RegarderLa Passion du Christ Film complet EN LIGNE La Passion du Christ Film complet Streaming EN LIGNE in HD-720p Video Quality Regarder La Passion du Christ Film complet Regarder La Passion du Christ Film complet EN LIGNE Regarder La Passion du Christ Film complet HD 1080p La Passion du Christ complet TĂ©lĂ©chargement in français Commentaires et supputations alimentent le film de Mel Gibson dont l’audience est en perpĂ©tuelle hausse au "Pays des hommes intĂšgres". Sid-Lamine Salouka, un de nos confrĂšres de Bobo, dans l’écrit qui suit, donne une lecture critique de La passion du Christ. "Une simple histoire de terre et de sang !", conclut-il. Depuis la reprise du patrimoine de l’ex-Sonacib, la nouvelle sociĂ©tĂ© Arpa Distribution rĂ©ussit certaines prouesses. Chose qui a permis par exemple, de mettre Ă  la disposition du public de Bobo-Dioulasso le dernier film de l’Australien Mel Gibson, La Passion du Christ. Sorti aux Etats-Unis et en Europe dans les premiĂšres semaines de 2004, ce film a Ă©tĂ© longtemps attendu dans la capitale Ă©conomique, surtout aprĂšs sa mise Ă  l’affiche il y a plus de deux mois Ă  Ouagadougou. Aussi, projetĂ© au cinĂ© Sanyon le lundi 27 juillet, La Passion du Christ a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une audience apprĂ©ciable, malgrĂ© sa programmation en dĂ©but de semaine et une pluie en fin d’aprĂšs-midi. L’occasion fut donc enfin donnĂ©e aux cinĂ©philes de cette ville de se faire une idĂ©e de la superproduction qui, ailleurs, fut l’objet de controverses relayĂ©es par la presse Ă©crite et audiovisuelle du monde entier. Avec La Passion du Christ, Mel Gibson revisite, aprĂšs bien des rĂ©alisateurs, la narration des derniĂšres heures vĂ©cues par JĂ©sus de Nazareth. ProphĂšte d’une religion pacifiste dans une GalilĂ©e occupĂ©e par l’armĂ©e de Jules CĂ©sar et attendant l’avĂšnement d’un messie » guerrier, le Fils de Dieu » finit par ĂȘtre mis Ă  mort Ă  la fleur de l’ñge. Il s’agit d’un Ă©pisode essentiel dans l’apprĂ©hension des trois religions monothĂ©istes que sont le judaĂŻsme, le christianisme et l’islam. Le dĂ©bat soulevĂ© par Mel Gibson laisse donc rarement indiffĂ©rent, tant sont pressantes la dimension mondiale de ces religions et leurs implications dans les enjeux gĂ©opolitiques actuels. La Passion du Christ se prĂ©sente avant tout comme un mĂ©lange brillamment rĂ©ussi d’ingrĂ©dients qui ont plus produit les plus grandes fresques dont Hollywood dĂ©tient le secret de fabrication dĂ©cors et costumes magnifiques, scĂ©nario et direction d’acteurs ramenant l’humanitĂ© entiĂšre Ă  un destin singulier et, surtout, grandes ressources technologiques et financiĂšres permettant des effets spĂ©ciaux efficaces mis, avec bonheur, au service d’une vision du monde que certains jugent contestable. Du dĂ©cor, on peut retenir que Mel Gibson utilise admirablement cette terre du Moyen Orient oĂč le sable et la caillasse ont façonnĂ© des hommes rudes. Qu’elles gisent au sol ou qu’elles soient relevĂ©es par la main de l’homme pour en faire des temples, des casernes ou de vulgaires murs, les pierres de cette terre sainte suent toujours le rejet, la stigmatisation et la souffrance... La terre est, comme les hommes, actrice des supplices endurĂ©s par Marie-Madeleine et par JĂ©sus, dont les trajectoires sont d’ailleurs constamment mises en parallĂšle par le montage du film. De la mĂȘme maniĂšre, on est conduit au rapprochement avec les conflits contemporains dans cette partie du monde, avec leurs cohortes de violences qui nous assaillent quotidiennement une terre qu’imbibent tous les sangs , profanes et sacrĂ©s, mais qui demeure avide et assoiffĂ©e
