir en fournir quelques preuves dans un prochain numéro. — Le 1er volume de la nouvelle édition des Mémoires d'Outre- Tombe , publié par notre éminent compatriote, M. Edmond Biré, vient de paraître chez Garnier. Nous en donnerons de même quelques pages dans notre prochain fascicule. — Du même lettres inédites de Lamennais à Montalembert, — dans la Gazette de France , du 21 mars. Lacomtesse de Beaumont, la marquise de Cusline et la Duchesse de Duras d’après un récent livre de A. Bardoux, — dans la Gazette du 30-31 mai. CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIE 251 Une amie de la reine Hortense La marquise de Cernay, par H. Thirria, — dans l'Univers du 3 mai ; Les deux frères Lamennais, dang celui du 30-31 . — Dans le Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest t. ix, 4e trim. 1897 Chantoceaux et les Tiffailles , réplique de M. A. Ri¬ chard à l’article de M. Lièvre. M. Richard conclut que 1° Le Sellense castrum de Grégoire de Tours et le Castrum celsum delà Chronique de Saint-Maixent, ne sont qu’une seule et même localité, qui est Chantoceaux ; 2° Chantoceaux fut le siège d’un évêché temporaire. Formé pour le duc Austrapius avec quelques paroisses distraites de l’évêché de Poitiers ; 3° Les Taïfales, meurtriers d'Austrapius, occupaient larégion qui de leur nom s’est appelé le pays de Tiff auges ; 4° Les lieux dits du Poitou portant le nom de Tillaille le doivent à leur occupation primitive par des Taïfales. — M. Joseph Rousse, le distingué conservateur de la Bibliothèque publique de Nantes, a réuni en brochure in-4° de 13 p., Nantes, Guist’hau, 1898, la précieuse notice qu’il a consacrée dans la Revue Nantaise au général vendéen Louis Guérin, sous ce titre Un chef d' insurgés bretons. Guérin est né, en effet, à Saint-Hilaire-de-Chaléons, où faut il l’a¬ vouer? son nom est aujourd’hui presque ignoré 1 Digne lieutenant de Charette, il succomba glorieusement à la tête des siens, le 25 sep¬ tembre 1795, à l’attaque de Saint-Cyr-en-Talmondais. — M. l’abbé II. Boutin, vient de clore, en même temps que la. très intéressante notice consacrée à Saint-Laurent-sur-Sèvre , le IIIe volume des si précieuses Archives du diocèse de Luçon , dont il poursuit la publication avec une remarquable érudition. Ce volume, nous aimons à le rappeler, est entièrement consacré à Mortagne et à son canton. Silhouettes de députés. — M. René Vallette a, sur l’aimable demande de la direction de ce journal, publié dans le Vendéen de Paris , de mai dernier, les silhouettes à la plume des nouveaux députés de la Vendée. Nous n’en citerons qu’une, celle de M. le doc¬ teur Bourgeois, afin de bien prouver au public vendéen le peu de cas que nous taisons ici de la mesquine et sourde guerre menée contre nous par la Vendée historique ; 252 C1IR0NIQU E-BIBLIOGRAPHIE Le docteur Paul Bourgeois. Le vétéran de la représentation vendéenne. Médecin et poète, joue avec une égale habileté du chalumeau et de la lancette. Petit dis d’un officier du grand Charette, défend avec une sem¬ blable vaillance les intérêts de sa circonscription. Très intelligent, très sympathique, a découragé tous ses con¬ currents. Entre temps, maire de la Verrie et vice-président du Conseil général. Ne compte partout que des amis. » * Profitons de l'occasion pour donner une juste satisfaction à M . Deshayes, député et maire de Luçon, et le féliciter de tenir, comme il nous l’écrit, aussi ardemment à son évêché qu’à ses faïences. — A l’occasion de la fête du 137° eu garnison à Fontenay, le capitaine Rossignol a composé une belle et martiale cantate publiée pari ' Avenir Indicateur, et dont nous aimons à redire ces deux jolis couplets Avides d’honneur et de gloire, Casque en tête, aiquebuse en main, Nos aïeux suivaient le chemin Qui les menait à la victoire. La victoire leur a souri, Pour eux facile était la tâche Car ils suivaient le blanc panache Le panache du roy Hem y. Nous sommes la vaillante race De ces ancêtres valeureux, Fidèles et dévoués comme eux. Nous jurons de suivre leur trace. Quant au grand jour du dévouement Nous marcherons à la frontière, Nous redirons leur cri de guerre Dieu 1 la France et le régiment. — La Revue historique de l'Ouest , dont l’aimable et savant direc¬ teur vient d’être brillamment réélu député de Vannes, continue la publication do curieuses Notes d'Etat civil extraites par notre ami, le marquis de Surgères, des Registres des paroisses de l’arrondissement de Nantes, dont les archives ont été détruites pendant la Révolution. GRAPHIE 253 Le n° de mars-avril contient celles de la paroisse de Vieille-Vigne. Nous y relevons de nombreux noms appartenant au Bas-Poitou • tels ceux des Puitesson, Baudry-cC Asson, Darrot, de Puiberneau, de Gazeau , de Monsorbier , Servanteau de la Brunière, de Chabot , de Rorthays, e te... — De notre collègue et ami, M. A. de la Bouralière Chapitre ré¬ trospectif sur les débuts de V imprimerie à Poitiers Paris, Paul et Guillemin, 1898, grand in-3° de 50 p. avec fac-similé. Curieux chapitre de savante bibliophilie, qui devait servir d’intro¬ duction à l’étude que l’auteur prépare sur les Imprimeurs et les libraires de Poitiers au XV P siècle , et dont la publication se trouve retardée par diverses causes. Nouvelle réponse au premier travail de M. Claudin discuté ici môme et avec tant d’autorité, par notre ami E. Bourloton. — M. l’abbé Châtry, l’aimable et fin poète vendéen, vient de ciseler k la mémoire du tant regretté curé de Pouzauges, M. l’abbé Brouard, une Stèle mortuaire », faite de nombreuses et jolies strophes, qui débutent par celle-ci Sur ce léger granit de rimes cadencées, Je voudrais élever un monument pieux Au Prêtre juste et bon, dont toutes les pensées Fleuraient, comme un encens qui monte vers les cieux. Le tout est à lire et à conserver précieusement1. — Le Courrier de la Vendée, des Sables d’Olonne, a commencé dans son numéro du 12 mai dernier la publication en feuilleton de la Biographie du Général Collineau, par M. Ludovic Vallette, le regretté frère de notre directeur. — De notre confrère et ami, H. Renaud, sous le pseudonyme Henri de la Maldemôe dans le Vendéen du 19 juin Souvenirs Ven¬ déens. — Un débarquement sur la côte de Saint- Eilaire-de-Riez 11-13 août 1795. — A l’occasion de l’inauguration du monument qu’on vient d’élever à Nantes au général Mellinet, notre excellent compatriote et ami Emile Grimaud, le chantre si noblement inspiré de la grande épopée Vendéenne, a publié dans la Semaine Religieuse les charmantes stro¬ phes que nous nous faisons un grand plaisir de reproduire ici 1 In-8° do 4 p., Nantes, imp. Emile Grimaud, avec portrait de M. l’abbé Ambroise Brouard, chanoine honoraire de Luçon, curé de Pouzauges septembre 1870 — avril 1898. — AVRIL, MAI, JUIN TOME XI. 17 254 Cil HO NI QUE- BIBLIOGRAPHIE Avant l’inauguration. Nantais, soldats et chefs, nous étions dans l’attente. J’écoutais, au moment où l’heure enfin sonnait Un ami me disant à mi-voix sous la tente Certes, je connaissais ce beau nom ! Mais étant né bien loin des rives de la Loire, Jamais je n’avais vu les traits du Balafré, Si ce n’est sur la toile où resplendit sa gloire, Chef-d’œuvre que j’avais maintes fois admiré. Or, un soir de Noël, j’entrais à Notre-Dame, Où l’on allait chanter la messe de minuit. Assis au premier rang, je recueillais mon âme. Lorsqu’un fidèle y vint prendre place sans bruit. J’éprouvai — souvenir vivant que rien n’efface — Le plus respectueux et le plus noble émoi Ce sillon martial qui labourait sa face, M’apprenait que j’avais le Héros près de moi ! 11 suivait, très pieux, les phases de l’olfice, Par la beauté du culte et des chants captivé. Quand le prêtre éleva l’hostie et le calice, Ses deux genoux touchaient humblement le pavé... J'assistais à la fin d’une fière épopée, Fin digne du grand cœur de l’illustre vieillard Ses mains, qui n’avaient plus à porter haut l’épée, Se joignaient pour prier — comme priait Bayard ! » Emile Grimatjd. 29 mai i89S. — La période électorale a fait éclore à Luçon un nouveau journal hebdomadaire ayant pour titre L'Électeur vendéen et pour rédac¬ teur M. Henri Bourgeois. Ce journal a vécu, l’espace... de trois numéros. — De notre collaborateur et ami C. Puichaud Récits poitevins Niort, 1898, in-S” de 20 p.. Reproduction des intéressantes pages précédemment publiées dans le supplément littéraire de la Revue de l'Ouest , de Niort. — M. Louis des Aspremont lisez L. Brochet a publié dans Y Avenir- Indicateur juin 1898, le récit des Deux sièges de Fon¬ tenay par l'armée vendéenne 16-25 mai 1793L chronique-bibliographie 255 — M. C. Leroux-Cesbron vient de faire paraître chez Plon l vol. in-18° de 295 p. les Souvenirs d’un maire de Village, avec une ex¬ quise préface de notre ami René Bazin. Curieux et original ouvrage, qui a tout l’attrait d'un roman de moeurs et est une utile contribution à l’histoire intime et vraie des choses et des gens de la campagne. — De M. l’abbé F. Uzureau, chapelain du Champ des Martyrs Tableau de la Province d'Anjoxi 1762-1766 ; Angers, Lachèse et Lie 1398, in-8° de 80 p. Exlr . des Mémoires de la Société nationale d'A- griculture d'Angers. Manuscrit inédit — dont la publication est d'un vif intérêt pour l’histoire du pays d’Anjou. Bouquinerie vendéenne. — De la Revue des autographes d’août 1898 330. Anjou. — Vendée. — Lettre originale-, Angers, 12 juillet vers 1460, 1 p. in-fol. 12 tr. Lettre de la Chambre des Comptes d’Anjou au roi René pour le prier de ne pas aliéner au profit de M. d’Estoges la forêt de Moli- herve Mallièvre, Vendée, c. de Saint-Laurent-sur-Sèvre, acquise de M. de Maillé. 331. Anjou. — Vendée. — 3 pièces. — 1° Lettre originale de Jean Fournier , sieur de la Guêriniére, chancelier d’Anjou et de Provence, à René d’Anjou. Angers, 21 avril vers 1460, 1 p. in-4 obi. Il lui demande d’intercéder auprès du roi de France pour les ha¬ bitants de la Roche-sur-Oyon La Roche-sur-Yon. 2° Lettre originale de M. de Chauvinière, gentilhomme vendéen, à René d’Anjou j Angers, 22 sept, vers 1460, 1 p. in-4. Il se défend d'avoir empêché les gens de la principauté de la Roche- sur-Yon de payer au roi René ce qui lui est dû. 3° Lettre originale des gens de la Chambre des Comptes d’Anjou au roi René -, Angers, 26 avril vers 1460, 1 p. in-fol., cachet. 15 Relative aux empiètements d’un procureur de la Roche-sur-Yon. — Notre confrère et ami Gustave Guitton a réuni en brochure pet. in-4° de 83 p. la jolie comédie en 2 actes, publiée par lui en feuilleton dans le Patriote de la Vendée sous ce titre Pierrot Bû¬ cheron . — Dans le n° de juin du toujours si aimable Vendéen de Paris Souvenirs Vendéens. — Morlagne-sur-Sèvre, intéressante notice historique signée Le Chercheur ». 256 — Nous sommes heureux d’annoncer à nos lecteurs l’apparition d’une nouvelle revue littéraire dans nos provinces de l’Ouest. Le Mercure Poitevin dont le premier numéro paraitra le 1er juillet prochain, rédigé par une élite de littérateurs et d’artistes, de la Vienne, des Deux-Sèvres, de la Cliarente-lnférieure et de la Vendée est une tribune ouverte où toutes les opinions se donneront libre¬ ment carrière . Voici, le sommaire du 1er numéro Aux Lecteurs du Mercure Poitevin >, par P. Corneille — Préface, par Gaston Deschamps. — Marine et La barque du patron Murat, poésies, par J. Philippe. — Criminelle Vertu , nouvelle, par P. Cor¬ neille. — Discours d’ouverture à un cours d’esthétique religieuse, par Gustave Boucher. — Le Théâtre révolutionnaire à Parthenay, par H Clou/.ot. — Vieux logis et ???, poésies, par Constant Roy. — — La ronde des Korrigans, poésie, par J. Philippe . — Les Artistes Poitevins au Salon de 1898, par L. Tider-Toutant. — Impressions de Grand Prix, par Gaston Duplantier. — Lettres Poitevines , par Jan Duc. — Chronique littéraire ; Chronique théâtre ; Informations. A ce nouveau confrère, nous adressons les meilleurs souhaits de bienvenue. Nous souhaitons une égale bienvenue au Pays Poitevin, revue il¬ lustrée d’ethnographie et d’art populaire, dont le 1er numéro va incessamment paraître à Poitiers. Le Pays Poitevin sera dirigé par nos aimables et érudits collègues MVI Gustave Boucher et Constant Roy. C’est assez dire les succès qui l’attendent. R. DE ThIVERÇAY. Le Directeur-Gérant K. VALLETTK’. Vannes. — Imprimerie LAFOLYE, 2, place des Lices. Dans les lusses du château de Noirmoutier. au moment de son exécution. LA MORT DE D’ELBÉE Noirmoutier , Janvier 1794 Suite et fin' La Commission militaire. L’exécution Les représentants du peuple, agents désignés par le Comité de Salut public, pour procéder à l’anéantisse¬ ment systématique de la Vendée, avaient opéré dès le lendemain de la prise de Noirmoutier, sans désemparer. Les massacres duraient depuis trois jours. La garnison, trompée par la promesse de la vie sauve, avait été expédiée la première ; les dénonciations, les visites domiciliaires, la battue aux lapins, » avaient fait sortir des maisons, des bois et des rochers de l’île, un déluge de prêtres et de femmes émigrées, dont le sort était fixé d’avance. Leurs cadavres encombraient le bois de la Chaise, le faubourg de Banzeau, les dunes de la Claire ; le sang innocent arrosait le pied de l’arbre de la liberté. L’exécution du généralissime des Vendéens devait ter¬ miner la fête.». La commission soi-disant militaire » détachée de l’état- major de Dutruy avait été installée le 14 nivôse 3 janvier, Voir la livraison de janvier 1898. TOME XI. — JUILLET, AOUT, SEPTEMBRE. 18 258 LA MORT DE D’ELBÉE et commençait à fonctionner dès la matinée du 15 nivôse 4 janvier. Sa mission était nettement définie. Carrier écrivait le 2i frimaire 11 décembre 1793 an Comité de Salut public. Aussitôt que la nouvelle de la prise de & Noirmoutiér me sera parvenue, j’enverrai sur-le-champ un ordre impératif aux généraux Dutruy et Haxo, de mettre à mort, dans tous les pays insurgés, tous les individus de tout sexe qui s’y trouveront indistinctement et d'achever de tout incendier1. » Dutruy, dont la brigade n’opérait pas contre Noirmoutiér, s’était rendu à Nantes pour conférer avec Carrier* ; il en avait reçu l’autorisation de suivre l’expédition en amateur, on ne sait trop pour quel motif » dit Aubertin. Il était revenu de Nantes avec des instructions particulières et traînant à sa suite la commission militaire chargée d’opérer à Noirmoutiér, selon la formule de Carrier. La Commission procédait rapidement et par fournées, ne retenant que quelques chefs dans l’espoir d’en obtenir des renseignements utiles. Leurs noms, prénoms et quelques indications d’état-civil étaient notés, et cette courte formalité judiciaire remplie, les condamnés étaient livrés sans déla au hussard Félix, ordonnance d’un des généraux, brute san¬ guinaire, bon ouvrier de révolution, qui s’était spontanément offert pour l’office de bourreau. C’est lui qui organisait les pelotons d’exécution et achevait de sa main les victimes manquées. Les noms des membres de cette commission sont restés jusqu’ici inconnus. Exécuteurs serviles ou collaborateurs convaincus des égorgeurs, leurs noms mériteraient de venir s’ajouter à la liste des bourreaux de la Vendée. Ni l’adjudant général Au- * Lettre de Carrier. Baguenier Desormeaux, Documents sur Noirmoutiér s, Revue du Bas-Poitou , 4e livraison 1892, p 528. ’ Piet, l’aide-de-camp favori de Dutruy, était du voyage ; il dîna chez Carrier avec son général. LA MORT DIS û'eLBÉE 259 bertin, ni l’aide de camp de Dutruv, Piet, ne les ont donnés1. A peine si ce dernier dans ses mémoires signale l’existence et mentionne la terrible et sinistre besogne de la Commission militaire du 14 nivôse 3 janvier. Lorsque l’adjudant général Aubertin quitte l’île avec sa colonne le 17 nivôse 6 janvier les massacres ne sont pas terminés, la Commission fonctionne encore et le généralis¬ sime doit y comparaître le dernier. Mais rien dans le récit cependant très circonstancié de Piet ne vient établir cette comparution ; au contraire, il en ressort nettement que d’Elbée et ses compagnons ont été envoyés à la mort sans j ugement et par ordre verbal des représentants. Ces derniers n’auraient même pas condescendu au simulacre judiciaire qu’apportait le tribunal militaire. Cependant la note ajoutée à la copie de l’interrogatoire est formelle, et ne paraît laisser subsister aucun doute; elle est ainsi conçue. Ledit d’Elbée a été condamné à mort par la Commission militaire et a été exécuté sur la place de l’île de la Montagne avec avec Boisy, Duhoux et Wieland. » Turreau écrivait de Nantes C’est ici que j’ai appris que d’Elbée avait été fusillé, en vertu d’un jugement de la Commission militaire qui nous suit. » Sans aller plus loin, ces deux principaux témoignages suf¬ fisent pour établir, sinon le jugement tout au moins la com¬ parution du généralissime devant la Commission militaire. * L’aide-de-camp de Outruy devait cependant bien les connaître. Il fut l’un des membres du Comité révolutionnaire de bonne trempe » qui fonc¬ tionna à Noirmoutier du 14 nivôse 3 janvier 1794 au 11 floréal 3 mai 1794 époque où ce comité fut transformé sans changement de personnel en Com¬ mission militaire. Ces dates sont établies par un réglement de comptes du¬ dit Comité adressé à Bourbotte par son président Collinet. Ce document, produit par M. Baguenier Desormeaux, Documents sur Noirmoutier, p. 199, s’inscrit en faux contre l’allégation de Piet qui fait dater la création du Comité révolutionnaire seulement du jour du départ des représentants. Sur les Commissions militaires et Comité de surveillance de Noirmoutier, voir M' Viaud-Grand-Marais, Revue de Bretagne et de Vendée août et sep tembre 1881 M. Alfred Lallié, Les Commissions militaires de Vannes, Lafolye, 1898. 260 LA MORT DE D’eLBÉE Dans sa simplicité brutale et véridique, la note de l’in¬ terrogatoire ne parle que de condamnation et d’exécution, et se tait sur le jugement. Les missionnaires de 1793 avaient imposéà tous la passivité par la peur et se vautraient dan^ l’arbitraire ; seuls ils étaient arbitres de la vie et de la mort; le tribunal de parade re¬ cevait des ordres et ne rendait pas do jugements'. La mort sans phrases, sans grimace juridique, des vaincus peut encore se comprendre, il n’en est pas de même de cet acte de fantaisie barbare qui fit périr, à côté des chefs ven¬ déens et sous les balles républicaines, l’officier républicain,, manifestement innocent, Wieland. Les représentants étaient logés dans la maison de Lebre- ton aîné, bon patriote de Noirmoutier, qu’ils avaient ramené à la suite de l’armée et nommé président de la municipalité. La veille de l’exécution, ils y soupaient avec l’état-major et, comme de coutume, l’on avait beaucoup bu. L’entretien s’animait sur les préparatifs du lendemain et la solennité qu’exigeait le supplice des dernières victimes. Il fallait un grand exemple ». D'Elbée, de Boisy et Duhoux d’Hauterive devaient tous trois être fusillés au pied de l’arbre de la liberté, devant l’armée entière. Ce chiffre impair déplut à l’un des conventionnels et comme l’ivresse réveillait la brute, il regrettait que la partie ne fut pas carrée. Des 1500 victimes massacrées en trois jours, il ne restait pas un royaliste oublié, et déjà les regards se portaient sur Lebreton, leur hôte, qui tremblait5. • Il reste acquis que les Conventionnels ont tenu à procéder eux-mêmes à l’interrogatoire de d’Elbée dont ils ont envoyé copie au Comité de Salut pu¬ blic le 19 nivôse 8 janvier. Aucune trace n’est restée des jugements ou condamnations de la Commission militaire du 14 nivôse. 2 Ce qui sauva Lebreton, ce fut la découverte dans les papiers de Tinguy d'une lettre de Mm> Mourain de l’IIerbaudière à Ckarette. Elle donnait une liste des partisans de la République à Noirmoutier et Lebreton était du nombre. Les représentants eurent le cynisme de lui déclarer que sans cette espèce de certificat d.* cvisme, c’était fait de lui. » LA MORT DE D’ELBÉE 261 Eh ! s. n. d. D, dit Bourbotle, n’avons-nous pas ce traître de Wieland. Wieland était ce chef de bataillon des chasseurs de la Manche, commandant de la place de Noirmoutier, qui surpris par Gharette, avait rendu l'île le 12 octobre 1793. Gharette avait envoyé à Pajot 180 volontaires de la Manche, exécuteurs des représailles de Machecoul et fusillés pour ce motif, mais il avait ménagé leur chef. Traité avec égards, Wieland avait refusé de prendre parti pour la cause royaliste et Noirmoutier était devenu pour lui une prison très douce. Dès leur arrivée, les représentants avaient fait mettre Wieland au cachot et saisi sa correspondance. Des lettres l’invitant à venir passer la soirée en petit comité auxquelles il répondait en termes courtois1 suffirent pour confirmer les soupçons de trahison qui pesaient sur lui. Son arrêt de mort fut prononcé. Il serait fusillé le lendemain avec les trois généraux ven¬ déens, comme traître et agent de d’Elbée. » Les historiens ont fixé au 20 nivôse an II 9 janvier 1 794 la date de l’exécution du généralissime d’Elbée et de ses compa¬ gnons de supplice. Ils ont adopté la date portée sur la copie de l’interrogatoire transmis par Piet, avec la mention post¬ ajoutée de la condamnation et de l’exécution. L’interrogatoire et l’exécution ne sont pas du même jour et aucun de ces événements n’a eu lieu à la date du 20 nivôse an IL Jusqu’ici, il n’y a pas un document ni une déduction qui soient venus confirmer cette date, au contraire, un certain nombre de témoignages se rencontrent pour l’infirmer. Il faut compter en première ligne la preuve qu’apporte la lettre des représentants datée du jour de leur départ de Noir¬ moutier le 19 nivôse 8 janvier annonçant au Comité de Salut public que tout est terminé, ce qui fixe l’exécution au plus tard au 19 nivôse 8 janvier. !La lettre saisie chez Pineau. Baguenier Desormeaux, Documents, p. 530. 262 LA MORT EE D’kLBÉE Le général en chef Turreau avait quitté Noirmoutier le 16 nivôse 5 janvier. Il écrivait de Nantes à son ami de Saint- B. que l’exécution de d'Elbée avait eu lieu deux jours après son départ de l’île, ce qui, par déduction, fixerait la date au 18 nivôse 7 janvier. D’un autre côté l’adjudant-général Aubertin quitta l’île le 17 nivôse 6 janvier et n’apprit que plus tard le supplice de d’Elbée qui devait être fusillé le dernier. Ces témoignages1 permettent de circonscrire la date de l’exécution entre le 17 et le 19 nivôse. Mais, sans conteste, d’Elbée et ses compagnons n’ont pas été fusillés le 20 nivôse i II faut y joindre les documents suivants Procès-verbal de levée des scellés de la maison occupée par d’Elbée à Noirmoutier. 11 établit que la levée a été faite en vertu des ordres donnés par les représentants à Lebreton aîné, le 19 nivôse 8 janvier jour de leur départ. Procès-verbaux de la municipalité de Noirmoutier. Communication de M. L. Troussier. Demande du 12 octobre 1796, par la veuve de Pierre Duhoux d’Hauterive afin d’obtenir main-levée du séquestre établi sur les biens de son mari, fusillé à Noirmoutier le 18 nivôse an II 7 janvier 1794. Procès-verbaux. Communication de M. L. Troussier. En 1822. M. Jacobsen, maire de Noirmoutier, adresse au Préfet de la Vendée une demande d’autorisation pour l'inhumat-ion des restes de d’Elbée et de ses compagnons fusillés le 6 janvier 1794 17 nivôse an II. Procès-verbaux. Communication de M. H. Jacobsen. Piet, établi plus tard à Noirmoutier, a délivré soit comme maire, soit comme notaire, un certain nombre d’actes officiels et d’attestations relatifs à ces événements. Dans aucun de ces documents, la date de l’exécution n'est donnée, et Piet, pour désigner le moment se sert d’une formule dilatoire. Par exemple, dans un acte de notoriété du 29 janvier 1807, pour le décès de M. de Boisy, où Piet signe en qualité de notaire, témoin oculaire de la mort dudit sieur Boisy, il est dit Boisy fut exécuté militairement, à la même heure et en même temps que M. d’Elbée. » Communication de M. le comte de Kervenoaël, arrière-petit-fils du marquis de Boisy. Le certificat délivré le 8 brumaire an IV 29 octobre 1796 par Piet qui se dit témoin des faits » relatant l’exécution de ÔVieland porte seulement le matin de l’exécution. » Baguenier Desormeaux, Documents , p. 201. On constate de même la suppression systématique de la date dans le mé¬ moire de l’avoué Legrand de vendémiaire an IV à l’effet d’obtenir une pension pour la veuve Wieland, mémoire dont Piet a fourni les éléments Chassin, La Préparation , t. ni, p. 352. Vendée Patriote, t. m, p. 491. Beauchamp, Histoire de la guerre de la Vendée, t. ii, p. 447. Sur ce fait particulier, il est impossible de trouver Piet en flagrant délit de chronologie. La date du 20 nivôse {9 janvier 1794 donnée par l’unique document de Piet, n’a donc pas été confirmée. LA MORT DE d’ëLBÉE 263 9 janvier comme l’a fait croire jusqu'ici la date fausse transmise par le document de Piet. Une lettre de Nantes lue par le citoyen Minier à la Séance du Conseil général de la commune de Paris du 19 nivôse 8 janvier,, donnait des détails sur la prise de Noirmoutier et se terminait ainsi. D’Elbée à l’agonie, le temps presse, je ne peux t’en dire davantage. » Le mot était juste’, les dernières heures ne donnèrent pas le repos à l’agonisant, obsédé delà grossière curiosité de ses bourreaux. Le lion mourant était livré aux outrages, à d’odieuses plaisanteries qui ne cessaient point. Enfin las de cette agonie, d’Elbée, rassemblant un reste de forces, s’écrie De grâce, Messieurs, faites-moi mourir, il est temps que cette tragédie finisse ! » Le généralissime gisait sur son lit de douleur, et Mme d’El¬ bée n’avait pas un instant, pendant ces journées d’angoisse, quitté son chevet. L’heure de la séparation était venue; un officier républicain, pris de pitié devant cette grande infor¬ tune, veut éviter à l’épouse le déchirement des suprêmes adieux, il a l’idée d’entraîner Mmo d’Elbée au bureau du com¬ mandant d’armes, sous le prétexte d’une entrevue avec son frère Duhoux d’Hauterive1. Est-ce à ce moment que le généralissime comparut devant la commission militaire ? Celle-ci siégeait encore au moment même des préparatifs de l’exécution ; le lieu de ses séances était le grand salon de la maison Jacobsen, d’où les con¬ damnés devaient être conduits sur la place d’Armes, lieu désigné pour l’exécution. L’armée entière, sous les armes, formait le carré autour de l’arbre de la liberté, peuplier énorme transplanté des bois de la Blanche sur la place d’Armes. Au pied de l’arbre étaient 4 Avant d’être porté au supplice, d’Elbée donna à la jeune Marie-Anne Masson, qui le servait, le médaillon qu’il portait sur la poitrine. Cette re¬ lique est précieusement conservée par les descendants de Marie-Anne Masson, qui possèdent également V Imitation de Jésus-Christ de Mm» d’Elbée avec une prière de sa main. 264 LA MORT DE d’ELBÉÊ plantés quatre poteaux destinés aux quatre victimes1. Les représentants Bourbotte et L. Turreau avaient pris place au balcon de la maison Jacobsen. Triste et solennel cortège que celui du glorieux vaincu dont la souffrance physique et la torture morale ont affaibli les forces, de ce mourant qu’il faut porter au supplice pour achever, sous les balles républicaines le peu de vie qui lui reste. C’est dans un des fauteuils du grand salon où siège la Commission que d’Elbée est transporté au pied de l’arbre de la liberté On dit qu’au moment où les rangs des soldats allaient s’ouvrir sur son passage, un prêtre, vêtu en paysan, s’avança et lui présenta un crucifix tenu caché sous ses vêtements, et que l’on vit le front du martyr s’incliner devant le signe et la promesse du salut. Mme d’Elbée, inquiète, avertie par cette divination du cœur qui ne trompe pas, se rend compte du malheur qui va la frapper. Elle a vu le rassemblement des troupes et surpris les propos de ceux qui se préparent à fusiller le généralis¬ sime des brigands ». Elle s’échappe, court à la place d’Armes, mais c’est en vain qu’elle essaie de parvenir jusqu’à son mari. On m’a trom¬ pée, crie-t-elle, je veux mourir avec lui ! » Les soldats la repoussent violemment et les représentants, importunés par ses cris, se répandent en menaces et en blasphèmes et donnent l’ordre de l’éloigner de leur présence. Les apprêts sont terminés. MM. de Boisy et Duhoux d’IIau- terive sont attachés au poteau qui leur est destiné, il en reste un vacant et le destinataire, l’officier républicain Wieland, se fait attendre. Wieland comparaît en ce moment devant la commission 1 La tradition fixe l’emplacement de l’exécution le long du mur de la maison Lebreton, mur du jardin de la Douane actuelle. M. Viaud-Grand- Marais marque l’emplacement au sud, le long du quai, les balles se perdant dans les marais salants. LA MORT DE ü’ELBÉE 265 militaire et essaie de gagner du temps. Il s’est muni d’un mémoire justificatif qu’il veut lire et réclame un sursis de vingt-quatre heures pour répondre à ses accusateurs. Un des membres en réfère aux représentants, mais il revient aussitôt avec l’ordre de couper court à tout délai et de conduire le condamné au supplice. Wieland débouche sur la place d’Armes, il tient encore son mémoire à la main. A l’instant il est saisi, ses vêtements sont arrachés, on le garrotte, on le lie au poteau vacant. Effaré, l’infortuné essaie de protester, un roulement de tambours se fait entendre pour la lecture de la sentence. Un homme à cheval lit les noms des condamnés, et énu¬ mère les crimes dont on les accuse ils ont allumé la guerre civile, et sont responsables de ses horreurs ». Wieland est désigné comme le complice et l’agent de d’Elbée, le traître qui a vendu Noirmoutier aux rebelles. » Wieland, sous cette flétrissure, se débat dans ses liens, ébranle le poteau auquel il est garrotté, et, dans un appel dé¬ sespéré s’écrie. . . Gela est faux, je n'ai jamais été traître ! » A ce cri de protestation, nulle voix parmi les compagnons d’armes du républicain ne s’élève pour parler de justice et de pitié ; seuls vont y répondre, sous l’inspiration de l’honneur de la conscience et de la foi, de cette foi pour laquelle ils don¬ nent leur vie, les trois royalistes, ses compagnons de supplice. Le généralissime se soulève pour protester contre l’injus¬ tice par un dernier élan du cœur. Non! M. Wieland n’est pas de notre parti, vous faites périr un innocent I » En même temps de Boisy et Duhoux d’Hauterive attestent hau- terrtent que Wieland n’est pas un traître. Le feu du peloton d’exécution les surprend dans cette su¬ prême expression de générosité et de pardon chrétien Les grands chefs vendéens sont morts, les uns sur le champ de bataille, les autres sur l’échafaud ou sous les balles du parti qui a triomphé ; le généralissime de toutes les armées catholiques et royalistes ne pouvait envier une mort plus 266 LA MORT DE d’eLBÉE glorieuse1 II. Aucun de ces drames de l'histoire n'a mis d’ail¬ leurs plus nettement en contraste et la grandeur dame des victimes et l’infamie des bourreaux. Et pour ajouter le mensonge à la férocité les représen¬ tants écrivaient à la Convention ce récit calomniateur que Gouthon le paralytique venait lire à la tribune de sa voix douce. En présence de l’armée entière, tous ces nobles cheva- liers, ces fiers vengeurs de la Couronne et de l’Église, ayant à leur tête d’Elbée leur généralissime, qui nous priaient à genoux de leur laisser la vie, ont été frappés du glaive exterminateur aux cris mille fois répétés de Vive la Répu- blique et ses défenseurs ! Ce n’était pas assez d’ôter la vie, il fallait encore désho¬ norer. Mais ces fourberies sont restées impuissantes à rayer de l’histoire les actes et les paroles des victimes. L’héroïsme des Vendéens, artisans, paysans, bourgeois, nobles et prêtres, de tout ce peuple levé pour disputer la France à la Révolution, a survécu aux mensonges, aux sophismes sans cesse renouvelés pour le dénaturer et le flétrir. Ah ! Français que vous êtes ! Que d’héroïsme perdu 1 » I Les corps de d’Elbée et de ses compagnons furent jetés dans les douves du château. En !82t\ M. Jacobsen, maire de Noirmoutier, sollicita du prélet de la Vendée l’autorisation d’exhumer les restes des Vendéens et de les trans¬ férer au cimetière ; le Conseil général prit l’initiative d’une souscription pour l’érection d’un monument à leur mémoire. La direction des fortifica¬ tions reçut du Ministre de la guerre l’autorisation d’opérer les fouilles dans la contrescarpe du fossé mais le génie militaire mit du retard â l’entreprise des travaux et les recherches n’étaient pas encore commencées en 1824. Le préfet engageait le maire de Noirmoutier à les différer jusqu'il la prochaine session du Conseil général où des propositions seraient faites à ce sujet. Les recherches furent définitivement abandonnées ; les dépouilles mortellos du généralissime et de ses compagnons attendentencore une sépulture chrétienne. II existe plusieurs versions sur l’endroit précis où les corps auraientéié inhumés ; le rapport du chef du génie à Noirmoutier transmis au Ministère de la guerre à la date du 19 novembre 1822 donnerait l’emplacement exact. LA MORT' DE D’ELBÉE 267 dit mélancoliquement Hoche à Charette. A quoi, le Vendéen répond, Rien ne se perd, Monsieur1 1 » 11 n’y a pas de sang- infécond ni de sacrifices stériles. L’in¬ comparable page de notre histoire où la Vendée a inscrit tant de noble vaillance et de pur dévouement, est à jamais fixée. Dans l’ordre des résultats, son courage religieux a imposé à la République victorieuse le respect dû aux cons¬ ciences et le champ de bataille est resté au vaincu. L’insur¬ rection catholique, ce devoir sacré, a conservé au pays la religion, cette dernière et solide barrière, qui subit les plus rudes attaques des instincts brutaux et des appétits dé¬ chaînés par la Révolution. Aujourd’hui que les masques de grossière égalité et de fra¬ ternité douteuse tombent, que les programmes imposteurs de philantrophie, de société nouvelle, d’émancipation de l’hu¬ manité, ont menti à leurs promesses, que les légendes gonflées par les intéressés crèvent et que le bloc » s’effrite ; aujourd'hui que les mots nouveaux de faillite de la Révolu¬ tion, de révision de son histoire, se font entendre et écouter, le temps est venu de dresser le bilan des conquêtes de de 1789. Il n’est plus besoin d’insister davantage sur l’honneur et la fidélité des Vendéens, ni d’attester une fois de plus ieur héroïsme; c’est maintenant de leur patriotisme qu’il faut parler, car ces Français aimaient véritablement la France et d’un amour sans convoitise, désintéressé, clairvoyant. FIN Mis d’Elbée. Paul Deroulède, La mort de Hoche , p. 212. LE CLERGE DE LA VENDÉE PENDANT LA RÉVOLUTION Suite1. Au nombre des 75 prêtres qui s’embarquèrent aux Sables d’OIonne le 9 septembre 1792 avec M. Paillou pour . obéir à la loi de la déportation, se trouvaient plusieurs chanoines de Luçon M. de Landerneau, n° 1 du rôle d’embarquement ; M. Gandillon, n° 34 ; M. Bouhier, n° 36 ; M. de Fontaines, n°41 ; M. Hamon, n° 43 ; M. Serin de Lesnardière, n° 49 ; M. de Buor, n° 53 ; M. Sicard, n° 64. M. Charles-Alexis-Benjamin DE LANDERNEAU apparte¬ nait à une famille vendéenne; il avait été baptisé àSaint-Pierre- du-Chemin le 8 avril 1758, et joignait à son canonicat prébendé le bénéfice de la chapelle de Saint-Antoine de la Créancière en Saint-Denis la Chevasse. Après son refus de serment, son traitement fut fixé, le 30 mars 1791, à 2154 1. 2 s. 9 d. plus 1 Voir la livraison de janvier 1898. — s ♦ LE CLERGÉ DE LA VENDÉE PENDANT LA RÉVOLUTION 269 86 1. pour son ex-bénéfice de saint Antoine. Lorsque l’horizon s’assombrit, il conforma sa conduite à celle de M. Paillou ; il le suivit à Fontenay quand un certain nombre de prêtres furent mandés au chef-lieu du département par suite de dénoncia¬ tions ; il partagea les épreuves de sa détention, s’embarqua avec lui pour l’Espagne, et l’accompagna jusqu’à Astorga. Mais là il se mit du côté des exilés qui crurent pouvoir reprocher à M. Paillou certaines préférences pour quelques prêtres, et il se sépara de son chef. — Je ne puis louer M. de Landerneau de s’être séparé de vous, écrivait Mgr de Mercy le 13 juin 1796. Je sens que cela doit faire mauvais effet. S’il a de l’amitié pour moi, il réparera cette fausse démarche. Je voudrais qu’il sût tout le gré que je lui saurais s’il avait en vous toute la confiance qu’il me doit. » Les désirs du prélat ne se réalisèrent pas ; M. de Lan¬ derneau continua à se tenir à l’écart, et les rapports avec M. Paillou ne furent repris qu’après le retour en France, en 1801. — Ce que vous me dites de M. de Landerneau m’a fait grand plaisir. Puissent les bonnes espérances que vous avez conçues se soutenir. Est-il dans le diocèse ? f Lettre de Jier de Mercy, 20 juillet 1 801. » Il n’y était peut-être pas encore, mais il se disposait à y arriver. En rentrant d'Espagne, M. de Landerneau se reposa près d’un an chez un ami, à Litran, près de Bordeaux, par Gastelneau de Médoc. C’est de là qu’il prit un passe-port pour revenir à Luçon. 26 praiiial, an IX. Le Préfet du département de la Vendée, vu le passe-port délivré par le commissaire général de police de Bordeaux le 8 germinal dernier au citoyen Charles-Alexis Landerneau prêtre pour se rendre à Luçon, à la charge de se présenter devant nous, et sur la demande de ce citoyen Autorise le citoyen Charles-Alexis-Benjamin Landerneau à résider dans la commune de Luçon sous la surveillance des 270 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE autorités cohstituées et à la charge par lui de se conformer aux lois de la République ». Arch . dép., de la Vendée. Le nom de M. de Landerneau ne figure ni sur l’état des prêtres résidant en Vendée en l’an IX, ni sur les listes des pensionnaires de Tan X, ni dans la nécrologie du diocèse ; il y a donc lieu de supposer qu’il ne revint pas à Luçon, comme il en avait eu l’intention. M. Jean-Aimé GANDILLON, chanoine, était né, le ^octo¬ bre 1747, au village de la Massoterie, près d’Aizenay, où son père, venu d’Auvergne, s’était établi chaudronnier. Envoyé au séminaire, il s’y fit remarquer par son intelligence. Mgr Gaultier d’Ancyze le prit en amitié, et l’appela près de lui comme secrétaire, fonctions que Mgr de Mercy lui conserva, en y ajoutant un canonicat et la dignité de sous-doyen. M. Gandillon refusa le serment exigé par la Constitution ci¬ vile du clergé en 1790, et, le 25 janvier 1791, dutaporterau di¬ recteur du district les titres de son sous-décanat et des prieurés de Saint-Martin et de Sainte-Madeleine, de Saint- Laurent de Fougéré et de la chapelle des Gabards dont il était titulaire, ün lui accorda un traitement proportionnel de 1333 livres 11 sols 6 deniers indépendamment de ses appoin¬ tements de chanoine. Le 1er avril 1792, la municipalité de Luçon lui délivra un certificat d’une année et plus de résidence. Dénoncé, il fut mis en surveillance à Fontenay avec M. Paillou et d’autres, et lorsque les prêtres insermentés durent quitter la France, il s’embarqua aux Sables d’OIonne pour l’Espagne, le 9 sep¬ tembre 1792, sur le Jean-François , dont nous connaissons déjà la laborieuse traversée. M. Gandillon suivit M. Paillou dans ses diverses résidences jusqu’à Madrid ; mais, au lieu de l’accompagner à Astorga, il se mit à la tête des dissidents qui se fixèrent à Al Puente del Arsobispo Pont-l’Archevêque. Il n’avait pas été sans conce¬ voir un peu de jalousie de l’élévation de M. Paillou au poste PENDANT LA RÉVOLUTION 271 suprême de représentant de Mgr de Mercy en Espagne. Sans fortune personnelle, il disposait néanmoins de ressources importantes par suite des crédits que lui ouvrait chez des banquiers espagnols son ami M. Cadou, riche négociant de Nantes. Il avait même fait des offres d’argent à Mgr de Mercy , qui en avait été touché, mais qui n’en avait pas moins main¬ tenu ses pleins pouvoirs à M. Paillou, par les mains de qui arrivèrent du reste les remercîments du prélat à M. Gandil- lon. De là une froideur marquée de la part de ce dernier envers M. Paillou, source de froissements inévitables. — J’ai profondément été affecté de ce que je vois de division entre vous et l’abbé Gandillon, je voudrais ne vous voir à tous qu’un même cœur, qu’un même esprit, comme vous n’avez tous qu’une même foi, qu’une même espérance ». Lettre de Mgr de Mercy, 17 juillet 1793. La séparation de Madrid fut une solution. Après un an de séjour à Al Puente del Arsobispo, M. Gan¬ dillon regretta la scission et témoigna à M. Paillou le désir de le rejoindre à Astorga. Les démarches faites en ce sens auprès des autorités espagnoles n’aboutirent pas. — Soyez mon interprète auprès de M. Gandillon et de ses associés, écrit Mgr de Mercy le 25 avril 1794. Je suis fâché de la contra¬ riété qu’ils ont éprouvée en n’obtenant pas la liberté de vous rejoindre ; mais je sens que dans la circonstance il y a eu sagesse à leur refuser cette consolation; je ne doute pas qu’ils n’en aient fait généreusement le sacrifice ; il faut savoir rester où l’on est, parce que les déplacements, quand ils ne sont pas forcés, ne sont jamais sans inconvénients ». M. Gandillon ne montra pas tant de résignation. Puisqu’on refusait de le laisser aller à Astorga, il résolut de se rendre dans le diocèse de Santander, dont l'évêque avait acquis une réputation justifiée de bienveillance et de charité. M8r de Mercy n’approuva point ce projet S’il en est temps encore, con¬ seillez à M. Gandillon de ne pas changer d’asile. Je crois bien qu’il sera reçu avec bonté par le saint évêque de San- 272 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE tander ; mais il est rare de gagner a un changement. » Lettre du 14 novembre 1795. M. Gandillon ne quitta pas Pont-l’Archevêque, comme nous l’apprend sa lettre du 16 mars 1796 à son ami de Nantes, M. Gadou. Cette lettre, interceptée par l’administration fran¬ çaise, fut remise au ministère de la police générale, et com¬ muniquée avec demande de renseignements au commissaire près l’administration centrale de la Loire-Inférieure. Gadou, écrit le ministre, est l’agent de Gandillon et de plusieurs autres prêtres déportés ; il leur envoie de l’argent ; il a même invité Gandillon à emprunter en Espagne lorsqu’il en aurait besoin, et qu’il se charge de payer. Entre autres envois faits, il en signale un de 25091. 