InspirĂ©edâune oeuvre phare du cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© de 1961. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte est inspirĂ©e du film de 1961 Chronique dâun Ă©tĂ©. Il sâagit dâune Ćuvre phare du cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© dans laquelle
Hubert Amiel Au bonheur des DOMS Câest quoi le bonheur ? Et, tout simplement ĂȘtes-vous heureux ? InspirĂ©s par le documentaire de Jean Rouch Chroniques dâun Ă©tĂ© » tournĂ© en 1960 pas vu, pas nĂ©e Justine Lequette et ses 4 comĂ©diens, relancent aujourdâhui cette question en laissant le public chercher sa rĂ©ponse. Dans un premier temps, les 4 comĂ©diens replongent dans les annĂ©es 60 costumes dâĂ©poque, lunettes Ă la Godard, micro-trottoir, cigarettes et vin rouge, ils rejouent le film. Dans un second temps, les voilĂ revenus dans une Ă©poque plus contemporaine. Que ce soit dans les annĂ©es 60 ou aujourdâhui, la question posĂ©e reste la mĂȘme sommes-nous heureux ? Le travail nous rend-il heureux ? AprĂšs quoi courons-nous ou Ă quoi rĂȘvons nous ? Les temps ont bien changĂ© en presque 60 ans de la fin des trente glorieuses Ă la crise, le monde sâest transformĂ© les besoins aussi. Que reste-t-il du bonheur tel quâil Ă©tait rĂȘvĂ© ? Que nous ont laissĂ© les dĂ©rives du capitalisme, la course Ă lâargent, au toujours plus ? Câest quoi travailler, câest quoi ĂȘtre heureux ? Du travail engagĂ© portĂ© par un collectif talentueux qui pose de bonnes questions. Câest politique, poĂ©tique, Ă©nergique, portĂ© avec un enthousiasme plein de fraĂźcheur et dâintelligence. Et ça, ça fait du bien. Hubert Amiel Hubert Amiel Hubert Amiel Jâabandonne une partie de moi que jâadapte Justine Lequette, groupe Nabla Avec RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud, LĂ©a Romagny Assistant Ă la mise en scĂšne Ferdinand Despy CrĂ©ation lumiĂšre Guillaume Fromentin Festival dâAvignon OFF 2018, Théùtre des DOMS, 19h30, relĂąche les 11 et 18 juillet
Nousbraquons les projecteurs sur un handicap souvent incompris qui rĂ©alise un grand retour sur la scĂšne mĂ©diatique Ă cause du COVID-19 : lâanosmie. ComposĂ© de osmĂȘ qui veut dire « odeur » en grec ancien et du prĂ©fixe privatif an â, ce mot signifie littĂ©ralement « sans odeur ». Comme son nom lâindique, elle caractĂ©rise donc les personnes qui ne possĂšdent pas
NĂ© de lâinitiative de Justine Lequette, Ă la tĂȘte dâun quatuor dâinterprĂštes collaborateurs issus du Conservatoire de LiĂšge, ce court spectacle grave et ludique confronte nos interrogations sur les rapports entre le bonheur et le travail Ă celles dâun passĂ© Ă la fois Ă©tranger et pourtant familier. Paris 1961 le cinĂ©aste ethnographe Jean Rouch et le sociologue Edgar Morin il aura 100 ans en 2021 veulent montrer des ĂȘtres humains qui, devant la camĂ©ra, seront les auteurs de leur propre existence ». Ce sera Chronique dâun Ă©tĂ©, un film manifeste qui fera Ă©cole dans le monde de lâart vĂ©ritĂ© Pierre Brault y participera, et on peut en trouver un Ă©cho jusque dans le théùtre documentaire. Dans la rue, dans des bibliothĂšques, chez eux, en compagnie dâune jeune intervieweuse, Marceline Loridan une compagne dâinfortune de Simone Veil Ă Auschwitz, ils interrogent ouvriers, employĂ©s, Ă©tudiants, artistes, sur la vie, le bonheur, le travail, le racisme, etc. Hubert Amiel LiĂšge, prĂšs de 60 ans plus tard Justine Lequette a lâidĂ©e de mettre en dialogue cette Ă©poque et la nĂŽtre, en centrant ses interrogations sur les rapports entre le bonheur et le travail. Elle transcrit cette recherche dâauthenticitĂ© et de vĂ©ritĂ© selon sa conception de son rĂŽle dâautrice par une dĂ©marche collective et lâĂ©criture de plateau. Cela donne une reconstitution