 Et de sang, ce film en regorge. Mel Gibson, avec la complicitĂ© d’un maquilleur d’exception, se complait Ă  traĂźner le spectateur au long des tortures infligĂ©es au Christ. Une grande partie du film est, en effet, consacrĂ©e aux sĂ©vices corporels que le hĂ©ros subit. IncarnĂ© par James Caviziel, un acteur jusque-lĂ  inconnu mais promis Ă  un bel avenir, le corps du Christ se transforme ainsi en une toile sanguinolente et se dĂ©sagrĂšge sous les coups de soudards particuliĂšrement abrutis. Et son sang divin gicle jusque sous nos siĂšges quand les paumes du pauvre crucifiĂ© sont traversĂ©es en gros plan par des clous meurtriers. Choquant. On se croirait dans un documentaire macabre sur une guerre tribale de TchĂ©tchĂ©nie, de Bosnie ou de Sierra Leone ! Si l’objet d’un tel exhibitionnisme est de susciter une identification avec le suppliciĂ© et de faire percevoir que Dieu est blessĂ© Ă  travers chaque homme houspillĂ©, torturĂ© ou tuĂ©, on peut redouter qu’un traitement aussi impudique de la douleur ne tombe dans le registre de la violence ordinaire consacrĂ©e par la plupart des films d’action et par le journal tĂ©lĂ©visĂ© de vingt heures. Car si le Christ de Gibson paraĂźt bien humain, atteint-on pour autant dans son film Ă  la compassion si chĂšre Ă  la chrĂ©tientĂ© ? A moins d’ĂȘtre convaincu par avance, peut-on voir dans cette passion hollywoodienne le rachat de toutes les souffrances humaines, si rĂ©pandues de nos jours ? Le film de Gibson nous a laissĂ© sceptique Ă  ce niveau. Il y a pourtant la tendresse des retours en arriĂšre destinĂ©s Ă  montrer l’abnĂ©gation de Marie, la mĂšre qui a portĂ© dans son sein et Ă©levĂ© le fils de Dieu mais qui doit se rĂ©soudre Ă  le voir mourir conspuĂ© par une foule hostile. Emouvant certes, mais sans plus pour ceux qui n’ont pas une culture biblique Ă©tendue - et c’est notre cas ! A ce titre, nous lui prĂ©fĂ©rons d’autres versions plus soft », celle que la tĂ©lĂ©vision nationale propage Ă  l’orĂ©e de NoĂ«l, par exemple. En fait, si ce film se veut une cathartique destinĂ© Ă  confĂ©rer un nouveau fond d’humanisme Ă  notre Ă©poque aussi violente que cynique, il s’agit lĂ  d’un acte parfaitement manquĂ©. Par le choix de certains paramĂštres curieux comme l’exhumation de la langue quasiment morte qu’est l’aramĂ©en pour faire revivre cet Ă©pisode fondateur de la civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne, Mel Gibson n’est pas loin d’embrayer les opinions extrĂ©mistes et, paradoxalement, la fumeuse thĂ©orie du choc des civilisations ». Peut-on, en effet, parler de ce film sans effleurer la polĂ©mique, formidablement exĂ©gĂ©tique, de la responsabilitĂ© des Juifs ou des Romains dans cet assassinat illustre ? Fort de notre incurie Ă  ce propos, mais nous fondant sur un sentiment de nĂ©gro-africain colonisĂ©, nous ne disons qu’une chose les conflits entre JĂ©sus Christ et ses contempteurs peuvent relever de rĂ©ponses plus religieuses que politiques opĂ©rĂ©es par des Ă©lites d’un peuple asservi ; face Ă  Rome, et JĂ©sus et les gardiens du temple constituaient des dangers nationalistes Ă  une Ă©chĂ©ance plus ou moins longue. En ce sens, La Passion du Christ par Mel Gibson peut avoir une autre lecture et rĂ©vĂ©ler quelque chose d’étrangement africain. Ce point de vue n’est certainement pas celui d’un adepte du mouvement raĂ©lien qui distribuait des prospectus Ă  la sortie de la projection. Sid-Lamine Salouka sidsalouka DurĂ©e 2h 6m. Genre: Drame. Etoiles: Jim Caviezel, Maia Morgenstern, Christo Jivkov, Francesco De Vito, Monica Bellucci, Mattia Sbragia, Toni Bertorelli, Luca Lionello. Overview : Les douze derniĂšres heures de la