15 s. 3 d. Gadou partage les opinions fanatiques de ces ennemis déclarés de la République et tra¬ vaille clandestinement à les faire rentrer en France. »Arch. dép. de la Loire-Inférieure. Tout en restant à Pont-l’Archevêque, M. Gandillon n’en continuait pas moins de se plaindre. — Je suis bien fâché que M. Gandillon soit toujours tourmenté et inquiet, écrit M6r de Mercy, le 10 juin 1796 ; il est juste de lui laisser le soin de son bonheur et je désire bien sincèrement qu’il y parvienne. » Lors du mouvement des déportés français vers la fron¬ tière, mouvement arrêté par le coup d’État de fructidor, on fut inquiet de la situation de M. Gandillon — Pourquoi ne me dites-vous rien de Mi\l. Gandillon et Jourdain ? Que sont- ils donc devenus ? » {Lettre de Mgr de Mercy du 14 avril 1 798. M. Gandillon était monté un peu au nord, et s’était arrêté à Talaveyra de la Reyna. Dès que M»r de Mercy en fut informé, il lui écrivit, mais sa lettre fut interceptée par la police fran¬ çaise. C’est à Talaveyra qu’au mois de novembre 1800 M. Gandillon reçut, par l’entremise de son ami Gadou, l’auto¬ risation officielle de rentrer en France. Il se mit aussitôt en route. Le il décembre 1800 il écrit de Saint-Sébastien à M. Gavoleau, secrétaire général de la préfecture de la Vendée, pour le remercier de sa lettre et du passe-port qu’elle con- PENDANT LA RÉVOLUTION 273 tient. Le cordon sanitaire contre la peste d’Andalousie l'a empêché de le remercier de vive voix depuis six semaines. Il regrette que ses compagnons d’exil n’aient pas rempli la pro¬ messe de fidélité qu’ils avaient faite au gouvernement. Cette fidélité est un devoir. Il se fixerait pour jamais en Espagne, s’il n’était décidé à la promettre et à la tenir. Arch . dép. de la Vendée. Dès le 7 novembre, M. Cadou avait écrit à Cavoleau que M. Gandillon se rapprochait de la France, et qu’il avait eu de ses nouvelles par le dernier courrier de Madrid, M. Gandillon espérait être à Bayonne vers le 25 novembre ; mais les pré¬ cautions sanitaires prises à la frontière le retinrent jusqu’au 11 décembre à Saint-Sébastien. Il n’arriva en Vendée qu’à la fin de janvier 1801. L'arrêté du préfet de la Vendée, du 11 pluviôse an IX 31 janvier 1801 J, qui autorise son séjour, est ainsi conçu Le préfet de la Vendée, vu la lettre du ministre de la police générale de la République en date du 23 vendémiaire dernier par laquelle il nous prévient qu’il permet au nommé Gandillon, ex-chanoine de Luçon, de rentrer dans ses foyers, et nous autorise en conséquence à le recevoir et à le placer sous la surveillance de la municipalité de son domicile, à la charge par lui de faire la promesse de fidélité à laConstitution. Autorise le citoyen Gandillon, attendu qu’il s’est con¬ formé à la loi, à résider dans la commune de Goëx, arron¬ dissement des Sables, sous la surveillance du maire de cette commune. » Arch. dép. de la Vendée. En réalité M. Gandillon résida le plus souvent au château de la Grouinière, chez son ami Cadou, dont le beau-frère, M. Dorion, père d’un futur curé de Saint- Gilles-sur-Vie, avait fait ses études chez un oncle de l’abbé Gandillon, prieur d'A- vrillé ; de là les liens d’amitié entre les deux familles. M. Gandillon intervint fréquemment auprès de Cavoleau en faveur des prêtres dont le retour n’avait pas été si bien accueilli que le sien ; dans une de ses lettres, du 14 pluviôse TOME XI. — JUILLET, AOUT, SEPTEMBRE. 19 274 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE an IX, il dit qu’il a retrouvé ses livres entre les mains de M Bonnard, homme vraiment honnête. » Arch. départ, delà Vendée . Il desservit la paroisse de Goëx, et, malgré son esprit de conciliation et de soumission, ne fut pas sans se heurter à des difficultés, comme le montre sa lettre à Cavo- leau, du 17 prairial an IX 6 juin 1801 La Grouinière, par Saint-Gilles-sur-Vie. — Vous vous plai¬ gnez de mon silence, mon amy, je l’apprends par Mlle La Proutière. Vous avez raison et je n’ai pas tort ; vous l’aurez vu par ma dernière lettre. La vôtre s’est égarée. Arrivé icy on me proposa de me charger de la paroisse de Goëx ; je l’ai fait pour n’être pas oisif et dans la persua¬ sion que je pourrais être utile. A défaut d'église on choisit l’ancien parquet qui est à l’extrémité des halles pour servir d’oratoire. Les halles servent d’abri au peuple qui s’y as¬ semble pour les offices. Ne doit-on pas les regarder comme lieu destiné au culte pour le temps que dure l’office les jours de dimanche et de fêtes ? Le maire de la commune me prie de vous le demander, afin que nous puissions savoir à quoi nous en tenir. Il n'y a pas eu et il n’y aura jamais, tant que je serai chargé de la paroisse, la moindre infraction aux lois, je dois prêcher leur observation et j’en donnerai l’exemple tant qu’on ne me demandera rien de contraire à mon opinion religieuse. Pourrais-je descendre sous les halles sans sortir de leur enceinte pour y faire l’aspersion et toutes les autres cérémo¬ nies qui se font dans l’intérieur des temples? Jusqu’icy j’ai cru devoir m’en abstenir. On a trouvé mauvais que je prê¬ chasse du palier d’un mauvais escalier à la porte du parquet mais sous le couvert des halles. C’est le seul endroit d’où l’on puisse se faire entendre. Je n’y soupçonnais pas la moindre difficulté. Des gens au tonde 1793 qui ne manquent pas dans les communes des environs l’ont trouvé fort mau¬ vais. G’est selon eux un lieu public. En ce cas je dois m’abs- tenird’y faire l’office, et comme il est impossible de trouver PENDANT LA RÉVOLUTION 275 dans la commune un autre local, il serait dès lors de nécessité de renoncer à l’exercice du culte catholique. Tous les habi¬ tants et ceux des communes voisines le verraient avec bien de la peine, et il en pourrait résulter des inconvénients que je désire surtout éviter. Quoiqu’il en soit, je me retirerais sans balancer pour conserver la paix, le seul bien qui me reste, et dont je ferais difficilement le sacrifice, si le premier venu pouvait me susciter des difficultés uniquement fondées sur sa manière de voir et de penser. J’ai cru devoir faire sonner une] clochette à la porte du parquet ou sur le palier dont je vous ai 'parlé, pour annoncer que l’office va commencer. Si c’est une faute j’avoue franche¬ ment que je l’ai commise. Je croyais devoir le faire 1° parce que je regardais ce lieu comme particulièrement affecté au culte pendant la durée des offices ; 2e parce que je sais qu’on sonne les cloches dans beaucoup d’endroits et notamment dans les environs de Fontenay ; je les ai entendues. C’est beaucoup que notre clochette se fasse entendre du bout des halles, tant elle est petite ; elle a néanmoins blessé le tympan de certains terroristes qui sont venus ici. A Saint-Gilles comme aux Sables on élève la prétention d’exiger la promesse de fidélité à la Constitution de la part de tous ceux qui célébreraient dans leurs temples en a-t-on le droit? Ne suffirait-il pas de prouver qu’on s’est mis en règle? M. Cadou vous dit tout ce qu’on peut de plus obligeant. Adieu, mon amy ; vous connaissez tous les sentiments que je vous ai voués ; c’est pour la vie. Gandillon » La réponse à cette lettre ne parvint pas à M. Gandillon qui écrivit une seconde fois dans le même sens, le 11 messidor suivant. A la suite de la première lettre, le préfet, Merlet, a écrit de sa main le sens de la réponse à faire Le son des cloches servant à annoncer la réunion des sectateurs d’un culte quelconque est interdit. 276 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE A l’égard des halles qui remplacent aujourd’hui l’église, je ne vois aucun inconvénient à cet usage pourvu que cela ne gêne en rien les marchands et les acheteurs, et que le public ne soit pas habitué à en faire un lieu de rendez-vous pour ses affaires ou ses plaisirs; auquel cas on ne pourrait le priver de sa jouissance. Au surplus, le maire de la com¬ mune doit être consulté sur le principal objet de cette lettre et il devra s’expliquer si les halles sont ou non closes ; car, si elles sont ouvertes, l’exercice du culte ne pourra avoir lieu. Ce serait lui donner une publicité sujette à des inconvénients et que ne tolère pas la loi. » Arch . dép. de la Vendée. Cet incident n’altéra pas la confiance de l’autorité en la sagesse de M. Gandillon, puisque dans le rapport que lepréfet adressa au ministre en juillet suivant, le desservant de Coëx figure avec cette mention Gandillon, ancien chanoine de Luçon, ami du gouvernement, mœurs excellentes, instruit. » Arch. nat. P19. 865. D’autre part la réconciliation avec M. Paillou était sincère depuis longtemps. — J’ai prévenu vos désirs à l’égard de M. Gandillon, écrit Msr de Mercy à M. Paillou le 12 août 1801. Je lui ai écrit le 15 juillet, en lui envoyant une lettre de l’abbé de Rozand vous aurez vu ma lettre, car je vous l’ai adressée décachetée, je désire bien qu’il en soit satisfait et qu’il ne reste plus rien de ses anciennes préventions contre vous et contre moi. Renouvelez-lui les assurances de mon ami¬ tié, de mon estime et de la satisfaction que me donne son zèle. »> M. Paillou donna bientôt à M. Gandillon une preuve écla¬ tante de sa confiance personnelle. Après avoir accepté l’évêché de la Rochelle, il nomma M. Gandillon son grand vicaire dans la Vendée. Cette nomi¬ nation avait le plein agrément de l’administration civile, car le nouveau grand vicaire était des mieux notés à la préfecture. Il réunit l’estime générale et se montre partout aussi dévoué au gouvernement qu’aux intérêts de l’Eglise. » {Arch. départ, de la Vendée. PENDANT LA RÉVOLUTION 277 Les Annonces politiques et littéraires relatent cet incident dans leur n° du 25 germinal an XII 15 avril 1805 j Mer l’Evêque de la Rochelle a nommé pour son grand vicaire dans la Vendée et pour remplir la place qu’il occupait lui-même avant son épiscopat, M. l’abbé Gandillon, ancien chanoine de Luçon, et qui depuis son retour d’Espagne a des¬ servi la succursale de Goëx. On pense que ce choix d’un Vendéen ne peut qu’être agréable à toute la Vendée. M Gandillon d’ailleurs est connu par ses rares talents en tout genre, particulièrement dans l’administration où il s'est instruit pendant treize années de secrétariat à l’école de MM. les évêques Gauthier etde Mercy. Son adresse est à M. l'abbé Gandillon , vicaire général du diocèse de la Rochelle , à la Grouinière, par Saint-Gilles. » C’est en effet de la Grouinière que le grand vicaire pour la Vendée administra cette partie du diocèse de la Rochelle. Une correspondance suivie et quelques voyages y suffirent, particulièrement pendant l’hiver quand M*r Paillou résidait à la Rochelle. M. Gandillon mourut grand vicaire, à la Grouinière, en 1824. Deux autres chanoines de Luçon, MM. Bouhieret Jourdain, avaient été les fidèles compagnons de M. Gandillon en Es¬ pagne. M. François-René-Hilaire BOUHIER était syndic du diocèse, lorsqu’il entra au Chapitre en février 1768, en donnant sa démission de chapelain de la chapelle des Rousse- leau desservie en l’église de Soullans Arch. de la fabrique de Saint- Gilles- sur -Vie. Il avait tout près de 60 ans lorsqu’il refusa le serment. Son âge le dispensait d’obéir à la loi de déportation, mais il ne voulut pas se séparer de ses confrères et s’embarqua avec MM. Paillou, Gandillon et autres, le 9 septembre 1792, aux Sables d’Olonne. En Espagne, il fit d’abord partie de la colonie dirigée par M. Paillou, puis, au moment de la scission, il suivit M. Gandillon à Pont-l’Arche- mourut dans cette ville en octobre 1795. — Je sens 278 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE mieux que je ne peux l’exprimer la douleur que m’a causée la nouvelle delà mort du digne et excellent abbé Bouhier. Jugez-en, mon cher ami, par celle que vous ressentez vous- même et par l’estime et l’amitié que vous me connaissiez pour cet excellent homme. Nous devons le croire dans le sein de Dieu qui l’a trouvé mûr pour l’éternité ; mais la foi nous commande de prier pour lui et la charité nous l’ordonne. C’est un devoir que nous remplirons tous avec confiance, mais qui ne nous défend pas de regretter, et pour la gloire du diocèse et pour notre bonheur particulier, un homme aussi précieux. En même temps que je sens votre juste douleur et que je la partage, je conçois facilement celle de ses compa¬ gnons, MM. Gandillon et Jourdain, et la mienne en devient plus sensible. » Lettre de Mer de Mercy, du 14 novembre 1795. M. Augustin JOURDAIN, chanoine semi-prébendé, était en outre titulaire des deux chapelles des Vigneaux et des Vin- cendet. Le 25 février 1791, le Directoire du Département, qui avait fixé son traitement comme chanoine, lui accorda en en outre une somme annuelle de 225 1. représentant la moitié du revenu de ses autres bénéfices. Son refus de serment l’obligea d’obéir à la loi de déportation. Il accompagna en Espagne MM. Paillou et Gandillon, et s’attacha à ce dernier lors de la séparation qui conduisit le groupe dissident à Pont- l’ Archevêque, puis à Talaveyra de la Reyna. Six lettres de M. Jourdain à M. Brumault et de Beauregard, conservées dans les archives de la famille de Gurzon à Poitiers, nous apprennent que, dans cette dernière ville, les prêtres lu- çonnais avaient trouvé asile chez les P. Franciscains. La dernière lettre, du 4 juillet 1802, témoigne que M. Jourdain ne s’empressa pas de rentrer en France C’est une espèce de hasard que je sois encore à Talaveyra. Tous mes prépa¬ ratifs étaien-t faits pour en partir avec deux de nos messieurs, d’ici dnns la semaine de la Pentecôte, lorsqu’il survint à un PENDANT LA RÉVOLUTION 279 de mes compagnons de voyage une indisposition d’abord, puis quelques autres obstacles qui nous firent remettre notre départ à une quinzaine de jours. Dans cet intervalle, il nous survint d’autres raisons assez fortes de différer encore davan¬ tage, et aujourd’hui il y a bien apparence que nous ne pou¬ vons plus penser à partir avant le mois de septembre. » Il ne reste aucune trace du retour de M. Jourdain dans le diocèse. Les renseignements sont assez rares sur le chanoine Pierre-René SERIN DE LESNARDIÈRE. Après avoir re¬ fusé le serment constitutionnel, il dut présenter à l’adminis¬ tration, en janvier 1791, les baux à ferme des chapelles de Sainte-Catherine du Pinier, de Lavaud, des Aymards et de la stipendie de Gourges, pour permettre de fixer son traite¬ ment qui, outre ses appointements de chanoine, fut aug¬ menté de 209 1. Après avoir obtenu de la municipalité de Luçon un certificat de résidence depuis plus d’un an 28 mars 1792, la loi qui déportait les prêtres insermentés le fit partir pour l’Espagne. Il s’embarqua aux Sables le 9 septembre 1792 fit partie du groupe qui accompagna M. Paillou et qui le suivit dans ses cantonnements successifs. Le 23 nivôse an II, le citoyen Gourmaud, boucher à Luçon, lui réclamait le paiement d’une note de 130 1. 6 sols pour viande fournie du 6 avril 1791 au 9 février 1792 ; le 5 vendémiaire an VII, la citoyenne Suzanne Rigolage, veuve Levraud, de Saint-Michel en l’Herm, adressait à l’administration départementale de la Vendée une requête à fin d’être payée d’une rente constituée de 300 1., dont le chanoine était débiteur envers elle, et elle appuyait cette pétition de la recommandation de ses deux sœurs républicoles. Arch . dép. de la Vendée . Le silence observé depuis lors dans les documents sur le compte de M. de Lesnardière, permet de supposer qu’il mou¬ rut en exil, vers 1800. M. Henri-Louis DE BUOR, chanoine, né à La Flévière, 280 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE commune de Vairé, le 10 décembre 1758, fils de Louis-Fran¬ çois de Buor, chevalier, seigneur de la Mulnière, et de dame» Jacquette-Marie Massé des Longeais, appartenait à une fa¬ mille d’ancienne noblesse du pays. Il ne prêta pas le serment civique, et éprouva quelques difficultés à toucher le traite¬ ment qui lui avait été reconnu par la loi. Sur la représentation faite par le sieur Henri-Louis Buor, prêtre, ci-devant chanoine de Luçon, qui, s’étant présenté cejourd’huy chez le sieur Laval, trésorier du district, pour recevoir le quartier de son traitement échu le 1er de ce mois, le dit sieur Laval a refusé de le lui délivrer sur le fondement que le certificat que lui a donné le sieur Maigre, maire de Luçon, de sa résidence depuis six mois dans le royaume, porte que le sieur Buor s’est absenté de la ville de Luçon, depuis le 8 décembre dernier jusqu’au 2 janvier présent mois, que cette difficulté n’est pas fondée, soit à raison du peu de temps que l’absence a duré, soit parce qu’il est certain, ainsi que l’exposant l’affirme, qu’il a passé le temps de cette ab¬ sence chez M. Raufray la Bajonniôre dans la paroisse de l’Ile d’Olonne, district des Sables, pour quoi il demande que l’Ad¬ ministration autorise le dit receveur à lui payer son traite¬ ment. Le Directoire est d’avis qu’il y a lieu d’autoriser le rece¬ veur à délivrer audit sieur Buor son quartier. Du 7 janvier 1792 » Arch . dép. Vendée. M. de Buor ne bénéficia pas longtemps de cet acte de justice, car le décret pris contre les prêtres insermentés lui fit quitter la France peu de mois après. Il s’embarqua aux Sables-d’Olonne pour l’Espagne avec d’autres de ses confrères, le 9 septembre 1792, en compagnie de M. Paillou. Mais pour des motifs restés obscurs, il se sépara bientôt de ses compagnons. — D’après ce que vous m’avez mandé de M. de Buor, je ne peux m’affli¬ ger qu’il vous ait quitté. Dieu veuille qu’il n’oublie pas ses devoirs pour obtenir sa tranquillité et que nous n’aïons pas à pleurer sur lui. » Lettre de Mgr de Mercy à M. Paillou, jan PENDANT LA RÉVOLUTION 281 vier 1 793. M. de Buor se rendit en Angleterre où il retrouva son frère, curé de Boufféré, déporté comme lui. Pendant ce temps, René Savignac et Marie Bitard sa femme, propriétaires àLuçon, réclamaient au Directoire du district le payement, sur les biens de M. Henri-Louis deBuor, d’une somme de 2300 1., savoir 2000 1. pour le capital d’une rente de de 100 1., et 300 1. pour trois années d’arrérages de ladite rente assise sur un jardin et deux petites mottes situées à Luçon 13 nivôse an 11. Le Directoire les renvoya à se pourvoir devant l’administrateur des biens nationaux. Arc h. dép. Vendée. , Après le coup d’État de brumaire, MM. de Buor deman¬ dèrent augouvernement anglais des passe-ports pour rentrer en France. Je ne sçais s’ils les avaient obtenus,» écrivait Mer de Mercy à M. Paillou le 14 mai 1801. Dans une lettre suivante, du 17 juin,Mer dit Vous aurez bientôt les deux frères Buor ; ils sont partis de Londres le 16 mai, prenant la route d’Anvers où ils sont prévenus que le préfet, sur l’offre de la promesse, leur donnera des passe-ports. Sans M8r l’ar¬ chevêque de Bordeaux, ils n’en eussent pas eu pour partir de Londres. » La lettre du 20 juillet nous renseigne encore Messieurs Buor, que M. Irland a laissés à Anvers, devraient être arrivés, si les circonstances du moment ne les ont pas arrêtés. » Le chanoine revint sans encombre. Il est porté, en mai 1802, sur l’état des pensionnaires ecclésiastiques ; il habitait les Sables et Vairé, et touchait 800 1. de pension. Arch. dép. Vendée . Il resta en dehors du ministère paroissial, et mourut à Vairé le 20 novembre 1832. M. Claude-Aubin RAGE DE VOISSAN était encore un Dauphinois, entré dans le chapitre de Luçon par l’inépuisable bienveillance de Mer de Mercy à l’égard de ses compatriotes. Voissan est une petite commune de l’Isère où l’on voit encore les ruines d’un château seigneurial. M. de Voissan était 282 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE pourvu d’un canonicatà Luçon avant 1785, car, le 27 octobre de cette année, M. le chanoine de Buor lui remit la maison canoniale appelée le Dauphin, sise en la Vieille rue. Le refus du serment produisit pour lui les mêmes effets civils que pour les autres chanoines. L’administration lui réclama les baux à ferme de ses trois bénéfices de Sainte-Croix, de la sainte Vierge et de Saint-Eloy, et ajouta à son traitement de chanoine une rente de 62 1. représentant la moitié de leur revenu. M. de Voissan quitta la Vendée en 1792, et se rendit dans son pays natal. Mais Grenoble ne fut pas plus sûr pour lui que Luçon. En septembre 1792, il gagna Chambéry, qu’il quitta bientôt pour le Valais, puis pour la Bavière ; en octobre, il était à Munich. La nostalgie l’y prit vite, et, à tous risques, il se décida àrevenir en Dauphiné. — M. de Voissan estrentré en France » Lettre de Mgr de Mercy, 7 mars 1793. — » M. de Voissan est rentré, il y a apparence qu’il est en prison à Gre¬ noble ». Lettre du 1er juin 93. — L’abbé de Voissan, après avoir émigré, a eu l’imprudence de rentrer ; après avoir subi une longue prison à Grenoble, il en est sorti avec vingt- quatre autres, la chaîne au cou, pour être embarqué hors du royaume. C’est tout ce que j’en sais, et vous voyez combien j’en suis affligé, a Lettre du 15 avril 1794. Les documents conservés aux Archives Départementales de l’Isère confirment absolument les nouvelles envoyées à M. Paillou par M6' de Mercy. Voissan avait été arrêté peu après son retour à Grenoble. Le 14 mars 1794, on le transporta de la prison Sainte-Marie à la Conciergerie de cette ville, puis on le prépara à la déportation en compagnie de vingt autres prêtres. En quittant Grenoble, ils furent con¬ duits par douze gendarmes qui ne firent preuve en cette oc¬ casion d’aucune humanité, à plus forte raison d’aucune con¬ venance. Insultés, maltraités, on les traîna dans des charrettes, enchaînés de court, attachés par sept, en sorte que l’un ne pouvait pas faire un mouvement sans entraîner les six autres. On leur avait adjoint deux galériens. En cet état, ils traver- PENDANT LA RÉVOLUTION 283 sèrent Moiran, La Côte, Bourgoin, Lyon, Tarare, Roanne, Saint-Just, Thiers, Clermont, Saint-Léonard, Libourne, et arrivèrent à Bordeaux le 7 avril ; on les interna au fort du Hâ. Put-il embarqué ? c’est probable, mais nous n’avons pu en avoir la preuve. Nous le retrouvons en Dauphiné sous le gouvernement consulaire. Dans une lettre du 16 juin 1802, de Béviers près de Grenoble, son ancien confrère et compatriote, M. Belluard de Riveau, écrit au préfet de la Vendée Le citoyen Claude-Aubin Rage de Voissan, mon confrère, résidant actuellement à Grenoble, lieu de sa nais¬ sance, désirerait pareillement que vous voulussiez bien lui adresser comme à moi un certificat de la pension que lui ont accordée les administrateurs du département de la Vendée d’après l’état des revenus du chapitre de Luçon dont il était membre. » Nous ignorons la date de sa mort. Mer de Mercy avait encore amené avec lui à Luçon, en qua¬ lité de secrétaire, un prêtre du Dauphiné, l’abbé Etienne- Benoît VILLOING, qu’il pourvut d’un canonicat dans sa cathédrale. M. Villoing ne prêta pas le serment schismatique et ne se sépara de son évêque que quelques semaines avant son départ de Paris. — M. Villoing a quitté fort tard Paris ; je crois qu’il est du côté d’Orléans ; il me laisse ignorer sa re¬ traite ; je n’ai eu de ses nouvelles qu’indirectement, je sais qu’il se porte bien. » Lettre de M*r de Mercy du 22 octobre 1792. Dans l'intervalle il était revenu à Luçon, y avait été dénoncé, et avait été décrété de prise de corps par le Direc¬ toire du département affligé des désordres occasionnés par les suggestions perfides des prêtres non assermentés » décret du 9 mars 1792. M. Villoing ne se laissa pas prendre, et, après s’être caché au château de la Boutetière près Saint- Philbert du Pont-Charault, il avait gagné l’Anjou et l’Orléa¬ nais. Il envoya bien de ses nouvelles à son évêque, mais en exigeant tant de discrétion de sa part que Monseigneur ne fait pas mention de lui dans ses lettres. Puis, en 1796, il cessa 284 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE toute correspondance et ne donna signe de vie que lorsque les circonstances politiques lui eurent rendu toute sécurité. — Après quatre ans de silence, M. Villoing vient de m’écrire. Il est en Normandie, en bonne maison, précepteur d’un jeune enfant, mais toujours avec sa bravoure ordinaire, tourmenté de la peur et gardant le plus strict incognito. S’il a eu raison dans un temps, je ne peux l’excuser aujourd’hui, et, en lui répondant, je ne lui ai pas dissimulé ma façon de penser, et de mon mieux je lui ai rappelé ses devoirs qu’il connaît sûre¬ ment et qu’il aime, mais qu’il n’a pas toujours le courage de remplir ». Lettre de M*T de Merci / du 5 novembre 1800. — M. Villoing, qui n’a pas quitté la France, m’a fait connaître ses dispositions, et j’ai consenti qu’il restât où il est jusqu’à mon retour ou que j’en décide autrement » Lettre du 20 juillet 1801. Avant de reparaître au grand jour, M. Villoing tint pru¬ demment à s’assurer que les lois récentes ne lui ménageaient aucune surprise désagréable, et, le 27 vendémiaire an XI, il obtint du préfet de la Vendée l’attestation qu’il n’était inscrit sur aucune liste d’émigrés du département, et qu’il n’avait jamais été considéré comme émigré. » Arch . dép. Vendée. Rassuré, il put se rendre aux ordres de Mr de Mercy qui, nommé à l’archevêché de Bourges, lui rendit auprès de lui ses fonctions de secrétaire. Avec M. Jean-Léon RODIER, nous rentrons dans la série des prêtres originaires du diocèse, à qui les Dauphinois avaient pourtant laissé quelques prébendes. M. le chanoine Rodier était originaire de Benet, d’une famille aisée, dont plusieurs membres avaient déjà figuré avec honneur dans les rangs du clergé de Luçon. En 1772, un Pierre Rodier était sous-doyen et chanoine du Chapitre. La même année, Jean- Léon, son neveu, précédemment vicaire aux Herbiers, avait été nommé curé de l’Aiguillon-sur-Vie, où il ne resta qu’un an, pour entrer à son tour au Chapitre de la cathédrale. PENDANT LA RÉVOLUTION 285 Gomme ses confrères, il refusa de prêter le serment consti¬ tutionnel, et, le 15 janvier 1791, il fournit au Directoire du district les titres de ses bénéfices de Sainte-Catherine et de la Motte sis à Challans et à Sallertaine, pour la fixation de son traitement Souvent dénoncé à l’autorité, il fut mandé et incarcéré à Fontenay, comme prêtre sexagénaire et infirme en vertu de l'arrêté du 9 mars 1792 Arch. dép. Vendée . Ces rigueurs n’apaisèrent pas ses ennemis ; en février 1793, une pétition de citoyens de la commune de Fontenay-sur-Vendée réclama l’éloignement de Rodier, ci-devant chanoine à Luçon, actuel¬ lement logé à Fontenay chez les citoyennes Gaspard. Ouï le procureur général syndic, le Directoire du département arrêta, conformément à l’article 6 de la loi du 26 août 1792 relative aux ecclésiastiques qui n’ont pas prêté le serment, ou qui après l’avoir prêté l’ont rétracté et ont persisté dans leur rétractation, que Rodier sera tenu de sortir de la République dans le délai fixé par l’article 4 de ladite loi et que le présent arrêté sera notifié audit Rodier par le Directoire du district de Fontenay, avec sommation de s’y conformer. » [Arch. dép. Vendée . Mais on était au début de la guerre civile, et ces arrêtés étaient plus faciles à prendre qu’à faire exécuter. M. Rodier ne fut pas mis en demeure d’y obéir. L’approche de l’armée vendéenne avait affolé les autorités ; les prêtres suspects, détenus à Fontenay, furent conduits en masse au donjon de Niort, puis ramenés à Fontenay, où la prise de la ville par les Vendéens, le 25 mai 1793, les remit en liberté. La plupart suivirent leurs libérateurs. Lorsqu’on établit peu après, à Châtillon-sur-Sèvre, le Conseil supérieur de l’armée catholique et royale, M. Rodier fut nommé membre du comité ecclésias¬ tique ; il avait reçu antérieurement, de Mr de Mercy, les pouvoirs de vicaire général dans le diocèse ; en cette qualité, il procéda à la nomination de plusieurs curés, notamment de celui de Sallertaine 1er novembre 1793. 286 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE Les succès des armées républicaines mirent bientôt la dé¬ route dans les rangs des Vendéens. Un certain nombre de prêtres se réfugièrent à Noirmoutier, qui fut pris à son tour, victoire qui fut suivie de nombreuses etsanglantes exécutions. M. Rodier réussit à se cacher pendant quelques jours ; mais sa retraite fut découverte, et il fut fusillé sur-le-champ, sans jugement et sans formalités préalables, ainsi que le constate le procès-verbal du juge du paix de Noirmoutier Arch . dép. Vendée. Cette exécution sommaire eut lieu sur la place. du Château le 14 nivôse an II 3 janvier 1794, au pied de la maison de Mms veuve Merland ; le corps fut enterré à quelques pas de là, dans la douve, et, lorsque les douves furent creusées en 1845, les ossements furent exhumés et déposés dans le cimetière de la paroisse. M. l’abbé Jacques CHABOT, chanoine semi-prébendé, né à Cheffois le 15 janvier 1741, avait été pourvu d’un cano- nicat au chapitre de Luçon en ne prêta pas le serment constitutionnel, dut apporter à la municipalité, le 15 janvier 1791, les titres concernant le prieuré du Boupère dont il était bénéficier, et vit son traitement canonial augmenté de 377 1. par an, somme équivalente à la moitié du revenu de son prieuré. Il continua de résider à Luçon, sa déclaration à la municipalité de cette ville en date du 18 juin 1792 en fait foi. Lorsque les prêtres insermentés furent condamnés à l’exil. M. Chabot se rendit à Fontenay et déclara au maire, Germon, que n’étant pas assujetti au serment en raison de son âge, il comptait se retirer à Luçon dans sa famille et s’engageait à se conformer aux lois. Mais le chanoine se trompait de dix ans, il n’avait que 50 ans, et la loi n’était adoucie qu’en faveur des sexagénaires et au-delà. Quatre jours après son entrevue avec le maire de Fontenay, le 10 sep¬ tembre 1792, M. Chabot s’embarqua aux Sables-d’Olonne, avec trente-huit autres prêtres, sur le navire Y Bear eux Hasard, en partance pour l’Espagne. Il resta peu de temps dans ce PENDANT LA RÉVOLUTION 287 pays, où il craignait qu’une révolution ne lui suscitât de nouvelles épreuves, et il passa en Angleterre Arch . de Londres, Laity’s Direction. Rentré en France au Concordat, il est noté par le préfet de la Vendée dans son rapport du Il thermidor an IX, comme exerçant à Luçon ; a fait la pro¬ messe, mais vieux et infirme. » Il mourut prêtre habitué à Luçon le 25 juin 1808. Le chanoine François CHEVREUX, originaire de la Châteigneraye, avait atteint la soixantaine lorsque la Révo¬ lution vint troubler sa vie toute de discrètes vertus et de piété modeste. Ayant refusé le serment, il eût échappé par son âge aux lois rigoureuses du moment, si sous la Terreur, il eût été possible d’être prêtre sans être suspect. On le mit en prison et, en novembre 1795, la citoyenne Luce Chevreux, dont le frère ex-chanoine est détenu en réclusion, » obtint du Directoire du Département les meubles, effets et linges qu'elle avait recueillis dans la succession de ses père et mère, et qu’elle avait portés chez sondit frère, comme l’attestait un certificat de la municipalité de Luçon ».Arch. municip. Luçon. Quelques mois plus tard, en floréal an III, La Ré- veillière-Lépeaux, conventionnel influent de Maine-et-Loire, qu’on avait intéressé au sort du frère et de la sœur, réclama à l’administration du département de la Vendée deux con¬ trats de rente viagère due au citoyen François Chevreux et à Luce Chevreux sa sœur. » On promit de faire des recherches, tout en exprimant la crainte que ces titres aient été détruits lors de la prise de Fontenay, en mai 1793, où l’on avait trans¬ porté les archives des districts voisins. C’était du reste à l’intervention de La Réveillère-Lépeaux que M. Chevreux avait dû déjà son élargissement. — J’ai été réjoui des nouvelles que vous me donnez de l’abbé Ghe- vreux », écrivait M5'- de Mercy à M. Paillou le 16 janvier 1796. Libre, le chanoine et sa sœur eurent à lutter avec les dif¬ ficultés matérielles de la vie, et ce n’est qu’en 1803 qu’ils 288 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE purent espérer une légère amélioration de leur sort comme le montre cette correspondance. Luçon, 8 thermidor an X. Au citoyen Maziôre, chef de division de la préfecture à Fontenay. Voudriez-vous encore, mon bon ami, obliger un pauvre diable qui a grand besoin de trouver des moyens pour vivre. Le bon vieillard Ghevreux, ex-chanoine à Luçon, me demande un certificat constatant et sa qualité d’ex-chanoine, titre en vertu duquel il a précédemment droit à la pension ecclésias¬ tique, et la somme à laquelle cette pension avait pour lui été fixée ; je ne puis, et ce n’est pas moi qui doit lui donner pareil certificat, j’ai pensé que l’arrêté du département qui a dans le temps fixé le traitement de tous nos ex-chanoines lui ser¬ virait et serait la meilleure pièce qu’il pût employer. Si vous pouviez m’en adresser une expédition, je vous en aurais obligation. S’il est quelques déboursés et droits pour ce je vous en tiendrai compte suivant votre avis. Cette pièce est du 22 ou 23 décembre 1790. Je suis bien sincèrement votre affectionné. Clémenceau, notaire. » Contre l’usage, l’administration répondit aussitôt; dès le surlendemain, M. Mazière expédia l’extrait du registre du receveur du département, M. Laval, et le même jour le pré¬ fet écrivit au maire de Luçon. 10 thermidor an X. Je vous adresse, citoyen maire, un extrait d’un compte rendu le 15 floréal an II par le citoyen Laval, receveur du district de Fontenay, qui prouve que le citoyen François Chevreux, prêtre, ex-chanoine de la cathédrale de votre ville, avait droit à une pension de 2412 1. 17 s. 8 d. Je ne puis vous PENDANT LA RÉVOLUTION 289 procurer pour lui d'autres pièce ; aucun registre, aucune minute capables de me donner connaissance des pensions que le département accordaaux ecclésiastiques n’ont échappé au désordre du 25 mai 1793. » M. Chevreux ne profita pas de cette bienveillance ; l’absence de son nom sur les listes et états des pensionnaires du gouvernement témoigne qu’il mourut avant la fin de l’année 1803. L’abbé François-Pierre DE RIEUSSEC, vicaire-général et chanoine, était étranger au diocèse de Luçon ; il était né à Lyon en 17541 et avait été appelé à Luçon par Mr de Mercy qui le tenait en haute estime et amitié. Il refusa le serment, et, titulaire du prieuré de Bellenoue et de la chapelle Saint- Nicolas en Belleville, il oblint du district de Fontenay, en février 1791, un traitement provisoire de 3000 1. En juillet suivant, il adressa au même district une pétition, comme fondé de pouvoirs des ecclésiastiques de la ville de Luçon non fonctionnaires publics, tendante à ce que, sans égards ' à la réquisition du sieur Rodrique évêque, il soit permis aux prêtres connus et domiciliés à Luçon de dire la messe dans l’église de l’hôpital comme dans les autres sans qu’il soit nécessaire de faire vérifier leur qualité de prêtres ». Vu ladite pétition, ensemble la déclaration de M. l’Evêque au procureur de la commune de Luçon, datéedu23de ce mois, Le Directoire arrête que ladite pétition sera communiquée tant à M. l’Evêque du département de la Vendée qu'aux ad¬ ministrateurs de l’hôpital et à la municipalité de Luçon pour y répondre chacun à son égard et donner leur avis dans le plus bref délai, et être ensuite par le Directoire donné tel avis qu’il appartiendra. » . Arch . dép. delà Vendée. La marche des événements ne permit pas de terminer cette affaire, et força bientôt M. de Rieussec a pourvoir à sa sûreté 1 Cette famille était encore représentée à Lyon, en 1-845, par M. Rieussec, neveu du chanoine et président de chambre à. la cour royale. ! TOME XI. — JUILLET, AOUT, SEPTEMBRE 20 290 LE CLERGE DE LA VENDÉE personnelle. Il se réfugia d’abord chez Mme la Gtî,,e de la Bouteliôre Saint-Mars près Saint-Philbert-du-Pont-Charault, avec M. Villoing ; puis, lorsque cet asile ne fut plus lui-même sans danger il se décida à gagner la Suisse, d’où il entretint avec Msr de Mercy une correspondance suivie, et donna des preuves d’un zèle que le malheur ne décourageait pas. — M. de Rieussec est à Fribourg », écrivait l’évêque de Luçon à M. Paillou le 6 novembre 1792. Les lettres du prélat vont nous donner jusqu’à la fin l’itinéraire de l’exil de son vicaire général. - M. de Rieussec est toujours à Fribourg, il ne se porte pas trop bien ». Lettre du 11 janvier 1793. — L’abbé de Rieussec a quitté Fribourg, je viens de recevoir une lettre de lui du 27 mars datée de Liège, où il venait d’ar¬ river à bon port après bien des désagréments et des fatigues. Il ne me mande pas le lieu où il se fixera ; il me le mandera et à vous quand il y sera ; il paraît que ce ne sera pas loin de Liège. » {Lettre du 15 avril 1794. M. de Rieussec ne savait guère lui-même où il allait se fixer, son activité le portant à aller toujours du côté où il pouvait y avoir quelque chose à faire. — L’abbé de Rieussec me mande de Bruxelles qu’on est plein d’espérance dans ce pays-là et que, d’après les données qu’ils ont, il espère que la Vendée nous sera ouverte cet automne ; ainsi-soit-il I » [Lettre du 13 mai 1 794. Mais les succès de l’armée ven¬ déenne furent de courte durée, et l’invasion de la Belgique par les Français mit bientôt ces illusions à néant. Deux mois plus tard Msr de Mercy écrivait, le 27 juillet 1794 S’il est vrai, comme on le craint, qu’on soit obligé d’abandonner Bruxelles, je ne sais ce que deviendra la multitude de prêtres qui sont dans ce pays, et particulièrement l’abbé de Rieussec dont j’ai eu des nouvelles du 20 juin et qui alors paraissait encore tranquille. » Et, à la fin de la même lettre Gomme tous les autres émigrés, l’abbé de Rieussec est sorti de Bruxelles le 27 juin, j’ignore où il est allé... L’empereur a abandonné le Brabant parce que le Brabant n’a pas voulu se PENDANT LA RÉVOLUTION 29 i défendre. L’abbé de Rieussec a été obligé de fuir de Bruxelles la veille que les régicides y sont entrés, je n’en ai pas eu de nouvelles depuis, je sais seulement qu’il est en sûreté ». Lettre du 2 5 août 1 794. Les nouvelles vinrent bientôt. — L’abbé de Rieussec est actuellement à La Haye, et Dieu veuille qu’il y soit longtemps tranquille ». Lettre du 8 octobre 1794. — L’abbé de Rieussec est toujours à la Haye. » Lettre du 14 octobre 1794. — Depuis que l’abbé de Rieussec m'a écrit deux fois de la Haye, je n’en entends plus parler. » Lettre du 8 jan¬ vier 1795. M. de Rieussec était déjà passé en Angleterre où sa pré¬ sence lui paraissait plus utile aux intérêts qu’il voulait servir. Dans son Histoire de la Vendée, M. l’abbé Deniau parle du rôle important que l’ancien vicaire général de Luçon joua dans les négociations entamées pour ramener la concorde entre Puisaye et d’Hervilly, et dit que les lettres que l’abbé écrivit dans ce but aux deux chefs royalistes sont des chefs- d’œuvre de raison, de nobles sentiments et de dévouement à la cause royale. » Ce fut en pure perte, et M. de Rieussec, pour se consoler de cette déception, résolut de prendre part à la funeste expédition de Quiberon. — Le 10 mai, l’abbé de Rieussec me mandait qu’on croyait Brumault heureusement arrivé en Vendée. Lui-même se dis¬ posait à partir avec l’évêque de Dol et d’autres prêtres, mais le moment n’était pas venu. » . Lettre de Mgr de Mercy du 25 juin 1 795. L’abbé partit de Londres le 8 juin. Il m’a écrit de Sou. thampton le 10 juin, veille de son embarquement. » Lettre du 25 juillet 1 795. Mgr de Beauregard raconte dans ses Mémoires que, dans la traversée d’Angleterre à Quiberon, il aperçut le bâtiment qui portait l’évêque de Dol, l’abbé de Rieussec et d’autres prêtres. Il les salua avec le porte-voix, et ce fut l'abbé de Rieussec qui lui cria Nous allons nous revoir ; je vous porte 292 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE quelques effets et de l’argent ; votre frère va vous rejoindre. » On sait quel désastre, malentendu ou trahison, termina cette expédition fatale, mais on n’en connut pas de suite toute l’étendue. — Je suis dans des inquiétudes mortelles sur le compte de l’abbé de Rieussec, qui faisait partie du débarque¬ ment du 26 juin à Quiberon. » Lettre de Mgr de Mercy du 28 août 1795. — Les Anglais avaient effectué un débarque¬ ment à la baie de Quiberon,, et de ce débarquement était l’évêque de Dol, l’abbé de Rieussec et une vingtaine de prêtres. Mgr l’évêque de Dol et le plus grand nombre de ses prêtres ont été pris et fusillés ; l’abbé de Rieussec s’est sauvé heu¬ reusement. » Lettre du 3 octobre 1 795. — Il paraît certain que l’abbé de Rieussec a été fait prisonnier, mais son sort est incertain, et cette incertitude est un tourment continuel pour moi. » Lettre du 19 novembre 1795. — Vous devez savoir à présent tout ce que nous avons à craindre pour l’abbé de Rieussec; il n’est que trop sûr qu’il a été au moins fait pri¬ sonnier à Quiberon. » Lettre du 5 décembre 1795. Tl y avait près de cinq mois qu’on n’avait plus rienàcraiudre pour l’abbé de Rieussec. Fait prisonnier en effet à Quiberon, jeté dans la prison d’Auray, il fut envoyé à Vannes avec quinze autres prêtres, sur des charrettes, dans la soirée du 27 juillet, après être passés devant une commission militaire. Le funèbre convoi arriva à Vannes vers minuit, et les con¬ damnés furent enfermés dans des cachots au-dessus d’une ancienne porte de ville. Le lendemain matin, à 9 heures, on vint leur annoncer qu’ils seraient passés par les armes à 10 heures. Conduits, les mains liées, sur la promenade de la Gaienne, on les fit placer sur une seule ligne, et on les fusilla'. Comme M\l. Brumault de Beauregard et Irland, le cha¬ noine PALLU DE LA FAYE était originaire du diocèse de Poitiers ; un de ses frères était chanoine de Sainte-Radegonde 1 Sur le monument de Qaiberon, qui porte le nom des victimes, on a gravé à tort de I\ tus sec. PENDANT LA REVOLUTION 293 dans celte ville. Les deux frères s’abstinrent de prêter le ser¬ ment schismatique, et n’attendirent pas d’y être contraints pour gagner la frontière. Ils se rendirent en Italie. — M. Pallu est toujours à Saint-Elpidio, près Fermo, dans la Marche d’Ancône ; j’en ai souvent des nouvelles. Lettres de Mgr de Mercy du 8 juillet 1794 et 8 janvier 1795. De Venise, Mgr écrit à M. Paillou le 16 juillet 1796 M. Pallu est ici avec moi et m’a bien prié de ne pas l’oublier auprès de vous. » Le chanoine me suivit par son évêque lorsque celui-ci se retira en Autriche. — M. Pallu est dans l’Etat ecclésiastique, dans la marche d’Ancône, et je l’y crois toujours ; on y a laissé les prêtres tranquilles. Lettre du 14 avril 1 798 J. La lettre suivante, du 14 mai, est moins affirmative M. Pallu était allé avec son frère, chanoine de Sainte-Radegonde, dans l’État ecclésiastique ; je ne sais s’il aura pu y rester. » Il n’était pas allé bien loin M. Pallu est toujours à Flo¬ rence. » Lettre du 8 février 1800. Les deux frères rentrèrent en France dès que la situation politique le permit MM. Pallu, avec lesquels je me suis trouvé à Venise et qui s’étaient retirés à Florence, sont au¬ jourd’hui dans mon diocèse ; ils m’ont écrit de Châtellerault en s’y rendant. Je vous les recommande, ce sont de dignes ouvriers bien éprouvés. » {Lettre à M. Paillou du 14 mai 1801. Bien qu’il n’y ait pas loin de Châtellerault à Poitiers, les deux chanoines avaient eu le temps de changer d’idée en route, et, comme M. Paillou exprimait son étonnement de ne pas les revoir, Mgr lui répondit, le 15 juillet 1801 Je suis étrangement surpris que vous n’ayez pas entendu parler de MM. Pallu. Se seraient-ils aussi laisser séduire à Poitiers. Ils n’y étaient nullement disposés. Je vous prie de leur écrire afin de vous assurer de leurs intentions. » Du 20 juillet L’adresse de M. Pallu de la Faye est chez M. Bonnet, marchand de fer, à Poitiers ; je ne conçois pas comment ces 294 LE CLERGE DE LA VENDEE Messieurs ne vous ont pas joint ou ne vous ont pas écrit, d’après les assurances contraires qu’ils m’ont données et les engage¬ ments les plus formels pris avec moi. Ecrivez-leur pour le leur rappeler, et les sommer de leurs