drĂŽle mais ambitieuse du film-choc de 1961. Elle mâa un peu laissĂ©e sur ma faim, non pas Ă©videmment parce quâelle nâapporte aucune solution aux questions fondamentales de lâexistence, mais parce quâelle donne lâimpression que notre Ă©poque ne sait pas trop comment les formuler⊠Il faut dire que mes attentes Ă©taient grandes, le spectacle arrivant aurĂ©olĂ© de ses succĂšs, en particulier au Festival Off dâAvignon 2018. Brillant, riche de beaucoup dâintentions la dramaturge lâa encore nourri dâune piĂšce dâAlexandra Badea, Je te regarde, et de deux documentaires sur le travail, le texte reste un peu disparate, comme si les coutures apparaissaient en dĂ©pit de lâingĂ©niositĂ© et de la fluiditĂ© de la mise en scĂšne. 1961 et 2019 se regardent Le plaisir théùtral est cependant bien lĂ , le passĂ© et le prĂ©sent se parlant au moyen de dialogues et de tableaux jouissifs et pertinents. La piĂšce sâouvre sur le suave prologue de la petite fille Ă la balançoire dont les questions ingĂ©nues et tĂȘtues prĂ©figurent celles des adultes. Puis, dans une premiĂšre sĂ©quence, les trois comĂ©diens et la comĂ©dienne rejouent une scĂšne du film de 1961. Câest lĂ le moment le plus joyeux de lâentreprise 1968 et ses utopies ne sont pas loin. En dehors de la savoureuse interprĂ©tation que nous donnent RĂ©mi Faure oh! la diction prĂ©cise et Ă©lĂ©gante de Rouch et Jules Puibaraud la gouaille plus familiĂšre de Morin, cigarettes, cravates, boogie-woogie et jusquâĂ lâattitude galante mais protectrice envers la jeune femme suggĂšrent subtilement lâatmosphĂšre des annĂ©es 1960. Il faut souligner ici la performance du quatuor de complices qui passent avec souplesse dâun registre Ă lâautre. DĂ©jĂ , en effet, ces doigts qui jouent des claquettes Ă lâunisson pendant dâinterminables minutes annoncent le thĂšme de la routine au travail et crĂ©ent un sentiment dâimpuissance. Hubert Amiel Changements Ă vue, dĂ©placements du dĂ©cor Ă roulettes et nous dĂ©barquons en 2019. Un brillant technocrate partisan du nĂ©o-libĂ©ralisme Emmanuel Macron Ă peine caricaturĂ© nous gratifie dâun exposĂ© sur le bonheur dans le travail. Une femme dans lâassistance lâimpertinente fillette qui a grandi ? lui fait remarquer que lui, nâa que des rĂ©ponses, pas de questions. Tandis quâun postulant parfait, zĂ©lĂ©, dynamique, a lâhonneur de remettre sa non-candidature », dans la non-attente dâune rĂ©ponse » de la part dâun Ă©ventuel employeur⊠AprĂšs ce petit pas du cĂŽtĂ© de lâhumour et de la poĂ©sie, nous glissons de nouveau vers le passĂ©. AprĂšs la copie, voici lâoriginal un extrait du film de Rouche et Morin. Mais, choix significatif, dans cette chronique de la vie Ă Paris en 1960, la maĂźtresse dâĆuvre a retenu une scĂšne de couple oĂč lâhomme finit par avouer que son travail nâa aucune utilitĂ© et que sa vie commence aprĂšs six heures ». Cet assombrissement annonce le dĂ©pouillement grave de la finale. Tour Ă tour, les quatre personnages, dans un silence pesant ponctuĂ© de Ăa va » impersonnels et monocordes, enlĂšvent leurs vĂȘtements et, nus, sortent un Ă un, comme dĂ©semparĂ©s ou rendus Ă leurs rĂȘves premiers. On nâest plus ni en 1960 ni en 2019, mais quelque part en chemin vers la condition essentielle de lâĂȘtre humain. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte InitiĂ© et mis en scĂšne par Justine Lequette. Assistance Ă la mise en scĂšne Ferdinand Despy. Ăclairages Guillaume Fromentin. Ăcriture collective et interprĂ©tation RĂ©my Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny. Une Production CrĂ©ation Studio Théùtre National Wallonie-Bruxelles en coproduction avec le Groupe Nabla, prĂ©sentĂ©e Ă la Salle Fred-Barry du Théùtre Denise-Pelletier jusquâau 7 septembre 2019.