vie du Christ. Rendu au Mont des Oliviers, JĂ©sus prie aprĂšs avoir partagĂ© un dernier repas avec ses apĂŽtres. R 08/04/2004 UA Drame 2h 6m Notedesutilisateurs Bande-annonce By his wounds, we were healed. Synopsis Les douze derniĂšres heures de la vie du Christ. Rendu au Mont des Oliviers, JĂ©sus prie aprĂšs avoir partagĂ© un dernier repas avec ses apĂŽtres. Il rĂ©siste maintenant aux tentations de Satan. Trahi par Judas, JĂ©sus est arrĂȘtĂ© et emmenĂ© Ă  JĂ©rusalem, oĂč les chefs des Pharisiens l’accusent de blasphĂšme et lui font un procĂšs qui a pour issue sa condamnation Ă  mort
 Mel Gibson Director, Screenplay Benedict Fitzgerald Screenplay You need to be logged in to continue. Click here to login or here to sign up. GĂ©nĂ©ral s Mettre le curseur dans la barre de recherche p Ouvrir le menu du profil esc Fermer une fenĂȘtre ouverte ? Ouvrir la fenĂȘtre des raccourcis clavier Sur les pages des mĂ©dias b Retour ou vers le parent si faisable e Afficher la page de modification Sur les pages des saisons des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es → Afficher la saison suivante flĂšche droite ← Afficher la saison prĂ©cĂ©dente flĂšche gauche Sur les pages des Ă©pisodes des Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es → Afficher l'Ă©pisode suivant flĂšche droite ← Afficher l'Ă©pisode prĂ©cĂ©dent flĂšche gauche Sur toutes les pages des images / photos a Ouvrir la fenĂȘtre d'ajout d'image / photo Sur toutes les pages de modifications t Ouvrir le sĂ©lecteur de traduction ctrl+ s Envoyer le formulaire Sur les pages des discussions n CrĂ©er une nouvelle discussion w Basculer le statut de suivi p Basculer publique / privĂ©e c Basculer fermer / ouvrir a Ouvrir l'activitĂ© r RĂ©pondre Ă  la discussion l Afficher la derniĂšre rĂ©ponse ctrl+ enter Envoyer votre message → Page suivante flĂšche droite ← Page prĂ©cĂ©dente flĂšche gauche
Drame/ Historique. Le projet "La Passion du Christ" remonte à plus de douze ans, alors que Mel Gibson, en pleine crise spirituelle, s'interrogeait sur sa foi et le sens de sa vie. Le film a été porté par un vent de polémique, certaines organisations juives accusant le film de véhiculer un message antisémite et l'image du peuple juif
I guess to start off this synopsis I should introduce myself so people know where I am coming from. I am a young man who is religious but no longer attends church or follows any religion strictly. When The Passion was in theatres I went with my friend and his church to go watch it. This movie was a very touchy subject and left many with many mixed feelings. In my own opinion, I appreciated how Mel Gibson directed this film. I don't think it is accurate to say, " I liked this film." But I can say that I liked the experience that it brought to me because it gave me more insight on how someone may think on the life of Jesus. The Passion, in my opinion, did an exceptional job on showing such hatred, and so much strength an individual can persue if he/she believes in what they are fighting for. Not only this film refers to a huge religious icon in life, but it tells a story that is magnificient and beautiful. Although, there are some people, like my father, who keep on saying that they are not ready to see this movie. I think that this movie brings everything to the table if you believe in Jesus. I hope that I writing this helps out anyone who has been aching to see Passion or anyone who already has seen view it in a better way. Addeddate 2008-01-14 193419 Identifier Teluguuploads-ThePassionOfChrist563-2 Resource movies Run time 020634 comment Reviews There are no reviews yet. Be the first one to write a review.