paroles. » M. Paillou écrivit, mais MM. Pallu n’eurent pas l’air de s’en apercevoir ; Mr de Mercy écrivit à son tour — J’ai écrit à MM. Pallu pourles presser de vous joindre ou de s’ex¬ pliquer ; je ne les crois pas capables d’avoir voulu me jouer ; il serait bien fâcheux que le diocèse de Poitiers fût pour les nôtres un puits perdu et qu’aucun de ceux qui y vont n’en revînt, pas même M. Irland. Mais le moment viendra, j’es¬ père bientôt, où je ferai valoir mes droits, et je me souvien¬ drai de ceux qui auront refusé le travail dans les temps dif¬ ficiles. » Lettre du 12 avril 1801. Le moment ne vint pas ; Msr de Mercy ne revit jamais Luçon, ayant été nommé à l’archevêché de Bourges. Ce n’est pas ici le lieu d’expliquer le motif ou le prétexte des défections assez nombreuses dont se plaignait Mr de Mercy ; cette explication ne sera pas un chapitre des moins délicats de la vie du prélat. Qu’il suffise de dire pour le mo¬ ment que l’ardeur avec laquelle Mgr de Mercy s’était fait le champion du nouveau serment politique imposé aux prêtres parle gouvernement consulaire, et le zèle que mettait M. Paillou à seconder en ce sens les vues de l’évêque, leur alié¬ nèrent beaucoup de prêtres dont la conscience n’était pas encore mûre pour les compromis même licites, et qui, déjà victimes d’un refus de serment, ne se sentaient aucun en¬ traînement à en prêter un nouveau. On verra quelle influence eurent ces divergences de vues sur le schisme de la petite Eglise. Au surplus, MM. Pallu, comme beaucoup d’autres prêtres, après tant d’épreuves traversées et de misères subies, jetaient l’ancre dans le premier port qui s’ouvrait à eux. M. Pallu de la Faye ne revint pas dans le diocèse, et une lettre de Mgr de Mercy, du 19 septembre 1801, en donne la PENDANT LA REVOLUTION 295 raison au moins apparente Brumault me dit que M. Pallu trouvant une espèce de bénéfice dans la desserte d’un hôpital à Poitiers où on le loge, s’y est fixé. Il m’en parle peu avan¬ tageusement, et me dit que les administrateurs du diocèse ne demanderaient pas mieux que de le voir partir, et qu’il lui aurait donné la moins mauvaise de ses chemises pour voir son départ. » M. Pallu n’avait ainsi contenté personne ; il n’y prit garde, laissa dire, et mourut tranquille dans le poste modeste où il avait enfin trouvé le repos. Edgar Bourloton. A suivre. * Visions d’à Côté Suite et /in'. Granville e premier contact réel avec la mer... Nul site n’est pins joliment disposé pourservir de cadre au premier baiser * donné à la grande bleue. Les falaises immenses, la vieille ville grise qui, accroupie en haut, ceinturée de ses remparts, regarde la foule élégante massée à ses pieds sur la plage, l’étroit casino en terrasse suspendu à la falaise puis la mer dont nulle expression ne dépeint la beauté, parce que cette beauté est inexprimable, et que je regarde recueillie dans un silence passionné. Pour mieux la contempler, pour l’admirer davantage, pour en voir encore plus, je me juche partout sur ce joli pont aérien jeté comme un ruban ajouré entre les deux falaises, sur les talus qui montent, où lèvent souffle avec rage, faisant tournoyer les passants en les dé¬ pouillant de leurs vêtements, comme des bobines que l’on dévide ; mais qu’importe. Jusqu'aux confins de l’horizon la mer étale, ondule et se balance, serpentine et mousseuse, pleine de menaces et de sourire, l'air accort et pervers, et je reste ravie, plus entiè¬ rement, plus profondément conquise encore, comme l’on est conquis par ces êtres troubles etcharmants dont les trahisons séductrices ont plus d’attraits que, des autres, les caresses fidèles. i Voir la livraison de décembre 1897. VISIONS d’a CÔTÉ 297 De Granville à Saint-Malo Toutes les demi-heures on change de train, méthodique¬ ment. Tous les employés de la voie sont muets quand ils ne sont pas invisibles. Aucune plaque pour mettre les voyageurs dans le bon chemin ; à vous de vous débrouiller juste. — Evidemment c’est un sport. Il le faut pour qu’une aussi large place soit laissée à l’ini¬ tiative personnelle. Cependant des torrents de pluie tombent du ciel brouillé, en même temps que des torrents d’anglaises recommen¬ cent à inonder la terre. Le sport en question devient d’autant plus difficile à pratiquer. Les Anglaises y ont une supériorité trop évidente ; on se décourage. Bientôt elles détiennent le record. Il n’y a plus rien à faire. Elles trottent, solides sur leurs pieds démesurés, encom¬ brent les marchepieds qu’elles franchissent alertes, em¬ plissent les filets, se carrent dans les coins, s'installent avec candeur et sans gêne, tout ça sous la pluie, sans être crottées et sans s’essouffler. % Je les contemple, envieuse, ces Anglo-Saxonnes. Mais aussi, Latines impratiques que nous sommes, pourquoi ne pas adopter en voyage, nous dont les pieds sont cambrés et fins, nous dont les lignes sont joliment courbes, la jupe courte qu’elles portent loutes, la jupe élaguée de ces flots d’étoffe qui échappent à nos bras alourdis, qui boivent les flaques d’eau à chaque descente, qui nous transforment en bancs d’éponges portatifs. Décidément il se pourrait bien que ces Anglais fussent un grand peuple. Quand on voit des femmes d’une nation ne se laisser gêner par rien, considérer comme des articles impropres à l’ex¬ portation le souci de l’esthétique et celui de la commodité du prochain, quand elles montrent aussi carrément leurs jambes 298 VISIONS d’a côté et rentrent aussi délibérément leur cant », le tout pour conquérir plus largement leurs aises, on imagine de quoi les hommes sont capables. Ces gens-là sont une force , c’est indéniable. On comprend que, le moment venu, rien ne les arrête et qu’alors tous, sans barguigner, savent faire table rase de tout !.. Quelle philosophie rageuse peut, en un jour de pluie, inspi¬ rer une longue jupe mouillée. Saint-Malo Une ville d'un seul bloc, qui, à travers les siècles a gardé son originalité, sa personnalité. Les maisons s’y serrent les coudes, éternellement en éveil, éternellement en bataille, toujours inquiètes, regardant la mer par-dessus les remparts, avec les yeux de leurs fenêtres longues et étroites. Pendant des siècles et des siècles, du large est venu l’en¬ nemi, du large il reviendra peut-être encore, qui sait ! Et tou¬ jours Saint-Malo en défiance se serre raidi entre ses tourelles de granit. Dans cette enceinte étroite, derrière ces murs massifs qu’au- jourd’hui, ô I anomalie !.. ceinture du côté du port un ruban de jardins fleuris, naquirent des êtres combatifs qu’eni¬ vrèrent les souffles puissants des espaces infinis, soldats de l’action, soldats de l’idée, toujours enfiévrés de l’ardeur de la conquête, toujours hypnotisés par les hauteurs et les étendues — Chateaubriant, Jacques Cartier, Lamennais, Duguay-Trouin et la légion glorieuse des autres, pêle-mêle de cerveaux puissants et de coeurs héroïques. Par un contraste inouï, Saint-Malo, cette citadelle épique du passé, dont l’immuable et dure jeunesse a défié le temps, sert de trait d’union entre les deux plus suprêmes expres¬ sions de la modernité élégante et du luxe sensuel, Paramé et Dinard. VISIONS D'A CÔTÉ 299 A Paramé Dans un poème d’inoubliable grâce, Théophile Gautier chanta un jour sur sa lyre la symphonie du blanc majeur. A Paramé la mer, sur le sable des grèves, m’a rythmé et chanté le grand concerto du bleu ; mais où est l’instrument pour redire le chef-d’œuvre ? Ma plume n’est qu’un bout de roseau, à peine y pourrait-on tailler un chalumeau de pâtre. Faut-il essayer tout de même ? Oui, allons. C’est la gamme du bleu tout entière qui égrène ses notes là-bas. Elles les unit en accords, les détache en pizzicati, les pleure en mélodie, les concentre en une harmonie surhu¬ maine. Il ne s’agit pas ici de ce bleu immobile et passif, de ce bleu spécial et amputé qu’Alfred de Musset trouvait bête, mais du bleu total complet, se chauffant jusqu’au violet, et se refroi¬ dissant jusqu’au blanc, d’un bleu vivant, remuant, chatoyant, qui naît, se transforme, évolue, meurt, comme un être. Il est partout dans la voûte céleste ; dans l’air léger qui le reflète ; dans la mer, surtout, où gît son âme. Qu’on se figure en haut, en dessus des têtes, des couches d’éther floues, transparentes telles des étendues superposées couleur bleu de cobalt, innombrables, donnant aux cieux une singulière profondeur. Là-bas, au zénith, elles s’abaissent se pressent les unes contre les autres, foncent et, par un fil de lumière, se faufilent à une démesurée bande glauque. Puis, tel un manteau royal jeté en tapis sur le passage de quelque dieu et dont les plis mouvants rempliraient l’espace, une étendue sans bornes de peluche moelleuse, indigo, glacée de lapis. Dessus, çà et là, des incrustations de saphirs, bizarre¬ ment disposées, dont les feux se heurtent, tantôt sombres comme ceux des diamants noirs, tantôt aveuglants de blan¬ cheur lueurs électriques où le prisme se décompose. Plus loin, des applications étranges de satin reluisant bleu turquin, serties d’émeraude ; des frous-frous de moire azur 300 VISIONS d’a CÔTÉ qui retiennent de rigides lames d’acier bleui; des coupons de brocart presque verts gerbés de turquoises, des déploie¬ ments de lampas presque mauves saupoudrés de rubis. Vers les grèves, comme une bordure de fleurs cyanides, frissonnant sous le vent, des avalanches de vagues iris s’étalent sur des nappes de vagues pervenche et des flots de bluets s’effeuillent sur des ondulements de myosotis. Enfin, la teinte se dissout, pour ainsi dire, comme un tissu qui s'élime ; elle devient de plus en plus tendre, de plus en plus transparente. Elle pâlit, se dégrade, meurt et s’anéantit enfin sur le sable, dans l’écume des remous, qui font au royal manteau une ruche d’incomparables et mousseuses dentelles. Oh 1 sur ce tapis de rêve, sur ce tapis d’infini, que la nature semble avoir tissé avec toutes les soies éparses, brodé de toutes ses pierres précieuses, qui a les froides flexi¬ bilités de l’acier, les douces caresses des regards azurés, se rouler, s’enfoncer, jusqu’à ne plus rien voir que sa ma¬ gnificence, jusqu’à ne plus rien sentir que son enve¬ loppement. A Dinard L’air limpide et tiède, les courbes molles des baies, les vagues caressantes, les villas somptueuses ombragées d’arbres rares, tout ce luxe accumulé parla nature et l’art, qui de partout surgit et que l’on respire, ce luxe qui est ici le maître, le roi, le dieu évoque aux heures solitaires je ne sais quelles splendeurs païennes cruelles et prestigieuses. On cherche, dans ces bosquets embaumés de fleurs étranges, les dieux de marbre aux socles enguirlandés de roses ; sur la mer les galères rapportant de tous les coins du monde à un patriciat ploutocrate ou privilégié quelques étoffes plus soyeuses, quelques mets plus rares. Et la compréhension vient des monstrueuses et parti- VISIONS D’A CÔTÉ 301 culières voluplés des décadences, où les joies des unités s’exaltent des douleurs du nombre, où les détresses sans mesure alimentent les appétits sans frein. Dinan. La Rance et ses bords sont des endroits pittoresques célé¬ brés par tous les Bædeker. Les guides l'appellent une Suisse en petit. Le pays, qui semble en effet disposé pour le sage agrément des yeux, est une succession de sites aimables, faits de rochers gentiment à pic, de coins confortablement ouatés de mousses, élégam¬ ment pomponnés de fougères et de bruyères roses. Les arbres y sont bien venus, sans être gigantesques ; ils y ont des airs avenants. La Rance elle-même murmure aux touristes des paroles d’accueil. Par exemple, il faut être Anglais pour jouir pleinement de tous ces avantages. Autrement la nature se renfrogne et fait la renchérie et les hôteliers bien davantage ! L’exploitation du Français y prend des proportions d’art subtil et compliqué qui sent la vengeance. En effet, les An¬ glais qui ne possèdent ni notre vanité ni notre insouciance, fuient d’une ville où on les écorche; nul snobisme, nulle considération ne saurait illusionner leur sens pratique de la vie. Or, à Dinan, ils colonisent. Ceci prouve que les Dinanais ont compris ce britannique état d’âme et qu’ils le respectent. Seulement, avec les Français, ce qu’ils se rattrappent !... Encore un vieux château. Un puits embastionné, celui-là. Il est et a toujours dû être une prison, même au temps où la reine Anne y tenait ses assises. Dans une curieuse église de granit gris, aux arceaux reliés par des séries de clefs de voûte pressées, bizarres, toutes dis¬ semblables, se dresse une stèle de marbre noir derrière la¬ quelle le cœur de Duguesclin se pulvérise. En même temps que moi, un groupe d’Anglais la contemple silencieux, res¬ pectueux, presque ému. 302 VISIONS d'a CÔTÉ Ce peuple a une telle religion de la force que lorsqu’elle s’incarne en un homme, celui-ci fût-il un ennemi, le frisson du divin le saisit. Première statue de Dugueselin. On en trouvera partout maintenant, à Saint-Brieux, à Rennes, etc. Très justement les Bretons sont fiers de leur héros ; si fiers, qu’ils lui renient l’honneur le plus grand qui soit. Tel l’Odin de leur Walhala, ils le posent sur un socle, sans un nom, sans une date. On sent que l’âme de ce guerrier indé¬ pendant et fidèle est la concrétion de ces âmes de fer. C’est l’Armorique elle-même érigée de marbre. Chacun ici doit connaître cette effigie ou la reconnaître. Hélas ! oui, on la reconnaît ; tout y est la stature ramassée, les jambes lourdes et presque torses, la disgrâce du masque !.. On a même aggravé ce portrait d’un grand casque plantureu¬ sement empanaché qui a l’air si bête!... Partout où l’on glo¬ rifie le héros, ce saladier le suit. Les uns l’en ont écrasé, les autres l’ont planté à côté de lui. Et partout se dresse un Dugueselin figé, grotesque pantin de bois non articulé, sans la tlamme du regard sous le front bas, sans le mouvement, sans la vie. 11 reste laid seulement, et combien. Hélas ! aucun Prométhée n’a su reprendre aux cieux un peu du feu divin de cette grande âme. Pourtant seule la flamme de cet éclair eût pu éblouir assez la vision pour qu’elle ne perçût plus l’inharmonie de ces lignes écrasées. Aussi, à regarder l’effigie, une tristesse me venait. Je pen¬ sais à cette sotte manie qu’ont les peuples de statufier ainsi à tort et à travers ceux qui lui représentent un sentiment ou une idée. Pourquoi soumettre de nouveau ces pauvres Grands à la trahison du réel ? Alors que libéré par la mort, haussé par la pensée, élargi par le rêve, le héros fait corps avec lui, pour¬ quoi l’en dissocier violemment pour l’enfermer de nouveau dans la prison de la forme ? Pourquoi, du demi-Dieu qu’il était devenu, le rapetisser jusqu’à en refaire un homme? VISIONS D’A CÔTÉ 303 Un penseur, un héros sont et doivent être plus grands que nature. Sitôt disparus, tels des mythes, ils devraient prendre place dans un Panthéon d’abstractions. A vouloir ramener l’image devant nos yeux, ou bien, comme l’Eurydice antique, elle s’évanouit aussitôt que nous lournons la tête, ou, comme l’apparition du Jéhovah biblique, elle fait mourir quelque chose en nous. Aussi bien, la statuaire est par-dessus tout l’exaltation de la forme .. Tous les héros n’ont pas la plastique d’un Murat, la grâce d’un Marceau ; tous les poètes n’ont pas le masque d’un Lamartine ou d’un Victor Hugo. Laissons donc les héros dans leur nimbe, sur leur nuage. Notre rêve les y sculpteraà son gré selon l’âme qu’il leur aura devinée. Ainsi nous arriverons sûrement à nous rapprocher bien davantage de cette réalité, méprisante de la forme, qui est, ou leur personnalité, ou l’idée qu’ils représentèrent. Est-ce dans cet esprit qu’ont agi les Dinanais, Duguesclin à part, en juchant très hautsurdes colonnes qui n’en finissent pas les tout petits bustes de leurs grands hommes locaux ? En ce cas-là, bravo !... car ces illustres inconnus peuvent y être laids tout à leur aise ; personne ne s’en aperçoit à cette hauteur ; tout de même l’effet général est plutôt bizarre. A la porte d’une vieille maison, sous l’auvent fait de poutres capricieusement entrecroisées, pend, à côté de la tradition¬ nelle touffe de gui du pays d’Armor, une singulière vannerie ronde en forme de nasse que le soleil a rôtie, que la pluie a délavée. Qu’est-ce que cela signifie ? Le gui, je le sais, c’est le signe antique de l’hospitalité gaélique, devenu surtout celui de la beuverie ;mais la nasse en osier ? Je m’informe... Ici, Madame, me répond-on, on vend du Ghamilla... Je comprends de moins en moins. On me fait voir et l’on me verse une liqueur noirâtre, épaisse, sucrée, terriblement enivrante, paraît-il. 11 ne vous en faudrait pas une bolée pour vous mettre parterre, ma petite dame, me dit l’hôte goguenard... » l 304 VISIONS d'a côté J’en suis persuadée, mais n’en tenterais l’aventure pour rien au monde !... Pouah !... Cependant, les Latins, mes ancêtres s’en enivrèrent avec délices chez ces Celtes lorsqu’ils envahirent leur pays, car cette boisson n’est autre que l’hydromel antique, fait de miel fermenté, tout comme au temps de Jules César. La nasse en osier, qui dehors fraternise le gui,- symbolise la ruche, genèse de cette liqueur. Mais comme tout change en ce siècle, même au pays de Bretagne ! Les amateurs de cette ivresse disparaissent de jour en jour, remplacés par les ado¬ rateurs de l’alcool de pommes de terre, voire même de l’alcool de bois. On ne vend presque plus de Ghamilla, Madame, me dit tristement l’aubergiste. Tout le monde aujourd’hui préfère le fil en quatre. » Hélas ! \ Saint-Brieuc En arrivant sur une promenade, mon premier regard tombe sur une statue de Duguesclin, badigeonnée d’un enduit chocolat. Cela s’écaille... horreur ! Je passe tête baissée, je ne veux pas voir. Un peu plus loin je lis sur une plaque indicatrice Rue du Combat des Trente. Bois ton sang, Beaumanoir! » Une ville quelconque, Saint-Brieuc, avec quelques vieilles rues quelques vieilles maisons ventrues, basses sur leurs piliers, grognonnes, hargneuses comme des bull-dogs. Une cathédrale du XIIIe siècle, en granit naturellement, assez belle. L’excursion classique au port du Légué s’impose 11 est situé à l’embouchure du Gouë et, paraît-il, dans un site d’un charme tout particulier. Les rives du petit fleuve, qui jusqu’à la mer toujours s’élargissent, sont couronnées là de vieilles ruines, de castels démantelés, qui leur donnent quelque analogie avec celles entre lesquelles le Rhin majestueux s’écoule. VISIONS D’A CÔTÉ 305 Le soleil du matin laisse tomber devant soi de légères draperies de brume. De temps en temps, un souffle de vent les entr’ouvre et, par la déchirure, fuse l’éblouissement d’un rayon. Mais vite les brumes se rejoignent, comme des voiles de sanctuaire éteignant l’éclat d’un ostensoir d’or. Le port du Légué est loin. Je cherche un véhicule pour m’y conduire. Tâche difficultueuse, Saint-Brieuc, quelque préfecture qu’il puisse être, garde un petit air ingénu de grand village. Il me semble me promener à travers un décor de aVâudeville de Scribe, du temps de la vogue des cabriolets. Cet état de choses a une saveur archaïque qui repose du fumet des civilisations trop avancées, cependant, l'heure venue, on l’échangerait volontiers contre un peu plus de modernité ainsi, pour le moment, je souhaiterais trouver un fiacre. Il n’y a pas de fiacres à Saint-Brieuc. Cependant, pour être juste, il faut convenir que deux loueurs de voitures y ont élu domicile un au sud, l’autre au nord de la ville mais, hélas ! leurs remises sont à peu près aussi loin du centre que le port du Légué. Le problème reste entier. On m’indique un endroit, sur la place publique, où celui du nord a ses bureaux. J’y vole. C’est une petite guérite ouverte à tous les vents Il y est inscrit sur un carreau Ici on demande des voitures par le téléphone ». Par téléphone!... et moi qui ne trouvais pas Saint-Brieuc ♦ assez moderne !... Je m’installe devant la tablette et j’opère moi-même car le bureau est vide. — Allô ! allô. Je voudrais une voiture. — Il n’y en a pas, elles sont toutes à la noce ». Je reste si déconfite que je fais pitié à un sergent de ville TOME XI. — JUILLET, AOUT, SEPTEMBRE. 21 306 VISSIONS D’A CÔTÉ inoccupé, lequel, depuis un moment, se distrait en contem¬ plant mes faits et gestes. Il m’aborde compatissant et poli — Madame voulait une voiture? Il n'y en a jamais les jours de mariage. — Ab! Et se marie-t-on beaucoup à Saint-Brieuc ? — Tous les jours, Madame, tous les jours. Pensez donc dans une préfecture ! » Il se rengorge. — Alors, à quoi bon ce bureau. — A faire ses commandes d’avance pour les époques où l’on se marie moins, il y en a le carême par exemple ; et aussi, pour les petits moments entre les mariages ». Ce gardien de la sécurité publique a un air candide qui m’inspire confiance. Je comprends que, sans danger, tous, même un criminel, peuvent lui ouvrir leur cœur. Mes intentions sont pures; je ne l’en consulte donc que plus volontiers sur l’occurrence présente — Pour aller au port du Légué, comment faire ? — C’est cela que Madame voulait 1... mais rien n’est plus facile. Il y a un service de voitures admirablement organisé à cet effet, ün part tous les quarts d’heure ». Il m’indique un carrefour étroit, pavé de petites pierres pointues, dont mes bottines ont gardé le souvenir. Je m’y transporte. Là séjourne le plus extraordinaire coucou, étroit et haut, qui ait roulé sur le sol de ce monde subluna;re. Je ne le décrirai pas, c’est impossible. Je me hisse jusqu'à ses banquettes, ascension pleine de périls, et comme je suis toute la clientèle du cocher, un bonhomme claudicant et loquace, en blouse bleue armé d’un fouet énorme, il harangue les passants, les invitant à monte?, en des termes courtois et familiers d’un irrésistible comique. Quatre Messieurs obtempèrent et ascensionnent, puis une dame, avec infiniment de paquets. VISIONS D’A CÔTÉ 307 Ça fait six ; nous sommes serrés. On part. A mi-roule, une pluie diluvienne s'abat el nous inonde. Le coucou, malgré sa toiture et ses rideaux de cuir, nous défend mal contre l’averse qui tourbillonne et s’insinue. Hein ! vous êtes mouillés », nous dit le coche]- paterne. Si nous le sommes !... Nous ferions peut-être bien de retourner, ajoute-t-il d’un air entendu, le temps est pris, vous ne verrez rien là-bas ». Nous ne demandons pas mieux. L’eau qui s’amasse dans la caisse La changée en un bain de pied collectif et le venta détaché l’un des rideaux dont il nous giffle à tour de rôle. La machine vire. Pendant cette manœuvre, trois personnes trempées arrivent au pas gymnastique et prennent d’assaut le problématique espace qui reste. Ün s’entasse invraisemblablement. De son siège, le cocher nous contemple, nous compte puis dit d’un ton convaincu Vous n’êtes pas serrés, pas vrai ; des jours on tient douze là-dedans. > Telle a été mon excursion au port du Légué. Rennes. La personne qui est ici la mieux logée est certainement Thémis. Pensez donc, elle octupe l’ancien Parlement de Bretagne I... Et ce qu’elle s’y carre?... Jamais assurément dans ses parvis divers tant d’or ne se releva en bosse. Jamais elle ne prononça ses arrêts au milieu d'un décor aussi somptueux. J’ai retenu une certaine chambre d’audience où tout autour de la porte une nuée d’amours dé¬ gringole au milieu des guirlandes. C'est un véritable poème de grâce mignarde. Tout cela, pour encader le verbiage de Messieurs en robes, généralement trop courtes, comme peut- être on les porlait au grand siècle, mais qui n’ont plus l’ex- 308 VISIONS DA CÔTÉ cuse de montrer la jambe bien faite découverte autrefois par la culotte. Accrochées au mur de la salle des Etats, aujourd’hui celle des assises, deux curieuses loggias en bois doré, peintes et repeintes, décorées comme des chasses. Dans l’une, celle du coin, se tenait la reine lors des séances importantes du Parlement de Bretagne. Dans l’autre, celle au-dessus de la porte, quelques dames de la cour tout à fait privilégiées. La tradition veut que Mm0 de Sévigné s’y soit réjouie de la promulgation des décrets condamnant à la pendaison ces mauvaises gens de Bretagne » qui défendaient si âprement leurs libertés et leurs franchises. Il serait curieux de savoir quelles sont aujourd’hui, aux séances célèbres, les féminines présences qui remplacent celle de la reine de France. Aussi celle de la célèbre mar¬ quise, une autre reine, car sa plume est un sceptre qu’encore nulle épistolière ne lui a arraché. Après, bien après Thémis, le plus somptueusement logé à Rennes est Dieu assurément. Entendons-nous cependant, car on lui a bâti un palais de ploutocrate parvenu. La cathédrale est un grand édifice, intérieurement couvert de fresques et d’or, tout en marbre jusqu’en ses revêtements muraux. C’est vaste, inharmonique, disproportionné, étroit, lourd, inélégant et fastueux. Ces énormes piliers de marbre, serrés les uns contre les autres, écrasés par une voûte dorée, ronde et comme abrégée devraient pousser, superbes colosses arborescents, ou sous quelque nef démesurée, ou mieux encore sous la coupole des cieux. Ils réclament l’espace qui allège, le soleil qui éclate, les larges vélums de pourpre qui flottent en réchauffant la froideur des reflets marmoréens. Ils évoquent les temples assyriens où, dans leurs danses sacrées, tournoyaient, on¬ duleuses et lascives, les prêtresses de Dagon ou de Baal. Ils VISIONS D’A CÔTÉ 309 appellent les parfums violents, l’éclat des gemmes, les cha¬ toiements des tiares, les mollesses des soies. Au lieu de cela, sur les fresques murales, se déroule la sévère et chaste hagiographie bretonne. Ce ne sont que théo¬ ries de vierges pudiques, de solitaires émaciés, d’évèques rigides, drapés d’étoffes pâles, à peine nimbés. Dans un paysage granitique et désolé, où poussent quelques lis glacés, ils s’en vont raidis vers la croix douloureuse, la croix du supplicié, que l'on a dorée magnifiquement et qui en crie de révolte. Cette discordance de choses enfante une telle discordance de pensées, qu’en vérité 1 on se demande en quel singulier temple l’on est Est-ce Btial ou Jésus que l’on adore ici ? ü vous toutes églises du pays d’Armor, où si volontiers le genou fléchit, parce que sous vos voûtes de fruste granit flotte cette atmosphère de lui faite des supplications des petits, des prières des douloureux, des séculaires espérances de tous ces humbles, unissez vos voix d’airain pour renier cette soeur païenne, magnifique et bâtarde. Reniez-la au nom de l’art, reniez-la au nom de l’idée. Elle est dissonnante, elle est laide, elle est surtout vide du divin, üu en sort le cœur glacé, sans qu’aucune flamme d’adoration ait pu jaillir, sans que les lèvres aient été touchées par ce symbolique et ardent charbon de prière qui brûle et purifie... EIN. B e Renée Monbrun. HONORAT PRÉVOST SEIGNEUR DU CHASTELLIER-PORTAUT Vice- Amiral de la flotte de la Rochelle PENDANT LES GUERRES DE RELIGION 1568 h Poitou fut certainement une des provinces où le protes¬ tantisme rencontra ses plus fervents adeptes. Au seiziè- •* — ^ me siècle, une grande part in de sa noblesse avait embras¬ sé la religion réformée, et cette noblesse ne marchandait à sa nouvelle croyance et au triomphe de la liberté de conscience, ni ses biens, ni son sang A ce titre, il peut paraître intéres¬ sant d’étudier la trop courte vie d’un de ceux qui occupèrent une place distinguée dans les guerres de religion. Pendant ces luttes intestines qui ensanglantèrent la France, beaucoup périrent les armes à la main, et nous voyons maintenant com¬ bien leur activité et leur bravoure, mieux employées et déga¬ gées du fanatisme et de l'esprit de parti, eussent été profita¬ bles à la France et à la royauté. Honorât Prévost, seigneur du Ghastellier-Portaut, fut un de ceux-là. Né au manoir du Ghastellier-Portaut près do Mouil- leron en Poitou, il était le troisième des six enfants1 de Louis Prévost, écuyer, seigneur du Ghastellier-Portaut, et de Pau le 1 André du Chesne, Histoire des Chasteigner . HONORAT PRÉVOST 311 Chabot, dame de Pressigny1. Son père mourut jeune, et sa mère, restée veuve avec ses enfants mineurs, leur fit donner une éducation très soignée. 11 en profita tout particulièrement, puisqu’au témoignage d’un de ses contemporains, la Popeli- nière, il passait pour un homme d'un rare savoir. » André Rivaudeau, auteur de la tragédie d’ Aman » représentée à Poitiers le 24 janvier 1561, et qui fut maire de Fontenay-le- Comte, publiant la Doctrine d'Epictète stoïcien à Poitiers en 1567 la dédia à Honorât Prévost, son bon seigneur et ami », en ces termes En voyant mon œuvre approuvée par votre témoignage et recommandation , je méprise tous les Zoïles et faux aristotes de France. » Après avoir fait dans sa jeunesse la guerre en Italie avec Soubise dont il était l’ami et le confident, il fut attaché à la personne du roi de Navarre, Antoine de Bourbon. Jean de Parthenay l’archevesque, seigneur de Soubise, jouissait alors d’un grand crédit auprès de la reine-mère Cadherine de Médi- cis ; et, partisan convaincu du protestantisme, son appui était très utile aux huguenots. Ami, comme je l’ai dit, de Soubise, particulièrement distingué du prince de Condé et de Chat il Ion auxquels il était dévoué, Honorât Prévost de Chas- tellier-Portaut se trouvait en position de jouer un rôle mar¬ quant au sein du parti de la réforme, qu’il avait embrassé. Aussi, lorsque Condé se fut emparé d'Orléans après le mas¬ sacre de Vassy 1er mars 1562, il fut un des premiers qui obéirent au manifeste par lequel ce prince appelait aux armes ses coreligionnaires avril 1562. Il accourut à Orléans où on lui donna le titre de mestre-de camp. On sait comment se passa cette première guerre de religion. Condé et Coligny, se voyant bientôt dans l’impossibilité de tenir la campagne, retinrent près d’eux leurs plus affectionnés et se mirent sur la défensive dans Orléans. La guerre civile se déchaîna, sur 1 Pressigny en Gatine. Les seigneurs de Pressigny avaient haute, basse et moyenne justice. Soixante-quinze arrière fiefs relevaient de Pressigny. Gatine historique et moderne , par B. Ledain. 312 HONORAT PRÉVOST chaque province isolément, jusqu’à ce que d’Andelot entrât en France avec un secours qu’il était allé chercher chez les princes protestants de l’autre côté du Rhin. Gondé et les siens vinrent se réunir aux Allemands et amenèrent avec eux sous les murs de Paris toutes leurs forces à la fin de mai. Ce ne fut qu’un simulacre de siège, car, quelques jours après, ils étaient obligés de rétrograder pour aller se faire battre à Dreux par l’armée royale. Honorât Prévost faillit être tué pendant le séjour de l’armée devant Paris. Dans la nuit du 3 décembre, il y. eut une échaffourée causée par des reîtres qui, ayant bu plus que de coutume sinon plus que de raison », s’en allèrent donner dans un corps de garde catholique. En courant apaiser cett'e alarme, Ghastellier-Portaut pris par ces réîfres pour un ennemi, fut dangereusement blessé et un capitaine qui l’accompagnait fut tué sur la place1. Quelques mois après, le duc de Guise ayant été assassiné devant Orléans, la pacification d’Amboise mettait un terme à la pre¬ mière guerre de religion. Aussitôt après la guérison de sa blessure, Honorât Prévost du Ghastellier-Portaut vint rejoindre l’amiral de Chatillon à la cour. Si la pacification d’Amboise avait arrêté les hosti¬ lité, l’état aigu des esprits et les querelles journalières entre huguenots et catholiques faisaient assez prévoir le peu de durée de ce simulacre de paix. La reine-mère et la cour fai¬ saient momentanément bonne figure à l’amiral ; mais, il n’en était pas de même des chefs catholiques, qui lui reprochaient ouvertement d’avoir su et ordonné le lâche assassinat du duc de Guise. Chastellier-Portaut était compris dans cette accusa¬ tion. ün savait que Poltrot de Méré. l’assassin, avait été en¬ voyé à l’amiral par Soubise et présenté par Ghastellier- Portaut. Bien que Chatillon eut favorablement accueilli ce prétendu néophyte gagné à la religion réformée, les événe¬ ments, son grand et loyal caractère suffisaient à le laver de 1 La Popelinière, tome i, liv. IX, p. 340. — Théodore de Béze, Hist. ecclé- siast., tome n, p. 214. HONORAT PRÉVOST 313 l’imputation d’un crime si odieux. Néanmoins, il était permis aux catholiques de supposer que Chastellier-Portaut, confi¬ dent de Soubise, en amenant Poltrot de Méré à l’amiral, avait dû lui dévoiler le complot et le rôle destiné au futur assassin. De plus, l’orgueil et l’insolence des chefs catholiques ne connaissaient plus de bornes. Une circonstance entr’autres venait de leur montrer en quelle suspicion était tenu le parti huguenot et l’appui qu’ils pouvaient attendre de la cour. D’Andelot, frère de l'amiral de Chatillon, avait succédé à son frère en 1552 comme colonel général de l’infanterie. Plusieurs mestres-de-camp, Brissac, Strozzi et Charry refusaient ouver¬ tement obéissance à un colonel hérétique. Cet acte d’indisci¬ pline avait donné lieu à des réclamations, et le roi avait paru favoriser ses mestres-de-camp. L’un -d’entr’eux surtout, Charry, ancien ami et lieutenant de Montluc, honoré de la confiance du duc de Guise, récemment nommé capitaine des gardes du roi, nouveau corps constitué par la reine-mère, avait montré vis-à-vis de d’Andelot et des chefs protestants une morgue et une insolence au delà de toutes limites. Chas- telier-Portaut le retrouva à la cour. Charry avait tué autrefois à la suite d’un duel son frère Méry Prévost en Piémont, au siège de la Mirande1, où ils servaient ensemble. La haine de parti jointe à cet ancien grief poussèrent Honorât à se venger du meurtrier de son frère. En effet, le 30 décembre au matin, Charry sortait de son logement de la rue des Trois-Chande- liers avec le capitaine basque la Tourette et un soldat de son régiment pour se rendre au Louvre, lorsque Chastellier- Portaut, accompagné de deux gentilhommes réformés Bric- maut et le fameux de Mouvant et, d’après Brantôme d’un soldat de d’Andelot nommé Constantin, l’attaqua sur le pont Saint-Michel. Te souvient-il, Charry du tort que tu me tiens, lui dit-il en l'abordant, mets l’épée à la main ? Le combat * En 1559, dit la Popelinière. 314 HONORAT PRÉVOST s’engagea aussitôt de part et d’autre, et bientôt. Charry et ses deux seconds furent étendus sans vie sur le pavé. Au clique¬ tis des épées le peuple s’était ému, la foule s’amassait ; des cris au Huguenot. » se faisaient entendre de tous côtés. Les trois protestants se firent jour l’épée à la main au travers de la populace sur le quai des Augustins, et gagnèrent la porte de Nesles où des chevaux préparés les attendaient. Le peuple de Paris et le parti des Guise poussèrent des cris de fureur à la nouvelle d’une si outre cuidée hardiesse ». La cour s'émut, et, si l’on doit en croire un chroniqueur contemporain, la reine-mère, qui apprit l’événement en la salle du Conseil, re¬ procha publiquement à d’Andelot de l’avoir ordonné. Quoi qu’il en soit, Chastellier et ses compagnons étaient en sûreté, on ne put que procéder contre eux; le parlement les con¬ damna à mort, ils furent exécutés en effigie, et des funérailles magnifiques furent faites à Notre-Dame aux trois victimes. Cet incident, qui eut un si grand retentissement, montre combien chaque parti ne respirait que haine et désir de ven¬ geance. Aussi on ne peut s’étonner que d’une chose, c’est que la deuxième prise d’armes des protestants n’ait point eu lieu avant le mois de septembre 1567. 1 Comme dans la première guerre, chacun des deux partis s'empressa de solliciter du secours de l’étranger. Le prince de Condé, qui tenait Chastellier-Portaut en très haute estime, et le jugeait comme un chroniqueur nous le peint naïvement, habile homme qu'on n'eut jamais pris par le bec 2 », l’envoya avec un nommé Francourt, avocat distingué du parti, auprès des princes protestants allemands. Il serait injuste d’envisa¬ ger leur mission avec l’opinion que nous inspire aujourd’hui l’idée d’appeler l’étranger en France. A cette époque, il n’y * De Thou , Lxv. XXXV.— La Popelmiere, tom. i. Liv. X, p. b75. Le La¬ boureur, tom. i, p. 3/9, d 'Aubigné, t. i, Liv. IV, ch. ni, p. 202. Brantôme, Disc. LXXX1X. L'Étoile, journal d’un Bourgeois de Paris. Relation des am¬ bassadeurs Vénitiens, t. 11, p. 70. * Le Laboureur, additions aux mémoires de Castelnau 1. 1», liv . IV, p. 20. Brantôme, Disc, lxxviii. HONORAT PRÉVOST 315 avait point à proprement parler d’infanterie nationale malgré la tentative du Francs-Arcliers eu 1445 et celle plus récente des légions en 1533 ; les troupes mercenaires, tirées principa¬ lement de Suisse et d’Allemagne, formaient l’élément consti¬ tutif de cette arme. En outre, le dévouement à la croyance était alors bien plus fort que le sentiment de la nationalité ; ceux qui professaient la même opinion religieuse se regar¬ daient comme frères ; de telle sorte, qu’il semblait tout aussi naturel aux catholiques d’appeler à leur aide Italiens, Suisses et Espagnols, qu’aux protestants, Anglais et Allemands. Quoi qu’il en soit, la mission des deux envoyés fut difficile ; car la cour les avait devancés. Lansac, envoyé par elle, s’effor¬ çait d’obtenir des princes des secours pour le roi, en leur persuadant que les édits obtenus par la religion étaient obser¬ vés, et que les motifs du nouveau soulèvement étaient pure¬ ment politiques. Le duc de Saxe, le margrave de Brandebourg et le landgrave de Hesse, persuadés par Lansac, les reçurent fort mal ; toutefois, aidés par l’électeur palatin duc des Deux- Ponts,ils parvinrent à force de négociations et d’adresse à réus¬ sir, etobtinrentfioOOrettres et 3000 lansquenets. Jean Casimir, fils de l’électeur, conduisait lui-même cette armée à laquelle on devait payer à son entrée en France la somme de 100000 écus. Ce secours fut de peu d’utilité, car peu de temps après son arrivée, la paix de Longumeau vint arrêter les hostilités mars 1568. Ce ne devait être qu’une suspension d’armes. Six mois après, le prince de Condé efcColigny, informés que le projet de la reine-mère était de les faire arrêter, résolurent de se retirer à la Rochelle et d’y assigner aux réformés un rendez-vous général. Le comte de la Rochefoucault conclut, au nom du prince, avec les Rochelais un traité par lequel ils reconnaissaient Condé comme chef et protecteur de la cause de toutes les Églises réformées du royaume ». Le 11 septem¬ bre 1568, le maire, le corps de ville et les bourgeois assemblés 1 La Popelinière, t. i, p. 36.— Le Laboureur , additions au mémoire de Castelnau, d'Aubignê, t. r, • i v. IV. 316 HONORAT PREVOST à l’échevinage, jurèrent solennellement de rendre au prince toute obéissance et service, et de n’épargner pour une si juste et sainte cause, où il va de la gloire de Dieu, ni leurs biens ni leur vie ». Sept jours après le 18 septembre Coudé et Coligny faisaient leur entrée dans la Rochelle aux acclamations enthou¬ siastes des habitants. Ils furent presque immédiatement rejoints par la reine de Navarre, Jeanne d’Albret, accompa¬ gnée de son fils qui fut depuis Henri IV et d’un corps consi¬ dérable de cavalerie et de gens de pied. En même temps une foule de gentilshommes accouraient à l’appel des princes*. La Rochelle, cette Sion des Huguenots » comme l’a appe¬ lée Henri Martin, cité industrielle et commerçante, renfer¬ mant dans son sein de hardis matelots, devenait dès lors le boulevard de la cause ; elle en était elle-même le principal caissier, et voici comment depuis le commencement des troubles, les Rochelais avaient armé en corsaires plusieurs de leurs vaisseaux qui, en croisant sur les côtes de Norman¬ die, de Bretagne et de Flandre, s’emparaient de tous les vais¬ seaux frétés par des armateurs catholiques, quelque fût d’ail¬ leurs leur nationalité; ces prises étaient conduites en Angle¬ terre. Là, par l'entremise du cardinal de Ghatillon, chargé d’affaires du parti protestant auprès de la reine d’Angleterre, on obtenait toujours qu’ils fussent vendus, et le tiers en revenait au profit de l’arméel * 3. Dans cette occasion on s'em¬ pressa de préparer une grande expédition, et Chastellier-Por- taut fut nommé vice-amiral de la flotte de la Rochelle. Cette expédition4 était considérable pour l’époque, car elle se com- l La Popelinière , de Thou, A. Darbot. ! De Thou , La Popelinière. A. Barbot , Henri Martin. £ 3 Le cardinal de Ghitillon avouait toutes prises catholiques pourvu que le tiers en vint à la cause ainsi appelaient-ils le profit de 1’ rraée [La Popeli¬ nière t. i, liv. XV. 4 Hist. de la Rochelle , Arcère, La Noue. Disc, polit, et milit. dit que les prises de la Rochelle dans la 3' guerre civile se montèrent a 3,0C0,00G. Chastellier-Portaut est indistinctement appelé dans les chroniques do l’époque Chastellier-Portaut ou le seigneur de la Tour cadet des Chastellier Portaut en Poitou. HONORAT PRÉVOST 317 posait de 8000 hommes, tant soldats que marins exercés, montant neuf bâtiments bien approvisionnés. Elle mit à la voile le 15 octobre 1568 et fit sur les côtes de Bretagne de nombreuses prises. Elle jeta même,, en passant devant le Gonquêt, une telle alarme dans le pays, qu’on rassembla toutes les populations de la côte et toutes les troupes qu'on put réunir pour repousser une descente. Mais tel n’était pas le but de l’expédition, qui cingla directement sur Plymouth, chargée de dépêches pour le cardinal de Chatillon. Honorât du Chastellier-Portaut était en outre porteur d’une lettre de Jeanne d’Albret pour la reine Elisabeth et muni lui-même de pleins pouvoirs pour négocier un secours. A peine débarqué il partit en poste accompagné de douze gentilhommes fran¬ çais pour se rendre près de la reine d'Angleterre qui se trou¬ vait avec la cour au château d’Hampton-Court. Sa mission fut couronnée de succès. En effet le 17 janvier 1569, les Ro- chelais accédaient solennellement au traité d’alliance conclu avec la reine d’Angleterre qui leur promettait de l’argent et de l’artillerie. Après un court séjour à la cour d’Angleterre, Honorât se hâta de reprendre la mer et de se diriger vers le Pas-de-Calais pour y continuer sa croisière, qui fut des plus heureuses et, lorsque le mauvais temps le força de venir relâcher à l’île de Wight, il ramenait une grande quanlité de prises et un butin considérable1. Au mois de février suivant il remit à la voile et arriva à la Rochelle au commencement de mars. Sur terre rien n’avait encore été fait ; car, l’armée catho¬ lique commandée par le duc d’Anjou, et celle des protestants qui avaient été séparées par l’hiver, venaient seulement de reprendre la campagne. Le prince de Confié qui était en mar¬ che pour opérer sa jonction avec les forces protestantes du midi, instruit de l’arrivée de Chastellier-Portaut, le manda aussitôt près de lui, de sorte qu’il le rejoignit quelques jours seulement avant la bataille de Jarnac 1569. Presqu’au com- » Voir note précédente. 