Ătes-vous heureux ? ». Ă partir de cette question intentionnellement naĂŻve, Jean Rouch et Edgard Morin tissaient le canevas de Chronique dâun Ă©tĂ©, photographie estivale dâune sociĂ©tĂ© française en pleine mutation Ă lâaube des annĂ©es 60.Plus dâun demi-siĂšcle plus tard, Julie Lequette sâempare de ce film culte, dont elle reconstitue, avec ses quatre partenaires,
A peine quittĂ©s les bancs de lâĂ©cole, Justine Lequette sâinstalle au Théùtre National. Quel sens donner Ă la vie ? Question brĂ»lante quand on entre de plain-pied dans le mĂ©tier dâartiste. Les 27 et 28 juin et du 21 novembre au 2 dĂ©cembre au Théùtre National Bruxelles. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 27/06/2017 Ă 1138 Temps de lecture 4 min Sillonner les couloirs de lâEsact nous fait lâeffet dâune ruche quâon aurait excitĂ©e dâun coup de pied dans le creux du tronc. Ăa bruisse, ça virevolte, ça sâactive Ă©perdument dans chaque recoin de lâĂ©cole dâacteurs de LiĂšge. Ici, les Ă©tudiants en master sont en atelier face cam » avec Delphine NoĂ«ls tout en improvisant une scĂšne qui dĂ©gĂ©nĂšre entre un artiste et une fonctionnaire de lâOnem â triste prĂ©monition ? LĂ , dâautres Ă©tudiants sont en lecture autour dâune table, jonchĂ©e de livres et de DVD, pour se familiariser avec une piĂšce de Lars NorĂ©n sous la direction du comĂ©dien et metteur en scĂšne Vincent Hennebicq. Ailleurs se tient une assemblĂ©e pour discuter des rĂšgles de vie ou des initiatives solidaires au sein de lâĂ©tablissement. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Avec cette offre, profitez de LâaccĂšs illimitĂ© Ă tous les articles, dossiers et reportages de la rĂ©daction Le journal en version numĂ©rique Un confort de lecture avec publicitĂ© limitĂ©e
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VidĂ©oTikTok de Lo (@lolanicaisee) : « #devinelapersonne @marievasse trouve mieux que moi ;) đ«¶đ» ». Jâai pas de meilleure amies mais jâai Marie. Elle mâĂ©changerais sĂ»rement contre un paquet de clope mais nous nous somme rapprochĂ© rĂ©ellement dans nos moment les plus difficiles au mĂȘme moment Depuis elle ne mâa jamais abandonnĂ©.
The following two tabs change content articles Une jeune femme dâapparence enfantine se balance dâavant en arriĂšre. Elle est vĂȘtue dâune robe rĂ©tro, assise sur une balançoire. Ses yeux suivent la foule alors que les gens prennent lentement place dans la salle. Elle lance des sourires espiĂšgles aux curieux qui la regardent. Des boucles soyeuses encadrent son visage et elle suce avec aviditĂ© ce qui semble ĂȘtre deux bonbons casse-gueule dans sa bouche. La salle nâest pas bien grande, la scĂšne est au mĂȘme niveau que le public et lâĂ©clairage tamisĂ© contribue Ă crĂ©er cette ambiance feutrĂ©e, intime. On se sent comme des intrus dans un jardin secret. Marceline LĂ©a Romagny brise le silence et sâadresse au public dâune voix dâenfant. Les mots qui sâĂ©chappent de sa bouche sont des mots dâadultes, des mots difficiles qui dĂ©crivent la condition humaine avec la naĂŻvetĂ© dâune petite fille. Elle nous confie combien les adultes ont lâair malheureux et que, lorsquâils ne vont pas bien, ils vont se faire orienter » et que si ça continue, on leur donne des mĂ©dicaments et ensuite tout va bien. Elle nous raconte comment un adulte lui a demandĂ© ce quâelle voulait faire plus tard » et quâelle lui a rĂ©pondu quâelle voulait prendre une glace ». Pour elle, câest aussi simple que ça la vie et peut-ĂȘtre que, par ces quelques mots, elle a compris