ParRandall Wallace , Mel Gibson. Avec Jim Caviezel. Spectateurs. 3,5 3 notes. Mes amis. --. noter : Rédiger ma critique. Long métrage qui retrace la résurrection du Christ.
Tout commença en dĂ©cembre 1966, qui marqua le dĂ©but d'une sĂ©rie extraordinaire d'Ă©vĂ©nements dans ma vie. J'Ă©tais en troisiĂšme annĂ©e Ă  l'universitĂ© de Californie Ă  Berkeley. Un jour Ă  trois heures vingt du matin, dans une station-service ouverte toute la nuit, je rencontrai pour la premiĂšre fois Socrate. Il ne me dit pas son vrai nom, mais aprĂšs avoir passĂ© un moment avec lui cette nuit-lĂ , je l'appelai d'instinct comme l'ancien sage grec ; le nom lui plut et lui resta. Cette rencontre fortuite, ainsi que les aventures qui ont suivi, allaient changer ma vie.» L'homme que l'auteur appelle Socrate a rĂ©ellement existĂ©. ÂgĂ© de presque cent ans, Socrate rĂ©vĂšle une formidable jeunesse d'esprit et un humour dĂ©capant. À son contact, Dan, un sportif de haut niveau en mal de vivre, voit ses croyances complĂštement bouleversĂ©es. GuidĂ© par le vieux sorcier excentrique, Dan triomphe peu Ă  peu de ses peurs et de ses illusions pour vivre comme un amoureux et un guerrier... pacifique.
  1. Đ„Ń€ŐžÖ‚Ń€ŃÎ±ŐąĐŸŃ… áŠșáŒŒÎœŐ­
  2. Đ˜Ń†Ï‰ŐŸ ĐŒŃƒĐ·ŐžÖ‚ĐżŃ€ ዧжОсĐČ
    1. á‹Đ»ŃƒÏˆ ĐżĐžÎœÎčÖĐ”áˆ€Ö‡ ցև
    2. Λа ÎČÖ‡áŠ’áŠąÏ„ĐŸÏ€ŃƒŃĐŸ Đż
  3. А ŐŠĐ”Ï‡Đž
Eneffet, loin de la polĂ©mique pas du tout justifiĂ©e qu’a suscitĂ© l’Ɠuvre de Mel Gibson, avec maintenant un peu de recul, il n’y a que ces 2 cas qui se retrouveront dans le film. Et en leur sein, ceux qui le trouveront du niveau d’une sĂ©rie Z, voir carrĂ©ment nul, et ceux qui trouveront que La passion du Christ est un excellent film. Maintenant, pour le reste, chacun ses GrĂące au Gregorian Institute, les internautes amĂ©ricains ont votĂ© pour Ă©lire les meilleurs films "catholiques". grĂ©gorien du Benedictine College of Texas a effectuĂ© un sondage en ligne auprĂšs de 6500 lecteurs assidus afin de les faire voter pour leurs films catholiques» prĂ©fĂ©rĂ©s. RĂ©sultat une liste des 100 meilleurs films, disponible en cliquant sur ce lien en anglais.La Passion du Christ arrive en tĂȘte de ce palmarĂšs, mais deux films de 2012 se sont Ă©galement glissĂ©s dans le Top 10 Les Miserables Ă  la quatriĂšme place, et Cristeros Ă  la sixiĂšme. Un filmm qui sera justement bientĂŽt sur les Ă©crans français. Quand on fait la queue pour un film comme la Passion du Christ, l'Art n'est pas notre seule motivation. Bien sĂ»r, on s’attend Ă  une belle rĂ©alisation et un bon jeu d’acteurs, mais nous dĂ©sirons aussi le voir tout simplement parce que c’est JĂ©sus. Nous aimons JĂ©sus, nous aimons l'histoire de JĂ©sus, nous aimons ce que la vie de JĂ©sus nous dit Ă  propos de Dieu, et nous aimons ce qu'il dit sur nous. Ces Films catholiques » ont Ă©tĂ© notĂ©s par les lecteurs Ă  la fois selon un critĂšre artistique et selon un critĂšre original ce qu'en pense votre conjoint ». En prĂ©sentant l’enquĂȘte aux sondĂ©s, nous leur avons demandĂ© d'une part quel film vous inspire dans votre foi ?" et d'autre part "Quel film vous rend fier d'ĂȘtre catholique? »Voici donc le Top 10 de ce classement, avec le nombre de voix reçus Attention ! Les films de cette liste ne sont pas tous destinĂ©s Ă  ĂȘtre regardĂ©s en famille. Cette liste fait la part belle aux Ă©popĂ©es bibliques et aux classiques comportant des Ă©lĂ©ments catholiques, mais il y a tout de mĂȘme quelques surprises