318 HONORAT PRÉVOST mencement du combat, Coudé lui donna le commande¬ ment de l’avant-garde, et l’ordre de charger l’aile gauche des catholiques. Il se précipita avec elle sur l’ennemi, mais son cheval fut tué sous lui et il fut fait prisonnier. En môme temps le prince de Condé était lâchement assassiné par Mon- tesquiou. Les protestants étaient vaincus. Cent quarante gentilshommes réformés restaient sur la place, un plus grand nombre était prisonnier. Le soir Ghastellier-Portaut était reconnu par les amis de Charrv et tué de sang-froid par eux1 13 mars 1569. Comme pour rendre un dernier hommage à la haine et à la crainte qu’il inspirait à ses adversaires, l’arrêt du parlement de Bordeaux, dont il est question à propos de son frère André et de son duel avec Gharry, le portait en première ligne au nombre de ceux qu’il atteignait, le condamnant à être traîné sur la claie, après avoir eu la tête tranchée, le corps mis en quartier et les armoiries brisées par la main du bourreau, triste fin qui comme celle de Condé le même jour prouve jusqu’à quel point la guerre civile et religieuse obscurcissait chez la plupart les notions d’honneur et d’humanité. En effet le cadavre du chef de la cause protestante, d’un des premiers princes de sang, était par dérision exposé aux insultes de la troupe et porté sur une ânesse au bruit des chants grossiers d’un parti en délire. L’an mil cinq cent soixante-neuf Entre Jarnac et Chateauneuf, Fut porté sur une anesse Cil qui vouloit oster la messe5 1 La Popelinière, t. i, liv. XV, de Thou. — d’ Aubigné, t. i, li v . V, ch. VIII. Le vol. 206 des manuscrits de Brienne contient le terrible arrêt rendu le 6 avril 1509 par le parlement de Bordeaux contre 530 protestants de toutes classes et conditions des provinces de l'Ouest, condamnés à diflérentes peines ; 123 gentilshommes don t Bouchard d’Aubeterre, et Ghastellier-Portaut condamnés à être traînés sur la claie, à avoir la tête tranchée et le corps mis en quartier après avoir vu leurs armoiries brisées par la main du bourreau. î Brantôme, Disc. LXXX, d’Aubigné, tome i. HO MO RAT PRÉVOST 319 Le célèbre capitaine Sore, sous les ordres duquel la flotte protestante devint une véritable puissance maritime, remplaça Ghastellier-Portaut comme vice-amiral. Honorât Prévost mourait jçune encore, et les services, qu’il avait rendus à sa cause comme capitaine et comme diplomate, permettent de penser que, s’il eut vécu, Henri IV qui eut le génie et la gloire d’appaiser les querelles religieuses aurait pu récompenser dignement un de ses partisans les plus dévoués. Quoi qu’il en soit, Ghastellier-Portaut servit sa cause avec fidélité, et son mépris des richesses, sa fermeté de caractère, la haute estime dans laquelle le tenaient les princes, lui donnent une place plus qu’enviable parmi les gentilshommes protestants, pen¬ dant ces funestes guerres civiles. Gte René de la Boutetière. O/ > zi UJ 3 O* O O -J sd £ S; c r* SD C SD bfl c3 V "O O S- c6 W — £ O 5^ h >“ , à 5 » .s = gl-Sjî'g E- ©ti-r- " O o ^ -© C -u œ 3 !>> 1 ~ E SCR-SÈVRE 1792 ’ Collection , dans le Mémorial des Deux-Sèvres 6, dans l’ Avenir-Indicateur1 , et dans cette Revue*, — tout cela ne semblait qu'une série d’alléchantes amorces destinées à tâter l'opinion d’un public, auquel elle laisse achevées et prêtes à paraître des oeuvres d’une valeur autrement considérable un Roman A côté de l'Amour ; des Nouvelles parmi lesquelles Les êtres vivants, Au cadran de l'amour, A travers les vaincues, les IldleusesJ, des études historiques M,oes Regain et de Bulkeley ; une comédie en prose Hypnotisme ; un scénario de pantomime fLa Poupée, et tout un volume de poésies. Nous aimons à espérer que les unes et les autres verront prochai¬ nement le jour, et ce ne sera certes pas le moindre hommage que les siens puissent ren dre à la mémoire du délicat écrivain qui n'est plus. Sur toutes ses œuvres, comme sur sa vie elle-même, du reste, sem¬ blait planer — funèbre obsession, — l'incessante hantise de l’au- delà, — de cet au-delà qui est venu si brutalement briser entre ses doigts habiles pinceaux et plume, pour l’amener parmi l’amer¬ tume des larmes et la mélancolie des fleurs, vers ce fils tant aimé, dont elle partage aujourd’hui à l’ombre de la Croix le dernier et apaisant sommeil. * A notre pauvre ami, Henri Normand, si justement abimé de douleur par cette nouvelle et suprême épreuve; à M. et îdme Lacoulou- mère, ses enfants, nous offrons le cordial, — mais combien insuffi¬ sant — tribut de nos profonds regrets et de nos vives sympathies. RENÉ VALLETTE. ' L'Inexpliqué, roman juillet 1897. 2 Conte mystique de Noël décembre 1 8 J 7 5 Réversibilité d'âmes juillet. 1897. — Con'e de Noël Vendéen décembre 1897; — Pays natal. Sentiers d œillets, Les Trois fleurs d'amour, poésies. * Mardi gras. — Pour le mariage de Colomhine, prologue de pantomime. — Lys en fleurs, po laie. — Les mystères de saint Gwenolé. — Autour des fêtes de P Lo u jean. i Les fêles de Ploujean. 6 Chant de crapaud, p>êsiel décembre 1896, — Enfantement mystique, conte de Noël décembre 1897. 7 A cor et à cris, Les plis du drapeau, Sous te parapluie bleu, — Nouvelles. * Mmes de Grimouard, Mme de la Rochefoueaull, études historiques; — Visions d'à côté, notes de voyage eu Bretagne. — En Vendée, Ivoire d'automne, Pâques fleuries, Auc j runes Morts, Parois,.... poésies Sou./? d>ur>9 ’amipottn LA VENDÉE QUI S’EN VA LE CHÂTEAU DE SÀINT-P0MPA1N Bâti sur un coteau rocheux qui domine les sinueux méandres de l’Autise. le château de Saiût-Pompain devait offrir aux regards des curieux une masse des plus imposantes. Malheureusement le souffle de la destruction a passé sur lui avec encore plus de violence que sur son splendide voisin de Coulonges-les-Royaux. Un croquis fait en 1861 nous permet de constater que déjà, à cette époque il ne restait plus qu’une partie de la façade surplombant au nord la route qui monte au village. Un étroit pavillon rectangulaire, avec lucarne cintrée à fronton aigu, la flanquait sur l’arète de l’ouest et une petite tour circulaire en forme d'échauguette soutenue par des corbelets faisant offices de mâchicoulis coupait la rigidité de l’angle nord de cette façade. Quatre étages de fenêtres superposées et de grandes di¬ mensions, sans tenir compte des lucarnes qui avaient dû exister dans le principe, donnaient à cette muraille une hau¬ teur prodigieuse. Nous nous souvenons encore que les beaux profils moulurés, ornant les chambranles des baies à croix de pierre, nous avaient donné à supposer que le constructeur du château de Coulonges-les-Royaux n’était pas resté étrangère / LA VENDÉE QUI â;EN VA 40 i la direction de cette importante bâtisse. Rien n’y rappelle, il est vrai, la richesse architecturale et celte merveilleuse et si abondante ornementation de la demeure de Louis d’Estissac et d’Anne de Daillon ; mais nous y constatons néanmoins une sorte de confraternité générale dans la bonne exécution des moulures et le tracé général de l’ensemble évidemment élevé commeCoulonges dans la seconde moitié du XVIe siècle. Il faut cependant reporter à une date bien antérieure les substructions qui existaient sous la plus grande partie du château. Nous ne les avons jamais vues; mais notre savant collègue, M. Léo Desaivre, qui avait pu en photographier les débris, il y a nombre d’années, a bien voulu nous en adresser une épreuve que nous reproduisons au bas de la planche. On se rendra compte bien vite que ces soubassements, employés sans doute comme caves et cuisines ainsi qu’à Goulonges, doivent appartenir à la fin du XIIIe siècle ou au commence¬ ment du XIVe. C’étaient les embases de la demeure féodale, dont il ne reste plus aucune trace et sur lesquelles s’est assis au XVIe siècle ce qui reste de la bâtisse actuelle. Ce n'est point sans raison que nous avons sous cette ven¬ déenne rubrique donné l’hospitalité à un château qui fait géo¬ graphiquement partie aujourd’hui du département des Deux- Sèvres. Anciennement, en effet, la châtellenie de Saint-Pom- pain relevait immédiatement de Vouvent, et faisait à ce titre partie du Bas-Poitou. Les anciens seigneurs avaient juridiction de haute , moyenne et basse justice. Leurs droits seigneuriaux s’éten¬ daient sur une quarantaine de petits fiefs environnants. Ils confinaient avec les forts avancés qu’avaient à Béceleuf les sires de Parthenay, avec les Rohan et les Jourdain de Villiers, les Lusignan de Benet, les Vivonne d’Oulmes, la com- manderie de Cenan, l’abbaye de Nieuil, la châtellenie des LE CHATEAU DE SA1NT-P0MPAIN 405 Moulières, les d’Estissac et les VignolleLahire, de Coulonges- les-Royaux. Ils eurent a soutenir au sujet du tiers des lots et ventes de la seigneurie, un procès curieux à étudier, qui dura de 1518 à 1789, contre les puissants rivaux qui se suc¬ cédèrent dans la châtellenie des Moulières les Chabot, les Prévost, les Parabère, les Pompadour. Le marquis delà Carte, gouverneur militaire du Bas-Poitou, le dernier des acquéreurs de 1764, en préparait la reprise lorsqu’enfm le Révolution vint prononcer un jugement sans appel. Les seigneurs de Saint-Pompain, nous dit feu M. l’abbé Proust, dans les curieuses notes qu’il a laissées sur cette lo¬ calité et que M. Léo Desaivre nous a obligeamment communi¬ quées, furent de tout temps les avoués de l'église et sur tous lfmrs dénombrements, ils inscrivirent au premier rang de leurs prérogatives le droit de fondation première et de pa- tronage dans l’église paroissiale. On pouvait y voir il y a quelques années, sous les couches de chaux la litre seigneu¬ riale avec des armoiries au champ d'argent , à une fasce de gueules, à la bordure de sable besantée d'or. Ils payaient de temps immémorial à l’abbaye de Nieuil, dont Saint-Hilaire de Saint-Pompain ne fut longtemps qu’une celle, une rente annuelle de 60 boisseaux de froment, en retour apparemment des services religieux que les P. P. Augustins rendirent jus¬ qu’au XVIIIe siècle. Par sa position, Saint-Pompain dut nécessairement se res¬ sentir des luttes politiques dont le Bas-Poitou fut le théâtre au moyen-âge, ainsi que des guerres civiles du XVIe siècle. Placé sur la route de Poitiers au Bas-Poitou, il était un lieu de station entre Saint-Maixent et Fontenay ; d’anciens bâti¬ ments, de grandes hôtelleries l’attestent encore, de même que l’existence d’un marché chaque semaine et de cinq foires éta¬ blies de temps immémorial. L’église et le château qui subis¬ saient ordinairement le même sort, portent des traces non équivoques des guerres des Anglais et des protestants. D’importantes reconstructions appartenant à ces deux i 406 LA VENDÉE QUI s’eN VA époques, ne laissent pas douter qu'elles n'aient été faites pour réparer les désastres de la guerre. Il est fort pro¬ bable que Duguesclin guerroya dans notre plaine et qu’un combat, ou pour le moins une sanglante escarmouche, a eu lieu entre Saint-Pompain et Benet, non loin des métairies de l’Epineraie et de Massigny, en un lieu qui porte encore le nom de Champ de la Bataille. Il y a quelques années, en perçant la route qui passe à cet endroit, les terrassiers mirent à découvert des rangées de squelettes humains, enterrés à moins de cinquante centi¬ mètres de profondeur; ils y trouvèrent également un tronçon d’arme et une pièce d’argent frappée à Cantorbéry. Toute cette plaine est de même joncbée de ruines de constructions qui datent au moins de la domination romaine. Dans les guerres du XVIe siècle, les Saint-Pompain figurent honorablement dans maintes circonstances. En 1567, un che¬ valier de Liniers, capitaine de 50 hommes d’armes, est en¬ voyé par le roi Charles IX avec hommes au secours de la ville de Chartres, attaquée par le prince, de Condé. Ce même Liniers fut tué à la bataille de Jarnac. Un Saint-Pom¬ pain figure dans' les rangs de la noblesse française, faisant partie de l’armée de Joyeuse, à la prise de ia Molhe Saint- Iléraye et de Saint-Maixent. En 1587, un Saint-Pompain est gouverneur de l’île de Mail- lezais, et concourt, avec Lavardin, à la prise du château de Marans. Ce fut en 1081, que le château de Saint-Pompain, après être demeuré pendant plus de trois cents ans dans la possession de cette dernière famille qui, plus récemment, a donné, entre autres personnages distingués, l’héroïque vice-roi de Buenos- Ayres, est passé des mains de François de Liniers, époux de Louise de Béchillon, en la maison des seigneurs de Pons, et par les femmes, des Pons aux Tourzel, et des TourzelàM. le duc de Lorges qui l’a lui-même mis en vente en 1858. Racheté une nouvelle fois par M. Amaury de Liniers, il fut LE CHATEAU DE SA1NT-P0MPA1N 407 bientôt revendu parlui en détail. A moitié démoli, pour en faire diminuer l’imposition, i l est menacé d’une ruine prochaine et définitive, et il n’est que temps d’en consacrer le souvenir. Il n’est guère de vieux châteaux qui n’aient fourni quelques sujets de légendes plus ou moins merveilleuses. Celui de Saint-Pompain ne fait pas exception ; les grand’mères ne manquent jamais, pour faire coucher leurs petits enfants, de les menacer des prisons du château et des fantômes blancs que leurs aïeux ont assuré avoir entendu traîner avec fracas, de longues chaînes dans les grandes salles du seigneur. Elles s’entretiennent souvent à la veillée, avec un ton de voix et un langage spécial, d'une mystérieuse caverne, dont l’ouverture paraît dans un endroit inaccessible des rochers du château et que tout le monde connaît sous le nom de trou de Farfa¬ det ; c’est la demeure, assure-t-on, de nombreuses légions d’esprits malfaisants. C’est au fond de cet antre que se réfu¬ gient pendant le jour les Chasses-Gallerys ; c’est de là que partent pendant la nuit les loups-garoux, les béliches des Avents et les chevaux mulets du Carnaval. Un ancien dénombrement nous signale au profit du sei¬ gneur de l’endroit, l’existence d’un droit qui ne manque pas de poésie, et qu’il nous paraît intéressant de re’ater ici Item, sur un pré du seigneur des Moulières, qui est situé devant mon dit château, lequel pré est tenu recevoir à danser les nouvelles mariées par chacun an et d’année en année, le lendemain de Pasques où elles sont tenues pour elles danser et chanter une chanson et leurs maris jetter un étui, chacun ayant un bas dépouillé, tenu faire faire par un de mes sergents de bailler un bouquet de tleurs à celle qui sera jugée avoir le mieux chanté, avec chacune un cha¬ peau sur leurs testes, et se doivent les dites nouvelles mariées et maris trouvez chacun an par chacun des dits jours, ou par faute qu’il n’y en aie de mariées en l’année, les précédents se doivent trouver et faire comme auparavant, à peine d’un escu d’amende payable sans déport qu’ils me donneront par chacun an... » 408 LE CHATEAU DE SAINT-POMPAIN Mais que les acquéreurs de ces débris d’un temps qui n’est plus, ajoute M. Proust, auquel nous empruntons ces curieux détails, ne se laissent pas effrayer par ces récits. Le procès de trois cents ans est fini ; la puissance des farfadets est sin¬ gulièrement diminuée, les fantômes ne font plus retentir les salles du bruit de leurs chaînes, et l’on peut paisiblement dormir au murmure monotone de la chaussée du moulin. Le nouveau seigneur ne verra plus danser les nouvelles mariées et lancer les pelotes des maris dans le pré des Mou- lières — le garde les prendrait — ; mais en retour, il verra ses grasses génisses bondir dans la prairie et briller au soleil les cornes dorées de ses taureaux au large fanon. * * ¥ Avant de quitter Saint-Pompain le touriste fera bien d’aller donner un coup d’œil à la si curieuse archivolte de la porte de l’église ; il y lira avec peine le nom de l’artiste roman qui a exécuté les sculptures de l’archivolte Giglelmus fegit hoc. Malheureusement l’architecte auteur d’une restauration exé¬ cutée vers 1860 n'a trouvé rien de mieux que de déposer dans la cour du presbytère la plupart des claveaux sculptés de cette archivolte, sous prétexte qu'ils étaient atteints de sal¬ pêtre, et de les remplacer par des pierres unies en bossage. Celles-ci attendent encore le sculpteur, pendant que la riche ornementation romane tombe en poussière sous les morsures de la pluie et de la gelée. Et c’est ainsi que se restaurent beaucoup de nos plus intéressants monuments ! Terre-Neuve , 17 novembre 189 S. O. de Rochebrune. LE CLERGÉ DE LA VENDÉE PENDANT LA RÉVOLUTION Suite1. Parmi les simples chanoines, il en est sur qui le malheur des temps n’a laissé que des renseignements assez vagues ; de ce nombre est Charles-Marie-Samuel BAUDRY DE BEAUMANOIR, de famille vendéenne, né le 15 avril 1751 et installé chanoine par Mer de Mercy le 23 oc¬ tobre 1789. Il était titulaire des chapelles de Curzon, de Sainte- Catherine ou des Amand, de Saint-Denis ou de Malnac, de Pantefort et du Pâtis-Guillon, qui lui valurent un supplément de traitement annuel de 500 L, moitié de leurs revenus. M. Baudry de Beaumanoir figure sur la liste des prêtres dé¬ portés pour refus de serment le 1er frimaire an II ; il se réfugia probablement en Angleterre. Le chanoine Joseph-Philippe QUÉRÉNET, vicaire gé¬ néral, était dauphinois d’origine, titulaire des chapelles de Saint-Nicolas et de Saint-Jean-l’Evangéliste desservies en l’é¬ glise de Belleville en Dourbe, diocèse de Lyon, et des cha¬ pelles de Saint Quentin et de Saint-Georges. Il prit possession de son canonicat dans la cathédrale de Luçon le 21 septembre 1787. Après avoir refusé le serment, il n’émigra pas, mais sans plus attendre se retira à la Tour-du-Pin, son pays natal jan¬ vier 1791. Il se cachait encore dans les environs deux ans plus tard Je ne sais comment il fait il est chez sa sœur à la campagne, pendant qu’elle est à Lyon; je crains qu’il ne 1 Voir la livraison de septembre 188. I 410 LE CLERGÉ DE LA. VENDÉE concilie des choses inconciliables. » Lettre de Mgr de Mercy du Ier juin 17 93 J. On en sait encore moins sur le chanoine Jean-Pierre BA- BAULT DE CHAUMONT, titulaire de la chapelle de Saint- Gilles, d’un revenu de 70 I. Après avoir refusé le serment, il partit pour l’étranger, et fut inscrit sur la liste des prêtres dé¬ portés dont les biens avaient été confisqués, liste envoyée au département le l*r frimaire an II. De la famille du chanoine DESTOUCHES, fils de N. Des¬ touches et de dame Souchet de Naile, on connaît son frère aîné chef d’escadre, et sa sœur mariée à M. des Mores. 11 ne prêta pas le serment schismatique et mourut avant d’avoir obéi à l’arrêt de déportation. Le chanoine Pierre COURTIN mourut égalementde bonne heure, car on trouve aux Archives départementales de la Vendée une pétition des héritiers de Pierre Courtin, ex-cha¬ noine de Luçon, à la date du 24 frimaire an III. C’est encore aux Archives départementales que se rencontre le nom du chanoine Jacques BOULANGER, titulaire de la chapelle des Chevrets, paroisse de la Flocellière, sans autre indication concernant ce membre du Chapitre. M. Jean-Baptiste BRAZET, chanoine de Luçon avant 1788, n’a qu’une brève mention dans la correspondance de Mgr de Mercy, et elle n’est pas rassurante. Ce que vous me dites de Brazet, Mallet, Lacroix et Cadou m’a fait une peine extrême ; j’en ai pleuré amèrement devant Dieu ; je n’en ai cependant pas été extrêmement surpris. Demandons à Dieu qu’il ies éclaire et les ramène dans le bercail et qu’il nous épargne d’autres scandales. » Lettre du 30 janvier 1796. L’abbé Mallet n’était pas du diocèse de Luçon, mais MM. La¬ croix;, curé de Grues, et Cadou, curé do l’Ile-d’Yeu, ayant prêté le serment schismatique, il est facile de conclure que M. Brazet en avait fait autant. PENDANT LA RÉVOLUTION 411 M. Jean-Léon HAMON, chanoine hebdomadier, né à Sainte-Hermine le 3 novembre 1718, pourvu d’un canonicat depuis le 18 j uin 1748, fut la première victime delà déporta¬ tion. En décembre 1790 son traitement avait été fixé à 10791. 15 s. 10 d. et, en avril 1792, il s’était fait délivrer par la muni¬ cipalité de Luçon un certificat de résidence depuis plus d’un an. Le refus de serment l’obligea à s’expatrier. Il s’embarqua aux Sables-d'Olonne pour l’Espagne le 9 septembre 1792 à bord du Jean- François, bien qu’il eût 74 ans ; mais ce navire fut assailli par une violente tempête dans le golfe de Gas¬ cogne, et M. Hamon, emporté par une vague, fut englouti dans les flots. M. Jean-Baptiste LE BRASSE, originaire du diocèse de Troyes, était pro-secrétaire de l’évêché de Luçon avant 1789 ; il fut nommé chanoine hebdomadier par le Chapitre le 23 mars 1790, en remplacement de M. Normand appelé à la cure de Château-Guibert. En décembre suivant, son traitement fut fixé à 1167 1. 13 s. 2 d. Son refus de prêter le serment le rendit suspect, et il fut du nombre des prêtres mandés à Fontenay le 9 mars 1792 pour se disculper des dénonciations portées contre eux Arch. nat. F. 19 481 *. 11 déclina cette invitation, et, très attaché à Mgr de Mercy, se dirigea du côté où il avait espoir de pouvoir le rejoindre, en Savoie. Une lettre de Mon¬ seigneur du 6 novembre 1792 porte que M. Le Brasse était auparavant à Chambéry ; il s’était placé secrétaire chez un président du Sénat ; j’ignore ce qu’il est devenu ». Très actif, débrouillard, M. Le Brasse avait rencontré M. de Rozan son confrère, et avait quitté le président du Sénat de Savoie. Point de nouvelles de M. de Rozan et de son compagnon M. Le Brasse, je sais seulement qu’ils ont gagné l’Italie, je les crois à Rome. » [Lettre de Mgr de Mercy du iOnov. 1792. Les prêtres français déportés ne recevaient pas à Rome l’accueil qu’ils pouvaient espérer ; ils étaient trop nombreux. M. Le Brasse n’eut pas besoin d’aller si loin pour trouver un 412 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE gîte; il s’arrêta à Bologne. M. Le Brasse esta Bologne heureusement placé. » Lettre de Mgr de Merci du 1 mars 119%. Il avait trouvé asile chez les Théatins de cette ville et il y était encore dix-huit mois plus tard. L’abbé Le Brasse est toujours à Bologne. » Lettre de Mgr de Mercy du 8 octobre 1 794. Son humeur voyageuse devait souffrir d’un si long- séjour ; une lettre de Mgr de Mercy du 14 octobre 1794 annonce que l'abbé Le Brasse va à Constantinople où il a trouvé par un hasard bien singulier une place avantageuse. » Mon¬ seigneur ne donne aucun détail sur cette situation en effet bizarre d’un prêtre français en Turquie. — L’abbé Le Brasse esta Venise attendant le moment de son embarquement pour Constantinople où il trouve une véritable fortune. » Lettre du 8 janvier il 95. — M. Le Brasse est à Venise avec l’espoir de partir à la fin du mois pour Constantinople. Je ne serai content que lorsque je l’y saurai arrivé à bon port et jouis¬ sant d’un sort heureux ; je suis sûr qu’au premier signe de ma part, il rejoindra les étendards. » Lettre du 18 février 1 195. — M. Le Brasse est parti pour son grand voyage à Constantinople, mais avec la promesse de revenir au premier signal que je donnerai ; il n’est donc pas perdu pour nous. » Lettre du 25 avril 1 195. Puis plus rien que cette laconique mention dans une lettre du 8 février 1800 Le Brasse se porte bien à Constantinople. » Rien n’indique qu’il en soit revenu. M. Pierre-Charles-Alexis PERRIN, chanoine hebdo- madier, était né le 30 août 1750 dans le diocèse de Langres. On ne sait comment il vint dans le diocèse de Luçon. Il refusa le serment en 1791, et, sur un arrêté du Directoire du dépar¬ tement de la Vendée en date du 29 mai 1792, fut mandé à Fontenay pour répondre à des dénonciations. M. Perrin prit aussitôt une autre direction ; il est à croire qu’il s’embarqua directement à Paimbœuf pour l'Espagne où sa présence n’est signalée qu’en 1795, par la correspondance de Mrde Mercy. LA REVOLUTION 413 M. Paillou avait prévenu Monseigneur que l’abbé Perrin venait d’arriver à la Gorogne dans l’intention de passer en Angleterre. — Je ne sais si M. Perrin fait bien de changer d'asile, répondit Msr de Mercy. Je lui en saurais mauvais gré si c’était sans votre consentement, parce qu'alors ce serait sans le mien. 11 paraît qu’en Angleterre nos frères craignent que leurs ressources ne diminuent ; les paiements se re¬ tardent ; il ne faut donc pas sans nécessité aller leur nuire en augmentant leur nombre. » Lettre du 5 décembre 1795. M. Perrin se rendit aux raisons de M. Paillou. — Je suis bien aise que M. Perrin se soit arrêté à la Gorogne. Auprès de lui comme auprès de nos frères et bien chers enfants, soyez toujours le garant et l’interprète de ma tendresse pa¬ ternelle. >’ [Lettre du 10 janvier 1796. L’air de la mer convenait à la santé un peu éprouvée du chanoine M. Perrin fait bien de rester à la Gorogne si sa santé l’exige ; y trouvera-t-il des ressources ? » Lettre du 20 mars 1196. Une lettre suivante apprend qu’il en trouva Je suis bien aise de la bonne fortune de l’abbé Perrin. » Lorsque le Consulat eut rendu aux déportés l’espoir du retour, M. Perrin fut des premiers à quitter l’Espagne. Il avait connu jadis M. Gavoleau, ancien curé de Péault, devenu secrétaire général de la préfecture de la Vendée ; il obtint de lui des facilités pour rentrer. Le préfet de la Vendée écrivit le 13 fructidor an VIII 30 août 1800 au ministre de la police générale J’ai l’honneur de vous adresser mon avis pour la rentrée en France de Pierre-Charles-Alexis Perrin, prêtre déporté en Espagne. Les témoignages que j’ai reçus sur sa moralité me persuadent, qu’en lui donnant l’autorisation que je vous demande, vous rendrez à sa patrie un citoyen estimable qui gémit d’en être banni. » Arch . dép. Vendée. I 414 LE CLERGE DE LA VENDEE L’avis était ainsi libellé Le Préfet de la Vendée, Vu la lettre de Pierre-Charles-Alexis Perrin, prêtre dé¬ porté en Espagne, Considérant qu’il résulte des renseignements qui me sont parvenus et spécialement du témoignage du secrétaire- général de la préfeclure qui jusqu'à ce jour a conservé avec lui la liaison la plus intime, que les principes, les mœurs et la conduile de Perrin avant l’époque où il a élé forcé de quitter le sol de la France, offrent une garantie de son amour pour la patrie et de sa soumission aux lois qui la régissent. Que la promesse de cette soumission est formellement exprimée dans sa lettre et que tout porte à croire qu’il la con¬ firmera lorsqu’il sera rentré sur le territoire français. Qu’il est utile au maintien de la paix dans le département de la Vendée de présenter au peuple l’exemple de quelques prêtres qui expriment formellement la promusse d’être fidèles à la Constitution et qui puissent lui persuader que la soumis¬ sion aux lois delà République n’est pas incompatible avec les dogmes du culte catholique. Invite le ministre de la police générale à autoriser Pierre- Charles-Alexis Perrin à rentrer en France à condition qu’aus- sitôt son arrivée et avant de commencer les fonctions de mi¬ nistre du culte catholique, il fera la promesse de fidélité à la Constitution. » [Arch. dép. Vendée. Par précaution, M. Perrin s’empressa d’envoyer d’Espagne la promesse demandée A Villafranca des Biersb en Espagne, le 6 décembre 1800. Je soussigné Pierre-Caarles-Marie Perrin, prêtre fran¬ çais, déporté en Espagne, et ci-devant chanoine de Luçon, dé¬ partement de la Vendée, promets d’être fidèle à la Constitu¬ tion française de l’an VIII, et dans le cas où le gouvernement français voudra m’autoriser à rentrer dans ma patrie, je m’en¬ gage, sous peine d'être réexporté, à renouveler la promesse PENDANT LA RÉVOLUTION 415 ci-dessus devant le maire de la commune que j'habiterai ou le sous-préfet de l'arrondissement . » Perrin. » if Le ministre de la police autorisa l'abbé Perrin à se fixer dans la Vienne, le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres ou la Ven¬ dée. M. Perrin passa par Poitiers où son optimisme fut un peu modifié sur la question de la promesse exigée par le gouver¬ nement ; il eut des scrupules et en fit part à M. Paillou, à qui Mgr de Mercy, très convaincu de la légitimité de cet acte, écri¬ vit le 15 juillet 1801 Quoi, c’est parmi ceux que j’ai le plus aimés que je trouve des ennemis, des contradicteurs, des disciples qui s’élèvent au-dessus du maître. MM. Baudouin, Perrin, Remaud sont du nombre de ceux sur l’amour et la docilité desquels j’eusse compté par préférence. Ils ne con¬ naissent plus ma voix, ils suivent des pasteurs étrangers! ils oublient le premier des devoirs, celui de l’obéissance qu’ils doivent à leur évêque, celui d’être un avec lui tant qu’il est un avec l’Eglise. Encore si je leur demandais le sacrifice de leurs opinions ; mais non, je ne leur demande que de respec¬ ter la mienne, que de ne pas souffrir qu’on en prêche une contraire, parce que ce sont tout autant d'actes de schisme ; qu'ils attendent en paix le jugement du Saint-Siège. » M. Perrin n’était pas sans doute si irréductible que le croyait Mer de Mercy, puisque dans une autre lettre du 10 septembre suivant. Monseigneur écrit Ce que vous me dites de M Perrin m’a fait grand plaisir et je suis fort aise que ce soit par erreur que vous l’ayez cité au nombre des exaltés contre la promesse. » M. Perrin rentra en Vendée le 6 octobre 1801, et, le lende¬ main, le préfet du département l’autorisa à résider à Nesmy. Du 21 vendémiaire an X, Le Préfet du département de la Vendée, Vu la lettre du citoyen Perrin, prêtre rentré d’Espagne 416 LE CLERGE DE LA. VENDEE en date du 20 vendémiaire présent mois, par laquelle il de¬ mande d’être autorisé à résider dans la commune de Nesmy, Autorise le citoyen Perrin, attendu qu’il s’est conformé aux lois, à résider à Nesmy sous la surveillance de l’autorité municipale de cette commune. » Arch . départ. Vendée. Au Concordat, M. Perrin fut nommé curé de Nesmy. Homme instruit et d'une bonne conduite, ami de la paix et du gouvernement », dit de lui le sous-préfet des Sables dans un rapport administratif. Il mourut à Nesmy en 1807. Le 24 avril 1787, M. le doyen du chapitre de Luçon commu¬ niquait aux chanoines une lettre de M. Sicard, prêtre du dio¬ cèse de La Rochelle, demandant si on voùlait le recevoir hebdomadier de l’église de Luçon. La compagnie le remercia et pria le doyen de lui mander qu’elle y consentait et qu’il pouvait venir à Luçon quand il le jugerait à propos. Marin-François SICARD avait alors 45 ans, étant né à Saint-Hilaire de Mortagne le 23 mars 1752. Il fut élu chanoine hebdomadier le 30 mai 1789 en remplacement de M. Victor- Louis Duchemin, 6e hebdomadier et démissionnaire du con¬ sentement de l’évêque. L’année suivante, lors de l'affaire de la Proutière, M. Sicard se trouvait l’hôte de M. de Lézardière- En janvier 1791 son traitement fut fixé à 9001 9S. 6d. Il refusa le serment, fut mandé à Fontenay avec d'autres par suite de dénonciations en mars 1792, et, le 9 septembre suivant, s’embarqua aux Sables-d’Olonne pour l’Espagne sur le Jean- François avec M. Paillou et de nombreux confrères ; il est porté le 04e sur le rôle d’embarquement. M. Sicard ne quitta pas M. Paillou pendant l’exil, et rentra comme lui au Concordat. Le 30 floréal an IX, M. Paillou écri¬ vait de Luçon à Cavoleau, secrétaire général de la préfecture Je dois vous dire avec confiance que le bonhomme Huet1 est comme à l’agonie. J'aurais bien un homme prudent ' Ancien curé de Landevieille, 'exerçait le ministère à Luçon. PENDANT LA RÉVOLUTION 417 à mettre à sa place ; c’est M. Sicard, ancien hebdomadier de la cathédrale et qui a la confiance de la ville ; il est dans de très bons principes, bien convaincu qu’un ministre du culte est obligé en conscience à maintenir l’ordre et à donner l’exemple et le précepte du respect et de la soummission qui sont dûs au gouvernement, et à cet égard je crois pouvoir répondre de sa conduite ; mais il craint qu’en faisant la pro¬ messe, cela ne lui occasionne des difficultés de la part de quelques têtes exaltées qui se trouvent encore par ci par là. En conséquence il désire fort que M. le Préfet veuille bien se contenter des dispositions que je vous manifeste de sa part. Dans ce cas je vous prie de vouloir bien engager le maire à ne rien exiger de lui, ou ce qui serait peut-être le mieux, de lui envoyer une surveillance d’après laquelle le maire ne lui demanderait rien. Il se nomme Marie-François Sicard; il est arrivé d’Es¬ pagne depuis peu de jours. Je suis assuré qu’il rétablira ici la paix troublée par quelques divisions occasionnées presque toutes par de folles dévotes. Paillou. » En thermidor suivant, dans les notes adressées par le préfet au ministre de l’intérieur, on voit que la recommandation de M. Paillou avait produit son effet Sicard, venu d’Espagne depuis peu, hebdomadier à la cathédrale avant les troubles ; il est sage, prudent et bon prêtre, et quelle que soit son opi¬ nion, il respectera l’ordre et le gouvernement. » . Arch . Nat., F. 19, 8 65. M. Sicard fut nommé bientôt curé de Luçon il mourut à ce poste en 1820, et fut enterré, selon son désir, dans le cime¬ tière de Simon-la-Vineuse. M. Eustache LÉGIER, chanoine hebdomadier, né le 5 avril 1732, refusa également le serment. Son traitement fut fixé provisoirement à 1000 1., le directoire du district désirant être fixé sur la valeur d’une maison, d’une rente de 9 1. et du TOME XL — OCTOBHE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE. 28 418 LE CLERGE DE LA VENDEE • montant des revenus de son hebdomade. Frappe par la loi do déportation, il ne put se résoudre à quitter le diocèse, et se réfugia au château de Frosse, chez M. de Maynard. Bientôt obligé de se mieux cachêr, il voulut changer de retraite, fut arrêté sur la route de Fontenay et conduit dans la prison de Brouage. L’auteur de Y Histoire de Corps assure à tort qu’il y fut mis à mort. M. Légier survécut à ces déboires, adhéra au Concordat, reçut du gouvernement consulaire une pension de 1000 1., et vint desservir Corps. Le rapport du préfet de la Vendée, fin juillet 1801, s’exprime ainsi sur son compte Légier, exerçant à Corps, a fait la promesse peu de moyens, excellente moralité. » Il se retira ensuite à Luçon, où il finit ses jours le 3 juin 1807. M. Jean-Joseph-Esprit MUSSET, né à Legé Loire-Infé¬ rieure' en 1773, fut nommé chanoine hebdomadier le 21 mars 1787, en remplacement de M. Lacroix, démissionnaire. Il ne suivit pas l’exemple de ses confrères, et prêta le serment constitutionnel. On lit sur les registres des délibérations delà municipalité de Luçon, à la date du 6 avril 1791 M. Musset ci-devant chanoine hebdomadier de la cathédrale, célébrant la messe chez les Capucins dudit lieu, prête le serment en pré¬ sence de la municipalité et promet de veiller avec soin sur les fidèles qui viennent de lui être confiés. A l'issue de la messe, il adressa un discours. » Il venait d’être élu curé constitu¬ tionnel de la Ghevrolière Loire-Inférieure. L’année suivante, il devint président du district de Machecoul. Dans ces fonc¬ tions il fit du zèle, comme on le voit notamment par la lettre qu’il adressait, le 3 octobre, au procureur syndic du district Monsieur, Notre municipalité vient vous prier de lui envoyer de¬ main sans faute quatre ou six gardes nationaux ou soldats de ligne afin qu’ils puissent saisir quelques-uns de ces mar¬ chands de procession. C’est vraiment un service nous rendre, PENDANT LA RÉVOLUTION 419 car les deux abbés commencent à faire du mal dans la pa¬ roisse, d’autant plus qu’ils se déguisent'. En venant vers 3 ou 4 heures le matin, on peut les surprendre. » M. Musset ne fut pas un des derniers à abjurer. Il épousa peu après une demoiselle T. dont il eut un fils et deux filles. La mort le surprit à Machecoul le 27 décembre 1825. Le plus ancien chanoine hebdomadier du chapitre était, en 1790, M. Joseph-Victor-Augustin COUPERIE, né à Péault le 17 avril 1730. M. l’abbé Aillery a écrit qu’il avait prêté le serment constitutionnel ; c’est une erreur, ou du moins s’il le prêta, il le rétracta aussitôt, car il fut mandé à Fontenay en mars 1792 pour se défendre contre des dénonciations, et im¬ médiatement incarcéré. Il mourut en prison au bout de quelques mois. • M. Pierre DEBORDES, chanoine et sacriste du chapitre, avait pris sa retraite dans ce poste après avoir été longtemps curé de Saint-Jean de Fontenay. Lorsqu’on régla en décembre 17901e traitement des chanoines, le Directoire du district, considérant qu'il est d’un âge avancé, attaché depuis 27 ans au ministère ecclésiastique, » lui accorda un traitement de 354 1, pour sa pension viagère de la cure de Saint-Jean de Fontenay etde la chapellenie de Sainte-Croix, et en outre une rente de 500 I. pour tenir lieu des anciens revenus de sa charge de sacriste de la cathédrale Arch . clép. Vendée. A son âge, ce revenu était maigre, et, le 4 février 1791, il adressa une requête à l’administration à l’effet d’obtenir une somme de 100 1. qui lui restait due sur ses honoraires de 1790. » Le Directoire répondit qu’il y avait lieu d’ajourner la décision sur ce point. Arch. dép. Vendée. M. Débordés revint à la charge et, le 16 mai suivant, vu ses infirmités » sollicita un secours annuel de 150 1. Cette nou¬ velle réclamation n’eut pas plus de succès que la première. Ayant refusé le serment, il fut dénoncé comme perturbateur, et, le 2 mars 1792, reçut l’ordre de se rendre au chef-lieu du 420 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE département pour être interrogé et surveillé. Là, il fut incar¬ céré comme prêtre sexagénaire et infirme. Délivré par l’armée vendéenne hors de la prise de Fontenay en mai 93, il parvint à se cacher, demeura dans le diocèse, et entretint une corres¬ pondance avec Msr de Mercy, comme en témoigne une lettre du prélat du 25 avril 1795 à M. Paillou Je vous ai mandé que je ne croyais pas devoir solliciter pour ma cathédrale les deux autels privilégiés que désire M. Débordés ; je ne le crois pas nécessaire ; il faut voir auparavant quel sera le mo¬ ment où la religion se rétablira en France ». Le sacriste, même au milieu des épreuves les plus décourageantes, ne cessait d'avoir la préoccupation de ses anciennes fonctions. En 1803, il était curé du Temple Deux-Sèvres. Mais ses infirmités trahirent vite son zèle, et il se retira à Saint-Laurent-sur- * Sèvre, avec une pension de 550 livres; il y mourut le 22 avril 1810. Le préfet de la Vendée écrivit au maire de Saint-Laurent le 10 mai On vient de m’annoncer que M. Débordé, prêtre du diocèse de La Rochelle, sorti dernièrement de Moulins, près Ghâtillon, était décédé le 22 avril dernier dans votre com¬ mune. Il jouissait d’une pension de l’Etat; envoyez-moi son extrait mortuaire. »Arch. dép. Vendée . Les officiers du bas-choeur de la cathédrale, comme on les appelait, organiste, musiciens, choristes, bedeaux, etc., su¬ birent également le contre-coup de la tourmente révolution¬ naire, et une place leur revient dans cette nécrologie. René CORNEAU, né le 17 mars 1750, était entré au Cha¬ pitre comme enfant de chœur à l’âge de7 ans. Le 30 novembre 1770, le Chapitre le reçut en qualité de serpent dans la musique de la cathédrale aux appointements de 600 1., et lui accorda ensuite 5001. de rente viagère en cas de maladie ou autres infirmités. A la suppression du chapitre, il demeura à Ltiçon, et prêta tous les serments qui lui furent proposés. Un docu¬ ment administratif montre que l'Etat lui versa jusqu’à sa mort sa pension de 500 1. PENDANT LA RÉVOLUTION 421 3 brumaire an IX. Le citoyen Jacques-René Corneau ex-musicien de la ci- devant cathédrale de Luçon, pensionnaire ecclésiastique, dont la pension a été réduite à 500 1., fait rectifier un extrait de baptême et de naissance pour établir qu'il est né le 17 mars 1750 et non le 17 mars 1752, erreur qui a fait rejeter au Trésor public sa demande et ses pièces pour obtenir le premier se¬ mestre de l’an VIII de sa pension de retraite. » Arch . dép. Vendée. Pierre DELESTRE, né le 14 septembre 1752, fut reçu comme basse au chapitre en 1773; le 12 mai 1777, on lui as¬ sura 400 1. ad vitam, rente viagère qui fut portée à 600 1. le 21 octobre 1782. Pour avoir droit à cette pension, il prêta éga- lementtous les serments requis, et mourutinstituteur à Luçon. Pierre ROSSIGNOL, né le 28 juillet 1744, était organiste du chapitre depuis 1763 aux appointements de 620 1. ; on lui garantit une rente viagère de 500 1., que l’Etat prit à son compte, après prestation de serments successifs par le titu¬ laire. Antoine REY, né le 9 décembre 1746, entra comme haute- taille dans la musique du Chapitre en 1776; il touchait 600 1. d’appointements. Le 18 avril 1777, il se fit assurer une pension viagère de 500 1., en faveur de laquelle il ne refusa aucun ser¬ ment, et qu’il toucha jusqu’au 29 octobre 1807, date de sa mort. Claude VILNET, est porté au nombre des employés de la cathédrale au titre de musicien, depuis 1757, avec 720 1. d’ap¬ pointements, et 400 I. de rente viagère. Louis-Simon HILARIOT était basse-contre à la cathédrale depuis 1782 il touchait 700 1. par an et avait obtenu la garan¬ tie de 720 1. de rente. A la Révolution, il se retira à Noirmou- tier où il se fit arpenteur, et où il prêta tous les serments ca¬ pables de lui conserver sa pension. Il revint mourir à Luçon en août 1804. 422 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE Les deux bedeaux, Antoine BRUNET et Pierre CHATIN, dit la Bonté, n’étaient pas si bien pourvus que leurs collègues du bas-ôhœur. Le 22 mars 1791 ils adressèrent au directoire du district une pétition portant que attendu leur pauvreté et la perte de leur état qui les réduisait à la plus affreuse indigence, ils demandent que l’administration leur accorde telle gratification qu’elle jugera à propos. & La requête fut renvoyée à la municipalité de Luçon et il y a tout lieu de croire qu’elle n’y reçut pas un accueil favorable. En dehors du clergé paroissial et du chapitre, la ville de Luçon possédait^ en 1790, plusieurs établissements religieux le Séminaire, les Capucins, les couvents des Ursulines, de l’Union chrétienne; des Filles de la Sagesse, et l’hôpital des¬ servi par les sœurs de Saint-Vincent de Paul. Le 12 mars 1612, Richelieu, évêque de Luçon, acheta, dans la rue qui va de la cathédrale au champ de foire, une maison dite de la Souche, pour y établir un séminaire. Mgr de Colbert trouva l’emplacement trop restreint, et acquit à l’extrémité de la ville un terrain plus vaste où il commença la construc¬ tion d’un nouveau séminaire, encore existant. Mgrde Barillon l’acheva et y ajouta deux ailes en 1674, pour en faire un sé¬ minaire et un collège en même temps. Ce collège fut dirigé conjointementpar des Lazaristes etpar des prêtresdu diocèse; les premiers y professèrent la théologie, les seconds ensei¬ gnèrent les humanités, la rhétorique et la philosophie. En 1790, le séminaire avait depuis trois ans pour directeur M. Logerot, lazariste, qui occupait la chaire de théologie. Le 29 octobre de la même année, M. Pichard du Page, pro¬ cureur général syndic du département, réclama à la munici¬ palité de Luçon une description sommaire de l’emplacement du séminaire, le chiffre approximatif de ses revenus, les noms, âges et qualités du supérieur et des autres fonction¬ naires de la maison, avec les honoraires de chacun d’eux, ainsi que le nombre de leurs années de service. » Cet état PENDANT LA REVOLUTION 423 * intéressant n’est pas parvenu jusqu’à nous, si tant est qu’il ait été fourni. M. Logerot refusa le serment et n’attendit pas la loi de déportation pour se mettre en sûreté ; il résolut de se rendre en Allemagne et partit dans des conditions particulières. Mme Poitevin de la Rochette qui habitait Luçon et que la ré¬ volution effrayait pour ses deux jeunes fils, se décida à les lui confier pour les mettre en sûreté, sous la garde d'un domes¬ tique de confiance, Jean Breton. Les quatre voyageurs par¬ tirent de compagnie le 0 janvier 1792, et ne s’arrêtèrent qu’à Menden, non loin de Cologne. Deux lettres de M. Logerot nous font connaître les mécomptes de cette émigration. La première est adressée en 1797 au maire de Luçon. Citoyen, La lettre que vous lisez vient d’un réfractaire qui a assez bonne opinion de votre humanité pour espérer que vous lui rendrez le service qu’il réclame. Il y avait à Luçon, quelque temps avant la guerre de la Vendée, une personne qui jouissait d’une réputation méritée ; on l’appelait Madame de la Rochette. Elle avait deux fils en¬ core enfants, pour la vie desquels elle avait eu de justes in¬ quiétudes ; j’étais directeur au Séminaire depuis trois ans; comme je me trouvais sans place par le refus du serment nommé civique, elle me proposa d’être leur instituteur, et en¬ suite de les accompagner hors de France; j’acceptai .et je partis avec eux , le 6 janvier 1792, suivant le calendrier d’a¬ lors. J’ai été fidèle aux engagements que j’avais pris avec elle, par pure envie de répondre à la confiance qu’elle me témoi¬ gnait. Je leur aiservi de précepteur, de guide, jedirais presque de père aussi longtemps qu’il m’a été possible, sans le plus léger dédommagement; enfin, j’ai appris d’une manière trop certaine qu’ils n’avaient plus de mère, et que, de tous leurs proches de la Vendée, il ne leur restait que la plus jeune de leurs sœurs. 