une chose bien simple que lâĂąge ne fait que compliquer. LâHomme devrait travailler Ă obtenir le bonheur, ça devrait ĂȘtre sa prioritĂ© numĂ©ro un. Mais les pressions sociales ont tĂŽt fait de nous noyer dans un ocĂ©an dâobligations, jusquâĂ en oublier qui nous sommes et ce qui nous rend heureux. Câest ce que la piĂšce Jâabandonne une partie de moi que jâadapte mise en scĂšne par Justine Lequette tente de nous faire rĂ©aliser en ouvrant le dialogue sur la dĂ©finition du bonheur. BasĂ©e sur le documentaire Chronique dâun Ă©tĂ© 1961, qui est un des prĂ©curseurs du mouvement cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© en France et rĂ©alisĂ© par Jean Rouch et Edgar Morin. Ce dernier tentait de rĂ©pondre Ă la question du bonheur en interrogeant des passants dans la rue et en leur demandant Ătes-vous heureux ? ». Cette spontanĂ©itĂ© des dialogues se reflĂšte dans la piĂšce par le jeu des acteurs. TantĂŽt lâun cherche ses mots, tantĂŽt lâun se rĂ©pĂšte, un autre se contredit et parfois ils ne savent pas quoi dire. Câest dĂ©sarmant, parfois difficile Ă regarder et encore plus Ă Ă©couter, comme un théùtre-vĂ©ritĂ© mais avec une mise en scĂšne et un texte. Cette spontanĂ©itĂ©, qui semble parfois sâassocier Ă un manque de rigueur dans la rĂ©alisation, prĂȘte une voix Ă nos peurs, car la plupart dâentre nous seraient incapables de rĂ©pondre Ă la question du bonheur. Ăa patinerait, ça tenterait de changer de sujet, il y aurait des mais » et des si » et peut-ĂȘtre des pleurs. Jules Puibaraud et RĂ©mi Faure incarnent respectivement Edgar Morin et Jean Rouch. Ils sont accompagnĂ©s de Marceline et un de leurs amis, Jean-Pierre, incarnĂ© par Benjamin Lichou. Morin et Rouch brisent le quatriĂšme mur en invitant les techniciens en charge de lâĂ©clairage Ă venir boire un verre de vin avec eux. Les dĂ©cors se meuvent, les cigarettes sâenchaĂźnent une Ă la suite de lâautre et les acteurs changent de costumes sous nos yeux. Aucun artifice. Aucun mensonge. Les dialogues sont parfois trop rĂ©alistes et ce nâest pas ici que lâon trouve rĂ©ponse Ă nos questions existentielles. Est-ce que la loi du travail est devenue obsolĂšte avec les annĂ©es ? Serait-ce le moment dây remĂ©dier ? Quel est le sens de la vie ? OĂč peut-on trouver le bonheur ? Devrions-nous refuser de vivre pour travailler ? Des pistes de rĂ©flexion sont entamĂ©es, mais celles-ci devront ĂȘtre complĂ©tĂ©es seul Ă la maison. Les annĂ©es passent Ă toute vitesse et les acteurs endossent diffĂ©rents personnages. Que cela soit par le discours dâun politicien qui tente dâendoctriner une foule avec ce quâil qualifie dâamour du travail » ou encore dâun chercheur dâemploi qui dĂ©cide de se rebeller et dâenvoyer Ă un employeur une lettre de non-candidature, la rĂ©flexion se poursuit. Il y a quelques rires dans la salle, mais la piĂšce ne se veut pas drĂŽle et ici le rire semble un moyen du public pour Ă©vacuer la tension. On survole diffĂ©rents aspects de la problĂ©matique sans ne jamais aller en profondeur, mais enclenche un processus de rĂ©flexion primordial pour la sociĂ©tĂ© dâaujourdâhui. Il nây a rien de plus triste que de dĂ©couvrir que les propos tenus par nos grands-parents soixante ans plus tĂŽt sont les mĂȘmes que nous aujourdâhui. Sommes-nous victimes de complaisance ? Avons-nous raison de nous contenter dâun bonheur partiel? Il est rare de trouver quelquâun qui aime son travail de nos jours, et câest trop facile de repousser la faute sur les autres. Les acteurs sont tous