.Par exemple, on y retrouve des films d'action comme Gran Torino, un film de Clint Eastwood sur un dur Ă  cuire vivant dans un quartier en pleine mutation, ou encore, deux films d'action de Mel Gibson Braveheart n°13 et We Were Soldiers n° 52 .Allez savoir pourquoi, plusieurs films d'exorcisme ont Ă©galement rejoint la liste L’Exorciste n°28, Le Rite n°37, L'Exorcisme d'Emily Rose n°44 et The Conjuring les Dossiers Warren n°83.Deux versions des MisĂ©rables se sont Ă©galement retrouvĂ©es sur la liste celle de 2012, une version comĂ©die musicale et celle de 1998, avec Liam comĂ©dies plus ou moins de bon goĂ»t sont Ă©galement sur la liste Super Nacho n°70, The Blues Brothers n°71 et Éclair de Lune n°75.À noter enfin plusieurs films sur le sport, comme De l’Ombre Ă  la LumiĂšre n°22, The Mighty Macs n°56, un film oĂč des religieuses jouent au basket, et The Perfect Game n°76 .IdĂ©alement choisis, si l'on repense Ă  l'Institut grĂ©gorien du Benedictine College, plusieurs films monacaux sont Ă©galement dans la liste Des Hommes et des Dieux, film assez silencieux relatant l’histoire des moines de ThibĂ©rine position n°16 dans la liste. Encore plus silencieux, Le Grand Silence, placĂ© au n°58. Alors queNoĂ© sortira en France le 9 avril prochain, voici donc une liste presque idĂ©ale pour se mettre en appĂ©tit ! Cliquez ici pour retrouver les 100 meilleurs films "catholiques". Si cette liste vous semble incomplĂšte, le sondage est encore ouvert pour recevoir de nouveaux votes. Cliquez ici pour faire entrer votre film prĂ©fĂ©rĂ© dans le Top 10 !Tom Hoopes est Vice-prĂ©sident du College Relations, et Ă©crivain rĂ©sident au Benedictine College, situĂ© Ă  Atchison, Kansas. Article traduit de l'Ă©dition anglaise d'Aleteia par Paul Monin. En2004, La Passion du Christ est le 5Ăš plus gros succĂšs au box-office mondial. Mais la polĂ©mique qui a fait de La Passion du Christ l'un des films les plus controversĂ©s de Vivez la montĂ©e vers PĂąques tout en restant chez vous, en suivant une sĂ©ance de E-CINÉMA de la Passion du Christ ! Achetez votre billet en ligne 8€ et obtenez un lien pour vous connecter Ă  la sĂ©ance, seul ou en famille, depuis un PC, un smartphone ou un tĂ©lĂ©viseur connectĂ©. Dimanche 5 avril Ă  15h et 20h Mercredi 8 avril Ă  20h Jeudi 9 avril Ă  20h Vendredi 10 avril Ă  15h et 20h Samedi 11 avril Ă  15h Ces sĂ©ances de e-cinĂ©ma seront suivies d'un temps de mĂ©ditation animĂ© par les PĂšres Pierre Amar et Pierre-HervĂ© Gosjean DiocĂšse de Versailles / Padreblog Je prends mon billet de cinĂ©ma RĂ©sumĂ© Les douze derniĂšres heures de la vie du Christ. Rendu au Mont des Oliviers, JĂ©sus prie aprĂšs avoir partagĂ© un dernier repas avec ses apĂŽtres. Il rĂ©siste maintenant aux tentations de Satan. Trahi par Judas, il est arrĂȘtĂ© et emmenĂ© Ă  JĂ©rusalem, oĂč les chefs des Pharisiens l'accusent de blasphĂšme et lui font un procĂšs qui a pour issue sa condamnation Ă  mort... Film interdit aux moins de 12 ans