424 LE CLERGÉ DE LA VENDEE Comme j’ignore où elle habite et que je n’ai aucun moyen de lui donner de nos nouvelles, je vous conjure, citoyen, de lui faire part du contenu de celte lettre. Les frais du port se¬ ront peut-être considérables, mais il est évident que ce sera à elle à vous les rembourser. En attendant l'issue de ma tentative, je vous souhaite, citoyen, la paix, la tranquillité, la santé et tous les autres biens qui peuvent vous rendre heureux. Logerot, prêtre. » Le maire de Luçon répondit sans doute à cette lettre puisque, le 30 janvier 1798, M. Logerot écrivit à Mlle de la Rochette, mariée à M. de Chantreau Menden, le 30 janvier 179Q, Citoyenne, Le préfet adressa à M. Micheau l'autorisation de résidence le li ventôse, et, quelques mois après, dans son rapport au ministre de l’intérieur, le nota ainsi A fait la promesse, instruit, bonnes mœurs ; son zèle religieux est peut-être trop actif. » M. Micheau fit, publiquement adhésion au Concordat le 27 avril 1803, et fut nommé desservant de Bournezeau, où il mourut. M. l’abbé HILAIRET, régent de seconde, dut mourir vrai¬ semblablement avant le départ pour l’exil ; aucun document- ne rappelle son nom. Les renseignements sont plus nombreux sur le régent de troisième, M. Pierre PITAUD, né à Soullans le 6 mars 1767, de René Pitaud, menuisier et de Jeanne Petit. Le père n’était pas un ouvrier ordinaire; sans fortune, il ne put que végéter dans son bourg natal. Mécanicien, sculpteur, peintre, musi¬ cien, poète, il inventa un moulin à battre le blé, fabriqua un orgue à trois jeux, des clavecins, des serinettes, peignit des portraits etdes paysages, et traduisit en vers les sept psaumes de la pénilence. Le fils fit d’excellentes études au séminaire de Luçon, et y obtint le prix de mérite » décerné au meil¬ leur élève. Il n’était que diacre lorsqu’il fut appelé à la chaire de troisième au séminaire. Le 28 janvier 1791, il écrivit au greffier de la municipalité de Luçon qu’il se proposait, le di¬ manche 30, pour obéir aux décrets du 20 décembre dernier, de prêter le serment civique avec les limites que lui pres¬ crivaient sa conscience et la sainte Eglise catholique, aposto¬ lique et romaine. » Arch . muicip. Luçon Le dimanche, il refusa de prêter le serment pur et simple exigé par l’Assem¬ blée nationale, et, lors de l'élection de l’évêque constitution¬ nel, quitta le séminaire pour devenir précepteur du jeune Martial de Chabot, âgé de huit ans II alla habiter au château de Mme de Chabot, à Saint-Philbert-du-Pont-Gharault. Peu de mois après, on fit courir contre les nobles les plus sinistres menaces, et Mmf> de Chabot résolut d’éloigner son fils et le 430 LE CLERGÉ DE LA VENDÉE précepteur en août 1791. L’abbé pensait que cette absence serait de courte durée, et il refusait d’accepter les 2000 1. que Mm* de Chabot mettait à sa disposition. Les deux yoyageurs se dirigèrent vers le nord, séjournèrent à Lille et gagnèrent la Belgique, où M. Pitaud fut ordonné prêtre à Tournay, par Mer l’évêque de Gand. De là ils allèrent en Allemagne et se fixèrent en Westphalie. M. Pitaud eut le chagrin de perdre son élève en 1796; ils n’avaient plus de ressources et l’abbé, qui avaient appris l'allemand et qui le parlait couramment, courait les environs, donnant pour le plus modique salaire des leçons de lecture, d’écriture, de français, de latin. Il réus¬ sit enfin à se placer chez un major prussien avec la charge de l’instruction de deux enfants. Lorsque les exilés purent son¬ ger à revenir en France, M. Pitaud s’adressa au préfet de la Vendée A Soest, pays de Prusse, par Wesel, le 5 septembre 1800. Citoyen, Désirant retourner dans ma patrie pour lui offrir les ser¬ vices dont mes petits talenls me rendent capable soit comme instituteur dans quelque maison, soit en qualité de maître de langue pour l’allemand, je prends la liberté de m’adresser à vous pour vous prier de me faire passer un passe-port. Rn 91 j’étais diacre et régent de troisième au collège de Luçon ; je ne suis ni émigré ni déporté, je suis sorti de France en qualité de gouverneur d’un enfant. Les certificats des diffé¬ rentes villes ou bailliages où j’ai demeuré depuis le commen¬ cement de la guerre, attestent que je n’ai pas porté les armes contre ma patrie. J’ai l’honneur d’être avec une très grande considération Votre très humble et très obéissant serviteur, Pitaud, ministre de langue, originaire de Soidlans, district de Challans, âgé de 33 ans , taille 5 pieds , cheveux noirs. » pendant la révolution 431 Sur la réponse favorable du préfet, l’abbé revint en Vendée et se rendit à Saint-Jean-de's-Monts. Là, en 1802, il obtint la restitution de quelques biens qui n’avaient été ni saisis, ni vendus, et fut nommé vicaire à Beauvoir. Il y resta jusqu’au 15 juillet 1806, et alla remplacer à la cure de Saint-Gervais le P. Martin, ancien prieur des Trinitaires de Beauvoir qui avait été nommé à ce poste au retour de la déportation. Six ans lui avaient suffi pour faire de ses paroissiens ses amis, lorsque Mgr Paillou lui offrit la cure de Beauvoir. M. Pi- taud supplia son évêque de ne pas l’enlever à sa paroisse, et Monseigneur se rendit aux vœux unanimes du pasteur et du troupeau. La cure de Beauvoir étant redevenue vacante en 1818, l’autorité diocésaine porta de nouveau son choix sur M. Pitaud, qui renouvela sa respectueuse résistance. Mais il ne put tenir contre la lettre qu’après de longues recherches lui adressa Mg1, Paillou r Vous êtes le vingt-deuxième à qui j’offre la cure de Beauvoir, j’avais bien pensé à vous tout le premier, mais comme dans une autre circonstance vous m’aviez témoigné le désir de rester à votre cher Saint- Gervais, j’avais voulu chercher ailleurs pour épargner à vous et à votre paroisse une séparation si pénible pour l’un et pour l’autre. Dans mon embarras, je reviens à vous, je me jette à vos genoux, mon cher curé, ne me refusez pas ; ces refus me chagrinent et jettent de l’amertume sur mes vieux ans. Acceptez, je vous en prie, vous me rendrez un vrai service. » La réponse n’était pas douteuse ; M. Pitaud fut désolé, mais il se résigna Monseigneur, votre lettre m’a profon¬ dément touché. Gomment pourrais-je contrister aussi moi le cœur de mon évêque ? Non, Monseigneur, et malgré le pro¬ fond attachement que j’ai pour ma chère paroisse, qui me le rend bien, je dois l’avouer, j’accepte Beauvoir et je suis prêt à m’y rendro aussitôt que Voire Grandeur m’aura adressé mes pouvoirs. Bénissez-moi. » L’installation du nouveau curé de Beauvoir eut heu le 432 LE CLERGÉ DE LA. VENDÉE PENDANT LA RÉVOLUTION 17 juillet 1818. Lorsque les difficultés qui avaient retardé l’ap¬ plication du Concordat de 1817 furent aplanies, M. Soyer fut nommé à l’évêché de Luçon rétabli en octobre 1821. Il appela près de lui comme chanoine titulaire M. Darnaud curé de ' D. de Fontenay et nomma M Pitaud à la cure de Fontenay. Celui-ci pria Mgr de vouloir bien jeter les yeux sur un plus digne pour occuper ce poste, un des premiers du diocèse mais l’évêque insista, et M. Pitaud prit possession de sa nouvelle paroisse le 28 décembre 1825. Là comme ailleurs il s’attacha rapidement tous les cœurs par la distinction de ses manières, l’affabilité de sa piété et de son zèle, et ramena à l’Église un grand nombre d’anti-concor¬ dataires, membre de la petite Eglise. x\ la fin du carême de 1829, déjà fatigué et malade, il voulut quand même faire en chaire la prière du soir. A peine avait-il commencé le pieux exercice qu’il se trouva plus mal et dut regagner la cure où l’attendait précisément le docteur R.... de Coulonges, venu pour se confesser. Le docteur eut juste le temps de lui prendre la main ; le curé de tomba dans ses bras sans con¬ naissance et expira deux heures après ; c’était le 5 avril 1829, il avait G2 ans. Le régent de quatrième au séminaire de Luçon était M. Birotheau, acolyte, parent probable du curé de la Roche- sur-Yon. M. Emmanuel Huet, professeur de cinquième, sixième et septième, n’était pas dans les ordres, pas plus que M. Gul- nement, régent des petites écoles. A suivre. Edgar Bourloton. Cliché île M. li Ironncl . L’ancienne porte des vieilles prisons à la Rarhe- fur- Yon. LES CENT JOURS DANS L’OUEST LA ROCHELLE & LA ROCHE-SUR-YON » Souvenirs recueillis et mis en ordre PAR Mm* Renée MONBRUN - »-s*= Pasquier Bignet, chanoine de Luçon, et Mathieu de Cha- bannes, prêtre, passaient, devant Étienne Viau, notaire à Tours, un marché pour faire son tombeau, avec Jean Rembert, joaillier en cette ville. Non moins que l’origine de l'évêque de Luçon, la renommée qu’avaient au début du XVIe siècle les artistes tourangeaux explique le choix fait par les exécu¬ teurs testamentaires en s’adressant à l’un d’eux. D’après le contrat, qu’on trouvera plus bas publié in- extenso *, le monument devait être en cuivre, tout d’une pièce, de 10 pieds de long sur 5 de large. Le défunt y serait repré¬ senté à l’antique, c’est-à-dire, en style renaissance, revêtu de ses habits pontificaux et accompagné de ses armoiries. La commande comprenait en outre un aigle manificquement à l’enticque », destiné à servir de pupitre dans lacathédrale de Luçon. Le tout était livrable en cette église le jour de Noël suivant. L’importance de ces ouvrages ressort de leur poids total fixé à quatre milliers environ. Chaque cent de cuivre ouvré devait être payé 30 livres tournois, ce qui fait pour les deux travaux environ 1200 livres, somme fort élevée pour l’époque. C’est exactement le prix que fut payé, la même année, à Guillaume Régnault, l’élève et le digne successeur de Michel Colombe, et à son collaborateur Guillaume Chaleveau, le magnifique tombeau des Poncher, qui, quoique très mutilé, est cependant un des chefs-d’œuvre du Musée du Louvre3. 1 Gallia christiana, t. n, col. 1411-12 ; du Tressay, Histoire des moines et des évêques de Luçon ; Ballereau, op. cit. * Pièce justificative I. 1 Louis de Grandmaison, Les auteurs du tombeau des Poncher , dans Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements , 21* session, 1897, p. 89. Remarquons cependant que, pour le tombeau des Poncher, le trans¬ port à Paris devait être payé en plus 100 livres, au lieu qu’ici le transport à Luçon est compris dans la somme de 1200 1. ET CLAUDE CONTENT 453 En rencontrant ce document, j’espérais que les deux mo¬ numents en question subsistaient encore, ou tout au moins qu'il en survivait quelque dessin. Il n’en est rien malheu¬ reusement. M. Léon Ballereau, membre de la Société fran¬ çaise d’archéologie et architecte à Luçon, a eu l’obligeance de m’informer qu’il n’existait aucune trace de ces œuvres, détruites par les protestants dès est donc impossible de se rendre compte de leur valeur artistique, probablement très importante, si l’on en juge par la date et le lieu où elles furent exécutées, ainsi que par le prix qu’elles furent payées. Sera-t-on plus heureux en ce qui concerne l’artiste chargé de ces travaux? Il ne semble pas que le nom de Jean Rem¬ bert, le joaillier qui s’engage à livrer le tombeau et l’aigle en question; ait été signalé jusqu’à présent. Il paraît dans un autre contrat du 5 septembre 1527, mais là il ne s’agit plus d’une œuvre d’art, on est en présence d’un simple acte de commerce Jean Rembert associe un bourgeois de Tours dans la propriété de la tierce partie qui lui appartient d’un rubis balais de 82 carats, acheté à Paris, en commun avec deux autres personnes, pour la somme de 527 écus d’or1. Mais est-ce bien Rembert qui devait se charger du travail qu’il s’engage à livrer et à PIÈCES JUSTIFICATIVES I MARCHÉ POUR LE TOMBEAU DE LANCELOT DU FAU 1523. Le lundi septiesme jour de septembre l’an mil cinq cens vingt et trois, personnellement establis et deuement soubzmis en la court du Roy, nostre sire, à Tours, vénérables et discrectes personnes Maistres Pasquier Bignet, chanoine prébendé en l’église de Lusson, et Mathieu de Chabanes, prestres, exécuteurs du testament de feu bon mémoire Révérend Père en Dieu Messire Lancelot du Fau, na- guères décédé évesque dudict lieu de Lusson, d’une part, Et Jehan Rembert, marchant jouellier, demourant audict Tours, en la paroisse Sainct-Estienne, d’autre part. Lequel Jehan Rembert promist et promect de bonne foy faire faire et construire une tumbe de cuyvre, toute d’une pièce, de dix piedz de long et cinq piedz de large, quy est la grandeur d'une de pierre quy est mise et assise en œuvre, en la nef de l’église dudict Tours, devant le Cruxiflz, et près le grant coffre out sont receuz les par¬ dons en ladicte église de Tours1, tailler dessus à l'enticque l’ymaige dudict delfunct en pontificat, emprainte dessus, avec ses armes et escripture telle que lui sera devisé, selon le pourtraict [qui] sera devisé entre eux, En oultre ung aigle maniücquement à l’enticque, de la fourme de l’un de deux ou trois patrons que ledict Rembert leur envoiera dedans ung moys prouchain venant et de celluy qui myeulx leur semblera, pour servir de poupitre ou cueur de ladicte grant église de Lusson ; • 11 parait impossible de déterminer de quel tombeau il s’agit. Sur les tombeaux de la cathédrale de Tours, cf. L. Palustre, Notes sur la cathé¬ drale de Tours , dans le Bulletin de la Société archéologique de Touraine , U xi 1 897 , p. 303. ET CLAUDE CONTENT 457 Le tout poisant quatre milliers ou environ, au poix dudict Tours; et ledict poix faict rendra, fournyra et livrera ausdis exécuteurs en ladicte église de Lusson, le plus près de l’entrée de ladicte églis eque le charroy pourra ariver et aproucher, pour le pris et somme de trente livres tournois pour chacun C3nt de cuyvre ouvré en la ma¬ nière dessusdicte, et conduira ledict Rembert, ou fera conduire, mectre et asseoir ladicte tumbe en ladicte église, sur la sépulture dudict deffunct Révérend Père en Dieu Messire Lancelot du Fau, naguères décédé évesque dudict lieu, comme dit est, et ledict aigle ou cueur de ladicte église ; et fourniront lesdis exécuteurs de mac- zons, pierre, chaux et sable qu’il y conviendra à leurs propres coustz et despens, et feront les despens audict Rembert, son home et leurs chevaulx, durant le temps qu’ilz vacqueront à faire faire ladicte assiete ; et le tout faire et acomplir dedans Nouel prouchain venant ; Sur quoy, en fut baillé, paié et avancé content, en court pardevant ledict notaire, par lesdis exécuteurs audict Rembert, la somme de cinq cens livres tournois en or et monnoie de présent ayant cours, dont etc., quittant etc. -, et le reste lesdis vénérables Maistres Pas- quier Bignet et Mathieu de Ghabanes, exécuteurs susdis, paieront ou feront paier audict Rembert, en faisant ladicte assiete, et icelle par¬ faite audict lieu de Lusson ; et par deffaut de ce faire et acomplir par chacune desdictes parties, tous coustz etc., amendes etc. Et ad ce estoit présent honorable home Sire Claude Content, mar¬ chant orfeuvre, bourgeois dudict Tours, lequel à la prière et re- queste dudict Jehan Rembert se’ constitua son pleige et caucion de faire et acomplir le contenu cy-dessus, et asemblablement Pierre Bruneau, apoticaire demourant audict Tours, se constitua pleige et caucion desdis exécuteurs de parfaire le reste dudict paiement, ainsi et en la manière dessusdicte. Et quant à tout, etc., obligeant etc., renonçant etc., présens vé¬ nérable personne Messire Pierre Béatrix, prestre, vicaire en l’église parroichiale Sainct-Pierre-du-Boille dudict Tours, et Jehan Rousseau, orfeuvre, demourant audict Tours1, tesmoings. {Signé E. Viau. {Archives d’ Indre-et-Loire, 2* registre d’Étienne Viau pour 1523, fol. 121-122. i Sur les orfèvres du nom de Rousseau, cf. Giraudet, op. cit ., p. 350-35'. 458 LA TOMBE DE LANCELOT DU FAU II ACQUISITIONS FAITES PAR CLAUDE CONTENT, orfèvre A Tours, en 1527 et 1528. I. 23 mars 1527, n. st. — Achat de Guillaume Giroust, bourgeois, garde de la monnaie de Tours, de vignes dans la paroisse de Chis- seau', au fief des Arpentis, pour la somme de 105 livres tournois. À Archives d’Indre-et-Loire , registre de Viau pour 1526, fol. 340-341. II. 4 janvier 1528, n. st. — Achat pour 16 livres tournois d’un quar¬ tier de pré, en la paroisse de Saint-Martin-le-Beau1 2, prairie du Gros- Ormeau, fief du Coudray, joignant d’autres biens que possédait l’ac¬ quéreur Ibidem , registre 1 du même notaire pour 1527, fol. 237. III. 30janv. 1528, n. st. — Achat, avec clause de réméré, de la veuve et du fils de Robert Gervaise, marchand-bourgeois de Tours, de deux corps de maison, avec leurs dépendances, situés à Tours, en la paroisse, près et vis-à-vis l’église Saint-Pierre-du-Boile3 * *, au fief do l'archevêché de Tours, joignant par le derrière au pavé de la rue du Chapeau-Blane'% et par le devant à celui de la Grand-Rue8, les- dits bâtiments chargés de 20 sous tournois de rente annuelle envers l’archevêché de Tours et également de 20 sous t. envers le chapelain de la chapelle en l’église Je Tours La vente a lieu moyennant 1300 livres tournois, dont 1000 liv. payées comptant6 *. 1 Canton de Bléré, arr. de Tours Indre-et-Loire. ’ Canton d’Amboise, arr. de Tours. 3 L’église Saint-Pierre-du-Boile est aujourd’hui en grande partie détruite, elle se trouvait à, l’angle ouest de la rue Colbert, autrefois la tirand-ltue, et de la rue Saint-Pierre, depuis peu rue Jules-Moinaux. * Cette rue n’est citée ni dans Logeais, les Rues de Tours 1870, ni dans l’ouvrage sous le même titre de M. l’abbé L. Bossebœuf 1888 ; des textes cités ici, il semble résulter qu’il s’agit de la rue actuelle du Petit-Saint-Jean. * Aujourd’hui la rue Colbert. » 6 Le paiement des mille livres données comptant laisse soupçonner quelque procédé usuraire ; il comprend notamment 3? marcs, 2 onces et demi d’ar¬ gent blanc en b tasses à double souage vert, 2 grands pots à double souage vert, 2 petits pots à un souage vert, une aiguière gauderonnée vert, une aiguière vieille, le tout évalué au prix de 14 livres tournois le marc, ce qui fait la somme de 452 livres, 7 sous, G deniers tournois. ET CLAUDE CONTENT 459 {Ibidem, registre 1 du môme notaire pour 1527, fol. 263 et suiv. — Le même jour, Content donne cette maison à bail aux vendeurs pour 20 années moyennant 40 livres tournois par an. Ibidem , registre 2 pour 1527, fol. 351 v°. IY. 24 février 1528, n. st. — Achat pour 11 livres tournois de vignes et terres, en la paroisse de Saint-Martin-le-Beau, au clos du Boulay, au fief du Coudray, dont partie touche aux vignes appelées les Plantes, appartenant déjà à Cl. Content. Ibidem, registre 1 de Viau pour 1527, fol. 306-307. I. LA LÉGENDE DE SAINT LIENNE Hagiographie Vendéenne Or, en 994, la seigneurie de la Roche-sur-Yon ne pos¬ sédait guère que son château, fièrement campé sur la colline; les premiers arbres delà forêt l’isolaient du reste du pays. Quelques toits de chaume se groupaient à l’intérieur des hautes murailles, abritant les habitants mal¬ heureux, dont la vie tout entière se consumait en plaintes sur les calamités passées et en craintes pour celles à venir. C’est alors qu’Ingélénus obtint les reliques de saint Lienne, en grande vénération dans la ville de Poitiers. Près de la chapelle qui fut construite en l’honneur du saint, s’éleva un monastère et la chétive bourgade devint florissante; les glorieuses couleurs de France brillaient sur sa bannière, elles flottaient superbes au sommet de ses murailles, semblant attendre l’ennemi et lui dire Tu n’iras pas plus loin. » Ecoutez maintenant , habitants de la cité lyonnaise , la légende du grand saint Lienne. Saint Lienne naquit au IVe siècle nous ne connaissons pas le lieu de sa naissance; tel un ruisseau bienfaisant dont on ignore la source. 11 fut un des disciples de saint Hilaire, le 1 Au moment où l’on vient, dans le but d’y restaurer son culte, de placer dans l’une des chapelles de l’église de la Roche-sur-Yon la statue de son ancien patron saint Lienne, nous avons pensé faire œuvre d’actualité en empruntant ce joli chapitre au tout récent ouvrage de notre distingué collaborateur, M. l’abbé Rousseau, dont nous signalons d’autre part le très vif intérêt. N. D. L. D. Cliché le M. l'abbé L. Rousseau. La Statue de Saint Lienne de M. Eulcoms en l'église de la Roche-sur- \ on * LA LEGENDE DE SAINT LIENNE 461 grand évêque de Poitiers, et fit sous sa conduite de tels progrès dans la vertu que le maître, pour récompenser la pureté des mœurs de son élève et les connaissances qu’il avait acquises dans les sciences sacrées lui conféra la dignité sacerdotale. Les belles qualités qu’il montra, dans l’accom¬ plissement des fonctions ecclésiastiques, lui méritèrent l’affection toute particulière de son saint protecteur qui lui ouvrait familièrement son âme et lui confiait ses plus intimes pensées. C’était le temps où l’empereur Constance persécutait les catholiques par la terreur, la confiscation des biens, l’exil et des cruautés de tout genre, s’ils refusaient d’embrasser l’aria¬ nisme. Hilaire se dressa contre l’erreur, comme un rempart inébranlable, et attira sur lui toute la fureur de l’hérésie. On lui tendit mille embûches, et il fut exilé en Phrygie. Lienne accompagna le confesseur héroïque, partageant toutes les persécutions qu’il eut à endurer pour la défense de la foi. Il le suivit à Séleucie, ville d’Isaurie, où saint Hilaire fut convo¬ qué à un concile, puis à Constantinople, où le vaillant évêque demanda audience à l’empereur, par trois requêtes publiques, pour y défendre la vérité contre ses adversaires. Ceux-ci, craignant d’être vaincus, sollicitèrent l'empereur de renvoyer en Gaule l’ennemi de leurs doctrines ; et Hilaire, victorieux, revint dans sa ville épiscopale, avec son disciple Lienne, qui recueillit au passage sa part des transports avec lesquels saint Jérôme embrassa le confesseur du Christ. Après le retour de son maître dans les Gaules, Lienne l’aida beaucoup à combattre et à déjouer la perfidie des Ariens. Lienne reprit alors sa place dans le clergé de la ville épisco¬ pale, où il était honoré de la dignité d’archiprêtre, toujours prêt à rendre au saint évêque les services qu’il attendait de son affection. Le souvenir de saint Lienne étant mêlé intimement aux derniers instants de saint Hilaire, nous allons en traduire le récit d’après le précieux manuscrit du XI siècle, n* 106, de la LA LÉGENDE DE SAINT LIENNE 462 Bibliothèque nationale, auquel il faut ajouter les manuscrits et tous des XII* et XIIIe siècles, reprodui¬ sant des auteurs de cette époque, et enfin Vincentde Beauvais Hist. lib. XIV, c. LXI. A peine rentré dans la ville de Poitiers, l’admirable pontife se retira, pour se préparer à la mort, dans la maison où sa femme et sa fille avaient rendu le dernier soupir. Cette demeure lui était chère. Il y transforma en oratoire le lieu même où sa fille expira entre ses bras. Au milieu de dis¬ ciples choisis, il aimait à y passer de tranquilles heures, devi¬ sant des choses divines ; et c’est là qu’il voulut mourir. Sentant sa fin prochaine, il manda près de lui Lienne, archiprêtre de Poitiers, le confident de toutes ses pensées. Le soleil avait disparu, depuis longtemps, derrière les col¬ lines, et la nuit élendait sur la ville le manteau argenté des étoiles. Hilaire pria son fidèle ami de sortir et de prêter l’oreille, pour savoir si l’on entendait du bruit dans la cité. Lienne obéit et revint, disant qu’on distinguait le murmure d'une foule immense. Alors, le bienheureux pontife commença avec lui un entretien suprême sur les joies de l’éternelle patrie; il semblait y puiser de douces consolations et des forces nou¬ velles, comme avant le combat, le guerrier anime son courage en regardant la couronne promise à la victoire. Une seconde fois, il ordonne à Lienne d'écouter si le calme règne enfin dans la ville. Le disciple docile ouvre la porte, et annonce que tout bruit a cessé. C’était l'heure marquée sans doute par une vision céleste ; car, peu d'instants après, une lumière éblouis¬ sante pénètre dans la petite chapelle, et enveloppe, de sa splendeur, l’autel devant lequel gisait le mourant, étendu sur la cendre. Un parfum d’une suavité incomparable remplit ce lieu, mettant au cœur de saint Lienne, de saint Just et des autres clercs, accourus près du lit de leur père, une joie toute céleste. Puis, la lumière miraculeuse s'éteint, et Hilaire apparaît mort, sur le pavé du temple. C'était la nuit du 12 au 13 janvier de l’an 368. Cliché de M. l'abbé Rousseau. Portail de l’ancienne chapelle de Saint Lienne r? la lioche-snr-Von. 4 * i , la légende de saint lienne 46f Dès l’aurore, la nouvelle se répandit dans la cité en pleurs Pendant trois jours, le peuple vint contempler, sur le lit funè bre, la figure rayonnante de son évêque. Lienne ne quitta U mortelle dépouille du maître, qu’au moment où elle fut caché sous le sanctuaire de l’église Saint-Jean’ et Saint-Paul, dans h crypte creusée par les soins d’Hilaire, entre les tombeaux d’Abra, sa fille aimée, et de son épouse, dont la tradition ne nous a pas conservé le nom. Saint Lienne, privé de son père et de son maître, embrassa alors la profession monastique, et devint le premier abbé do Saint-Hilaire-le-Grand. Nous ne savons pas combien d’années il gouverna sa communauté ; mais, d’après un bréviaire ma¬ nuscrit de Saint-Hilaire-de-la-Gelle; nous sommes certain qu’il ne se borna pas à former à la vertu les religieux soumis à sa paternelle autorité. A l’exemple de saint Hilaire et de saint Martin, il évangélisa les peuples délaissés de la campagne. Enfin, cédant à. l’attrait qui, depuis longtemps, lui faisait désirer une solitude plus profonde, il se retira dans le petit couvent de Saint-Hilaire-de-la-Celle, qu’il avait probablement fondé. Il voulait rendre le dernier soupir dans ce lieu béni, où le sublime docteur, qu’il regardait comme un père, Abra, la fille du saint Pontife, fleur virginale dont le parfum embau¬ mait encor l’humble sanctuaire, dans les murs duquel elle s’était épanouie dans la mort pour le jardin du ciel, cù l'épouse vénérée de saint Hilaire, avaient pris leur vol vers la demeure éternelle. Saint Lienne fit plus encor par ses admirables vertus que par sa parole. Depuis l’enfance, sa vie n’avait été qu’un chant d’amour envers Dieu. Ainsi l’oiseau, qui doucement abrité sous l’aile de la Providence, dit aux bois et aux vallons la chanson mati¬ nale et l’hymne du soir. Sa gracieuse innocence captiva le cœur d’Hilaire ; son humilité, son abnégation, son dévoue¬ ment à toute épreuve, lui attirèrent l’estime et l’affection de tous. Il avait quitté, pour le service de Dieu un avenir brillant TOME XI. — OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE. 31 LA LÉGENDE DE SAINT LIENNE 400 dans le monde ; c’est pourquoi sa retraite dans le cloître produisit une sensation profonde. Il se fît alors autour de la cellule du bienheureux un concours pieux de fidèles, qui venaient lui demander le secours de ses prières et de sa puis¬ sance miraculeuse; car d'éclatants prodiges avaient porté au loin la renommée de ses vertus. Un ange ayant annoncé à saint Hilaire sa fin prochaine, un messager céleste apprit aussi à saint Lienne, de la part de Dieu, le terme de son pèlerinage ici-bas et lui révéla qu’une fièvre violente serait le signal de l’appel divin. Le docile apôtre attendit le jour de l’épreuve, il la supporta avec une ferveur si pleine amour, qu’il fut, depuis ce temps, invoqué par tous ceux qui souffrent de la fièvre, que Dieu lui donna le pouvoir de guérir. Il s’endormit, un soir, souriant à son rêve, qu’il acheva dans lesjoiesde l’immortalité, le pre¬ mier jour de février, vers l'an 380. Son corps fut inhumé dans l’église de Saint-Hilaire-de-ia-Gelle, non loin du lieu où avait reposé, avant et après la mort, son père et maître vénéré. 11 futaussi le premier, qui eût la dévotion de choisir sa sépul¬ ture, près du lit de saint Hilaire selon l’expression usitée dans ces siècles de foi naïve, où l’on considérait la mort comme un sommeil. Cy-finict la légende très véritable du grand saint Lienne chrestiens, f aides Vaumùne d'une prière a, celui qui l'eserivit. La ville de Poitiers, qui conserve encore de chers et nom¬ breux vestiges du pontife qui fut sa gloire, a vu disparaître, au contraire, tous ceux de son fidèle disciple. Nous espérons faire revivre, à la Roche-sur-Yon, son culte jadis florissant ; puissent ces humbles lignes ressusciter aussi son souvenir vénéré, dans la capitale du Poitou. La basilique de Saint- Hilaire possède le bras du bienheureux docteur, et nous avons perdu les reliques de saint Lienne. Le monastère qui gardait le tombeau du pieux archiprêtrea disparu. Un cou¬ vent de Carmélites s’élève, croyons-nous, à Poitiers, sur le lieu qu’il occupait ; mais là du moins, les hymnes pieuses se Cliché de M. Ivonnel. LA. LÉGENDE DE SAINT LIENNE 469 font toujours entendre. A la Roche, le vieux château qui donnait asile, en son enceinte, au petit sanctuaire de saint Lienne a été renversé ; les pierres de la chapelle dispersées ; à leur place des casernes sont construites, et un soldat, accomplissant aussi un devoir sacré, poursuit sa marche régulière et monotone, là où jadis le moine priait dans les grands cloîtres sombres. Abbé L. Rousseau, Aumônier du Lycée de la Roche-sur-Yon. UN CALICE 1794 A. M . l’abbé Ch. Courteaud. L'église d’Adilly, dont vous paissez les âmes, Laide et nue au dehors, est pareille à ces femmes Qui, des grâces du corps n’ayant pas hérité, Rachètent ce défaut par l'intime beauté. Quand, après un coup d’œil à sa façade grise, Nous entrâmes, un cri vous marqua ma surprise Autels, vitraux, blasons des seigneurs du pays, •l’allais portant sur tout des regards ébahis, Et j’admirais comment le temple le plus triste Peut s’embellir, s’il a pour pasteur un artiste Le plomb vil, grâce à lui, se change vite en or. — A présent, dites-vous, venez voir mon trésor. » Et, dans le choeur ouvrant une étroite sortie, Vous conduisiez rres pas vers votre sacristie. D’abord, sous les rayons que projette le soir, Devant moi vous placiez un brillant ostensoir, Celui qui montre Dieu dans les grands jours de fête. , — 11 est beau, n’est-ce pas ? Mais j’ai mieux, ô poète, Dont pour nos chers martyrs le luth a tant vibré. » De l’armoire un objet, d’un blanc voile entouré. Sort, et, respectueux comme au saint Sacrifice, Vous faites au soleil resplendir un calice. Médisant — c Son aspect m'inspire du remords !... Ceux qui me l’ont transmis dorment au champ des morts, i Remontons jusqu’aux jours du gigantesque drame. Ma bisaïeule1 était d’une très noble dame2 Elodie-Pauline Muguet. \1“* de Chasleigner. UN CALICE 471 Simple femme de chambre, — un cœur haut et chrétien. Veuve1, dans un faubourg elle avait pour tout bien Une humble maisonnette, et pour toute famille, — Par sa tante élevée — une petite fille. * Au fort de la Terreur par qui tout tremble ou fuit, Elle offre à sa maîtresse un coin de se réduit. Souvent, lorsqu’en Poitiers qui s'endort le bruit cesse, Quelque abbé réfractaire y célébrait la messe. Murmurait-il bien bas Que Dieu soit avec vous ! » Pour l’entendre il avait deux femmes à genoux. Un gobelet d’argent tenait lieu de calice, Une table en sapin, d’autel du sacrifice. Or, une nuit, la troupe envahit la maison Nos chrétiennes, soudain conduites en prison, Refusaient de nommer aux juges les bons prêtres. . . Et celle qu’honorait un long passé d’ancêtres, Et sa digne compagne, un matin, sans effroi, Allaient subir le sort de la Reine et du Roi ; Mais à l’exécuteur la noble prisonnière — Permettez que je marche au couteau la dernière, Afin que mon amie arrange mes cheveux. » Et le bourreau daigna répliquer Je le veux. » Vous aviez dit ; et moi D’où vient votre remords? » — Devant ce vase saint j’hésite à vous répondre. . . • Pour qu’on le transformât, jadis je l’ai fait fondre! . . Quelle faute ! Toujours je m’en repentirai ! » — Ce vase ! il vous valut d’être au ciel consacré ! Le sang de votre aïeule ! il fut une semence U DRAPEAU BLANC THOUZEAU, fils d’un marchand de grains de la Garnache, s’attacha de bonne heure au général de Charette, dont il devint un des aides de camp. Après la reprise d’armes qui suivit la paix de la Jaunais, il fut nommé chef de la division des marais de la Vendée, en remplacement de Pajot, tué au combat livré près le château du Châtenay, en Saint-Denis-La-Chevasse. Ce jeune homme, qui avait vaillamment fait toute la guerre vendéenne, ne survécut pas longtemps à cet avancement très mérité. Le général de Couétus, qui désirait alorsa paix, avait instruit l'officier républicain qui commandait à Ghallans des pourparlers qui avaient lieu, et lui avait en même temps fait savoir qu’il avait fixé sa demeure au château de la Roche- L’Epinay, en attendant la réponse du général Hoche. Or, par un de ces actes de déloyauté trop communs aux démagogues qui terrorisaient présentement le pays, on profita de cette communication reçue en apparence de bonne foi, pour arrêter le général de Couétus, le divisionnaire Thouzeau, plusieurs officiers subalternes et trente cavaliers royalistes. Traduits aussitôt après devant une commission militaire, ils furent pourla plupart condamnés àmortet fusillés. Thouzeau avait par malheur conservé sur lui une ancienne commission des généraux de Charette et de Couétus, qui le déléguait pour aller à l’île d’Yeu, informer le comte d’Artois de l’état de choses actuel. Ce document suffit à le perdre. Après la mort de Charette, la femme de Thouzeau — une paysanne aussi honnête que jolie — rapporta au château de Fonteclause une somme de mille louis que le général vendéen avait naguère cachée chez elle. TINGUY le chevalier René de1 II gentilhomme poitevin, prit part à l’insurrection vendéenne et se distingua surtout à I René-Henri de Tinguy, chevalier, seigneur de la Sanvagère, fils aîné de Jean-Abraham de Tinguy, et de dame Perrine Bruneau de la Giroulière. II se destina d'abord à l’état écclésiastique et fut pourvu de la chapellenie de Saint-Antoine, dans l’église de Saint-Denis-la-Chevasse, dont il rendit hommage à Charles-Antoine Durcot de Puitesson, chevalier, seigneur de AUTOUR DU DRAPEAU BLANC 485 la prise de Noirmoutier, ce qui lui valut d’être nommé par Charette commandant et gouverneur de l’île. Il ne jouit pas longtemps de ces honneurs. Les républicains revinrent en effet bientôt à la charge et l'île fut de nouveau attaquée par terre et par mer. Le 25 décembre 1793, quarante gabarres nantaises chargées de troupes de débarquement mouillèrent à l’entrée du Gois, tandis que des frégates et des corvettes foudroyaient les forts de l’île et qu’une batterie établie à la Barre de Monts couvrait de projectiles le village de la Fosse. Réduit à se défendre avec une garnison de quinze cents hommes déjà excédés par les fatigues du service, de Tinguy songea à capituler et en fit part au conseil militaire qu’il avait réuni. Le commandant de la cavalerie Massip fut du même avis ; mais Dubois, de Soullans, commandant en second et plusieurs autres officiers, escomptant les secours que devaient amener soit Charette, soit les Anglais, opinèrent pour qu’on se défendît jusqu’à la dernière extrémité. Puitesson et Chauché, le 13 octobre 1769. L’abbé de la Sauvagère n’était encore que dans les ordres mineurs ; il renonça à l’état ecclésiastique, se démit de sa chapellenie en 1789, et épousa demoiselle Thérèse-Ursule du Plessis de Grénédan. Lors de l’insurrection du marais de Chailans, au mois de mars 1793, René de Tinguy se mit à la tête de la paroisse de Bouin, avec Ardouin et Frisaye. M. Guerry de la Fortinière s’étant emparé de Noirmoutier, le 17 mars, laissa le commandement de Barbâtre à M. de la Roche-Saint-André, qui lut remplacé au bout de quinze jours par René de Tinguy, chargé de défendre le passage du Gois avec cinq cents hommes seulement. 11 dut se retirer devant les troupes républicaines du général Beysser. Ce dernier, devenu maître de Noirmoutier, conduisit à Nantes, et y laissa en état d’arrestation madame de Tinguy, qui fut jetée dans la prison des Saintes-Claires, avec les deux religieuses de Bévier, madame de Rorthays et la femme Taconnet. Le 11 octobre, Charette à son tour s’empara de Noirmoutier, et y laissa René de Tinguy gouverneur au nom du Roi. Lorsque les républicains reparurent, la défense avec une garnison absolu¬ ment insuffisante ne tarda pas à devenir impossible. Sur la parole donnée du général Haxo, le gouverneur consentit une capitulation honorable. Mais la parole du général républicain ne fut pas respectée. René de Tinguy fut fusillé dans les fossés du château, le lendemain de la mort du général d’Elbée et ses bourreaux eurent la sauvagerie de lui arracher la langue avant son exécution. Ext. de La Maison de Tinguy, notice généalogique et historique. Poitiers, Oudin, 1 896. 