compĂ©tents, tout particuliĂšrement Jules Puibaraud qui vole la vedette Ă ses collĂšgues, mais parfois le caractĂšre chaotique de la mise en scĂšne avec ses nombreux changements de costumes et de dĂ©cors semble nuire Ă leur performance. Heureusement, la finale est bouleversante et on oublie tout lorsque les acteurs abandonnent les chimĂšres pour faire place Ă Jules, RĂ©mi, LĂ©a et Benjamin. La dĂ©tresse qui Ă©mane dâeux et ensuite le soulagement dâenfin abandonner leurs contraintes nous surprennent comme un coup tonnerre et font trembler nos murs intĂ©rieurs. La vĂ©ritĂ© est que peu de gens sont complĂštement heureux et personne ne devrait se contenter dâun demi-bonheur. Il nous appartient Ă tous de sâinterroger sur ce qui nous manque et peut-ĂȘtre sâagit-il de renouer avec une des passions que nous avions plus jeune mais que nous avons abandonnĂ© Ă lâĂąge adulte ou encore de quitter un emploi asphyxiant. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte jette un regard politiquement poĂ©tique sur une problĂ©matique majeure du 21e siĂšcle. De retour dâune tournĂ©e en France et en Belgique, vous pouvez maintenant voir la piĂšce au Théùtre Denise-Pelletier jusquâau 7 septembre. CrĂ©dits Photos Hubert Laniel
Jabandonne une partie de moi que jâadapte est une pratique dâĂ©criture de plateau collective trĂšs aboutie. Ă la fin, nus, dĂ©pouillĂ©s, un peu perdus, les comĂ©diens laissent derriĂšre eux les oripeaux dâun monde dans lequel ils semblent ne plus se reconnaĂźtre. ANNULE. Ă partir de 16 ans . durĂ©e: 1h10. Tarifs Tout public 18⏠rĂ©duit 15⏠16 Ă 25 ans 8⏠Théùtre National de
Ăcriture collective et interprĂ©tation RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny. Concepteurs et Collaborateurs Assistance Ferdinand Despy Ăclairages Guillaume Fromentin RĂ©sumĂ© Ătes-vous heureux ? » Quatre comĂ©diens trentenaires et la metteure en scĂšne Justine Lequette, touchĂ©s par le documentaire français Chronique dâun Ă©tĂ© 1961, qui jeta les bases du cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© en Europe, reprennent les questions-clĂ©s quâautrefois les cinĂ©astes Edgar Morin et Jean Rouch posaient aux passants, aux ouvriers, aux Ă©tudiants, aux immigrants. Dont celle-lĂ , et celle-ci. En quoi votre bonheur est-il liĂ© au travail ? » PrĂšs de 60 ans plus tard et devant une sociĂ©tĂ© transformĂ©e, la crĂ©ation de ces artistes issus du Conservatoire de LiĂšge met en perspective les deux Ă©poques et sâinterroge, avec force et tendresse, sur les notions de travail, de bonheur et dâutopies. Entre Ă©criture de plateau et effluve de Nouvelle Vague, le spectacle, dâune esthĂ©tique toute en mouvance, nous laisse percevoir quel curieux sens nous donnons Ă nos vies. SuccĂšs du Festival Off dâAvignon Ă lâĂ©tĂ© 2018, Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, qui tourne toujours en France et en Belgique, se rĂ©vĂšle dâune finesse aussi irrĂ©sistible que son titre est fĂ©cond. Avec le soutien de lâESACT, La Chaufferie-Acte1, Festival de LiĂšge, Eubelius Remerciements particuliers Ă NathanaĂ«l Harcq, Annah Schaeffer, Astrid Akay et Jo De Leuw Le spectacle Jâabandonne une partie de moi que jâadapte inclut des extraits de La piĂšce Je te regarde dâAlexandra Badea, reprĂ©sentĂ©e et publiĂ©e dans son intĂ©gralitĂ© par LâArche Ăditeur. Textes des films Attention Danger Travail et Volem Rien Foutre al paĂŻs rĂ©alisĂ©s par Pierre Carles, Christophe Coello et StĂ©phane Goxe, et produits par C-P Productions. Textes et images du film documentaire Chronique dâun Ă©tĂ©, rĂ©alisĂ© par Jean Rouch et Edgar Morin, et produit par Argos films. Biographies