\n la passion du christ mel gibson film complet streaming
LaPassion du Christ est un film sortit le 25 February 2004 qui a été produit par Mel Gibson. C'est un film de drame, il met en avant Jim Caviezel, Maia Morgenstern, Christo Jivkov, Francesco De Vito, Monica Bellucci. Les

Leto-II PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  184805 je lai vu ya une semaine en Angleterre c un film inutile car il nÂŽapporte rien a personne, chrĂ©tien ou non. les 2/3 du film sont une boucherie trĂšs sadique, c Hollywood. il etait interdit au moins de 18 en Angleterre mais au moins de 12 en france franchement un gosse de 12 13 ans ne peut pas voir sa, c trop horrible, javai envie de gerber tellement ya une accumulation de violence un film pour les passionĂ©s de la violence, mais ames sensibles sÂŽabstenir, c trop gore, inutilement gore. vinz_sonic PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  190007 C a peut pres se que j’ai ressenti aussi se film devrai ĂȘtre interdit au – de 16 ans minimum, ce film est totalement inutile car il nÂŽapporte rien a personne moi qui n’est aucune croyance voilas se que j’ai retenu de se film jĂ©sus etait un fou qui a crĂ©e une secte et qui se prenait pour le fils de dieu voilas pour quoi il fut crucifier vinz_sonic PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  193347 oui au faite jÂŽai pas trouvĂ© le film antisĂ©mique dom370 PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  195357 hĂ© bĂ©! Je ne me doutais pas que cÂŽĂ©tait Ă  ce point-lĂ ! Il avait dĂ©jĂ  fait fort, au niveau de la violence avec le gĂ©nial BraveHeart, mais apparemment, ici cÂŽest pire... Le peuple a besoin de sang, les jeux du cirque lui manquent? THANATHOS PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  195442 le christianisme est une R-E-L-I-G-I-O-N pas une secte ! !! et JĂ©sus nÂŽĂ©tait pas un fou ! ! merde quoi ! !! cÂŽest pas parceque vous Ăštes athĂ©es quÂŽil faut dire des Ă©normitĂ©s ! ! JĂ©sus sÂŽest fait crucifier parce que ces empaffĂ©s de Pharisiens de merde lÂŽont balancĂ© aux Romains et que personne a levĂ© le petit doigt pour lÂŽaider rien dÂŽautre!!!!!!! vinz_sonic PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  200229 dsl thanathos moi je croie pas en dieu danc tout religion nÂŽa pour moi aucun cense dom370 PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  200253 Tiens, ben il est peut-ĂȘtre lĂ , le message la religion rend violent et agressif... vinz_sonic PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  200848 moi le film je lÂŽai vu une fois,je ne veux pas le revoir, ni lÂŽavoir dans ma DVD-thĂšque et meme pas dans ma divx-thĂšque unrealminator PostĂ© le 31 mars 2004 Ă  200901 Moi je pense quÂŽil nÂŽy ait pas dÂŽavis objectifs sur ce film... Par exemple moi je crois que toutes les religions sont des sectes, et puis voilĂ  cÂŽest tout, je ne vais pas aller le crier haut et fort dans la rue pour autant. Et il suffit dÂŽĂȘtre croyant ou pas, et chacun aura sa propre opinion du film, aucune ne sera fausse, et puis voilĂ ^^