486 AUTOUR DU DRAPEAU BLANC D’Elbée était dans l’île mais couvert de blessures ; il ne put que conseiller d’envoyer chercher de l’aide auprès de Gharette. Quatre officiers lui lurent immédiatementdépêchés, mais aucun d’eux ne put arriver jusqu’à lui. Pendant ce temps, les patriotes débarquèrent, dans la nuit du Ier au 2 janvier 1794, trois cents hommes entre la Bassotière et la Fosse. Averti par une patrouille, l’état major vendéen y envoya immédiatement quelques ceniaines d'hommes. Mais les républicains, au nombre de neuf cents, ne lâchèrent pas pied. Le lendemain cinq mille autres patriotes traversaient le Gois à marée basse et s’emparaient du poste de la Bassotière. Les généraux Haxn et Dutruy, arrivèrent enfin eux-mêmes à la tête des troupes de réserve et la mêlée devint générale. De part et d’autre on se battit avec acharnement. Mais, de¬ vant la supériorité du nombre, les royalistes durent bientôt évacuer tous les forts de la côte et se replier sur la ville. C’est alors que le général Haxo, dont les troupes avaient elles- mêmes été très éprouvées, proposa au gouverneur de capi¬ tuler, faute de quoi tous les soldats vendéens et tous les habi¬ tants de l’île seraient passés au fil de l’épée. Le chevalier de Tinguy s’étant assuré qu’il élait impossible de continuer la lutte, malgré les résolutions générales de mourir les armes à la main, se décida à capituler, mais à condition que soldats et habitants auraient la vie sauve et que personne ne serait in¬ quiété dans l’île, soit pour ses opinions, soit pour les faits an¬ térieurs à la capitulation. Les troupes républicaines entrèrent donc dans la ville, les royalistes déposèrent leurs armes et furent conduits dans une église où l’on enferma avec eux un nombre considérable d’habitants. Le lendemain, un officier républicain vint annoncer aux prisonniers qu'on allait les mettre en liberté, mais qu’au- paravant on devait les faire passer devant un comité qui leur remet trait des passeports pour retourner chez eux. Un immense en de joie accueillit cette nouvelle — joie, hélas ! AUTOUR DU DRAPEAU BLANC 4K? trop hâtive — , car on apprit bientôt que tous les prisonniers précédemment sortis de l’église avaient été traduits devant un ignoble tribunal, condamnés à mort, et mitraillés en masse sur la côte. * Le chevalier de Tinguy fut mené sur la place publique, au pied de l’arbre de la liberté et fusillé avec d’Elbée, l’épouse de celui-ci, Duhoux d’Hauterive, de Boisy, Pineau et plusieurs autres officiers, dix-huit prêtres et des femmes. H. DE LA FONTENELLE DE VAUDORÉ. A suivre. AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON INAUGURATION DU MONUMENT ERIGE PAR L’ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES à la mémoire de leurs Camarades MORTS POUR LA FRANCE Celle solennité a en lien le 9 octobre 1898, sons In présidence de M. Roger-Butin , inspecteur des Beaux-Arts. La statue , repré¬ sentant La Gloire inscrivant, sur ses tablettes, le nom des héros, est due au ciseau de V. Fulconis , /'artiste délicat et apprécié, que la Vendée tout entière connaîtra bientôt. Elle se détache avec bonheur sur V édifice aux lignes sévères , dessiné par M. Boudaud, ar¬ chitecte de la Ville. De nombreux et remarquables discours ont été prononcés, selon l'usage. Notre distingué collaborateur , M. Louis , président de V Association, prend la parole. Les cin¬ quante ans qu'il a passé au lycée vendéen, lui donnaient une indiscutable autorité. M. Roger Ballu fait vibrer, à son tour, les sentiments patriotiques de l' auditoire . et comme la poésie , chez nous, ne perd jamais ni sa place ni ses droits, M. Pertuzè, nous la présente, dans une ode de grande allure. Nos lecteurs con¬ naissent déjà, par le Messager, le Libéral de la Vendée, le Populaire, le compte-rendu de cette fête dont nous rappelons en quelques lignes le souvenir. La cérémonie avait été précédée d'un service religieux à la cha¬ pelle du Lycée. L’aumônier, notre éloquent ami , M. l'abbé Rous- AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON 489 seau , a /aiï couler les larmes de son auditoire , dans une oraison funèbre, dont il veut bien donner la primeur à la Revue du Bas- Poitou, aucun journal ni compte rendu ne l’ayant encore repro¬ duite. Cette marque de sympathie nous est d'autant plus agréable, que ce discours étant le seul qui contienne les notes recueillies au ministère de la Guerre, par les soins de M. Cazac, proviseur du Lycée, louchant les noms inscrits sur la pierre du monument , il constitue un précieux document pour le Livre d’Or de la Vendée, ouvert à tous les dévouements , à tous les mérites et à toutes les gloires. LA CÉRÉMONIE PATRIOTIQÜE AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON l'oraison funèbre de m. l'abbé rousseau Menientote operum patrum , quæ fecerunt in jenerationibus suis. Souvenez-vous de vos pères, et des exploits qu’ils ont accomplis dans leur temps. Macch. liv. I. Messieurs, Lorsque l’Eglise verse des prières et des pleurs sur le cercueil de ses fils., elle murmure ces mélopées lugubres qui s’harmonisent avec nos larmes, et semblent être les douloureux échos de nos gémissements. Aujourd’hui, unis¬ sant ses accents aux vôtres, elle entonne un chant triomphal, semblable à celui que fait entendre la patrie, quand re¬ viennent ses enfants couronnés par la victoire. Hélas ! ces joies ont été chèrement payées, le sang de France a coulé sur la terre ennemie, des morts sont restés là-bas; les mères, en deuil, pleurent sur la sanglante hécatombe; cependant, elles seront là, pour saluer les vainqueurs au passage, fières d’a¬ voir donné au pays des soldats pour défendre son sol et revendiquer ses droits. C’est ainsi, Messieurs, qu’une pensée de deuil plane sur cette religieuse assemblée; nous pleurons des enfants, des frères et des amis, tombés glorieusement pour la France. Mais nous songeons, avec un légitime orgueil, à la gloire qu’ils font rayonner autour du foyer qui les a vus naître, sur ce lycée, où leurs jeunes âmes ont compris la devise sublime Dieu et Patrie. Le village natal, cette maison, qui s’était faite pour eux toute paternelle, où revenait souvent leur cœur, embaumé par de printaniers souvenirs, ont eu leur dernier AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON 491 soupir dans une dernière pensée ; comme le guerrier grec mourant sous les murs de Troie, charmait les affres de l’a¬ gonie par la douce image du pays • Et dulces moriens reminiscitur Argos. Ils ne dormiront pas leur éternel sommeil, à l’ombre de la croix, où leurs ancêtres se reposent des fatigues et des dou¬ leurs de la vie ; mais si nous n’avons pas la triste consolation de ramener leurs cendres, nous donnons, du moins, à leur nom, sur cette vieille et noble terre de Vendée, la place glo¬ rieuse qu’ils ont méritée. Mourir pour la patrie, C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie. Peu importe cette expression surannée; l’amour du solde France n’a qu’un mot, et en le redisant toujours, il ne le répète jamais. Je suis fier, Messieurs, d’être ce matin votre interprète, pour proclamer leurs noms si chers, dans la chapelle, où nos frères ont fait sans doute leur première communion, où ils se sont agenouillés, demandant à Dieu de devenir plus tard des chrétiens, des hommes de cœur et de devoir; le ciel lésa exaucés, ils sont tombés dans l'accomplissement de leur gé¬ néreux sacrifice. Nous allons les suivre au chemin douloureux du nouveau Calvaire, dans lequel ils ont marché, sur les traces du Christ- Rédempteur, notre Maître et notre exemple à tous, qui a souffert avant d’entrer dans sa gloire; nous irons ensuite porter un solennel hommage au pied du monument que vous avez élevé à leur mémoire; ainsi que l’étendard de Jehanne la Pucelle d’Orléans, ils ont été à la peine, il est bien juste qu’ils soient à l’honneur. Relisons ensemble la liste glorieuse de nos morts; presque tous ont été frappés en pleine jeunesse, au moment où les 492 AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON portes de l’espérance s’ouvraient joyeuses et toutes grandes sur un riant avenir. Léon Lesire, sous-lieutenant au 98 régiment d'infanterie, blessé le 16 avril 1855, sous les murs de Sébastopol, suc¬ combe dix jours après, à l’âge de 22 ans. Léon Boscal de Béais de Mornac, lieutenant au 100 régi¬ ment d’infanterie, tué à l’assaut de MalakofT, le 8 septembre 1855, à 9 heures du soir ; il avait 27 ans et était né au village de Beaufou, en Vendée. Alexandre Chauveau , Vendéen aussi, Luçonnais, capitaine au 95 régiment d’infanterie, atteint par une balle à la tête, en attaquant une batterie russe, le 7 juin 1855. C’est là, Messieurs, une première étape dans la voie hé¬ roïque et sanglante que nous avons à parcourir. Si les dé¬ pouilles mortelles de nos frères sont restées en Crimée, nos regrets s’adoucissent aujourd’hui, la Russie n’est-elle pas une terre presque française? La mer a réclamé sa part de victimes, elles sont parties saluées par le drapeau en deuil, inclinons-nous à notre tour, elles ont noblement conquis leur place ! Ludovic , de la Roche-sur-Yon, embarqué enseigne de vaisseau à bord de la corvette La Bayonnaise , mort au mouillage de Port-de-France, à 27 ans. Jules Decharme , Yonnais d’origine, voit le navire qui l’em¬ portait vers les pays lointains s’enfoncer dans les flots du canal de Mozambique, et périt dans le terrible naufrage le 9 mai 1862; il avait 21 ans. Auguste Deproge , chirurgien de marine, était parti pour la Martinique ; il apprend que le choléra fait à la Guadeloupe d’épouvantables ravages; il demande à secourir les malheu¬ reux épidémiques, et à peine débarqué, à 21 ans, il est fou¬ droyé par le fléau qu’il venait combattre. Nous arrivons à l’année 1870. Grande pitié est en terre de France; la patrie ravagée, étouffant sous les pieds de l’en- i AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON 493 vahisseur, appelle ses enfants; le lycée de la Roche-sur-Yon vient ajouter une page glorieuse au sanglant martyro¬ loge. Tous n’ont pas été frappés sur le champ de bataille, les hôpitaux réclamaient du secours, et ceux qui sont morts au chevet de leurs camarades blessés, atteints par les maladies contagieuses, ont aussi sacrifié leur vie au service du pays. Charles Billaud , des Herbiers, Vendée, médecin de la ma¬ rine, meurt à l’hôpital de Toulon, âgé de 28 ans. Il avait usé ses forces en luttant, aux Antilles, contre la fièvre jaune. En 1865, sans y être obligé par ses fonctions, il se prodiguait dans les ambulances civiles, où les médecins ne suffisaient pas à soigner les cholériques, et,le 13 septembre 1870, il suc¬ combe épuisé. Victor Bouchaud, élève en pharmacie, fait des prodiges de dévouement près des typhiques de la malheureuse armée de Sedan ; comme pour se venger, la fièvre typhoïde l’emporte, au Havre, le 16 octobre 1870. Albert Vincent du 30e de marche, meurt à l’armée de l’Est, vers le 20 octobre 1870. Ernest Renard , capitaine de mobiles, entre, pour être agréable à son père, dans les contributions indirectes, mais il nepeut résister àla voix du canon qui l’entraîneau Mexique; là, une action d’éclat lui vaut un ordre du jour, la médaille militaire et le grade de sergent major. Il reprend sa place au foyer de la famille, jusqu’au moment où le clairon affolé de la patrie en danger l’appelle encore aux armes. Il part, capitaine de mobiles. A Saint-Quentin son chef demande des hommes courageux pour opérer une reconnaissance périlleuse ; il se met au premier rang, malgré ses forces anéanties par de nom¬ breuses nuits passées à encourager ses soldats malades. Il revient mourant, sa mission remplie, et le lendemain il se reposait dans la paix de Dieu, à 36 ans. Victor Daviau, mobile de la Vendée, tombe à Ghampigny le 30 novembre 1870. Le sergent Léopold Dupont, et le caporal Edouard Vielle- 494 AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON fond, de la Roche-sur-Yon, sont frappés par le même obus, dans la terrib’e journée du 20 novembre, où le sang vendéen a rougi à grands flots le sol de Ghampigny. Ils avaient l’un et l’autrê un peu plus de 20 ans. Ernest Havard, capitaine au 86» d’infanterie, avait été bles¬ sé très grièvement à Sedan ; il mourut, chevalier de la légion d’honneur, dans ses foyers, en 1871. Emile Cabailhe, maréchal des logis au 39 cuirassiers, décoré de la médaille militaire, s’est éteint chrétiennement dans sa famille, à la suite des souffrances et des privations endurées pendant la guerre. Raoul Deshorties de Beaulieu , chef d’escadron au 2* régi¬ ment de lanciers, succombe le 9 décembre 1870 aux blessures reçues à Patay, près d’Orléans. Emile Bernard Saint-Elme, s’était engagé à Brest peu de temps avant la guerre, dans l’infanterie de marine. A l’armée du Rhin, il est fait prisonnier une première fois; un prêtre a 1 heureuse chance de le sauver de la captivité, en lui don¬ nant un costume ecclésiastique, et Bernard vient redemander une place dans un régiment de ligne. Il tombe de nouveau au pouvoir de l’ennemi ; déguisé en paysan, il s évade encore, et sous Orléans, victime d’une héroïque témérité, il meurt percé parles baïonnettes de l’ennemi. Suivons maintenant nos frères sur la terre africaine, deve¬ nue française. La France , insultée par le coup d’éventail donné à son ambassadeur, ne veut pas garder ce soutlletsur sa joue ; elle crie à ses fils de venger son injure. Us sont ve¬ nus, belles el nobles générations militaires, sous la conduite de généraux dont la plupart ont été de fiers chrétiens. Leurs exploits sont restés dans la mémoire du peuple, joyeux de re¬ dire le couplet du chansonnier On parlera de leur gloire. Sous le chaume bien longtemps ; Le peuple dans cinquante ans Ne connaîtra plus d’aulre histoire. AU LYCÉE DE LA ROCHE-SUR-YON 495 Nous les savons par cœur, Messieurs, les admirables pages écrites dans nos héroïques annales, par ces nouveaux Croisés, combattant pour le Christ et la France. Trop jeune pour fournir les premiers soldats, le lycée de la Roche-sur-Yon, a voulu, à son tour, sa part de périls et de dévouement. Jules Agut , lieutenant au 2e zouaves, a bataillé pendant près de dix ans sous le soleil brûlant de l’Algérie ; campagnes interrompues par la guerre d’Italie, où, à Palestro, le drapeau de son régiment fut décoré de la Légion d’honneur. De 1863 à 1865, Jules Agut commande ses zouaves au Mexique, et il revient mourir en 1867, sur le sol africain, à Tlem- cen. % Emmanuel Mercier Colomblière , capitaine commandant au premier chasseur d’Afrique, après avoir fait la campagne de France, va soumettre les tribus révoltées profitant de nos désastres pour nous arracher la conquête. Devant Mangou- rah, à 3 heures du soir, le 17 avril 1871, il tombe, tué d’un coup de feu. La Roche-sur-Yon, sa petite patrie, est à bon droit fière de lui. Voici Un autre nom yonnais qui réclame sa part de gloire Henri Oreillard, engagé volontaire pour la durée de la guerre, part lui aussi pour l’Afrique, et meurt le 22 août 1871, à l’hô¬ pital de Cherchell. Emmanuel Bouhier, vendéen, maréchal-des-logis au 2 ré¬ giment des chasseurs d’Afrique, pendant des manœuvres, se noyé dans un affluent du Chéliff, accomplissant un service commandé. Nos expéditions lointaines ont emmené des enfants de France, dont les dépouilles mortelles sont ensevelies sur la terre étrangère; le lycée a eu l’honneur d’y être encore glo¬ rieusement représenté. Léon Ducour, caporal au régiment expéditionnaire du Tonkin, engagé volontaire, est emporté à Tuyen-Quang, âgé de 20 ans. 496 AU LYCEE DE LA ROCHE-SUR-YON Auguste Esnard, dont nous avons retrouvé plus tardivement la trace, est tombé sur les murs de Puebla au Mexique. Amédée Baudrouet , sergent-fourrier, au Tonkin, dans le premier régiment d’infanterie de marine, succombe, épuisé de fatigue, le 16 février 1898. Son commandant écrivait sur lui des lignes que je veux reproduire ici, elles peuvent s'adresser àtousnos morts Il avait l’honneur d’appartenir à cet admirable corps de sous-officiers, où les héros aussi modestes que sublimes ne se comptent plus. Partout où le sang de France a coulé, où il y avait de la gloire à conquérir, de l’héroïsme à déployer, ils ont eu à côté de nos officiers une belle et large part. » Ces paroles sont la brève et véritable histoire de nos frères, je n’y ajouterai pas un seul mot. Ai-je rempli, Messieurs, la tâche difficile que vous m’aviez confiée, d’élever les éloges à la hauteur du mérite ? Je sais, du moins, que j’y mis tout mon cœur. Mandataire de l’Eglise catholique , je viens , en son nom, apporter à la mémoire des héros et des martyrs de la patrie, la palme, symbole de la victoire, et les fleurs, images de l’immortalité car vous n’en doutez pas, Messieurs, lorsque leurs yeux se sont fermés ici-bas, ils se sont rouverts là-haut ; leur ange gardien a trempé dans leur sang ses ailes blanches, et, tout empourpré, il a prié le Tout-Puissant de recevoir, dans le repos et la splendeur des cieux, ces enfants pleins de foi dans sa miséricorde et sa justice ; le Christ Sau¬ veur, qui a pleuré et souffert pour la Rédemption humaine, connaît le prix des larmes et du sang répandus au service des grandes, des saintes et nobles causes, et il a couronné vos camarades, dans son royaume béni, où nous les rejoindrons un jour. Et vous, jeunes élèves qui remplacez ici la phalange glo¬ rieuse, souvenez-vous que vous avez à recueillir un splendide héritage ; la vie offerte au devoir est une semence qui germe pour le jour de la grande moisson, et, lorsqu’à votre tour AU LYCEE DE LA ROCHE-SUR-YON 497 Dieu et la Patrie vous appelleront, dites simplement Me voici! et partez sans regarder en arrière. Mementote operum patrum , quæ fecerunt in generationibus suis. Songez à vos pères, aux exploits qu’ils ont accomplis dans leur temps. Tous sont morts en soldats, Mais la patrie est comme une terre épuisée, Qui veut le sang des siens pour unique rosée, Sans savoir si l’on doit voir les épis germer, Qu’importe, il faut toujours la servir et l'aimer. Saint-Yon. I , orné de 60 gravures d'après Yuillemin. Prix relié en percaline avec sujets en couleurs, 10 fr. — A. Maine et Fils, éditeurs à Tours. Depuis dix années déjà, M. Gustave Toudouze passe presque tous les ans deux mois dans le petit port de Camaret, prenant des notes et des aquarelles d’après nature, notant les mots, les phrases, les intonations des pécheurs. C’est là qu’il a conçu et exécuté son Bateau-des-Sorcières ; on peut donc dire que ce roman est une oeuvre d’observation profonde et sincère, par-dessus laquelle rayonne cette auréole de poésie que la terre de Bretagne inspire à tout ar¬ tiste, et qui se dégage d'elle tout naturellement comme les rayons du soleil. La plupart de ces épisodes pittoresques, il les a vus lui-même ; il a partagé, avec toute la vivacité de son âme impressionnable, les émotions de ces braves gens. A l’éqoque du choléra il était à Cama¬ ret, et il est resté un mois au milieu de l’épidémie. C’est ainsi qu’il a pu, dans son Bateau-des-Sorcières, décrire de visu ces tableaux de désolation. L’épisode du corbeau mort lui est arrivé à lui, pendant le choléra -, les mots des pêcheurs, il les a entendus ; le chien Misère, il l’a connu ; les feux allumés à Kerloc’h, il les a vus également, une nuit en revenant de Crozon. Du reste, dit-il, lorsque je travaille un roman, je le vis entière¬ ment ; et on dirait que la nature, complice, vient m’apporter d’elle- môme son aide et son concours. » * ♦ * La Rociie-qui-Tue, par Pierre Mael. Un volume petit in-4°, orné de 58 gravures d’après Scott. Prix relié en percaline avec sujets en couleurs, 10 fr. — A. Marne et Fils, éditeurs à Tours. A TRAVERS LES LIVRES 499 Voici un beau et fier livre, La Roche-qui-Tue, par Pierre Maël, * * superbement édité par la maison Marne. C’est le récit passionnant d’un épisode des guerres de la Révolu¬ tion. La scène se passe çn Bretagne, où une puissante association patriotique, la Roche qui-Tue, composée de marins et d’hommes de la côte, a pris sur elle de conserver le territoire breton de toute ten¬ tative d’invasion anglaise. A la tête de l’association se trouve'nt les deux frères Prigent de Bocenno, deux héros qu’anime de son propre héroïsme une jeune et mystérieuse créature, dont l’histoire est à la fois pleine de douleurs et de gloire. C’est elle, la comtesse Ameline de Kergroaz, assassinée par son propre mari et miraculeusement arrachée à la tombe, qui sous le nom de Mapiaouank, est l’âme et l’inspiratrice de la formidable légion. Après de sanglantes péripéties, Kergroaz, le mari d’ Ameline, traître à son Dieu comme à sa patrie, voit ses infâmes projets avorter de¬ vant l’indomptable courage des frères Prigent et de la Roche-qui-Tue. Un glorieux combat soutenu sur les côtes de Bretagne contre la flotte anglaise qui s’éloigne vaincue, achève le récit dans une apothéose. Tel est, dans ses grandes lignes, le sujet du roman de Pierre Maël. Jamais encore le brillant écrivain n’avait produit un plus beau livre. Et tout ce roman a les grandioses allures d’une épopée. Fond et forme y répondent à l’idéal de toute âme française, et le cœur du lecteur bat d’une ardente fièvre à parcourir ces pages puis¬ samment écrites et pensées. La Roche-qui-Tue affirme, sous une forme nouvelle et plus drama¬ tique encore, le talent de l’auteur de Petit Ange. Nul doute que ce nouveau livre ne trouve le même accueil chaleureux de la part des nombreux lecteurs de Pierre Maël. Le Sabre a la main, par Marcel Luguet. Un volume in-4° carré, orné de 36 gravures d’après Alfred Paris. Prix relié percaline rouge, tranche dorée, 5 fr. A. Marne et Fils, éditeurs à Tours. Le talent de l’auteur de ce charmant volume est suffisamment apprécié de tous les lecteurs, sans qu’il soit nécessaire de fixer spé¬ cialement l’attention sur ce roman, l’un des derniers sortis de la plume de M. Marcel Luguet. Nous dirons seulement que ce livre tout vibrant de patriotisme, où sont exhaltés les plus nobles senti¬ ments honneur et devoir, arrive particulièrement à son heure. 500 A TRAVERS LES LIVRES Aucun drame dans cette simple et charmante histoire, par laquelle l’auteur a voulu prouver que les existences les plus obscures avaient aussi bien leur héroïsme que les autres. Et à une époque où l’on vit surtout l’argent à la main, il était peut-être bon de dire que les plus honorables parmi les plus sages étaient encore ceux qui vivent où ont vécu le sabre à la main. Le talent de M. Luguet est plein de force et de délicatesse ; ce ta¬ lent, il vient de le mettre au service d’une bonne action, ce qui fait que la valeur artistique de ce livre se trouve encore doublée d’une valeur morale. I * * + A la Pointe de l’Épée, par Jacques Lemaire. Un volume orné de 47 gravures d’après les dessins de Job. Prix relié percaline rouge, tranche dorée, 5 fr. — A. Marne et Fils, éditeurs à Tours. C'est à la pointe de l’esprit qu’il faudrait dire. M. J. Lemaire, dans une série de petites nouvelles égayées par l’humoristique crayon de Job, nous fait assister aux exploits de l’huissier de Zemmorah, à ceux de Bédarride, à la vengeance de Machicadour, etc. L’auteur a prouvé ni plus ni moins qu'on pouvait être infiniment spirituel en restant toujours correct, nous voulons dire fort convenable. A une époque où les publications fourmillent de récits qu’il vaut mieux ne pas lire, c’est un régal de déguster les fines historiettes détaillées avec tant de charme par M. J. Lemaire. Que les jeunes gens qui se plaisent à conter des historiettes se procurent donc A la pointe de Vèpèe. C’est le modèle du genre. * + * Le Démon des Sables 1798, par M. Gustave Toudouze. Un volume in-8°jésus, illustré de 48 gravures d’après Alfred Paris. — Broché, 7 fr. ; cartonné en percaline, tranches dorées, 10 fr. Hachette et Cu, à Paris . Faisant revivre, dans Le Démon des Sables , un roman vibrant, pittoresque, mouvementé et amusant, les héros civils et militaires qui suivirent Bonaparte en Egypte, Gustave Toudouze a fixé, dans des types reconstitués d’après les documents de l’époque et destinés à devenir légendaires, ce qu’il y a déplus admirable dans l’humanité. — L’amour de la patrie, l’endurance aux pires soulî’rances, le dévouement, le courage physique et moral, l’enthousiasme. Grands et petits n’oublieront jamais les figures qu’il a tracées et qui s’agitent au cours d’une action passionnante, pleine de scènes tragiques ou joyeuses ; — la cantinière Pierrette, symbole de la Maternité et de la Mère-Patrie ; — le rude sergent Nicolas Goulot, A TRAVERS LES LIVRES 501 image du Devoir ; — Le Breton Plouhec, l'Auvergnat Chalinat, les provençaux Toucas, Palavas, représentant chacun une parcelle de la terre de France ; — Les Parisiens Gossin et Samois, l’éclat de rire dans les moments les plus désespérés ; — enfin, le jeune savant André Norcy, ou les inquiétants et farouches défenseurs du sol sacré de l’Égypte, Le Père de la Terreur et L'Ange de la Mort. Cette œuvre qui fait pénétrer le lecteur jusqu’au cœur des sombres hypogées de la vallée des Tombeaux, au milieu des momies des Pharaons, après l’avoir conduit des Pyramides à Saint-Jean-d’Acre, sera le souvenir le plus éclatant de ces temps héroïques et la véritable commémoration de cette étonnante Expédition d’Égypte. De superbes dessins d'Alfred Paris, qui connait si bien l’Afrique et ses habitants, complètent admirablement le texte de l'auteur et contribuent à en faire un vrai volume d’art. Le Nouvel Agenda-Hachette » Après VA Imanach-Hachelte , univer¬ sellement apprécié; après le Paris-Hachette, qui contient de si utiles renseignements et qui figure à la fois dans les bureaux du commerce, de l’industrie, de la finance et sur les tables des salons, la grande maison d’édition du boulevard Saint-Germain vient de mettre en vente un troisième ouvrage qui complète les deux premiers et qui est appelé à rendre au public d’inappréciables services V Agenda- Hachette. Il faut avoir en main ce volume élégant et léger, facilement ma¬ niable, pour l’apprécier comme il convient. Néanmoins, nous allons en exposer le plan général Avec un Agenda d’un jour à la page, pouvant servir aussi bien de livre de caisse qu’à toutes les inscriptions journalières, dépenses, échéances, recettes, visites, rendez-vous, etc., etc., se trouve un an¬ nuaire complet du commerce de Paris, soit 250 000 adresses catalo¬ guées dans un ordre parfait, soigneusement contrôlées, et sans exception, des commerçants, fabricants, commissionnaires, financiers, et des professions libérales de Paris. En un mot, en faisant ses inscriptions journalières ou en tenant sa comptabilité, on a sous la main la liste la plus complète et la plus exacte de tous les fabricants d’objets dont on a besoin ou qui peuvent être demandés par la clientèle. Jusqu’ici tous les commerçants avaient un agenda, mais un très petit nombre, surtout en province, possédaient un annuaire complet du commerce de Paris dont le meilleur marché est encore d’un pri£ 502 A TRAVERS LES LIVRES si élevé que les Annuaires qu’ils pouvaient consulter portaient sou¬ vent une date ancienne. Aujourd’hui, avec V Agenda -Hachette, ils possèdent, et pourront posséder chaque année, l’Annuaire le plus complet et le plus récent du commerce de Paris, — et cela pour rien, puisqu’ils auront, réunis dans le même volume, Agenda et Annuaire, au même prix que l’A¬ genda seul qu’ils avaient l’habitude d’acheter, c’est-à-dire pour 3 Ce bon marché extraordinaire achève d’expliquer l'immense et légitime succès qui vient d’accueillir cette publication. Ce succès grandit tous les jours, et bientôt, sur le comptoir du commerçant, aux bureaux de l’usine, dans le cabinet de travail de l’ingénieur, de l’architecte, du médecin, dans l’atelier de la couturière ou de la mo¬ diste, entre les mains de l’employé qui en fait son outil de travail, du voyageur de commerce qui, l’emportant et le consultant en voya¬ ge, réalise une précieuse économie de temps, aux mains de tout le monde enfin on trouvera V Agenda-Hachette qui met chacun en rela¬ tions, si facilement, si pratiquement, avec tout le commerce et toute l’industrie de Paris. ★ * * Histoire de sainte Radegonde, reine de France et des Sanctuaires et Pèlerinages en son honneur, par M. l’abbé Em. Briand, curé de Sainte-Radegonde de Poitiers. 1 vol. in-4° orné de près de 200 gra¬ vures, 5 chromolitographies et trois cartes. — Librairie Oudin, Paris et Poitiers. Prix broché, 20 fr. relié, 25 fr. Le culte des Saints s’approprie merveilleusement aux besoins des nations comme à ceux des particuliers. Or, Radegonde, héroïque de sainteté sur le trône comme dans le cloître, ne nous apparaît-elle pas, avec son grand amour pour la France et le rôle qu’elle a joué dans l'histoire de sa monarchie, comme providentiellement indiquée à nos supplications au moment oü notre malheureux pays s’abîme dans toutes les défaillances ? Oui, et ce n’est pas en vain que l’Eglise l’appelle la Mère de la Pa¬ trie ». — A la cour de Clotaire, où la civilisation naissante avait à lutter contre la brutalité des instincts, Radegonde, ange de sainteté, rachetait, par ses prières, ses mortifications et ses exemples, les désordres qu’elle ne pouvait empêcher. Et bientôt, en se retirant dans le cloître où elle échangea ses pré¬ rogatives royales contre une vie défrayantes austérités, elle s’offrit elle-même en holocauste pour ce peuple franc que sa belle-mère Clotilde avait conduit au baptême. Sainte Radegonde vécut longtemps d’ailleurs en communion de A TRAVERS LES LIVRES 503 pensées et de prières avec sainte Clotilde, qui finissait ses jours dans un lieu de retraite à Tours. Le culte de ces deux grandes reines de France se trouve ainsi réuni dans le culte de sainte Radegonde, qu’il importe de répandre de plus en plus. Le curé de la basilique qui conserve le tombeau de la sainte Reine objet de la vénération constante d’innombrables pèlerins, vient de publier une Histoire de sainte Radegonde, magnifiquement illustrée. C’est U'i superbe cadeau d’étrennes qui satisfait le goût artistique en même temps qu’il fait mieux connaître et aimer la Mère de la pa¬ trie française » Et n’est-il pas permis d’espérer que sainte Rade¬ gonde, reine de France, ardemment invoquée, obtiendra que Dieu daigne mettre un terme aux épreuves de ce peuple qui est le sien ? Z. Z. Z. / CHRONIQUE - jiaaAAAAivw^*» — — Courrier archéologique. — Des fouilles très importantes pour l’histoire du pays voisin d’Anjou ont été faites à l’abbaye de Saint-Maur-de-Glanfeuii. Entreprises à la demande du R. P. abbé dom Edouard du Coëtlosquet et dirigées par notre éminent maitre et ami le R. P. de la Croix, membre non résidant du Comité des travaux historiques, les recherches ont amené des résultats considérables. C’est au R. P. de la Croix qu’il appartient de signaler au monde savant ces curieuses découvertes. Nous nous bornerons à dire pour aujourd’hui, que le dimanche 24 juillet 1898, en présence des délégués des Sociétés savantes de la région, un procès-verbal a été dressé pour constater officiellement le résultat des louilles. Aux termes de ce procès-verbal, on a reconnu 1° Dans le préau du cloître et sous l’ancienne église abbatiale du XIIe siècle, les vestiges très apparents de constructions gallo-romaines, nettement carac¬ térisées par des pans de murs en petit appareil avec chaînes de briques, par la nature des mortiers, par de nombreux débris de tuiles et de poteries, par des traces d’incendie et d’une salle bétonnée. La situation de ces ruines au- dessous du sol du XIIe siècle, ainsi que leurs caractères techniques, indiquent d’une manière indiscutable qu’elles appartiennent à un établissement gallo- romain très antérieur à la première église abbatiale. 2° Ils ont reconnu, dans la chapelle Saint-Martin, l’existence, à cinquante centimètres au-dessous du niveau du carrelage actuel, d’un système de mu¬ railles s’étendant sous les constructions du XIIe siècle, et dessinant un édi¬ fice primitif à chevet carré, composé d’une nef principale de deux mètres cinq centimètres de largeur entre fondations, avec deux bas-côtés ou cou¬ loirs latéraux, de soixante-cinq centimètres de largeur. Ils ont reconnu en outre à l’intérieur de la nef principale de cet édifice primitif, du côté de l’épître, età cinquante centimètres également au-dessous du sol, l’emplacement d’un sarcophage antique adjacent aux fondations. Ce sarcophage, en partie conservé, leur ayant été représenté, ils ont constaté que les plats étaient faits au taillant, les deux têtes à la pointe striées en double chevron, et que les arêtes ne portaient aucune ciselure, caractères D ';C > U V KRTES A R C H ÉO U à l'abbay Nymphe J 1 • .. I IO . . ,>uus du K. P. du la Croix ; Saint -Ma ii r. irallo-romaine CHRONIQUE 505 distinctifs de l’époque avancée mérovingienne. Ce sarcophage avait été fouillé et était isolé au milieu de sépultures toutes différentes. -H- Un trésor de quarante et quelques pièces d'or des règnes de Louis XIV et de Louis XV a été trouvé aux environs de Fontenay, dans l’intérieur d’un soliveau d’une maison en démolition. L’une d’elles, qui mesure 28 millimètres de diamètre, à l’effigie de Louis XV et datée de 1723, d’une merveilleuse conservation, est entrée dans la collection déjà si précieuse de M. O. de Rochebrune. -N- Une autre découverte nous est signalée dans le Vendéen, par notre ami H. Renaud En creusant les caves de la maison qu’un honorable propriétaire de notre ville, M. Poiraud, fait construire à l’angle de la rue Travot et de la place des Bains, on lait depuis quelques jours des découvertes assez intéressantes. C’est ainsi qu’on a trouvé des pots en terre d’une forme très curieuse et fort ancienne, ainsi que des ossements, ce qui n’a, du reste, rien d’extraordinaire, puisqu’on se trouve là à l’extrémité-est de l’ancien cimetière des Sables. Mais ce qui éveille à un très haut point la curiosité de tous les passants, c’est la mise au jour d’un mur de 1 m. 50 de largeur, allant dans la direction du Ce mur est construit en grand appareil, c’est-à-dire en pierres taillées et venant du rocher rouge, d'après les entrepreneurs, lesquelles pierres sont liées entre elles seulement avec du mortier. On a bien trouvé aussi le mur d’une maison perpendiculaire à celui-ci, mais il est facile de voir que la construction de ce second mur n'est as la même que celle du premier. On se demande donc ce que pouvait bien être celui-ci, qui a toutes les apparences d’un mur de fortification. Il est bon de rappeler qu’en vertu de l’Ordonnance du 10 novembre 1472, signée sur 1a, requête de Cornalines, auquel il venait de donner la principauté de Talmont, dont dépendait la ville des Sables, et daté de la maison de chasse de Bine Chien , située près du Puybéliard, Louis XI avait exempté et affranchi les habitants des pa- roisses d’Olonne et de la Chaume de toutes tailles et aydes quelconques, v moyennant qu’ils seront tenus de aire clore et fermer de tours, portaulx et murailles, ladite ville des Sables, et y faire les fortifications advisées par les sires de Bressuire et du Fou. » Puis, à la suite de la prise et du sac des Sables par les protestants, en mars 1570, les habitants de la Chaume, zélés protestants animés par une ancienne jalousie et la diversité de religion, se vengèrent des Sablais en dé¬ molissant les murailles et en détruisant une partie delà ville. a II est donc permis de supposer que le mur en question ne serait pas autre chose qu’un reste des anciennes fortifications de la ville élevées en vertu de l’ordonnance de 1472. » -h- Signalons enfin les intéressantes fouilles qui ont été faites au mois d'octobre dernier sous le second dolmen inédit ? » de Xanton- Chassenon, par MM. Gharier-Fillon, le docteur Dussault, de la Ro- 506 CHRONIQUE chelle, Lacouloumère et Brochet. Ces fouilles ont révélé la présence sous ce dolmen d’une quantité assez considérable d’ossements, de débris de poterie gauloises et romaines, etc... -K Le vœu que M. René Vallette formulait au Congrès bibliogra¬ phique international qui s’est tenu à Paris en avril dernier, parait avoir trouvé un écho à Toulouse. M. l’abbé Batiffol, en prenant la direction de l'Institut catholique vient, en effet, d’y créer une chaire d’Archéologie chrétienne. -K La collection archéologique de M. Napoléon Jolly, de Luçon, vient de s’enrichir, entre autres objets précieux, d’un très intéressant ma¬ nuscrit du XIVe siècle, en parfait état de conservation et illustré de superbes enluminures. -h Le musée de Niort s’est également enrichi de plusieurs haches celtiques trouvées aux environs de Mareuil. -H- La fabrique de la paroisse de Châteauneuf Vendée met, paraît- il, en vente la curieuse cloche XVe siècle de son église, dont notre collaborateur, M. l’abbé Teillet, donnait récemment ici môme la description . Tout en reconnaissant que cet objet d’art campanaire est digne de figurer dans l’un de nos musées, nous ne pouvons qu'ex¬ primer une fois de plus le très vif regret de voir les églises se des¬ saisir si aisément des précieux souvenirs dont nos pères avaient enrichi leurs trésors. A l’Académie Française. — Remarqué avec plaisir dans la liste des nouveaux lauréats de l’Académie Prix de vertu Marie Bénéteau, de Saint-Gilles-sur-Vie. Médaille de 500 fr. Prix Montyon Y Histoire de la littérature française au dix-sep¬ tième siècle , de notre éminent maître et ami, le R. P. Longhaye; 1000 fr.; — Jolies Ames, de notre confrère et ami, Ch. Foley 500 fr. Brigandes , de M. André Godard 500 fr. Prix Marcelin Guérin 1000 fr. à notre très distingué confrère M. L. Audiat, de Saintes, pour son récent ouvrage ; Deux victimes des septembriseurs. Congrès et Sociétés savantes. — Le Congrès catholique national a terminé, le 3 décembre, ses séances. La réunion de clôture avait attiré une foule très considérable à la salle de la Société de Géogra¬ phie, oh beaucoup de personnes n’ont pu trouver place. Quatre discours, au cours de cette dernière réunion, ont été pro¬ noncés, et le premier par notre jeune et distingué compatriote. CHRONIQUE 507 de l’Association de la Jeunesse catholique, sur la nécessité qui s’impose aux catholiques de revendiquer hautement, comme citoyens, leurs droits et leurs libertés, et de lutter contre les adver¬ saires de l’Eglise sur le triple terrain de la parole, de la presse, des manifestations, sans refuser jamais le combat ». -H- Le 37e Congrès des Sociétés savantes aura lieu en 1899, à Tou¬ louse, durant la semaine de Pâques. Nous tenons à la disposition de nos amis le programme des questions proposées par ce Congrès. Art chrétien. — Les RR. PP. Maristes ont inauguré, le 2 octobre à Rome, une jolie église dédiée à Notre-Dame du Rosaire. L’ornementation, à la fois sobre et de bon goût, de ce bijou du style roman, est l’œuvre d’un de nos compatriotes, M. Arthur Guéniot, dont la famille habite la Roche-sur-Yon. -h- La statue de saint Lienne, ancien patron de l’église de la Roche- sur-Yon, vient d’être mise en place dans la chapelle Saint-Charles. Comme nos lecteurs peuvent s’en rendre compte par la reproduc¬ tion que nous en donnons plus haut, son auteur, M. Fulconis, a très heureusement rendu l’expression de caractère que révélaient les anciens prélats chrétiens. Appuyé sur la crosse abbatiale, le saint moine se tient debout dans une attitude simple, et semble ha¬ ranguer son fidèle troupeau. La bénédiction de cette statue doit avoir lieu le 1“' février prochain, jour de la fête du saint. -h- M. Huysmans, le romancier bien connu, se retire auprès des Bénédictins de Ligugé, pour y fonder, dit-on, une colonie d’artistes chrétiens. C’est le cas de rappeler que Ligugé fut, du onzième au dix-septième siècle, un des prieurés extérieurs les plus florissants de l’abbaye de Maillezais. -H- Mme la comtesse de Courcy, née de Saint-Germain, vient d’orner le petit bourg de la Meilleraye d’une magnifique statue du Sacré- Cœur. Elle a de même fait élever dans le joli parc qui entoure son château de la Mothe, une grande et belle statue de de Lourdes. -K A Benet, le 5 novembre, baptême d’une cloche, par Mk1- l’évêque de Luçon. Cette nouvelle cloche pèse 1130 kilos. Elle a été fondue^ dit son inscription, au moyen d’une subvention de 500 francs de la part des communes de Benet et de Lesson... Elle a eu pour parrain M. Pierre Giraud et pour marraine M110 Marie-Madeleine Giraud. Elle porte le nom de Marie-Immaculée, comme l’ancienne qu’elle remplace, et qui avait été baptisé du même nom, en 1848. » 508 CHRONIQUE Le Poitou a l’Exposition de 1900. — Par arrêté ministériel en date du 24 septembre, notre confrère, M. Gustave Boucher, directeur du Pays Poitevin et secrétaire général de la Société d’Ethnographie nationale et d’art populaire , a été nommé [membre du Comité d’admission à l’Exposition de 1900, groupe XII, classe 71. Ce groupe se propose d’organiser, à l’Exposition, des fêtes provinciales, basées sur les traditions locales, dans le genre de celles qui eurent lieu à Niort en 1896, et à Saint-Jean-de-Luz en 1897, sous la direction de notre compatriote. M. Gustave Boucher était donc tout désigné pour les fonctions qui lui sont confiées. Sous son impulsion les fêtes provinciales ne peuvent manquer d’avoir une très grande importance au point de vue des mœurs en France, et serviront grandement la cause du régionalisme. Le Comité doit, en effet, comme consécration de ses travaux, publier, sous le titre de La Tradition Nationale un ouvrage en 20 volumes illustrés, divisé par régions et reproduisant tout ce qui constitue la physio¬ nomie particulière de nos provinces chansons, danses, légendes, coutumes, costumes, mobilier, etc. Ce sera là un véritable monument élevé à la gloire des petites patries et de la grande. Nous y apporterons personnellement notre plus dévoué concours. Pour la Patrie. — Le onze septembre, aux Essarts, on a fêté solennellement les Vétérans de 1870. Après la remise du drapeau, a eu lieu la cérémonie religieuse un service a été célébré pour les âmes des camarades tombés au champ d'honneur. C’est l’abbé Ch. Lhomme, curé de Benet, ancien vicaire des Essarts et ancien soldat lui-même qui a pris la parole, après l’évangile. Il a éloquement rappelé l’héroisme des Vendéens et invité ses auditeurs à se péné¬ trer des sentiments qui animaient leurs pères et qui en firent des géants v et des martyrs . Ce même jour on célébrait à Montaigu la fête des survivants de l’année terrible et, après une messe chantée avec le concours des sociétés philarmoniques de Montaigu et de Cugand, on inaugurait au cimetière le monument une belle pyramide, surmontée d’une croix élevée à la mémoire des victimes de la dernière guerre dans le canton . Au pied du monument M. le chanoine de Suyrot, ancien aumônier des Vétérans, a prononcé un discours vibrant de foi et depatriotisme. -K A l’occasion de la distribution des récompenses aux lauréats de la Société de tir mixte du 84* territorial, distribution qui a eu lieu au théâtre de Fontenay, le dimanche 9 octobre, notre excellent ami M. le capitaine Henri de Villedieu, avocat à la cour d’appel de Paris, a CHRONIQUE 500 prononce un fort remarquable discours, dont nous regrettons de ne pouvoir publier ici que la très éloquente péroraison ; Travaillons sans perdre courage, a-t-il dit; que la trahison des uni, la ca oinnie répandue par les autres , ne diminuent pas notre foi dans la destinée du drapeau. Inclinons-nous tous devant ses couleurs, acceptons sans discuier la discipline qu’il nous impose. C’est à cette seule condition que la France reprendra son rôle providentiel, à l’avant garde de la civili¬ sation, pour le triomphe de la justice et la défense des opprimés ; car ne l’oublions pas, Messieurs, partout où l’on voit passer le drapeau de la France, on sait qu’un grand principe le précède et qu’un grand peuple le suit. » Nos compatriotes. — A propos des récentes expériences de télé¬ graphie sans fil, faites à Paris et en province et notamment par notre distingué compatriote M. Emmanuel Aimé, l 'Eclair a justement rap¬ pelé que la possibilité des communications à distance sans inter¬ médiaire transmetteur, a été affirmée il y a près de cinquante ans déjà, par Jules Allix, inventeur et vulgarisateur des escargots sympa¬ thiques.'. M. Jules Allix,qui vit encore à Paris, est né à Fontenay, d’une honorable famille de négociants du quartier des Loges. Les enfants Allix trois filles et un fils étaient forts bien doués, et l’une des sœurs de Jules avait un véritable tempérament d’artiste avec une voix superbe; elle habita quelque temps Guernesey, auprès de Victor Hugo, l’illustre proscrit. Jules Allix, hanté de rêves humanitaires, fit en 1871 partie de la Commune. Mais les conseils de guerre ne trai¬ tèrent que comme une simple et inolfensive manie sa participation plutôt théorique à cette insurrection. -K M. Alfred Loquet, fils du sympathique architecte départemental de la Vendée, vient d’être reçu à l’Ecole centrale des Arts et Manu¬ factures avec le numéro 102 sur 234. -h- Le bulletin des Facultés catholiques de l'Ouest nous apprend que MM. Victor Fradet, Maurice Tournemire , Charles Gateau, Marius Guillery, Edouard Millet et Louis Vinet, appartenant tous au diocèse de Luçon, ont passé avec succès devant la Faculté de théologie d’Angers leurs examens d’auditeur ou de bachelier. -h- M. Emmanuel Aimé, le sympathique directeur du Vendéen de Paris », est nommé secrétaire-général de Y Aéro-Club de France. -K M. Pierre Bardin de Luçon, vient d’être nommé directeur de la maison d’automobiles de Dion et Bouton. -H- Le Cercle central d’études sociales, dont M. l'abbé Bordron est le dévoué et distingué président, a ouvert à Paris la nouvelle série de ses réunions. -k Au Congrès de la jeunesse catholique, qui s’est tenu en no- 510 CHRONIQUE vembre dernier à Besançon, notre distingué compatriote M. Henri Bazire, a prononcé un très remarquable discours. -K Notre ami, le docteur Chevallereau, de Paris, vient d'ètre élu conseiller municipal de Charzais. -h- M. Emile Breteau, de Noirmoutier, entré depuis 18 mois à l’école des Beaux-Arts, a obtenu une première mention au con¬ cours d’anatomie. -h- Notre compatriote, l’excellent ténor David a remporté récem¬ ment dans l’opéra de Mignon à la Renaissance de Nantes, de nou¬ veaux et mérités succès. Lazare Hoche et Quiberon. — A propos de la conférence de M. J. Philippe. — M. Jean Philippe, de Niort, a fait le 13 novembre, à la bibliothèque populaire de Fontenay, une conférence sur Lazare Hoche, qu’il a, paraît-il, qualifié Figure admirable de guerrier, exemple d’abnégation suprême et de dévouement à la patrie française, bien digne d'être donné en exemple aux jeunes générations . » {Avenir-Indicateur . Notre confrère et ami, Edmond Béraud, le distingué directeur de la Revue de l'Ouest , s’est immédiatement inscrit en faux contre ces éloges Non, parce que Hoche, qui avait au suprême degré le courage militaire, ignorait le courage civil. Sur le champ de bataille, il fut un héros ; après la bataille, il ne sut que courber la tête et trembla devant le pouvoir. Dans l’affaire de Quiberon, il y eut capitulation, non pas écrite, non pas même verbale, faite d’après toutes les règles. Mais il y eut capitulation en ce sens que, d’abord, le général Humbert cria aux royalistes Rendez-vous , on ne vous fera aucun mal », que Hoche, ensuite, encouragea Sombreuil à se rendre, en se fiant à la loyauté républicaine. . La conscience de Hoche était donc engagée, et Sombreuil avait le droit de dire b ses soldats, en sortant de son entrevue avec le général républicain Il y a capitulation. Moi seul en suis excepté. » Or, 4,000 soldats furent massacrés ! Et quand Sombreuil parut devant la commission militaire, il accepta la mort à laquelle il s’était voué pour sauver ses compagnons, mais il jura qu’on avait promis la vie aux prisonniers. * J'en appelle à votre témoignage , grenadiers 1 » s’écria-t-il. — C'est vrai », répondirent ceux-ci et le président de la commission mi¬ litaire, le chef de bataillon Laprade, se retira, déclarant qu’il n’avait pas le droit de juger des prisonniers qui avaient capitulé. » Les soldats et les officiers commandés pour l’exécution refusèrent à leur tour d’accepter une tâche d’assassins; il fallut avoir recours à un bataillon de Paris. Hoche, dont la parole couvrait les prisonniers, protesta-t-il? Non, il eut CHRONIQUE 511 peur de passer pour suspect, et devant le déchaînement des passions fu¬ rieuses, il n'hésita pas, il sacrifia sa conscience, Il se contenta, dans une lettre confidentielle à. Carnot 30 pluviôse an IV Corresp. de Hoche, Rousselet d’appeler le général Lemoine, qui avait nommé les commissions militaires le buveur de sang », et partit précipi¬ tamment pour Rennes, trois jours après la capitulation pour ne pas être témoin des exécutions », comme il l’écrivait à Rouget de Lisle Souvenirs, Page III. En définitive, Hoche, dont la conscience était torturée, n’eût pas le courage d’empêcher la violation de la parole qu’il avait donnée, il n’eut pas le cou¬ rage d’être loyal et humain. Il préféra, comme Pilate, s’en laver les mains et fuir. Son abstention après le combat, dit un auteur peu suspect, M. Albert Dupuy Revue des Deux-Mondes , 15 juin 1884, son inertie si contraire à sa nature, et si choquante au regard de sa vie tout entière, son adhésion silencieuse aux massacres de Vannes etd’Auray, tout se réunit ici contre sa mémoire et l’accuse. » , E. B. -H- Le 4 décembre, notre sympathique collaborateur et ami M. Francis Eon a fait au théâtre de Fontenay une conférence très justement applaudie sur Le Chemineau , de Richepin. Théâtres et Fêtes. — Si nous sommes bien renseigné, et nous avons quelque raison de croire l’être, M. le docteur P. Corneille le très distingué directeur du Mercure Poitevin, aurait l’intention de faire l’été prochain représenter en plein air dans le féerique décor de l’ancien château de Fontenay, sa tragédie d 'Erinna, qui a obtenu en septembre dernier à la Mothe-Saint-Héray un si légitime succès. Ajoutons qu’une charmante pantomime inédite de notre excellent collaborateur et ami A. Bonnin, orchestrée avec son accoutumé talent par le maéstro fontenaisien Arthur de la Voûte, servirait de prélude à cette exquise soirée dramatique. -K Une grande fête champêtre et scientifique organisée par M. l’abbé Piberne, curé de la paroisse, a eu lieu le 25 septembre 1898 à L’Orbrie, près Fontenay. Notre aimable et distingué confrère M. Emmanuel Aimé, ré¬ dacteur en chef du Vendéen de Paris, y a fait une conférence accom¬ pagnée d’expériences très applaudies sur le Télégraphe sans fil. Le deuxième centenaire du prieur poète Gusteau. — Nous avons le projet de célébrer, le 16 mars prochain à Fontenay, de concert avec M. l’abbé Mouchard, qui vient d’en tracer pour la Revue, et sur documents inédits, une curieuse biographie, le deuxième cente¬ naire de la naissance de l’abbé Gusteau, l’auteur des vieux et si populaires Noëls en patois poitevin. Nous reparlerons de ce projet dans notre prochain fascicule. 