Jabandonne une partie de moi que j'adapte. Comment vivez-vous ? Ătes-vous heureux ? En 1960, Jean Rouch et Edgar Morin, pratiquant le cinĂ©ma vĂ©ritĂ©, sont allĂ©s poser ces questions Ă de jeunes français, Ă©tudiants, ouvriers, et cetera. Le documentaire Chronique dâun Ă©tĂ© marqua autant lâĂ©poque quâil en tĂ©moignait. Justine Lequette, plus dâun demi-siĂšcle plus tard, en fait le
Théùtre de la Madeleine - Rue Jules Lebocey10000 Troyes Tarif Adulte De 18⏠à 24⏠Tarif Adulte De 15⏠à 21⏠Tarif Adulte De 8⏠à 14⏠Tarif Enfant 6⏠Tarif Adulte De 5⏠à 10⏠A 20h00 JâABANDONNE UNE PARTIE DE MOI QUE J'ADAPTE InitiĂ© et mis en scĂšne par Justine Lequette Câest quoi le bonheur ? Justine Lequette sâinspire du film documentaire Chronique dâun Ă©tĂ© de 1961», rĂ©alisĂ© par le sociologue Edgar Morin et le cinĂ©aste-anthropologue Jean Rouch. AccompagnĂ©e de quatre acteurs, elle reprend des sĂ©quences de ce premier âcinĂ©ma-vĂ©ritĂ©â pour questionner le sens de la vie dans la sociĂ©tĂ© dâalors et celle dâaujourdâhui. Elle confronte les questionnements existentiels dâaprĂšs-guerre avec ceux de la jeunesse contemporaine. Et si le sujet est sĂ©rieux, il est traitĂ© ici avec la lĂ©gĂšre distance de lâhumour qui invite Ă rĂ©flĂ©chir en toute libertĂ©. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte est une pratique dâĂ©criture de plateau collective trĂšs aboutie. Ă la fin, nus, dĂ©pouillĂ©s, un peu perdus, les comĂ©diens laissent derriĂšre eux les oripeaux dâun monde dans lequel ils semblent ne plus se reconnaĂźtre. DurĂ©e 1h10 Mise en scĂšne Justine Lequette Avec RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud, LĂ©a Romagny. LumiĂšres Guillaume Fromentin Production Studio Théùtre National Wallonie-Bruxelles Billetterie ouverte Ă partir du 14 septembre 2019 Centre Culturel La Maison du Boulanger 42 rue Paillot de Montabert - 10000 TROYES TĂ©l 0325401555 ou en ligne Retrouvez lâagenda officiel de toutes les animations sur
CettepiĂšce reprend les questions du film documentaire tournĂ© par Edgar Morin et Jean Rouch en 1960, Chronique dâun Ă©tĂ©, premiĂšre expĂ©rience française de cinĂ©ma-vĂ©ritĂ©. Ces questions
VoilĂ une piĂšce d'aujourd'hui, laurĂ©ate du Prix Impatience 2018, au ton apparemment lĂ©ger, Ă la forme plaisante et trĂšs enlevĂ©e. Elle est nĂ©e d'un film-documentaire de 1960, Chronique d'un Ă©tĂ©, primĂ© au Festival de Cannes, oĂč deux intellectuels, Edgar Morin et Jean Rouch, se rĂ©unissent pour comprendre le monde qui les entoure. Ils invitent des gens, les rĂ©unissent autour d'une table ; ça discute, ça boit ensemble âc'est quoi le bonheur pour toi ?â... Et si nous convoquions sur un plateau les paroles de ce film, de ces gens qui ont vĂ©cu cette pĂ©riode de grande explosion intellectuelle qu'ont Ă©tĂ© les annĂ©es 1960-1968 ? Et si nous tentions de les mettre en Ă©cho avec des scĂšnes de la vie quotidienne d'aujourd'hui ? La superposition de ces deux regards sur le bonheur et le travail nous raconte les changements socio-Ă©conomiques survenus. Que nous reste-t-il aujourd'hui ? Comment rebondir encore ? Que pouvons- nous inventer pour refaire le monde, loin des discours politiques Ă©culĂ©s ? Ă la fin, nus, dĂ©pouillĂ©s, un peu perdus, les comĂ©diens laissent derriĂšre eux les oripeaux d'un monde dans lequel ils semblent ne plus se reconnaĂźtre et s'en vont, unis, recommencer, autrement... Formidable. Justine Lequette CrĂ©ation Studio Théùtre national Wallonie Bruxelles Belgique En premiĂšre partie Tourisme de la Cie franco-belge LaĂŻka FRAGMENTS 7 est un festival de théùtre qui permet Ă douze compagnies d'y dĂ©voiler une Ă©tape de travail dans des lieux engagĂ©s auprĂšs de la jeune crĂ©ation. FondĂ© en 2013, il est organisĂ© par La Loge, en Ăle-de-France puis en rĂ©gion. Il donne Ă voir ce moment particulier oĂč le spectacle n'est pas complĂštement achevĂ©, un processus de crĂ©ation habituellement peu visible. Cette annĂ©e, Les 3T ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s, comme cinq autres théùtres en dehors de la rĂ©gion parisienne, pour faire dĂ©sormais partie de ce festival national. Nous vous proposons donc, gratuitement, en premiĂšre partie de J'abandonne une partie de moi que jâadapte, un extrait de Tourisme de la Cie franco-belge LaĂŻka un projet autour de l'exotisme dans un club de vacances dans une ancienne colonie française. Conçu et Ă©crit par Lea Tarral et Judith Longuet Marx avec quatre comĂ©diens, ce spectacle Ă©tonnant est Ă la frontiĂšre entre théùtre et musique. © Hubert Amiel
Jabandonne une partie de moi que jâadapte nous livre un théùtre du prĂ©sent et de lâHistoire, bercĂ© par la nostalgie du compositeur Aphex Twin. Aphex Twin Benjamin Lichou Jules Puilbaraud justine lequette LĂ©a Romagny
jeudi 28 avril > vendredi 29 avril 2022 Théùtre du Pays de Morlaix âą Morlaix Un spectacle pertinent, trĂšs inventif dâune dynamique collective formidable ! Avec un regard poĂ©tique et politique, Justine Lequette et le collectif Group Nabla interrogent le bonheur, questionnent ce qui nous rend heureux et le sens de nos vies. En 1960, Jean Rouch et Edgar Morin posaient ces questions aux passants, aux Ă©tudiants, aux ouvriers Câest quoi le bonheur pour toi ? », Comment vis-tu ? », Est-ce quâil y a quelque chose en quoi tu crois ? », dans Chronique dâun Ă©tĂ©, premiĂšre expĂ©rience de cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© en France. La metteure en scĂšne Justine Lequette sâempare de ce film et en restitue quelques passages marquants. Quatre comĂ©diens sâamusent Ă en rejouer quelques scĂšnes, pour faire dialoguer ces mots dâhier avec ceux de notre sociĂ©tĂ© contemporaine. Par des glissements entre théùtre documentaire, extraits de textes dramatiques contemporains et Ă©criture de plateau, ils cheminent dâune Ă©poque Ă lâautre pour tenter de redonner Ă la question du bonheur toute sa beautĂ© et sa vitalitĂ©.
Cest quoi le bonheur ? Avec humour et justesse, Jâabandonne une partie de moi que jâadapte nous fait voyager des annĂ©es 60 Ă lâĂ©poque actuelle pour
par Yanik Comeau Comunik MĂ©dia InspirĂ©s par Chronique dâun Ă©tĂ©, la fascinante expĂ©rience filmique» pensĂ©e par le sociologue Edgar Morin et le rĂ©alisateur-ethnologue français Jean Rouch Ă lâĂ©tĂ© 1961, un docu-rĂ©alité» qui allait influencer toute une vague de cinĂ©ma vĂ©ritĂ© avec une simple question Ătes-vous heureux ?», la metteure en scĂšne Justine Lequette et les comĂ©diens-auteurs RĂ©mi Faure, Jules Puibaraud, Benjamin Lichou et LĂ©a Romagny proposent Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, un moyen-théùtrage de 70 minutes incluant un extrait crĂšve-cĆur du documentaire qui a créé un buzz au Off dâAvignon lâĂ©tĂ© dernier et qui tourne toujours en France et en Belgique. Claude Poissant et Nicolas Gendron, sĂ©duits par la proposition, ont eu la brillante idĂ©e de lâoffrir au public montrĂ©alais en ouverture de saison Ă Fred-Barry. Ăcrite sous