512 CHRONIQUE -H- Le dîner de la Moujette. — Le 4 décembre, a eu lieu au Res¬ taurant Vantier, 8, avenue de Clichy, à Paris, le sixième banquet de l' Union fraternelle des Vendéens de Pans. On y a mangé la soupe aux choux, la moujette envoyée par M. le comte de Guerry, et la fressure expédiée de Vendée par M. René Vallette. Puis on a chaleureusement applaudi les toasts de M. le président Cornière, du contre-amiral Richard, de MM. Halgan, sénateur, Bourgeois et Guillemet, députés ; du baron de Mesnard, ancien diplo¬ mate, et de l’abbé Bordron ; et après avoir de même fait fête au chansonnier vendéen Canqueteau et à Mlle Lavigne, de l’Opéra- comique. . . et de Luçon, on a dansé jusqu’au jour. Décorations. — A l’occasion de la fondation d'une succursale de sa maison de librairie à Rome, M. Armand Marne, le célèbre éditeur de Tours, vient d’être fait chevalier de l’ordre de saint Grégoire le Grand, par S. S. Léon XIII. Nous lui adressons nos meilleurs compliments. Nouveaux Collaborateurs. — Trois noms nouveaux — et non des moindres — à ajouter à la liste de nos distingués et dévoués colla¬ borateurs MM. Louis de Grandmaison, archiviste d’Indre-et-Loire-, A. Barrau, de la Société des Gens de Lettres et Henri Bazire, docteur en droit. -K Nous envoyons à notre excellent dessinateur et ami, Gaston Girault, architecte à Epernay, que cloue depuis plusieurs mois au lit une douloureuse maladie, nos vœux les plus ardents de prompte et complète guérison, en même temps que l’expression de nos tou¬ jours bien vives sympathies. Carnet mondain. — Le 26 septembre dernier a été célébré, dans la coquette église de Faymoreau, le mariage de MUc Françoise de la Boutetière avec M. Maurice de Concourt. La bénédiction a été donnée aux jeunes époux par M. l’abbé Rous- selot, le vénérable curé de Faymoreau, qui a, dans une touchante allocution, rappelé les gloires des deux familles notamment l’alliance des Goncourt avec la famille de Jeanne d’Arœ et de saint François de Sales -, et la parenté des Prévost de la Boutetière avec un évêque de Poitiers au XIIIe siècle, le cardinal-duc de la Fare, et le général vendéen de Sapinaud. M. l’abbé Lacôte, de Niort, a excellemment exécuté, durant la messe, plusieurs morceaux de chant, qu’accompagnait avec son accoutumé talent notre ami G. Déré. CHRONIQUE 513 M. le comte René de la Boutetière conduisait la gracieuse mariée à l’autel. Venaient ensuite M. de Goncourt et sa mère ; M. de Bau- dicourt et la comtesse de la Boutetière ; le comte Louis de la Boute¬ tière et Mme Becquey ; M. Joseph de Goncourt et la vicomtesse de Montferré ; le comte de Sapinaud et Mme J. de Goncourt ; M. de la Mairie et Mlle Germaine de la Boutetière ; M de Baudicourt et la comtesse Louis de la Boutetière ; le vicomte de Montferré et la com¬ tesse de Landrian, chanoinesse de Brünn -, M. Grellet de la Deyte et la vicomtesse d’Aurelles de Montmorin ; le vicomte d’Aurelles et la comtesse de Cholet ; le comte de Cholet et Mm de Maynard ; M. Becquey et MUo d’Aurelles, etc. Remarqué dans la nombreuse assistance princesse Jeanne Bona¬ parte, marquis et marquise de Cumont, marquise de Villeneuve, com¬ tesse de Villeneuve, Mmo et Mlle Pichard du Page, Mme de Pontlevoy, MM. et Mm6S Savary de Beauregard, Gaston Sabouraud, Bry, Pom- meraye, Jean et Pierre de Fontaines, de la Mardière, Coyraud des Loges, Mm0etMlle Chabot de Pèchebrun, Mlles de Clisson, Mme et Mlles de Saint-Didier, Mme et MUe Lucas, comte et comtesse de Mon- tauson, Mme de la Giclais, Bailly, etc. MM. de Chabot, de Grimoiiard, de Monti, de Ferrand, Joffrion, René Vallette, Rampillon de la Largère, Perreau de Launay, Pichard de la Caillère, Morand, les lieutenants Pillard, d’Ambels, de Reboul, etc... A l’issue de la cérémonie, un lunch merveilleusement servi réu¬ nissait, à l’ombre des séculaires futaies de son magnifique parc, tous les invités de Mme la comtesse de la Boutetière, et au champagne, M. Grellet delà Deyte, cousin de la mariée, portait en termes ex¬ cellents la santé des jeunes époux. Nous leur adressons de même nos meilleurs vœux de bonheur. P. S. — Notre prochain fascicule — le premier de l’année 1899 — s’annonce comme exceptionnellement intéressant. Outre les travaux en cours de publication, tels que V Histoire du Clergé Vendéen pen¬ dant la Révolution , celle d’un Drapeau de la Grande Guerre, l'Essai d'Epigraphie Vendéenne, etc. il, contiendra de nouvelles et inédites pages, et notamment le début d’une importante étude d’histoire locale, ornée de nombreuses illustrations, et dont nos lecteurs sau¬ ront certainement apprécier tout l’intérêt. -K Répondant enfin aux désirs qui nous ont été maintes fois expri¬ més, nous espérons pouvoir prochainement donner à la Revue, et sans augmentation de prix, une périodicité plus fréquente. TOME XI. — OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE- 34 514 ÉCROLOGIE NECROLOGIE Pierre LUGUET, propriétaire, décédé, le 7 septembre 1898, au château d’Oleron, dans sa 89e année. M. Pierre Luguet était le père de notre très distingué maître et ami, M. Henri Luguet, professeur honoraire de la Faculté des Lettres de Poitiers, auquel nous renouvelons l’assurance de nos plus douloureuses sympathies. M. Ernest MOLLER, décédé subitement le 26 septembre, en son château de Chassenon, dans sa 73e année. Le décès de M. Moller met en deuil les familles Querqui, Moller, Chevallereau et Raymond de Fontaines, auxquelles nous adressons nos sincères condoléances. Mrne BABIN DES BRETINIÈRES, décédée en son château de Loge- Fougereuse, le 7 octobre 1898, dans sa soixante-douzième année. Mme Babin, s'est éteinte, les mains pleines de mérites et de bonnes œuvres. Aussi la tristesse est-elle profonde dans la région qu’elle habitait et où tous l’estimaient et l’aimaient. Cette mort met en deuil les familles Brisson, Duret, Jolly, etc. auxquelles nous offrons nos plus vives condoléances. M. Valentin-Henri TEXIER, ancien conseiller d’arrondissement, notaire honoraire, décédé au Breuil-Barret, le 13 octobre, dans sa 85e année. M. A. LIÈVRE, ancien pasteur, conservateur de la Bibliothèque municipale de Poitiers, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, décédé subitement chez son gendre M. Dez, professeur au Lycée Bufton, le 14 octobre 1898, dans sa 71e année. Né à Bazoges-en-Pareds, en 1828, M. Lièvre laisse de nombreux travaux d’histoire et d’archéologie qui témoignent d’une profonde érudition. Son Histoire des protestants du Poitou, œuvre de jeunesse, 1856-59 est plus particulièrement connue. Mais il faut également citer de lui L'église et les philosophes au X VIIIe siècle ; — Exploration archéologique du Département de la Charente 1 vol. in-8° 1894 ; Angoulème, histoire, institutions et Monuments. 1885, i n— 12 GH ItOW QUE-NÉCROLOGIE 515 Deux fouilles dans la Braconne in-8° 1886 ; La misère et les Epidémies à Angoulême aux XVIe et XVIIe siècles in-8° 1886 ; Les Chemins Gaulois et Romains entre la Loire et la Gironde, in-8° 1892 ; Sanxay Poitiers, 1892, in-12 ; Le Château et la Châtellenie de Bar- bezieux Paris, 1890, in-8°; Les Agésinates Paris, 1893, in-8a ; Les Puits funéraires Poitiers, 1894,in-8° ; Les Taïfales du Poitou Paris, 1897, in-8° ; Les tours et les châteaux de Gannê, commune de Vivonne Vienne, in-8°, 1890 Notes sur Couhê et ses environs 2 vol. in-8°, 1869-72, etc. Mma Vv* MARTY, née Clara-Clémentine ROUSSEAU, décédée dans sa 72' année. Mme Marty laisse deux enfants M. le docteur Marty, médecin- major de lr* classe à l’hôpital militaire de Belfort, chevalier de la Légion d’honneur, et Mme Besson, auxquels nous exprimons nos sincères condoléances. Mme Vve BLAMPLAIN, décédée le 5 novembre, à l’âge de 71 ans, dans son château de Sigournais. La mort de cette femme de bien sera vivement ressentie dans toute la contrée dont elle était la Providence; elle causera non moins de regrets dans la société vendéenne, où elle tenait une des premières places par la bonté de son cœur, ses manières afïables et le charme de son esprit. Mm9 Rose-Julie-Elisa MIGNET, veuve de M. François-Isidore BONNAUD, notaire honoraire, décédée à Fontenay-le-Comte , le 6 novembre, dans sa 83* année. Mm Henri NORMAND, née Jeanne-Claire-Clety-Elvire LA- COMBE, épouse de M. Normand, avoué, ancien lieutenant des mobiles vendéens, chevalier de la Légion d'honneur, décédée à Fontenay, le 6 novembre, dans sa 47e année. Ses obsèques ont eu lieu, le 7, à 2 heures du soir en l’église Notre-Dame, au milieu d’une immense et sympathique assistance. Le char funèbre, qui l’a conduite au champ du repos, était tapissé de gracieuses couronnes de fleurs naturelles , parmi lesquelles figurait celle oflerte par la direction de la Revue du Bas-Poitou à sa très regrettée collaboratrice. M. Ambroise-Emilien-Aimé-Alexis VIAUD-GRAND-MARAIS, notaire à Nantes, décédé le 7 novembre 1898, à l’âge de 37 ans. Nous renouvelons à notre très distingué collaborateur M. le doc¬ teur Viaud-Grand -Marais, son père, l'expression bien sincère de nos douloureuses sympathies. 516 CHRONIQUE-NÉCROLOGIE M. l'abbé François CLAVIER, vicaire à Beaufou, décédé le 14 no¬ vembre, dans sa 31e année. M. Gabriel ESPIERRE, président de chambre à la Cour d’appel de Poitiers, décédé le 23 novembre, à l’âge de 58 ans. M. Espierre était originaire de Fontenay, où sa famille compte de nombreuses sympathies. Nous offrons à son frère, M. Ernest Espierre, ancien maire et con¬ seiller général de Fontenay, la nouvelle expression de nos sincères condoléances. M. le docteur Paul F1LAUDEAU, officier d’Académie, décédé à la Roche-sur-Yon, le 25 novembre 1898, à l’âge de 64 ans. M. l’abbé Auguste ARNAUD, curé de Boufféré, décédé le 27 no¬ vembre 1898, à l’âge de 75 ans. Mme AUDIGÉ, mère de Mmc Henri DUCHAINE, décédée à la suite d’une longue maladie. Cette mort met en deuil les familles Grassin-Delisle et V alenciennes auxquelles nous offrons nos respectueuses sympathies. M. l’abbé Edmond GRAIZE, chanoine titulaire, aumônier de la prison, décédé à La Roche-sur-Yon, le 15 décembre 1898, à l’âge de 63 ans. CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE 517 BIBLIOGRAPHIE Le premier volume de l’ Inventaire sommaire des Archives dépar¬ tementales de la Vendée antérieures à 1790, vient de paraître. Ce volume qui comprend la série A. B. C. des Archives et ne compte pas moins de 500 et quelques pages grand in-4° à 2 colonnes d’impression, représente une somme d’érudit labeur, dont nous ne voulons pas être les derniers à vivement féliciter l’aimable et savant archiviste de la Vendée, M. Gabriel Barbaud. L’Inventaire proprement dit, qui vise tous les documents relatifs aux Actes du pouvoir souverain et du domaine public série A, aux justices royalee et seigneuriales et à la Maitrise des eaux et forêts de Fontenay série B, à l 'Intendance de Poitiers et à l 'Assemblée pro¬ vinciale du Poitou série C, est précédé d’une très précieuse étude de M. Barbaud sur le Bas-Poitou en 1789 , et d'un Essai non moins utile sur le ressort des justices royales du Bas-Poitou , principale¬ ment pour la partie correspondante au département de la Vendée. Nous reparlerons, et avec plaisir, de ce colossal travail, appelé à rendre aux historiens de notre région de signalés services, et dont quelques exemplaires seulement ont été mis dans le commerce au prix de 8 francs. — Les documents relatifs à l’île de Noirmoutier et à son abbaye sont dispersés en plusieurs endroits ; ils ont éprouvé toutes les vi¬ cissitudes qui ont accidenté la vie de cette communauté errante dont l’exode ne s’est terminé qu’en Bourgogne dans l’abbaye de Tournus. La principale étape des religieux fut à Carnauld, localité de Maine-et-Loire sise non loin de Saumur, qui a toujours conservé des attaches avec les fils de Saint-Filibert jusqu’au milieu du siècle dernier. Aliéné à la famille Stapleton, le prieuré est devenu pro¬ priété particulière et est passé avec une partie de ses titres entre les mains de la famille de Terrebasse qui heureusement a le culte des parchemins et n’a rien détruit. Non loin de Gunauld, à Gennes, habite un ancien élève de l’école des Chartes, M. Charles d’Achon, dont la vie s’écoule dans l’étude du passé et dans la recherche de tous les actes qui peuvent éclairer notre histoire nationale. Il ne lui a pas été difficile d’avoir la clé 518 CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE du chartrier de Cunauld, il a eu toutes les permissions qu’il souhai¬ tait et il a fait profiter son ami M. Léon Maître de toutes les faveurs qu’il obtenait. Nos deux érudits réunis ont compulsé, retourné, examiné les par¬ chemins qui leur ont semblé les plus vénérables et un beau jour, jour fortuné, M. d’Achon a pu mettre entre les mains de son cor¬ respondant trois pièces sur parchemin du plus haut intérêt, que M. Léon Maître s’est empressé de livrer à la publicité avec un long et savant commentaire*. M. d’Achon se dissimule par modestie der¬ rière son ami, mais il est évident que les Vendéens lui doivent une bonne part de reconnaissance pour les lumières que sa découverte va jeter sur les origines de Noirmoutier, de Saint-Philbert de Grand- lieu, de Beauvoir, et de bon nombre de localités du Poitou. Les documents en question sont à citer. Le premier est une charte de l’évêque de Poitiers Ansoald qui n’est pas autre chose que le titre même de la fondation primordiale de l’abbaye bénédictine de Noir¬ moutier, daté de la 2e année du règne de Dagobert II, et dont M. Léon Maître donne dans sa brochure une précieuse reproduction photo¬ typique ; le second est un diplôme des empereurs Louis Le Pieux et Lothaire pour le rétablissement du monastère de Saint-Philbert de Noirmoutier, détruit sans doute par les Sarrazins vers 732, permet¬ tant aux religieux troublés dans leurs solitudes par les menaces des pirates, de choisir eux-mêmes leur abbé, les affranchissant de toutes contributions et de toutes corvées, approuvante construction d’une fortification autour du monastère, les autorisant à appeler aux armes les colons libres et serfs de leurs domaines, exemptant ceux- ci de toute les corvées envers le fisc et le palais, etc. Ces deux documents étaient inédits. Le troisième, qui n’avait été publié que d'une façon insuffisante, est relatif à la donation de Geilon aux religieux de l’abbaye de Saint-Philbert, comprenant le temporel du monastère de Saint-Freigne, situé dans le Poitou, l’Angoumois et la Saintonge. — Les gens qui n’ont qu’une incomplète idée des travaux intellec¬ tuels, s’étonnent volontiers des justes lenteurs apportées dans la mise au jour de certaines œuvres littéraires. Que de fois notamment nous avons entendu formuler ce sentiment à l’endroit de la nou¬ velle édition du Dictionnaire des familles du Poitou. Loin d’en faire un reproche à leurs savants auteurs, nous les félicitons, au con¬ traire et de tout cœur, du soin qu’ils apportent dans la publication de cette œuvre considérable. 1 Cunauld , son prieuré et ses Archives , in-8u de 29 p. Ext. de la Biblio¬ thèque de l’école des Chartes t. L1X. 1898. CHRÜINIQUK-BIBLIOG R AP1IIE 519 Le 2e fascicule du tome IIIe qui vient de paraître Dreu à Esto, nous est une éloquente preuve de l’érudition profonde et du cons¬ ciencieux labeur, que ne cessent de mettre au service de cette méritoire entreprise, MM. Beauchet-Filleau et leurs dévoués colla¬ borateurs. Si la place nous manque pour dire ici tout le bien que nous pen¬ sons de ces nouvelles pages, nous tenons, du moins, à signaler hâtivement le nom des principales familles du Bas-Poitou, dont on y retrouve la fidèle généalogie, et parmi elles les Dreux de la Tu - dairière Aspremont ; Dreux de Nancrè marquis de la Flocellière. Drolin Saint-Fulgent ; Drouault Saint-Jean-de-Monts et La Gar- nache, Drouet Moustier-sur-le-Lay ; Drouet de Mont g er mont ; Dubois Fontenay, Saint-Gyr-des-Gâts, Rosnay, La Touche-Levrault ; Duchesne de Denant Fontenay et environs ; Dugast Beauvoir et Montaigu ; Duhoux d' Hauterive Noirmoutier ; Dupleix Sables d’Olonne et Beauvoir -, Dupont Fontenay ; Durand de Malvoisine, de Bellefond, de Challandry , et de Sallebeuf ; Durcot de la Rous- sière et de Puitesson ; Durai de Chassenon ; Eschalard de la Bou- laye ; Escoubleau de Sourdis; Esgonniere du Thibeuf; Esnard Fon- tenay -, Espinasseau Puyraveau, Couteaux et Barbinière ; etc... — M. le baron de Brandois, le très sympathique conseiller général du canton de la Mothe-Achard, nous a gracieusement offert la re¬ marquable Histoire généalogique de la maison de Foucher , que vient de dresser, sur pièces authentiques émanant des Archives na¬ tionales, du département de la Vendée, et de celles aussi du château de la Mothe-Achard, notre très érudit collègue, M. le comte Auguste de Loisne, associé correspondant national de la Société des Anti¬ quaires de France grand in-4° de 228 p. tiré à 100 exemplaires sur papier de Hollande. Abbeville, imp. Foudrinier, 1898. Nous nous bornerons pour aujourd’hui à enregistrer cette simple mention bibliographique, nous réservant de consacrer prochainement à ce précieux volume et à l’illustre famille dont il redit l’histoire, une notice plus complète. — Notre compatriote et ami H. Boutet, l’exquis graveur des Parisiennes, vient de réunir en un charmant volume in-4° de 68 p., une collection de cent de ses plus délicieuses pointes-sèches. Nous espérons pouvoir prochainement consacrer à l’aimable artiste et à son oeuvre une plus détaillée notice. Mais nous tenons dès aujourd’hui à lui adresser avec tous nos remerciements, toutes nos plus vives félicitations Un menhir chrétien. — M. le comte de Mont' vient de faire élever 520 CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE sur son domaine du Theil une croix en granit de Bretagne, dont le » piédestal est un menhir trouvé sur les bords du Gebron. La vue de ce menhir a inspiré à notre excellent ami M. Emile Grimaud, le chantre bien connu de la grande épopée vendéenne, quatre strophes que nous détachons du charmant article publié à ce propos dans Le Gâtinais, de Parthenay, par M. l’abbé Courteaud, curé d’Adilly A M. le comte de Monti de Rezé. Vous eûtes, mon cher hôte, une divine idée, Lorsqu’au bord du chemin qui mène à votre Theil, Devant ces chênes nains au feuillage vermeil, Vous mîtes une croix comme on fait en Vendée. Au sommet du granit qu’on prend pour un menhir Et que l’on aperçoit très loin dans la campagne. Souffre un Christ naïf, sculpté dans la Bretagne, Qu’on ne peut, l’ayant vu, ne pas s’en souvenir. Le plus beau des conseils est gravé sur la roche, Et ces mots au soleil brillent sous le carmin Aime Dieu, disent-ils, puis va ton chemin... Oui, passant, aime Dieu, tu vivras sans reproche. Au bout de cette route où l’on boit tant de fiel, Si pour le Roi des rois qui voulut le Calvaire, Ton amour généreux, ô chrétien, persévère. Il paîra tous tes maux par tous les biens du Ciel ! Elle est également de M. Emile Grimaud cette charmante Carte de visite » , glissée sous la porte de son vieil ami, M. l’abbé Fran¬ çois Châtry », au cours d’un voyage en Poitou CARTE DE VISITE A MON VIEIL AMI l’aBBÉ FRANÇOIS CuATRY. A la cure de Saint-Mesmin Je viens un instant prendre gîte, Soudain la rime en moi s’agite, Et me voilà crayon en main. Ah ! c’est un maître en fantaisie, L’hôte de cet aimable lieu ! . tl brûle d’amour et pour Dieu, Et pour la fine Poésie. Du grand siècle le grand distrait Dut le doter, à sa naissance Leur style est de la même essence, Et François de Jean a l’attrait. CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE 521 Qui donc sait chanter plus à l’aise ? Avec un petit air moqueur. Il a des traits qui vont au cœur... On l’adore en son diocèse. J’en fais autant, et je le dis. Et je demande au divin Maître, Quand nous serons morts, de me mettre Près de ce frère au Paradis. Emile Grima’Jd. Saint- Mesmin-le- Vieux, 18 octobre 1898 — Le magnifique ouvrage de notre distingué compatriote et ami, M. le comte de Chabot, La Chasse à travers les Ages, dont nous avons rendu compte dans un précédent fascicule, obtient dans la presse un vif et mérité succès que le public ratifie lui-même avec empressement. Nous citerons notamment les élogieux articles qui lui ont été récemment consacrés par M. Bellecroix, dans la Chasse illustrée , par M. Romain, dans le Sport Universel, et par M. Ch. Diguet, dans l'Autorité. — Nos lecteurs trouveront encarté dans ce fascicule le prospectus d’un nouveau et charmant volume de notre collaborateur et ami M. l’abbé L. Rousseau, aumônier du lycée, sur Saint-Lienne et les origines de la Roche-sur-Yon in-4e de 134 p. La Roche-sur-Yon, Raoul Ivonnet. 1898, -orné de plusieurs gravures. Les œuvres de M. l’abbé Rousseau sont de celles qui se recom¬ mandent toutes seules et il me semble superflu d’énumérer ici tout ce qui fait une nouvelle fois le charme de ces pages, qui constituent non seulement un précieux livre d’histoire, mais par¬ dessus tout une bonne et religieuse action. En faisant revivre cette vieille figure des premiers siècles, par qui fut illustrée l’église Yonnaise, M. Rousseau a, en .effet, voulu avant tout contribuer à la restauration de son culte en Vendée, restauration que le sympathique archiprêtre de la Roche-sur-Yon, M. l’abbé Deval, poursuit avec un pieux et inlassable zèle. Ce livre est donc tout à la fois une œuvre de foi et une œuvre d’art ; et à ce double titre le public vendéen ne peut manquer de lui faire un sympathique accueil. — Notre ami E. Bourloton Fontenac vient de réunir en volume les monographies parues dans le Patriote de la Vendée sous le titre Cent ans de Législature. » Ce coquet livret, aussi pétillant d’esprit que savamment docu¬ menté, se recommande aux lettrés et bibliophiles Vendéens. En vente à la librairie H. Cormeau, Fontenay. Prix 1 fr. 50. 522 CHRONIQUK-BIBLIOG KAPHIE — Le Rapport de V archiviste départemental de la Vendée, pour 1898, in-8°, Ivonnet. La Roche-sur-Yon, contient le très précieux inventaire fait par M. Barbaud des pièces principales provenant des registres de l’état-civil des quinze communes du canton de la Roche- sur-Yon. Parmi les innombrables familles citées, mentionnons les suivantes, qui appartiennent plus particulièrement à l’histoire du Bas-Poitou de Bèchillon , de Lézardiëre , Guerry de Beauregard , de Rorthays, de Salto , de Tinguy, Bouhier, de Règnon, de Morais, de Gazeau , de la Fontenelle , Chappot de la Brossardière , de Lespinay, de Buor, de Thurigné , de Surineau, Baudry d'Asson, de Villeneuve, de Marbæuf , de Montsorbier, de la Roche Saint- André, delà Taste, de Surgères, de Memard, de la Bassetière, etc... — Sous ce titre Thèses de Philosophie des XVI te et XVIIIe siècles, M*1' Barbier de Montault vient de publier dans la Revue d' Archéologie Poitevine un curieux article, où il est fait mention de plusieurs thèses soutenues en Poitou. La première, tirée sur satin, est ornée d’une superbe gravure représentant la décollation de saint Paul et les trois sources qui jaillissent aux trois bonds faits par sa tête, comme le rapporte la tradition de l’église Saint-Paul-Trois-Fontaines, à Rome. Parmi les soutenants, au nombre de trente, tous élèves du collège royal des Jésuites de Poitiers, figure un Fontenaisien, Jacob Gan- douard. Deux autres ont été passées à Fontenay même. L'une d’elles porte en rubrique Se suasque ex universa phdisophia conclusiones D. D. D. Blasius Gar- nereau, Collegii regii Fonteniacensis Alumnus. » Elle se termine lias theses Duce Deo et auspice Üei-Para, tueri conabitur Blasius Garnereau, Fonteniacensis Clericus atque Regii Collegii Fonteniacensis Alumnus, die Mercurii II Augusti, hora post meridiem secunda, in aula Collegii regii Fon¬ teniacensis. » La date est donnée avec la signature de l’imprimeur Fon- teniaci. Ex typis Ambr. Cochon de Chambonneau , Regis Collegiique typographi 1779. » L’autre est signée pour la gravure A Paris, chez Quillau, place de Cambray, à l’image Saint-Maur. * Quant à l’impression, elle est, comme la précédente, due aux presses d’Ambroise Cochon de Chambonneau. » Itegis Collegiique Typographi, 1783. Les armes de la ville' sont justifiées par la dédicace au Maire et aux échevins de Fon- • ’ Une fontaine jaillissante où s'abreuvent deux licornes FKLI- iNGEMORVM. SCATVR1GO. CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE 523 tenay Majori ucbis vigilantissimo Decurionib usque sapientissimis suas theses philosophicas D. D. D. Collegii regii Fonteniaciensis alumni. » La sou¬ tenance estfaite par deux clercs tonsurés, élèves du collège royal de Fontenay. Has Theses. Deo duce et auspice Dei-Para, tueri conabuntur Jacobus Chaigne etFranciscus Josephus Girard, Fonteniacenses clerici tonsurati die 31 julii 1783, horapostmerediem secunda, in aula Collegii regii Fonteniacensis.» Dans un coin, nom de l’éditeur S1" Gantrel cum Priui. Regis. Ces trois thèses sont la propriété de M. Joly-Guignard. — De l’infatigable érudition de notre ami M. le marquis de Granges de Surgères, pour paraître prochainement Les artistes Nantais du moyen âge à la Révolution . d’après des notes et documents inédits, un beau volume in-8° de 500 pages environ, tiré à petit nombre Prix de souscription 7 fr. 50, pour les non-souscripteurs 10 francs. Cet ouvrage est le fruit de vingt années de labeur et de re¬ cherches dans les principaux dépôts d’archives de la ville de Nantes, archives départementales, archives municipales, bibliothèque pu¬ blique, Chambre des notaires et greffe du Tribunal civil. Près de trois mille artistes, groupés sous 1,800 noms de famille environ, y sont présentés avec l’indication de leur origine, les phases de leur carrière et la description de leurs œuvres connues, ainsi que celle de leur signature ou des marques figuratives et poinçons dont ils se servaient. — Du même Les deux Reines , une délicieuse pièce de vers dédiée à S. M. la Reine de Portugal. in-8° de 2 p. imp. Grimaud, Nantes. — Notre excellent ami H. Baguenier Desormeaux, sous la ru¬ brique Choses 'Vendéennes », a commencé dans le Mercure Poitevin , de décembre 1898, une étude intéressante à plus d’un titre sur les Légendaires et documentaires » en matière d’histoire vendéenne. Vendéens et Basques. — Le Pays Poitevin publie le toast qu’a pro¬ noncé notre confrère et ami G. Boucher aux fêtes d ethnographie du pays Basque. En voici un passage très intéressant , Pourquoi un succès si complet ? Pourquoi cet empressement au congrès, contre toute attente ? Ah ! Messieurs, le secret en est simple. Il s’agissait de la patrie basque, de la religion de vos pères, chose dont vous ne vous lassez jamais d’entendre parler. Religion, patrie, deux mots qui partout sonnent le ralliement des esprits d’élite et des cœurs généreux. Et où sont-ils, ces cœurs et ces esprits, plus nombreux qu’en ce pajs béni ? Ah ! Monseigneur, Messieurs, je donne libre cours à. mon inspiration ; laissez-moi vous entretenir à cœur ouvert. Je vous parlais tout à l’heure d’émotion. 11 en est une que je n’oublierai de ma vie c’est celle que j’ai ressentie au moment où, assistant au jeu de pelote 524 CHRONIQUE-BIBLIOGRAPHIE et Y Angélus sonnant à votre vénérable église, je vis tout ce peuple se lever, se découvrir et se signer; où je vis tous les joueurs, dans tout le feu de leur action, s’arrêter subitement pour s’associer à cet acte religieux et universel. Et tout cela si simple, si spontané, si visiblement habituel 1 A votre contact, Messieurs, au contact de vos compatriotes, j’ai eu la claire vue d’un tempérament spécial auquel je suis fier de participer largement. Vous le savez, Messieurs, je suis Poitevin, et les circonstances m’ont fait naître sur la limite du Bas et du Haut-Poitou, là où finit la Vendée, l’héroïque Vendée, et où commence une zône où le septicisme et l’indifiérence ont trop de fidèles. Souvent mes compatriotes se sont étonnés de me voir si différent d’eux, mais comme ils sont bons, indulgents et aimables, ils m’ont aidé avec une sympathique surprise dans la lourde tâche que je me suis imposée. J’ai aujord’hui, de cette différence de caractère, l’explication vivante. Si je suis né â Niort, ma double origine ancestrale est toute vendéenne. Or, on vous l’expliquait tantôt en Vendée l’on trouve de nombreuses colonies basques, et une ville entre autres, Les Sables-d’Olonne, affirme son origine euska- rienne. N’y a-t-il donc qu’une simple coïncidence entre vos revendications traditionalistes jamais abandonnées et celles des héros vendéens ? Êtes-vous deux peuples semblables seulement par hasard ? Non, Messieurs, il y a plus. Il y a entre le Vendéen et vous parenté évidente ; non pas identité d’idéal, mais souvent identité d’origine. Pour moi. Messieurs, je n’hésite pas à le pro¬ clamer, au milieu de vous je me suis senti Basque ! Je ne suis pas un étranger! En adressant mon respectueux hommage à l’illustre président de la dépu¬ tation du Guipuzcoa et aux très distingués membres des Cortès espagnols, je lève mon verre et je bois aux Basques des deux versants, à leurs fueros , à leurs revendications régionalistes, à leur autonomie intellectuelle! » — Nous recommandons d’une façon toute spéciale à nos lecteurs les Récits de guerre que M. Jules Claretie publie à la librairie du Figaro sous le titre Paris assiégé, C’est l’histoire merveilleusement illustrée par de Neuville, Détaillé, Meissonnier, etc., des tragiques événements auxquels ont pris une si glorieuse part nos Mobiles vendéens, en 1870-71 . — De notre éminent ami, M. Edmond Biré, dans la Gazette de France La Vraie Jeanne d'Arc, par le R. P. d’Ayroles 5 septembre; Walter-Scott et le Romantisme 19 septembre ; dans l’ Univers et le Monde La Comédie d' Aujourd'hui, les Lettres et les Mœurs , par F. Lhomme, 20 septembre. — Notre savant collaborateur, M. G. Farcinet a publié dans la Numismatic-Circular , de Londres octobre 1898 deux curieuses notes de numismatique sous ces titres Réponse à une objection. — . XXXVIII. — Les Cent jours dans l’Ouest, par Mm* Renée Monbrun . 433 XXXIX. — Chez Nous, — Mervent, par M. A. Barrau . 445 XL. — Le Tombeau de Lancelot du Fau, ancien évêque de Luçon, par M. L. de Grandmaison . 451 XLI. — La Légende de saint Lienne, par M. l’abbé L. Rousseau . 460 XL11. — Poésies Le Calice, par M. E. Grimaud. — La Rouil- larde, par M. Paul Eudel . 470 XLIIl. — Autour du Drapeau blanc. — Biographies inédites des chefs vendéens suite, par M. delà Fontenelle de Vaudoré . 476 XLIV. — La Cérémonie patriotique du lycée de la Roche- sur-Yon. V oraison J unèbre de l'abbé Rousseau, par Saint-Yon . 488 XLV. — Chronique, par R. de Thiverçay . 498 Gravures I. — Richelieu recevant les premiers Académiciens de Heim . 5 IL — Restitution du Temple de Minerve à Yzeures, eau- forte de M. O. de Rochebrune . 51 III. — Portrait du général baron de Lespjnay. , , , . 95 534 TABLE DES MATIÈRES IV. — Médaillon de Monseigneur de Lespinay . 97 V. — Croquis des ruines du château de la Tabarière, près Chantonnay . 100 VI. — Portrait de Richelieu , d'après le tableau de l’hospice de Luçon -, Paysages hollandais, des environs de Luçon ; croquis de M. Hanotaux, de l’Académie française . 103 VII. — Cachet armorié de la famille de Lespinay au XVIIIe siècle . 113 VIII. — Le château d’Aspremont a Porte d’entrée du XIVe siècle; b Tours du XVIe, — eaux-fortes de M. O. de Rochebrune . 125,131 IX. — Médaille du Cardinal de Richelieu, par Varin. ... 149 X. — Portrait du comte de Mesnard, écuyer de la Duchesse de Berry . 181 XL — Le château de Mesnard-la-Barotière, croquis à la plume. 176 XII. — Fac-similé d’une ancienne affiche d’enrôlement. ... 229 XIII. — Lieu présumé de 1a. sépulture du généralissime ven¬ déen d’Elbée, dans les fossés du château de Noir- moutier . 257 XIV. — Médaillon que d’Elbée portait sur sa poitrine au moment de son exécution . 257 XV. — Crucifix des missions du P. de MontfortXV/// 269 XVI - Le drapeau des insurgés vendéens de Châtillon... 321 XVII. — Le château de Saint-Pompain, eau-forte de M. O. de Rochebrune . 403 XVIII. — L’ancienne porte des vieilles Prisons, à la Roche- sur-Yon . 433 XIX. — La statue de saint Lienne, par M. Fulconis . 461 XX. — Le portail de l’ancienne chapelle du prieuré de Saint- Lien ne, à la Roche-sur-Yon . 463 XXL — La Roche-sur-Yon, autrefois et aujourd'hui . 467 XXII. — Les découvertes archéologiques du R. P. de la Croix, à l’abbaye de Saint-Maur . 505 Vannes. — Imprimerie Lafolye, a, place des Lices, 0 Vf w Uy^T GETTY CENTER LIBRARY 3 3125 0071 amH > x 1 f jn wr »<• 4t4' \ ü
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Au grand parc du Puy du fou, a été construit un stadium gallo-romain de la taille des plus grandes arènes du sud de la France. En 2011 un velum est venu compléter la structure. Ainsi lorsque le soleil qui tape très fort en Vendée quelques fois l’été est au zénith, les spectateurs sont à l’abri de notre astre si généreux. Le spectacle du Stadium du Puy du fou, tourne autour d’une histoire vécue en Vendée par la légion romaine des Alouettes cantonnée sur les hauteurs des Herbiers ville proche Combats de gladiateurs, courses de chars aux quadriges colorés attelés à quatre magnifiques destriers, gaulois et romains plus vrais que nature grâce aux costumes confectionnés par les costumières du grand parc du Puy du fou ; tout nous semble réel et nous nous sentons transportés en 32 avant Jésus-Christ. Damien et sa promise frôlent la mort à tout instant mais cela est sans compter sur le courage de ce dernier qui face aux fauves de Thierry Leportier 2 frères, l’Ours et Fort Boyard aux gladiateurs haineux, à la féroce hyène, et à la détermination du gouverneur à les faire périr, parvient à réchapper à ce qui aurait pu être ses derniers instants. Un stadium impressionnant, un décor monumental comme seul le Puy du fou peut en réaliser, un son magistral, une musique appropriée, des cascades de rêves servis par un scénario qui tient bien la route et qui nous ramène au temps où Rome la majestueuse régnait en maître sur le monde. Mais en Vendée, tout est différent et plus difficile, les romains y ont payé cher leur intrusion Que vous cherchiez une chambre d'hôtes avec piscine ou une chambre d'hôte proche du puy du fou, Vendée Coté vacances vous propose une sélection d"hébergements en Vendée Vous cherchez une location de gite Puy du Fou avec piscine ou encore une chambre d'hotes près du Puy du Fou afin de visiter ce parc durant un week-end ? Découvrez de suite les locations mises à votre disposition sur notre guide touristique afin de profiter au maximum du Puy du Fou.
LePuy du Fou héberge depuis 1978 La Cinéscénie, un spectacle nocturne assuré par des bénévoles, retraçant l'histoire de la Vendée à travers la présentation de scènes de la vie quotidienne d'une lignée de paysans du Moyen Âge au XX e siècle, et dans lequel est présentée une vision mythifiée d'un consensus social qui aurait caractérisé, selon les dirigeants du parc,
Vendée est une terre riche en culture et en nature mais c’est aussi une terre de randonnée pour les amoureux de la nature. Pour les vacances, trouver un hébergement qui convient est toujours un vrai casse-tête. Mais pour casser un peu la routine et marquer son passage en Vendée, mieux vaut réserver un hébergement insolite dans un camping. Vous n’aurez que l’embarras de choix entre une location de mobil home et les cabane dans les arbres Vendée Puy du Fou. Les locations de mobil home du camping du lac de la Chausselière en Vendée près du Puy du Fou Le camping 3 étoiles du lac de la Chausselière accueille les campeurs pour un séjour insolite. Il propose de nombreux hébergements et infrastructures de qualité notamment près de Nantes et du Puy du Fou. Pour vous fournir un maximum de confort, il vous propose une location de mobil home. Mais vous pourrez aussi réserver un chalet ou un bungalow. Les mobil homes disposent d’une surface plus ou moins large de 28 à 36 m2 afin que toute la famille puisse s’installer convenablement. Ils sont dotés d’une cuisine équipée, d’un séjour, d’une banquette convertible en couchage mais aussi d’une terrasse couverte avec salon de jardin et salle d’eau. Mais vous pourrez aussi opter pour une cabane dans les arbres Vendée Puy du Fou et dormir la nuit sous la belle étoile. Si vous louez un mobil home, vous profiterez du confort et d’une totale autonomie. Mais vous pourrez aussi accéder aux différents espaces du camping tels que le parc aquatique. Louer une cabane dans les arbres dans le camping du lac de la Chausselière cabane face au lac, cabane avec jacuzzi, cabane luxe/premium Le camping du lac de la Chausselière vous convie au repos et à la relaxation avec ses formules d’hébergements insolites. Les cabanes dans les arbres vous permettent d’apprécier la vie au grand air et de profiter de nombreux services. Un Tiny house vous permet aussi de vous détendre, d’arrêter le temps et d’apprécier chaque instant passé en compagnie de votre amoureux. Le camping 3 étoiles vous propose 3 formules d’hébergements insolites. Vous pourrez d’un côté réserver une cabane dans les arbres face au lac et profiter d’un havre de paix et d’un joli cadre naturel. D’un autre, vous avez aussi le choix de réserver une cabane avec jacuzzi pour un séjour placé sous le signe du bien-être. Enfin, si vous recherchez le luxe, vous pourrez aussi opter pour une cabane luxe ou premium. Chaque cabane dans les arbres Vendée Puy du Fou est aussi meublée et équipée pour votre séjour confortable et commode. Profitez donc de votre escapade en Vendée pour vous reconnecter à la nature, de faire un retour à l’essentiel et de vous reposer dans une cabane surplombante. Vous aurez toujours accès à tous les services du camping.

BilletsPuy du Fou 2022. À partir de 39€. + d'infos. Bénéficiez d'une remise jusqu'à 15% par billet en réservant votre billet Puy du Fou (réservation possible jusqu’à 72H avant la date de visite). Ce billet vous permet de visiter le Puy du Fou (inclus le spectacle nocturne "Les Noces de Feu" en période verte – voir calendrier) sur

Date d'arrivée Date de départ Nombre de personnes Type de location Profitez des balades en train à seulement 10 minutes du Puy du Fou. Les chemins de fer, situés à 29 km, soit 30 minutes du camping Vendée, vous offrent une vue imprenable sur notre région. Partez pour une balade insolite de Mortagne-sur-Sèvre aux Herbiers. Balade en train vapeur Vendée En famille, vous allez vivre une aventure de 2H30 à bord du Puy du Fou train, machine à remonter le temps. Plongez-vous au cœur du passé et profitez des 22km de visite aller/retour pour observer les magnifiques paysages vendéens. Le petit plus de la balade, c’est qu’elle est commentée ! Les vallées, les viaducs, vos yeux seront émerveillés avec cette agréable activité en Vendée. Cette balade amusera petits et grands. Les enfants auront la chance d’apprendre de nouvelles choses grâce au jeu de carte sur la Vendée vapeur ! Le départ est à 15H30 et le retour à 18H les dimanches de Juin et Septembre 2022. Tandis qu’en Juillet et Août 2022, le départ peut se faire les mercredis, vendredis et dimanches. Restauration à bord du train Comme dans l’Orient Express, montez à bord de la locomotive afin de déguster un bon repas dans le train vapeur à Mortagne. Entièrement rénovée, la voiture-restaurant de votre Puy du Fou train vous fait voyager gustativement et culturellement avec les magnifiques paysages pendant 3H. Et si vous souhaitez profiter du train restaurant, le départ se fait à 12H tous les jeudis, vendredi, samedis et dimanches en d’avril à septembre et les jeudis, samedis et dimanche en juillet, aout et octobre 2022 à bord du vendee Vapeur. Pour plus d’informations, rendez-vous sur
Ressourcezvous dans ces logements inoubliables nichés en pleine nature. Ouvert en Mai 2021 : location de cabanes insolites en bois, 2-4 personnes, tout confort, cuisine, douche, WC, chauffage, situées à Bourneau (sud Vendée) à proximité de la forêt de Mervent / Vouvant dans un cadre idyllique.