forme de laboratoire dâimprovisation auquel on aura collĂ© des extraits de films, dâune autre piĂšce Je te regarde dâAlexandra Badea et de lâĆuvre maĂźtresse, le terreau qui aura vu naĂźtre les premiĂšres pousses, ce joyau dâune efficacitĂ© dĂ©sarmante, un collage de scĂšnes oĂč les joints sont sans faille voire invisibles, est Ă la fois drĂŽle et lĂ©ger, critique et caustique sans tomber dans la morale assommante. On se laisse porter dans le dĂ©but des annĂ©es 60 par les comĂ©diens qui, dans un dĂ©cor amovible tout simple et des meubles sur roues, nous font revivre les premiers balbutiements des vox pop avant que ceux-ci envahissent les tĂ©lĂ©journaux et deviennent dâinsipides remplissages inutiles. Parce que Morin et Rauch nâont pas seulement lancĂ© la question Ătes-vous heureux ?» comme le fait la jeune Marceline au dĂ©but du film le clin dâĆil Ă cette ouverture â lâexcellente LĂ©a Romagny sur une balançoire sâadressant directement au public avec naĂŻvetĂ© sur le thĂšme du bonheur en dĂ©but de spectacle â est Ă la fois rafraĂźchissant et efficace mais ont braquĂ© la camĂ©ra sur leurs personnages pendant un assez long moment pour que ceux-ci en viennent Ă une introspection qui finit par ĂȘtre douloureuse⊠comme une psychothĂ©rapie qui fait le travail. Les interprĂštes sont formidables, incarnant une plĂ©iade de personnages sans tomber dans la caricature sauf peut-ĂȘtre â et câest clairement voulu â Jules Puibaraud, excellent en grandiloquent orateur/politicien/chef dâentreprise marchand de bonheur, pusher de la thĂ©orie du travail, câest la santé». Comme dans le film de Morin et Rouch incarnĂ©s en premiĂšre partie par Jules Puibaraud et RĂ©mi Faure, plus on avance dans la piĂšce, plus le vernis sâĂ©gratigne, plus les couches dĂ©collent, plus la tristesse, le non-bonheur», lâinsatisfaction parce que, quâest-ce que câest exactement, le bonheur, si ce nâest pas lâinsatisfaction ? transparaissent. Comme quand on ne sâarrĂȘte pas au bon vieux Comment ça va ? â Ăa va bien, toi ?». Est-ce que ça va si bien que ça ? Dans une puissante symbolique pourtant toute simple, on le remettra en question. Comme le faisait le film de Morin et Rouch. Et on sortira de la salle avec plus de questions que de rĂ©ponses, mais nâest-ce pas lĂ toute la raison dâĂȘtre de lâart ? Bien sĂ»r. Au-delĂ du message, on est transportĂ©s par les subtilitĂ©s dans le jeu du quatuor. On apprĂ©cie les nuances dans les accents, on est impressionnĂ©s par le jeu vĂ©rité» qui ne glisse pas dans lâimitation. On passe un bon moment de théùtre et on se dit que la saison sâouvre en beautĂ©. On aime et on se questionne encore et toujours sur sa propre dĂ©finition du une partie de moi que jâadapte initiĂ© et mis en scĂšne par Justine LequetteĂcriture collective et interprĂ©tation RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny Une coproduction de CrĂ©ation Studio Théùtre National Wallonie-Bruxelle et Le Group Nabla Du 28 aoĂ»t au 7 septembre 2019 1h10 sans entracte Salle Fred-Barry Théùtre Denise-Pelletier, 4353, rue Sainte-Catherine, MontrĂ©al RĂ©servations 514-253-8974
woku. y0ye7iz5g0.pages.dev/748y0ye7iz5g0.pages.dev/168y0ye7iz5g0.pages.dev/575y0ye7iz5g0.pages.dev/66y0ye7iz5g0.pages.dev/305y0ye7iz5g0.pages.dev/538y0ye7iz5g0.pages.dev/761y0ye7iz5g0.pages.dev/745y0ye7iz5g0.pages.dev/513y0ye7iz5g0.pages.dev/273y0ye7iz5g0.pages.dev/474y0ye7iz5g0.pages.dev/485y0ye7iz5g0.pages.dev/283y0ye7iz5g0.pages.dev/800y0ye7iz5g0.pages.dev/356
j abandonne une partie de moi que j adapte