11 avis Maison d'Hôtes "La Chèvrerie" Vairé Chambres d'hôte A deux pas de la mer, entre Les Sables d'Olonne et Challans, à 5 km de la plage de Brem sur mer, nous vous accueillons toute l'année pour un séjour au calme entre océan et campagne. Randonnée à cheval, à vélo ou à pied, canoë, baignade, tout est prévu pour des vacances en famille. Table dhôtes et Wifi sont disponibles aussi pour les professionnels en déplacement. Autour des mares, canards, lapins, poules et moutons vivent en bonne intelligence. Réglisse, notre incontournable labrador, veille sur tout ce monde avec bienveillance. Laccès aux parcs des animaux doit etre accompagné. 5 avis La Fontaine Saint Julien Des Landes Chambres d'hôte chambre au calme à 10 mn des plages, 48€ petit déjeuner compris Logis du Parc Saint Fulgent Chambres d'hôte Chambre d'hôtes en Vendée, idéalement situé à 25 minutes du célèbre parc le Puy du Fou et 40 minutes de la mer et de Nantes. Maison contemporaine de style Vendéen implantée sur un terrain de 6000m² bordé d' arbres, très au calme. Votre maison d'hôtes est agrémentée d'une piscine chauffée mai à septembre et d'un spa privé et sur réservation. Visitez notre maison d'hôtes en cliquant sur le lien 10 avis Château de Belle -Vue 85110 Chambres d'hôte Entre le Puy du Fou 25 minutes et les plages océanes, le château de Belle-Vue vous propose cinq logements familiaux ou pour deux, spacieux et confortables, aux prix attractifs et avec table d'hôtes sur réservation. Notre parc arboré est entièrement clos. Que vous soyez en famille, entre amis ou en amoureux, le charme authentique de cette demeure de famille vous séduira. Pendant la saison hivernale, venez vous détendre au salon devant un bon feu de bois. 19 avis Le Bois Joli Mesnard La Barotiere Chambres d'hôte 4 chambres d'hôtes 12 personnes. Le gîte est a douze kilomètres du puit du fou 20 minutes et a 500 mètres d'une base de loisir avec Acrobranche pèche baignade mini golf autre jeu pour enfant, restaurant ...faisant pizzéria - crêperie - snack bar avec terrasse sur le lac sentier pédestre autour du lac et au alentours . nouveau , jeux flottant sur le lac . Logis La Folie Mareuil Sur Lay Dissais Chambres d'hôte & Gite Dans un LOGIS du XIXe siècle, Josette et Bernard seraient heureux de vous accueillir pour une ou plusieurs nuits dans l'une de leur 3 chambres d'hôte pour une escapade à 2, ou à 6, un séjour découverte en famille. ou entre amis. Accueil possible de mini-groupe en formule gestion libre sur demande et en fonction des disponibilités avec réservation hébergements de la totalité de la propriété. Possibilité de créer accueil personnalisé incluant repas traiteur, dégustation des vins de Mareuil et visite à définir à partir d'avril.. Possibilité créer chèque cadeau personnalisé Le Moulin Mareuil Sur Lay Mareuil Sur Lay Chambres d'hôte Rénové Mill House situé sur le bord d'une petite ville mais proche d'ouvrir des champs et de bois. Quatre chambres confortables, chacune avec sa propre douche, toilettes et lavabo, comprenant une chambre double, une chambre double, une chambre triple et une chambre familiale pour accueillir quatre. Linge de maison et thé sont fournis dans chaque chambre. Wifi gratuit. Motifs tranquille de rivière, y compris une piscine extérieure en été. Idéalement situé à proximité de toutes les commodités, à seulement quelques kilomètres de la côte vendéenne, Luçon, La Roche Sur Yon et Fontenay le Comte. Le Moulin Mareuil-sur-lay Dissais Chambres d'hôte Séjournez dans notre vieux moulin, plein de caractère, situé sur les rives de la rivière Lay. Nous fournissons des Bed & Breakfast confortables avec salle de bains privative, chacune avec son propre WC douche et lavabo. Situation calme et tranquille, mais à distance de marche du centre de cette petite ville animée avec toutes les commodités, accès facile au réseau de la côte et de l'autoroute. Chambre d'Hôtes La Bardinière Le Poiré-sur-Vie Chambres d'hôte Dotée d’un jardin, la Chambre d’Hôtes La Bardinière vous accueille au Poiré-sur-Vie, dans les Pays de la Loire. La Roche-sur-Yon se trouve à 13 km. Vous bénéficierez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un parking privé sur place. Offrant une vue sur le jardin, cette chambre d’hôtes comprend une télévision par câble à écran plat, un coin salon, une armoire et 2 salles de bains. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. La chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner buffet ou continental. Une terrasse est à votre disposition sur place. Vous séjournerez à 49 km de Nantes et à 39 km des Sables-d’Olonne. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est accessible à 43 km. La Millière Le Poiré-sur-Vie Chambres d'hôte Situé au Poiré-sur-Vie, à 40 km de Saint-Jean-de-Monts, l’établissement La Millière propose une piscine extérieure ouverte en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Certains logements comportent une cuisine équipée d’un lave-vaisselle, d’un micro-ondes et d’un four. La chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement La Millière possède une terrasse. Vous pourrez vous détendre dans le jardin ou encore pratiquer le vélo et la randonnée dans les environs. L’établissement La Millière est implanté à 35 km des Sables-d'Olonne et à 14 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 44 km. La genotière 5Km Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte Dotée d'un jardin et d'une terrasse, La genotière propose un hébergement à Mouilleron-le-Captif avec une connexion Wi-Fi gratuite et une vue sur la piscine. Situé à 3,5 km de Vendespace, il propose une piscine extérieure ouverte en saison et un parking privé gratuit. Ce Bed & Breakfast est équipé d'une télévision à écran plat. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 48 km. Gîte Mélisse 5Km Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte & Gite Situé à Mouilleron-le-Captif, à seulement 3,5 km de Vendespace, le Gîte Mélisse propose un restaurant, un jardin, une terrasse et une connexion Wi-Fi gratuite. Cet appartement comprend 2 chambres, une cuisine avec micro-ondes, une télévision à écran plat, un coin salon et une salle de bains avec baignoire ou douche. Pour plus de commodité, l'établissement peut fournir des serviettes et du linge de lit moyennant des frais supplémentaires. Un petit-déjeuner continental est servi sur place. La région est prisée pour pratiquer la randonnée. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 48 km. À partir de €2070 / semaine Chambre studio Magnolia 5Km Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte & Gite Située à Mouilleron-le-Captif, dans les Pays de la Loire, la Chambre studio Magnolia dispose d'une terrasse. Situé à 3,5 km de Vendespace, il propose une piscine extérieure ouverte en saison et un parking privé gratuit. Cet appartement climatisé comprend un coin repas, une kitchenette avec un micro-ondes et une télévision à écran plat. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous pourrez profiter d'une terrasse. La Chambre studio Magnolia possède un jardin et une aire de jeux pour enfants. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 48 km. L’échappée Belle Mouilleron-le-Captif Chambres d'hôte & Gite Offrant une vue sur le jardin, l'établissement L'échappée Belle est situé à Mouilleron-le-Captif, à environ 2 km de Vendespace. Cet appartement comprend 2 chambres, une cuisine avec micro-ondes, une télévision à écran plat, un coin salon et une salle de bains avec bidet. Pour plus de commodité, l'établissement peut fournir des serviettes et du linge de lit moyennant des frais supplémentaires. Vous pourrez profiter d'une terrasse. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est implanté à 50 km. À partir de €2295 / semaine 7 avis Le Clos Sainte Léa 85000 Chambres d'hôte Chambres d'hôtes au coeur de la Vendée C'est pour nous un plaisir de vous accueillir chez nous et nous espérons que vous passerez un agréable séjour dans notre pays Yonnais en plein coeur de la Vendée . Notre maison est implantée sur un parc d'environ 3000 m² Logement Vendée Saligny Chambres d'hôte & Gite Le Logement Vendée est situé à Saligny. Offrant une vue sur le jardin, il se trouve à 41 km des Épesses. Cet appartement comprend 2 chambres, une cuisine avec lave-vaisselle, une télévision à écran plat, un coin salon et 2 salles de bains avec douche. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs. Vous séjournerez à 16 km de La Roche-sur-Yon et à 45 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 56 km. À partir de €1950 / semaine Chateau de La Marronniere 9Km Aizenay Chambres d'hôte Idéalement situé entre mer et campagne, le château de La Marronnière constitue un lieu de villégiature privilégié pour découvrir la Vendée. Etablie dans un grand parc aux arbres séculaires, cette vaste demeure du XVIIIème entièrement rénovée en 2008 offre 3 élégantes chambres doubles et 1 vaste suite familiale pour quatre personnes, toutes équipées de salles de bains confortables et spacieuses. Sur le domaine, les hôtes peuvent du jardin, de la piscine 16x6 m ou des multiples loisirs tennis de table, babyfoot, jeux de plein air pour enfants, bicyclettes à disposition. Ils pourront aussi découvrir les plages et stations vendéennes à 20 mn, et le parc de loisirs du Puy du Fou à 45 mn. Château de la Marronnière Aizenay Chambres d'hôte Occupant un château du XVIIIe siècle, dans un domaine de 15 hectares, le Château de la Marronnière est situé à Aizenay et propose un hébergement en maison d'hôtes. L'établissement possède une piscine extérieure, une table de ping-pong et des vélos. Toutes les chambres se trouvent dans la partie privée du château et offrent une vue sur le jardin. Elles disposent d'une armoire et d'un plateau/bouilloire. La salle de bains privative est pourvue d'un sèche-cheveux et d'articles de toilette gratuits. Le Château de la Marronnière propose tous les jours un petit-déjeuner américain et continental. Vous pourrez également profiter du salon et de la salle à manger communs ainsi que de la grande salle de réception avec murs en pierres et poutres apparentes. La plage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se trouve à seulement 35 minutes de route et la ville des Sables-d'Olonne est situé à 39 km de l'établissement. Les équipements supplémentaires incluent une aire de jeux pour enfants, un babyfoot et d'une connexion Wi-Fi gratuite. 3 avis Le Champ Libre Dompierre sur Yon Chambres d'hôte & Gite A Dompierre sur Yon, aux portes de la Roche sur Yon, un gîte très "cosy" pour 2 personnes, au calme d'un terrain d'un hectare, vous offre tout le confort pour profiter pleinement de vos vacances en Vendée. CHARMANT STUDIO DANS UNE MAISON NEUVE La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Le CHARMANT STUDIO DANS UNE MAISON NEUVE est installé à La Roche-sur-Yon. Saint-Gilles-Croix-de-Vie se trouve à 36 km. Une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé sont disponibles sur place. Aménagé au rez-de-chaussée, cet appartement comprend 1 chambre et une télévision à écran plat. Sa cuisine entièrement équipée comporte un micro-ondes, un réfrigérateur, un lave-linge, un four et des plaques de cuisson. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 34 km des Sables-d’Olonne et à 48 km de Saint-Jean-de-Monts. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 53 km du CHARMANT STUDIO DANS UNE MAISON NEUVE. À partir de €1953 / semaine Studio indépendant chez l’habitant au calme n°2 Dompierre-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à Dompierre-sur-Yon, le Studio indépendant chez l'habitant au calme n°2 possède un jardin et une terrasse. Situé à 40 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l’hébergement comprend une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé sur place. Cet appartement inclut 1 chambre, une télévision à écran plat, un coin repas ainsi qu’une cuisine équipée d’un micro-ondes et d’un réfrigérateur. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 39 km des Sables-d’Olonne et à 6 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport le plus proche est celui de Nantes-Atlantique, accessible à 51 km. À partir de €2079 / semaine La Jarrie 10Km BELLEVIGNY Chambres d'hôte La maison d'hôtes de La Jarrie est située au milieu de la campagne et au coeur de la êtes donc à mi-chemin entre la côte vendéenne et le Puy du Fou 50 kms . L''île de Noirmoutier, l'embarcadère de l'île d'Yeu ou le marais poitevin sont à une heure de route. Nous serons heureux de vous accueillir dans notre propriété de caractère. Les deux chambres sont aménagées dans un ancienne grange typiquement vendéenne et peuvent accueillir 5 personnes . Le petit déjeuner est servi dans une véranda adossée à la maison et ouvrant sur le jardin. La Parenthèse 10Km Saint-Étienne-du-Bois Chambres d'hôte Située à Saint-Étienne-du-Bois, à 23 km de La Roche-sur-Yon, la Parenthèse dispose d'un salon commun et d'une connexion Wi-Fi gratuite. Dotée d’une télévision, cette chambre d'hôtes comprend également une salle de bains privative pourvue d’une douche, d’un sèche-cheveux et d’articles de toilette gratuits. Lors de votre séjour à La Parenthèse, vous pourrez jouer au ping-pong sur place ou encore pratiquer la randonnée et le vélo dans les environs. Vous séjournerez à 42 km de Nantes et des Sables-d’Olonne. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 35 km de La Parenthèse. Borderie de La Marchaizière Saint Etienne Du Bois Chambres d'hôte Nous vous accueillons pour votre séjour dans notre ancienne grange, en pierres apparentes, du XIXème siècle, rénovée et valorisée dans le respect de l'environnement. Vous y trouverez le confort, le repos, un accueil chaleureux, une piscine naturelle et une bonne table... Idéal pour les familles avec les activités sur place et à proximité . Tous les ingrédients pour un séjour réussi ! C'est dans cette convivialité et un esprit de 'Bien vivre' que vous séjournerez à la Borderie. nature et délices La Ferrière Chambres d'hôte Installé à La Ferrière, à 49 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l'établissement nature et délices est doté d’un jardin et d’une connexion Wi-Fi gratuite. Les logements incluent un balcon, une télévision ainsi qu’une salle de bains privative avec une douche et un sèche-cheveux. Vous bénéficierez également d’un micro-ondes, d’un réfrigérateur, d’un grille-pain et d’une machine à café. Le matin, cette chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner buffet ou continental. L’établissement nature et délices possède une terrasse bien exposée. Vous pourrez profiter d’une piscine extérieure sur place ou pêcher et partir en randonnée dans les environs. Vous séjournerez à 45 km des Sables-d'Olonne et à 9 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 70 km de la chambre d’hôtes. Appart Chic & Moderne avec balcon La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite L’Appart Chic & Moderne avec balcon est installé à La Roche-sur-Yon. Cet hébergement se trouve à 37 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’appartement comprend 1 chambre, 1 salle de bains, une télévision à écran plat, un coin repas, une cuisine entièrement équipée et un balcon donnant sur la ville. Le linge de lit et les serviettes de toilette vous seront fournis. Vous séjournerez à 33 km des Sables-d’Olonne et à 49 km de Saint-Jean-de-Monts. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est implanté à 55 km de l’Appart Chic & Moderne avec balcon. À partir de €2797 / semaine À partir de €2502 / semaine Appartement donnant sur jardin avec terrasse. La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite L'Appartement donnant sur jardin avec terrasse est installé à La Roche-sur-Yon, dans les Pays de la Loire. Cet établissement possède un jardin. Vous séjournerez à 37 km de La Tranche-sur-Mer et bénéficierez d’un parking privé gratuit sur place. Cet appartement possède une chambre, une salle de bains, une télévision par satellite à écran plat, un coin repas, une cuisine entièrement équipée et une terrasse donnant sur le jardin. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Cet appartement se situe à 36 km des Sables-d’Olonne et à 43 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 73 km de l’Appartement donnant sur jardin avec terrasse. À partir de €1800 / semaine Maloca' Robretières La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, à 38 km de La Tranche-sur-Mer, le Maloca' Robretières met à votre disposition un jardin et une connexion Wi-Fi gratuite. Les logements comprennent une kitchenette avec coin repas ainsi qu’une salle de bains privative munie d’un sèche-cheveux et d’une douche. Un micro-ondes, un réfrigérateur, des plaques de cuisson, une bouilloire et une machine à café sont également à votre disposition. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter d’une terrasse. Le Maloca' Robretières se trouve à 35 km des Sables-d’Olonne et à 39 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est installé à 55 km. À partir de €1920 / semaine Le Zen La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans les Pays de la Loire, l'établissement Le Zen propose une connexion Wi-Fi gratuite. Les hébergements comprennent une cuisine entièrement équipée avec un micro-ondes, un coin salon, une télévision à écran plat, un lave-linge et une salle de bains privative pourvue d’une douche. Un four, un réfrigérateur, des plaques de cuisson, une bouilloire et une machine à café sont également à votre disposition. Cet appartement se trouve à 43 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 36 km des Sables-d’Olonne. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est installé à 73 km. À partir de €1830 / semaine Marjorie City Home La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans les Pays de la Loire, le Marjorie City Home dispose d'une terrasse. Saint-Gilles-Croix-de-Vie est à 38 km. Cet appartement comprend 1 chambre, une cuisine équipée d’un lave-vaisselle et d’un micro-ondes, un lave-linge, ainsi que 2 salles de bains pourvues d’un sèche-cheveux et d’articles de toilette gratuits. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Le Marjorie City Home est situé à 33 km des Sables-d'Olonne et à 50 km de Saint-Jean-de-Monts. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 56 km. À partir de €2244 / semaine La Résidence des 53 La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte Située à La Roche-sur-Yon, La Résidence des 53 dispose d’une connexion Wi-Fi gratuite et donne sur un jardin. Certains logements disposent d’une kitchenette équipée d’un micro-ondes, d’un réfrigérateur et d’un grille-pain. Vous pourrez faire du vélo dans les environs. Vous séjournerez à 38 km des Sables-d’Olonne et à 44 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport le plus proche est celui de Nantes-Atlantique, à 73 km. Résidence Pierre François 13Km La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite La Résidence Pierre François propose des hébergements à La Roche-sur-Yon, à 33 km des Sables-d'Olonne. Vous bénéficierez d'une connexion Wi-Fi gratuite. Certains logements possèdent une cuisine équipée d'un four. Des sachets de café, de chocolat en poudre et de thé sont à votre disposition. La Résidence Pierre François se trouve à 38 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport de Nantes-Atlantique est situé à 56 km. À partir de €1650 / semaine Résidence Les Alizés 13Km La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite La Residence LES ALIZES propose un hébergement à La Roche-sur-Yon, à 33 km des Sables-d'Olonne et à 45 minutes de route du parc d'attractions du Puy du Fou. Il possède un sauna et une terrasse. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi dans l'ensemble des locaux et d'un parking privé sur place. Le logement comprend une cuisine équipée d'un four et d'un lave-vaisselle. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous profiterez également d'une piscine extérieure. Du thé, du café instantané et du chocolat chaud sont proposés pour un petit-déjeuner en libre-service. Une boulangerie se trouve à quelques pas du 20 Residence PIERRE FRANCOIS. Vous séjournerez à 38 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 39 km des Herbiers. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 56 km. Maloca' Joffre 13Km La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans la région Pays de la Loire, le Maloca' Joffre vous propose un hébergement avec connexion Wi-Fi gratuite. Ses logements disposent d’une kitchenette entièrement équipée avec coin repas, lave-vaisselle, bouilloire et micro-ondes. Vous disposerez d'un réfrigérateur, de plaques de cuisson et d'une machine à café. Vous séjournerez à 38 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 33 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 56 km. À partir de €2190 / semaine le P'tit Yonnais La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Situé à La Roche-sur-Yon, dans la région des Pays de la Loire, le P'tit Yonnais propose un hébergement avec terrasse. Vous profiterez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un parking privé sur place. La Tranche-sur-Mer est à 37 km. Cet appartement comprend 1 chambre, une télévision à écran plat, une cuisine équipée et 1 salle de bains pourvue d’une douche. Vous séjournerez à 40 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 35 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 56 km. À partir de €1812 / semaine Le Fabre 1 - Agréable studio - proche hypercentre hôpital - Wifi - Parking La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite L’hébergement Le Fabre 1 - Agréable studio - proche hypercentre hôpital - Wifi - Parking est situé à La Roche-sur-Yon. La Tranche-sur-Mer se trouve à 36 km. Vous bénéficierez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d'un parking privé sur place. L’appartement comporte 1 chambre, une télévision par satellite à écran plat, un lave-linge, 1 salle de bains pourvue d'une douche ainsi qu’une cuisine équipée dotée d’un micro-ondes et d’un lave-vaisselle. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter du jardin ou faire du vélo dans les environs. Vous séjournerez à 42 km des Sables-d’Olonne et à 45 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’aéroport le plus proche, celui de Nantes-Atlantique, est installé à 73 km. À partir de €1687 / semaine Le Fabre 2 - Agréable T2 - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Le Fabre 2 - Agréable T2 - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking est installé à La Roche-sur-Yon. La Tranche-sur-Mer se trouve à 36 km. Vous bénéficierez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d'un parking privé sur place. L’appartement comprend 1 chambre, une télévision par satellite à écran plat, un lave-linge et 1 salle de bains pourvue d’une douche. La cuisine équipée est munie d’un micro-ondes et d’un lave-vaisselle. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Lors de votre séjour dans l'appartement, vous pourrez profiter du jardin et faire du vélo dans les environs. Les Sables-d?Olonne se trouve à 34 km du Fabre 2 - Agréable T2 - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking, tandis que Saint-Gilles-Croix-de-Vie est à 39 km. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 56 km. À partir de €1828 / semaine Le Fabre 101 - Charmant studio - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Le Fabre 101 - Charmant studio - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking est situé à La Roche-sur-Yon. La Tranche-sur-Mer se trouve à 36 km. Vous bénéficierez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d'un parking privé sur place. L’appartement comprend une chambre, une salle de bains, une télévision par satellite à écran plat, un coin repas, une cuisine entièrement équipée et un balcon donnant sur le jardin. Le linge de lit et les serviettes de toilette sont fournis. Doté d’un jardin, cet appartement offre un cadre idéal pour pratiquer le vélo dans les environs. Le Fabre 101 - Charmant studio - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking se trouve à 34 km des Sables-d'Olonne et à 39 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 56 km. À partir de €1149 / semaine Le Fabre 102 - Charmant T2 - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite L’hébergement Le Fabre 102 - Charmant T2 - proche hypercentre et hôpital - Wifi - Parking est situé à La Roche-sur-Yon. Doté d’une connexion Wi-Fi gratuite et d'un parking privé, ce logement se trouve à 36 km de la Tranche-sur-Mer. L’appartement comprend 1 chambre, une télévision par satellite à écran plat, un lave-linge et 1 salle de bains pourvue d’une douche. La cuisine équipée est munie d’un micro-ondes et d’un lave-vaisselle. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter du jardin ou faire du vélo dans les environs. Vous séjournerez à 34 km des Sables-d'Olonne et à 39 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 56 km. À partir de €1828 / semaine Domaine de la Boere Beaulieu-sous-la-Roche Chambres d'hôte Situé à Beaulieu-sour-la-Roche, le Domaine de la Boere propose un hébergement unique sous la forme d'une cabane dans les arbres. Chaque hébergement comprend un coin salon ou repas, tandis que certains disposent également d'une terrasse et d'une salle de bains privative. Le petit-déjeuner est servi chaque matin au Domaine de la Boere. Vous trouverez également des restaurants à Aizenay, à 12 minutes de route. La Roche-sur-Yon se trouve à seulement 25 minutes en voiture de l'établissement et la plage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie est accessible en 30 minutes de route. L'établissement propose également des massages sur demande et moyennant des frais supplémentaires, un barbecue et un jardin. Le Chêne Liège Maché Chambres d'hôte Situé à Maché, l'établissement Le Chêne Liège dispose d'une piscine privée et offre une vue sur le jardin. Situé à 40 km de Saint-Jean-de-Monts, ce logement met à votre disposition une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé. Cette chambre d'hôtes comporte une télévision à écran plat. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Le matin, cette chambre d’hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement Le Chêne Liège possède également une terrasse. Vous pourrez vous baigner dans la piscine extérieure, vous détendre dans le jardin ou partir en randonnée. L’établissement se trouve à 26 km de La Roche-sur-Yon et à 45 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, se trouve à 64 km de l’établissement. 1 avis vendeeyourte Landeronde Chambres d'hôte & Gite Chambre d'hôtes Tiny house "Ely" avec sa terrasse privée sur la propriété de 5200 m2, boisée en pleine campagne à 2 kms de Landeronde et ses commerces. Notre piscine 4x8 est à la disposition de nos estivants qui sont en Yourte, Roulotte,Kota Finlandais, garage pour les motos à disposition de nos clients. Les sanitaires sont à l'extérieur, les lits sont faits à votre arrivé, apporter votre linge de toilette. A proximité La chaboterie, Haras de Vendée, Puy du fou à 50 mn., O'Gliss Parc.. Si vous aimer vous promener au bord de mer, les Sables d'olonne ou Brétignolles sur mer se trouve à 15mn. Perfect mélange of contemporary luxury, modern style and authentic Saint-Georges-de-Pointindoux Chambres d'hôte & Gite Perfect mélange of contemporary luxury, modern style and authentic is situated in Saint-Georges-de-Pointindoux and offers a bar, a garden and a terrace. The apartment has garden views and is 37 km from Saint-Jean-de-Monts. The air-conditioned apartment is composed of 5 separate bedrooms, a living room, a fully equipped kitchen, and 5 bathrooms. A flat-screen TV is offered. The apartment offers a continental or buffet breakfast. Les Sables-d?Olonne is 21 km from Perfect mélange of contemporary luxury, modern style and authentic, while La Roche-sur-Yon is 15 km from the property. The nearest airport is Nantes Atlantique, 57 km from the accommodation, and the property offers a free airport shuttle service. À partir de €19656 / semaine Le palmier Saint-Georges-de-Pointindoux Chambres d'hôte & Gite L'hébergement Le palmier est situé à Saint-Georges-de-Pointindoux. Saint-Jean-de-Monts se trouve à 47 km. Une connexion Wi-Fi gratuite et un parking privé sont disponibles sur place. Offrant une vue sur le jardin, cet appartement comprend une chambre, une terrasse, un salon et une télévision. Il dispose aussi d’une salle de bains avec une douche, ainsi que d’une kitchenette équipée avec un micro-ondes et un réfrigérateur. Lors de votre séjour, les propriétaires se tiendront à votre disposition pour vous fournir des renseignements. Vous pourrez partir en randonnée dans les environs ou profiter du jardin du logement Le palmier. Vous séjournerez à 23 km des Sables-d’Olonne et à 14 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est installé à 85 km de l’appartement Le palmier. À partir de €1193 / semaine Loue mobil home sur camping avec piscine Apremont Chambres d'hôte & Gite Situé à Apremont, le Loue mobil home sur camping avec piscine dispose d'une piscine privée. Cet hébergement se trouve à 49 km de Pornic. Vous profiterez gratuitement d’un parking privé. Cet appartement dispose d’une chambre, d’une cuisine et d’une télévision à écran plat. L’appartement est également doté d’une terrasse. Le Loue mobil home sur camping avec piscine se trouve à 29 km des Sables-d'Olonne et à 48 km de Noirmoutier-en-l'Île. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 45 km. À partir de €1951 / semaine l'acacia Saint-Georges-de-Pointindoux Chambres d'hôte & Gite Situé à Saint-Georges-de-Pointindoux, l'acacia propose un hébergement avec une terrasse et une connexion Wi-Fi gratuite. Offrant une vue sur le jardin, il se trouve à 40 km de Saint-Jean-de-Monts. Cet appartement comprend une chambre, une cuisine équipée d'un micro-ondes et d'un réfrigérateur, une télévision à écran plat, un coin salon et une salle de bains pourvue d'une douche. Vous pourrez profiter d’un jardin sur place ou faire une partie de pêche dans les environs. Vous séjournerez à 21 km des Sables-d'Olonne et à 14 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport le plus proche est celui de Nantes-Atlantique, accessible à 58 km. À partir de €1917 / semaine Gîte "Dans les Airs", avec piscine chauffée La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Featuring a garden, a seasonal outdoor pool and garden views, Gîte "Dans les Airs", avec piscine chauffée is located in La Roche-sur-Yon. The accommodation is 32 km from La Tranche-sur-Mer, and guests benefit from complimentary WiFi and private parking available on site. The apartment features 1 bedroom, a flat-screen TV, an equipped kitchen with a dishwasher and a microwave, a washing machine, and 1 bathroom with a bath. A continental breakfast is available daily at the apartment. Gîte "Dans les Airs", avec piscine chauffée provides a children's playground. Les Sables-d?Olonne is 34 km from the accommodation, while Saint-Gilles-Croix-de-Vie is 42 km away. The nearest airport is La Rochelle - Ile de Re Airport, 53 km from Gîte "Dans les Airs", avec piscine chauffée. Gîte "Côté Terre", avec piscine chauffée La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Le Gîte "Côté Terre", avec piscine chauffée est situé à La Roche-sur-Yon et dispose d'une piscine extérieure ouverte en saison et d'un jardin. Cet hébergement se trouve à 32 km de La Tranche-sur-Mer. L’appartement comprend 1 chambre, un coin salon, 1 salle de bains, une télévision à écran plat ainsi qu’une cuisine équipée d’un four micro-ondes et d’un lave-vaisselle. Le linge de lit et les serviettes peuvent être fournis moyennant des frais supplémentaires. Chaque matin, vous pourrez savourer un petit-déjeuner continental sur place. Le Gîte "Côté Terre", avec piscine chauffée dispose d'une aire de jeux pour enfants. Vous séjournerez à 34 km des Sables-d’Olonne et à 42 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport de La Rochelle-île de Ré, le plus proche, est implanté à 53 km du Gîte "Côté Terre", avec piscine chauffée. À partir de €2340 / semaine Gîte "Près de l'Eau", avec piscine chauffée La Roche-sur-Yon Chambres d'hôte & Gite Installé à La Roche-sur-Yon, le Près de l’Eau bénéficie d’une piscine extérieure de saison et d’un jardin. Cet hébergement se trouve à 32 km de La Tranche-sur-Mer. Une connexion Wi-Fi gratuite et un espace de stationnement privé sont disponibles sur place. L’appartement comprend une terrasse donnant sur le jardin, une chambre, une salle de bains, une télévision à écran plat, une cuisine entièrement équipée et un coin repas. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Le matin, vous pourrez déguster un petit-déjeuner continental ou à la carte. Le Près de l’Eau est situé à 34 km des Sables-d’Olonne et à 42 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L’aéroport de La Rochelle-Île de Ré, le plus proche dans la région, est implanté à 53 km. À partir de €2260 / semaine Apremont location vacances Vendee 17km de la Mer et de St Gilles Croix de Vie Apremont Chambres d'hôte & Gite Gite 4pers labellisé CléVacances dans Village Classé Petite Cité de caractère » Centre et commerces 500m. Lac, Plage 1km, avec Pédalo, toboggan aquatique gratuit, baignade surveillée... Mer à 17 km St Gilles Croix de Vie à 30km Les Sables d'Olonne, 32km de St Jean de Monts, et à 70km du Grand Parc du Puy du Fou 2 Terrasses dont une avec Pergola Alu, avec Salon de jardin, transats et Barbecue fixe individuel, Parking privatif à lintérieur de la résidence Internet wifi gratuit, Tarifs de 240 à 460 selon la saison - Chèques vacances acceptés À partir de €2265 / semaine À partir de €2265 / semaine Gîte l'Océane Apremont Vendée Apremont Chambres d'hôte & Gite Situé à Apremont, dans les Pays de la Loire, le Gîte l'Océane Apremont Vendée dispose d'une terrasse et offre une vue sur le jardin. Vous séjournerez à 35 km de Saint-Jean-de-Monts. Vous bénéficierez gratuitement d'un parking privé sur place et d'une connexion Wi-Fi. Cet appartement comprend 2 chambres, une télévision à écran plat, une cuisine équipée d'un micro-ondes et d'un réfrigérateur, un lave-linge ainsi qu'une salle de bains pourvue d'une douche. Pour plus de commodité, l'établissement peut fournir des serviettes et du linge de lit moyennant des frais supplémentaires. Le personnel de la réception ouverte 24h/24 se fera un plaisir de vous fournir des informations touristiques. Le Gîte l'Océane Apremont Vendée possède une aire de jeux pour enfants. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter d'un jardin avec un barbecue. Dans les environs, vous pourrez pratiquer la randonnée et la pêche. Vous séjournerez à 35 km des Sables-d'Olonne et à 20 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 77 km. À partir de €2265 / semaine 1 avis Les Colverts L'Herbergement Chambres d'hôte 2 chambres d'hôtes à l'étage de notre maison ancienne rénovée en 2005 labellisées Chambres d'hôtes Référence avec sdb et wc privatifs, salle d'accueil avec coin cuisine , salon, accès indépendant, grand jardin arboré, au coeur des sites historiques vendéens, nombreuses activités de nature à proximité tarif réduit pour séjour professionnel L'Arbre d'Alaïs St Fulgent Chambres d'hôte Vous aimez la campagne, et vous voulez aller chercher votre journal à pied ? Vous aimez les villages et vous voulez partir faire votre footing dans un cadre buccolique ? Vous voulez aller visiter le PUY du FOU 18 km ? La plage vous tente 45 mn fourniture du pique-nique possible ?L'écologie vous passionne ? La Cité des Oiseaux 12 km ou la Maison de la Rivière 11 km vous attendent. Dans notre beau bocage, la VENDÉE HISTORIQUE s'agite autour de vous ! Le Chateau de Tiffauges 15 km qui abrita le célèbre Barbe Bleue, la Foret de Grasla ou se mirent à l'abri les insurgés de vendée, mais aussi, maints chateaux, logis, et abbayes, vous raconteront leurs histoires. BON SEJOUR PARMI NOUS La Belle Vue des Arbres Chauché Chambres d'hôte Au coeur du Bocage Vendéen dans le village fleurie de Chauché. Ellen et Malcolm vous accuellent dans leurs 2 chambres d'hôtes. 25 mins du Puy du Fou, 50 minutes de la mer. Logis de L'Anguiller Chauche Chambres d'hôte & Gite La maison a été construite en 1697 et est la maison principe dans le village de L'Anguiller. Nous avons deux grandes chambres à coucher en laissant à la fois plein sud avec vue imprenable sur la vallée L'anguiller. Moins de 10 minutes de l'autoroute, nous sommes en route une étape idéale pour le sud de la France et l'Espagne. La maison rénovée à un niveau élevé et offre une qualité et de tranquillité. chez val et fred 85 Les Essarts Chambres d'hôte Doté d'une piscine extérieure ouverte en saison, l'établissement chez val et fred 85 est situé aux Essarts. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi et d'un parking privé. Les chambres comprennent une télévision à écran plat ainsi qu'une salle de bains privative pourvue d'un sèche-cheveux, d'articles de toilette gratuits et d'une douche. Un réfrigérateur et une bouilloire sont également fournis. Un petit-déjeuner buffet ou continental est servi sur place. Vous pourrez profiter d'une terrasse bien exposée et d'un jardin. Vous séjournerez à 20 km de La Roche-sur-Yon et à 49 km de Cholet. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 64 km. Logis de la Sauvinière Rocheserviere Chambres d'hôte & Gite Bienvenue à ROCHESERVIERE, plaisante cité rurale construite sur les bords de la Boulogne . Située à mi chemin entre le littoral et le PUY du FOU, le Gîte, d'une surface de 135m², capacité de 4 personnes À partir de €500 / semaine L'Appart' des Achards - TAMARIN La Mothe-Achard Chambres d'hôte & Gite L'Appart' des Achards - TAMARIN vous accueille à La Mothe-Achard. Vous séjournerez à 36 km de Saint-Jean-de-Monts. L’appartement comprend 1 chambre, un salon, une télévision à écran plat, une cuisine équipée avec un coin repas et 1 salle de bains pourvue d’une douche ainsi que d’un lave-linge. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Dans les environs, vous pourrez pêcher ou faire de la randonnée. Les Sables-d’Olonne se trouvent à 17 km, tandis que La Roche-sur-Yon vous attend à 19 km. L'aéroport le plus proche est celui de Nantes-Atlantique, à 60 km de L'Appart' des Achards - TAMARIN. À partir de €1264 / semaine L' ART CHAMP BEAU Rocheservière Chambres d'hôte Situé à Rocheservière, L'ART CHAMP BEAU propose des hébergements avec un parking privé gratuit. Un réfrigérateur et une bouilloire sont également fournis. Ce Bed & Breakfast sert un petit-déjeuner à la carte. L'ART CHAMP BEAU possède un jardin et une terrasse bien exposée. Nantes et La Roche-sur-Yon se trouvent à 31 km. L' Appart' des Achards - YUZU La Mothe-Achard Chambres d'hôte & Gite L' Appart' des Achards - YUZU est situé à La Mothe-Achard. Le logement est installé à 42 km de Saint-Jean-de-Monts. L’appartement comporte une chambre, un salon, une télévision à écran plat, une cuisine équipée dotée d’un coin repas ainsi qu’une salle de bains pourvue d’une douche et d’un lave-linge. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Vous pourrez vous détendre dans le coin salon commun après une journée de randonnée, de pêche ou de planche à voile. L’hébergement est implanté à 18 km des Sables-d’Olonne et à 20 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 90 km de L’ Appart’ des Achards - YUZU. À partir de €1264 / semaine L'Appart' des Achards - PITAYA La Mothe-Achard Chambres d'hôte & Gite L’hébergement L'Appart' des Achards - PITAYA est situé à La Mothe-Achard. Vous séjournerez à 36 km de Saint-Jean-de-Monts. L’appartement comprend 1 chambre, un salon, une télévision à écran plat, une cuisine équipée avec un coin repas et 1 salle de bains pourvue d’une douche ainsi que d’un lave-linge. Les serviettes de toilette et le linge de lit sont fournis. Le personnel de la réception ouverte 24h/24 parle français et anglais. Cet appartement se trouve à 17 km des Sables-d’Olonne et à 19 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 60 km de L'Appart' des Achards - PITAYA. Les Poiriers Gîte Touvois Chambres d'hôte & Gite Situé à Touvois, l'établissement Les Poiriers Gîte dispose d'un jardin et d'un barbecue. Vous séjournerez à 41 km de La Roche-sur-Yon. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi et d'un parking privé sur place. Cet appartement comprend une chambre, une salle de bains, du linge de lit, des serviettes, une télévision à écran plat, un coin repas, une kitchenette entièrement équipée et une terrasse avec vue sur le jardin. Un petit-déjeuner continental est servi sur place. Nantes se trouve à 43 km, tandis que Pornic est à 44 km. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est à 36 km. À partir de €333 / semaine The Gite de L'Andoussiere St. Andre Treize Voies Chambres d'hôte & Gite La maison est une ancienne ferme restaurée 4 chambres à coucher situé dans un village de 45 habitants. Il est 45-50 minutes de route de la côte vendéenne et le Puy du Fou. Il y a une grande piscine chauffée avec terrasse ensoleillée ainsi que table à l'extérieur et terrasse barbecue. A l'intérieur il ya une cuisine bien équipée, salle à manger et salon avec TV satellite et et Anglaise Il ya 2 salles de bains / ya aussi 6 vélos et une table de ping-pong. À partir de €550 / semaine Domaine de Combe Ramond La Mothe-Achard Chambres d'hôte Providing a terrace, CAMPING LE PAVILLON features accommodation in La Mothe-Achard. All units include a fully equipped kitchen, allowing guests to prepare their own meals. There is also a microwave, fridge and a coffee machine. The camping offers a children's playground. Fishing can be enjoyed nearby. Les Sables-d?Olonne is 17 km from CAMPING LE PAVILLON, while Saint-Gilles-Croix-de-Vie is 26 km from the property. The nearest airport is Nantes Atlantique Airport, 92 km from the property. Albizia Saint-Julien-des-Landes Chambres d'hôte & Gite L’Albizia est situé à Saint-Julien-des-Landes, dans les Pays de la Loire. Vous bénéficierez gratuitement d’un parking privé. Les logements comportent un salon muni d’un canapé, une cuisine équipée d’un micro-ondes ainsi qu’une salle de bains privative pourvue d’une douche. Vous pourrez profiter d’une terrasse. L’Albizia possède un jardin, un barbecue ainsi qu’une aire de jeux pour enfants. L’établissement est implanté à 21 km de La Roche-sur-Yon et à 15 km des Sables-d’Olonne. L’aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, se trouve, quant à lui, à 60 km de l’Albizia. À partir de €2440 / semaine 7 avis L'Atelier de Nimi La Rabateliere Chambres d'hôte Nicole est heureuse de vous accueillir au cœur du bocage Vendéen dans une ambiance chaleureuse et confortable. Venez découvrir notre Atelier disposant de 3 chambres d’hôtes idéalement situé entre Nantes et la Roche sur Yon. Vous pourrez vous balader à Vélo, visiter le Logis de la Chabotterie, le Parc du Puy du Fou et sa cinéscénie ou bien passer un agréable moment autour de la piscine. Chaque chambre possède un lit de 160 x 190, une salle d'eau et toilettes privés. Nous proposons également une table d’hôtes sur réservation. Nicole saura vous concocter des petits plats traditionnels et conviviaux dont elle a le secret ! Domaine de la Barretière Saint-Philbert-de-Bouaine Chambres d'hôte Doté d'une piscine extérieure avec terrasse bien exposée, le Domaine de la Barretière est situé à Saint-Philbert-de-Bouaine. Construit au XIXe siècle, il comprend également un sauna et un centre de remise en forme. Les chambres chauffées sont dotées de la télévision ainsi que d'une salle de bains privative avec douche. Un petit-déjeuner continental composé de produits locaux est proposé tous les jours. Après le petit-déjeuner, vous pourrez vous promener dans le jardin ou utiliser la connexion Wi-Fi accessible gratuitement dans les parties communes. L'établissement se trouve à 38 km de La Roche-sur-Yon et à 23 km de l'aéroport Nantes Atlantique. Vous pourrez stationner gratuitement sur place. Domaine des Z'ailés 22Km St Florent Des Bois Chambres d'hôte & Gite A quelques pas de La Roche sur Yon et 30 min du Puy du Fou ou des Sables d'Olonne, le Domaine des Z'Ailés est ouvert toute l'année et s'étend sur plus de 12 ha de nature verdoyante. Yoan et Mélanie vous accueillent dans leur chambres d'hôtes de charme ou dans leurs roulottes tziganes bohème pour un séjour nombreuses activité sont proposées sur place comme la pêche et l'équitation. Le gite est également assuré pour les chevaux qui accompagnent les cavaliers qui souhaite nous rendre visite. Château des Bretonnières sur vie - Maison d'hôtes Commequiers Chambres d'hôte Doté d’un salon commun, le Château des Bretonnières sur vie - Maison d’hôtes vous accueille à Commequiers, à 24 km de Saint-Jean-de-Monts. Une connexion Wi-Fi est accessible gratuitement. Un réfrigérateur et une bouilloire sont mis à votre disposition. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. L’établissement possède une terrasse. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter du jardin sur place et partir en randonnée ou à vélo pour découvrir les environs. Le Château des Bretonnières sur vie - Maison d’hôtes se trouve à 35 km des Sables-d’Olonne et à 37 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 70 km de la chambre d’hôtes. Gîte Saint-Julien-des-Landes, 2 pièces, 3 personnes - FR-1-426-336 23Km Saint-Julien-des-Landes Chambres d'hôte Le Gîte Saint-Julien-des-Landes, 2 pièces, 3 personnes - FR-1-426-336 est situé à Saint-Julien-des-Landes. Saint-Jean-de-Monts se trouve à 30 km. Cette maison de vacances comprend 1 chambre, 1 salle de bains, un lave-linge et une cuisine équipée d’un micro-ondes. Une télévision est également à votre disposition. Le Gîte Saint-Julien-des-Landes, 2 pièces, 3 personnes - FR-1-426-336 se trouve à 16 km des Sables-d'Olonne et à 24 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est situé à 59 km. Chalet T2 La Chapelle-Hermier Chambres d'hôte & Gite Situé à La Chapelle-Hermier, le Chalet T2 dispose d’une piscine extérieure, d’un restaurant et d’un bar. Les logements comportent une kitchenette entièrement équipée munie d’un réfrigérateur, une télévision à écran plat ainsi qu’une salle de bains privative pourvue d’une douche. L’établissement possède une terrasse. Vous pourrez vous baigner dans la piscine intérieure, vous détendre dans le jardin ou encore pratiquer la randonnée dans les environs. Le Chalet T2 est implanté à 19 km des Sables-d'Olonne et à 26 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, se trouve à 56 km. À partir de €1710 / semaine 1 avis La Ferme du Puybabin Saint Mathurin Chambres d'hôte Pour les amoureux de la nature,nos chambres d' hôtes aménagées dans une ancienne grange vendéenne offriront calme et familiale et conviviale à 10mn des plages. Château Des Bretonnières Sur Vie Commequiers Chambres d'hôte Le château du XIXème siècle est situé dans un parc de 6ha à 13 kms des plages de Saint Gilles Croix de Vie. 4 suites sont à votre disposition dont une familiale. Nous serons à l'écoute pour vous aider à organiser vos journées en fonction de ce que vous aimez faire nombreuse documentation à votre disposition. N'hésitez pas à nous contacter pour des séjours de 3 nuits et plus en hors-saison Madame Vacances Les Appartements de Fontenelles L?Aiguillon-sur-Vie Chambres d'hôte Situé à L'Aiguillon-sur-Vie, à 27 km de Saint-Jean-de-Monts, le Madame Vacances Les Appartements de Fontenelles propose des hébergements dotés d'une terrasse et d'une connexion Wi-Fi gratuite. Les appartements comprennent un balcon, un coin salon et une télévision par satellite. La salle de bains privative est pourvue d'une baignoire. La cuisine entièrement équipée dispose d'un lave-vaisselle, d'un réfrigérateur, de plaques de cuisson, d'un grille-pain, d'une bouilloire et d'une machine à café. Le Madame Vacances Les Appartements de Fontenelles est installé à 11 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et à 29 km des Sables-d'Olonne. Enfin, vous serez à 78 km de l'aéroport de Nantes-Atlantique. Le Cocon Commequiers Chambres d'hôte & Gite Set in Commequiers in the Pays de la Loire region, Le Cocon has a garden. The property is 44 km from Pornic and free private parking is featured. The apartment features 2 bedrooms, a flat-screen TV, an equipped kitchen with a dishwasher and a microwave, a washing machine, and 1 bathroom with a hot tub. For added convenience, the property can provide towels and bed linen for an extra charge. The apartment offers a hot tub. A terrace is available for guests at Le Cocon to use. Les Sables-d?Olonne is 30 km from the accommodation, while Noirmoutier-en-l'lle is 41 km away. The nearest airport is Nantes Atlantique Airport, 47 km from Le Cocon. À partir de €3985 / semaine Escale Vendéenne - Chambre d'hôtes Vendée Globe Saint-Révérend Chambres d'hôte L'Escale Vendéenne - Chambre d'hôtes Vendée Globe est située à Saint-Révérend et propose un salon commun, un jardin et une terrasse. Cet hébergement se trouve à 27 km de Saint-Jean-de-Monts. Vous profiterez d’une connexion Wi-Fi gratuite et d’un espace de stationnement privé sur place. Cette chambre d’hôtes est dotée d’une télévision par satellite à écran plat. Le linge de lit et les serviettes de toilette sont fournis. Cette chambre d'hôtes sert un petit-déjeuner continental. Vous pourrez faire du vélo dans les environs. Les Sables-d'Olonne se trouvent à 29 km de l'Escale Vendéenne - Chambre d'hôtes Vendée Globe, tandis que La Roche-sur-Yon est à 37 km. L’aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est accessible à 76 km. "L'Aubaine 85" Saint-Maixent-sur-Vie Chambres d'hôte Installé à Saint-Maixent-sur-Vie, à 25 km de Saint-Jean-de-Monts, l’établissement "L'Aubaine 85" vous propose une piscine extérieure ouverte en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Les logements disposent d’une terrasse et d’une télévision à écran plat. Leur salle de bains privative est pourvue d’une douche et d’un sèche-cheveux. Un réfrigérateur, une bouilloire et une machine à café sont également disponibles. Chaque matin dans cette chambre d’hôtes, vous pourrez déguster un petit-déjeuner continental. Cet établissement est uniquement réservé aux adultes. Lors de votre séjour, vous pourrez profiter du jardin ou faire de la randonnée et du vélo dans les environs. "L'Aubaine 85" se trouve à 32 km des Sables-d’Olonne et à 10 km de Saint-Gilles-Croix-De-Vie. L’aéroport le plus proche, celui de Nantes-Atlantique, est situé à 72 km de cette chambre d’hôtes. Le Logis de La Lande La Boissière des Landes Chambres d'hôte Cette agréable maison de caractère est située sur un domaine verdoyant entouré de prairies, d'étangs et de bosquets. Le DOMAINE DES ECOLIERS B&B Boufféré Chambres d'hôte Situé à Boufféré, à 41 km de Cholet, Le DOMAINE DES ECOLIERS B&B propose une piscine extérieure ouverte en saison et une connexion Wi-Fi gratuite. Les chambres comprennent un coin salon avec une télévision à écran plat ainsi qu'une salle de bains privative pourvue d'un sèche-cheveux, d'articles de toilette gratuits et d'une douche. Un petit-déjeuner continental est servi chaque matin. Une terrasse bien exposée est présente. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs ou profiter du jardin. Vous séjournerez à 35 km de Nantes et à 36 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 38 km. Moulin de vairé Vairé Chambres d'hôte & Gite Situé à Vairé, dans les Pays de la Loire, le Moulin de vairé dispose d'une terrasse et offre une vue sur le jardin. Vous bénéficierez gratuitement d’un parking privé et séjournerez à 31 km de Saint-Jean-de-Monts. L’appartement comporte une chambre, une télévision à écran plat et une cuisine. Cet appartement se trouve à 13 km des Sables-d’Olonne et à 25 km de La Roche-sur-Yon. L’aéroport le plus proche, celui de Nantes-Atlantique, est installé à 62 km. À partir de €1677 / semaine La Chèvrerie Vairé Chambres d'hôte Dotée d'une terrasse et d'une vue sur le jardin, la maison d'hôtes La Chèvrerie est située à Vairé, dans les Pays de la Loire, sur la Vélodyssée, la véloroute de l'Atlantique. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi dans tout l'hébergement. Le logement comprend un ordinateur portable et une télévision à écran plat. Il possède aussi une machine à café. Vous pourrez profiter d'un restaurant sur place, sur réservation préalable. Vous pourrez pratiquer diverses activités dans les environs, telles que l'équitation et la randonnée à vélo. Saint-Gilles-Croix-de-Vie est à 18 km de La Chèvrerie, tandis que Saint-Jean-de-Monts se trouve à 33 km de la maison d'hôtes. L'aéroport de Nantes-Atlantique est accessible à 63 km. Le parking privé sur place est gratuit. La Petite Chaunière Saint-Fulgent Chambres d'hôte & Gite Située à Saint-Fulgent, La Petite Chaunière propose un service de prêt de vélos, un jardin et un barbecue. Cet hébergement climatisé se trouve à 32 km de La Roche-sur-Yon. Vous bénéficierez gratuitement d'une connexion Wi-Fi et d'un parking privé sur place. Cet appartement comprend une chambre, une salle de bains, du linge de lit, des serviettes, une télévision à écran plat, un coin repas, une cuisine entièrement équipée et une terrasse avec vue sur le jardin. Un petit-déjeuner à la carte est servi tous les matins sur place. La réception de La Petite Chaunière pourra vous fournir des informations sur la région. Vous séjournerez à 23 km des Épesses et à 47 km de Cholet. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 57 km. À partir de €378 / semaine Le Bois Senary Saint Georges De Montaigu Chambres d'hôte Nathalie et Patrick vous accueillent chez eux dans une ambiance familiale et chaleureuse. Leur maison à l'architecture contemporaine très lumineuse est située dans un cadre calme et verdoyant de 3000 m2. La chambre d'hotes située à l'étage sur une mezzanine de 20m2 vous procurera confort et intimité. Salle de bains et WC privatifs. Accès Internet Chambres d'hotes - Domaine de BACQUEVILLE L?Aiguillon-sur-Vie Chambres d'hôte Le Domaine de Bacqueville possède des chambres situées sur une exploitation agricole de L'Aiguillon-sur-Vie. Il propose un petit-déjeuner fait maison inclus ainsi qu'une chambre avec une terrasse donnant sur la vallée. Une connexion Wi-Fi est accessible gratuitement à la réception. D'autre part, certaines chambres sont aménagées dans une grange rénovée. Leur salle de bains privative est pourvue d'une douche et d'un peignoir. Le Domaine de Bacqueville comporte un barbecue et un salon commun. De plus, il assure des services de location de vélos et de livraison de courses. Vous pourrez pratiquer un grand nombre d'activités dans les environs, telles que la randonnée à vélo et à pied ainsi que la pêche. Enfin, la plage de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se trouve à 10 minutes en voiture. Le Vieux Logis de la Galocherie Sainte-Florence Chambres d'hôte Doté d'une connexion Wi-Fi gratuite, l'établissement Le Vieux Logis de la Galocherie propose des hébergements à Sainte-Florence, à seulement 29 km du parc d'attractions du Puy du Fou. Un parking privé est disponible gratuitement sur place. Les chambres disposent d'une télévision à écran plat. Certaines chambres comprennent un coin salon, idéal pour se détendre après une journée bien remplie. Certains logements offrent une vue sur la piscine ou le jardin. Vous pourrez jouer au ping-pong sur place. Le Vieux Logis de la Galocherie se trouve à 38 km de Cholet et à 24 km de La Roche-sur-Yon. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 53 km. Chambres d'Hôtes La Forterie Vairé Chambres d'hôte L'établissement Chambres d'Hôtes La Forterie vous accueille dans le village de Vairé, à seulement 12 km des Sables-d'Olonne et du golfe de Gascogne. Elle dispose d'un jardin avec une terrasse, où vous pourrez savourer votre petit-déjeuner les matins ensoleillés. L'établissement vous propose des chambres donnant sur le jardin et dotées d'une télévision. Vous profiterez également du salon commun équipé d'un lecteur DVD, d'une télévision et de jeux vidéo. Un barbecue et un parking privé gratuit sont disponibles sur place. La gare du Pavillon se trouve à 10 km. La maison d'hôtes se situe à 35 km du centre de La Roche-sur-Yon et à 19 km de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Tranquilité Thorigny Chambres d'hôte & Gite Situé à Thorigny, l’établissement Tranquilité comporte un salon commun. Cet hébergement avec vue sur la ville se trouve à 34 km de La Tranche-sur-Mer. Cet appartement comprend 1 chambre, une cuisine équipée d'un micro-ondes et d'un réfrigérateur, une télévision à écran plat, un coin salon et 1 salle de bains pourvue d'une douche. Pour plus de confort, les serviettes de toilette et le linge de lit peuvent être fournis, moyennant des frais supplémentaires. Vous séjournerez à 16 km de La Roche-sur-Yon et à 43 km des Sables-d’Olonne. L’aéroport le plus proche est celui de La Rochelle - Île de Ré, à 49 km de l’établissement Tranquilité. À partir de €3510 / semaine Gîtes des Colombières Saint-Maixent-sur-Vie Chambres d'hôte & Gite Situé à Saint-Maixent-sur-Vie, le Gîtes des Colombières propose des hébergements avec une piscine privée. Offrant une vue sur le jardin, l’appartement se trouve à 46 km de Pornic. L’appartement comporte 1 chambre, une télévision à écran plat et une cuisine. Vous séjournerez à 42 km de Noirmoutier-en-l’Île et à 27 km des Sables-d’Olonne. L'aéroport de Nantes-Atlantique, le plus proche, est implanté à 51 km du Gîtes des Colombières. À partir de €2110 / semaine Château de St-fulgent, gîte La Tour 27Km Saint-Fulgent Chambres d'hôte & Gite Situé à Saint-Fulgent, dans les Pays de la Loire, le Château de St-fulgent, gîte La Tour dispose d'un jardin. Vous séjournerez à 33 km de Cholet et bénéficierez d'un parking privé gratuit. Cet appartement comprend 2 chambres, une salle de bains, du linge de lit, des serviettes, une télévision à écran plat, une cuisine entièrement équipée et une terrasse avec vue sur le jardin. Vous séjournerez à 28 km de La Roche-sur-Yon et à 50 km de Nantes. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 47 km. À partir de €3740 / semaine Château de St-Fulgent, gîte Le Parc 27Km Saint-Fulgent Chambres d'hôte & Gite Situé à Saint-Fulgent, dans les Pays de la Loire, le Château de St-Fulgent, gîte Le Parc dispose d'un jardin. Vous séjournerez à 33 km de Cholet et bénéficierez gratuitement d'un parking privé. Cet appartement comprend une chambre, une télévision à écran plat ainsi qu'une cuisine entièrement équipée avec un micro-ondes et un réfrigérateur. Les serviettes et le linge de lit sont fournis. Vous séjournerez à 28 km de La Roche-sur-Yon et à 50 km de Nantes. L'aéroport le plus proche, celui de Nantes Atlantique, est situé à 47 km. À partir de €2624 / semaine Les granges du chiron La Garnache Chambres d'hôte Situé à La Garnache, à 38 km de Pornic, l'établissement Les granges du chiron propose un service de prêt de vélos et une connexion Wi-Fi gratuite. Certains logements comprennent un coin salon et/ou une terrasse. Ce Bed & Breakfast sert un petit-déjeuner continental chaque matin. Vous pourrez faire de la randonnée dans les environs ou profiter du jardin. Nantes se trouve à 48 km. Vous rejoindrez Noirmoutier-en-l'Île à 47 km. L'aéroport de Nantes Atlantique, le plus proche, est à 46 km. 2 avis Ferme des Noues Saint Hilaire De Loulay Chambres d'hôte Dans le bocage nord vendéen, Pascale, François et leurs enfants, vous accueillent dans une longère traditionnelle du 18ème siècle. A proximité de Montaigu, 1/2 h de Nantes et 35 minutes du Puy du Fou, la Ferme des Noues vous propose ses cinq chambres et sa table d’hôtes pour un séjour reposant, champêtre et gourmand... k1OK.
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