Lefilm la Passion du Christ, de Mel Gibson

AurĂ©olĂ© du label fait rĂ©el » brandi tel un Ă©tendard, Tu ne tueras point est l’histoire d’une conviction toute entiĂšre contenue dans le commandement du titre, une parole d’essence divine incarnĂ©e en la personne de Desmond Doss, jeune amĂ©ricain pris dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale, et qui s’enrĂŽle dans l’armĂ©e en refusant de porter une arme. Mel Gibson rĂ©injecte en premier lieu cette anomalie dans le sillon tracĂ© par Stanley Kubrick et son Full Metal Jacket 1987, en se focalisant sur l’initiation des recrues avant le dĂ©part pour le champ de bataille. Le film repose alors sur un paradoxe a priori intenable comment une conception pacifiste ou, pour ĂȘtre plus prĂ©cis, non-violente, peut-elle rĂ©sister Ă  l’épreuve d’un engagement guerrier ? Cette tension entre idĂ©e et rĂ©alitĂ© constitue l’enjeu de la premiĂšre moitiĂ© du rĂ©cit, oĂč notre jeune hĂ©ros se retrouve pris en porte-Ă -faux vis-Ă -vis des valeurs de sa patrie, alors mĂȘme qu’il obĂ©it Ă  un prĂ©cepte chrĂ©tien – la religion Ă©tant, on le sait, un des fondements identitaires de la nation amĂ©ricaine. Devenu bouc Ă©missaire de ses compagnons d’unitĂ© comme de ses supĂ©rieurs, Doss ira jusqu’à manquer son mariage et mettre en jeu sa libertĂ© pour conserver son intĂ©gritĂ©. Sur ce canevas limpide se brode un premier acte archĂ©typal mais savoureux, quoique parfois grossier Gibson ne rĂ©siste pas Ă  l’explication psychologique fumeuse, Ă  base de traumatisme originel et de rĂ©vĂ©lation morale. Entre trahison et intĂ©gritĂ© En contant le parcours de ce jeune homme fluet tout entier portĂ© par une idĂ©e, rĂ©sistant aux railleries et dangers pour se voir in fine sacralisĂ© en symbole de la nation, le rĂ©alisateur de Braveheart 1995 affiche ce besoin de rĂ©activer, Ă  l’heure des super-hĂ©ros et autres franchises de cinĂ©ma d’action qui semblent devoir ne plus finir, une figure hĂ©roĂŻque qui ne soit ni surhumaine, ni liĂ©e au mythe d’une gloire vieillissante. Bien que lĂ©gitime, cette dĂ©marche s’exerce dans les faits aux dĂ©pens de toute autre considĂ©ration. Aussi la guerre, lieu privilĂ©giĂ© de la seconde partie du film, se voit rĂ©duite Ă  un simple contexte, un milieu hostile interchangeable, prĂ©texte au suivi d’une trajectoire homĂ©rique confortablement tracĂ©e. Seulement, le rĂ©cit tout entier navigue autour d’un impensĂ© problĂ©matique. PassĂ©e l’intransigeance de sa conduite morale, Doss reste une personnalitĂ© contradictoire s’il refuse de tuer, il ne remet pas tant en cause la violence qu’il s’en absout en ne la pratiquant pas, ce qui ne le rend pas moins complice. De fait, n’est-il pas permis d’identifier une certaine hypocrisie dans cette volontĂ© apparemment altruiste de recoller les morceaux d’un monde qui se dĂ©chire » dixit, en substance, le hĂ©ros sans contester la violence en tant que telle ? L’ouverture d’esprit du protagoniste il soigne un japonais, et en Ă©vacue par ouĂŻe dire deux autres du champ de bataille apparaĂźt aussitĂŽt comme un leurre, tant Gibson s’échine Ă  gommer soigneusement ces petites aspĂ©ritĂ©s, les relĂ©guant de maniĂšre significative Ă  la plus totale inconsĂ©quence. Et son hĂ©ros de muer inexorablement, au cours de la seconde moitiĂ© du film, du statut de puissance incorruptible, Ă  celui de simple fonction infĂ©odĂ©e Ă  la logique de l’action. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Tu ne tueras point, en retard de plus d’un demi-siĂšcle par la vision du monde qu’il exhale, relĂšve d’une irresponsabilitĂ© crasse. Un classique comme Aventures en Birmanie 1945 avait de quoi exaspĂ©rer par le contenu propagandiste de certaines sĂ©quences, mais le travail de Raoul Walsh brillait par l’intense Ă©pure de son trait l’ennemi Ă©tait filmĂ© comme une figure abstraite, sans visage ni contour, l’action Ă©tant de son cĂŽtĂ© principalement rĂ©duite Ă  des effets de suggestion. Sous la camĂ©ra de Gibson, le camp adverse s’assimile Ă  une somme de pantins dĂ©sarticulĂ©s et de visages grimaçants, d’affligeants rictus d’horreur gouvernĂ©s par une mĂȘme pulsion de mort le hara-kiri du haut gradĂ© japonais, mis en parallĂšle avec le hĂ©ros blessĂ© luttant pour sa vie et ne s’embarrassant d’aucun code moral la sĂ©quence du drapeau blanc, dont l’ineptie confine au grotesque. Avec le rĂ©cent American Sniper 2015 – que mon confrĂšre, dans son article, aborde sous un autre angle –, Clint Eastwood Ă©pousait froidement le point de vue d’un soldat devenu une machine Ă  tuer, et, par lĂ  mĂȘme, dressait un portrait de l’AmĂ©rique et de ses contradictions inhĂ©rentes – une image diffractĂ©e, plurielle, in fine prĂ©servĂ©e dans un rĂȘve d’unitĂ© qui ne laissait pas dupe. Le film Ă©tait fondamentalement ambigu, dĂ©rangeant, passionnant. Tu ne tueras point agit comme son exact pendant, tant il s’astreint Ă  construire une reprĂ©sentation lisse et univoque, au premier degrĂ© pleinement assumĂ©e. Parce qu’il tĂ©moigne d’une croyance absolue en l’image – c’est probablement ici que se dĂ©partageront adeptes et dĂ©tracteurs – et en l’idĂ©ologie qu’elle vĂ©hicule, le cinĂ©aste ne se trouve jamais dans une position d’observation ou de questionnement, Ă©crasant tout ce qu’il filme sous le sceau d’une vision autoritaire et peu encline Ă  s’embarrasser de quelque Ă©thique. L’oeuvre a la clartĂ© de l’évidence pour elle, ce qui en rend d’autant peu aisĂ©e l’analyse la laideur des intentions et des idĂ©es est si transparente, qu’on jurerait, en vain, qu’il y a quelque chose derriĂšre. Regarde les hommes tomber Rarement un film n’aura Ă©tĂ© le lieu d’une inadĂ©quation aussi totale entre le propos revendiquĂ© et la forme choisie, Gibson se conformant approximativement Ă  la lettre pour mieux trahir l’esprit. Tu ne tueras point se pare jusque dans son titre d’alibis trop voyants pour ĂȘtre honnĂȘtes rappelons que le propos est censĂ© reposer sur un rapport traumatique Ă  la violence, et la conviction qui en dĂ©coule, tout en s’adonnant aux pires travers esthĂ©tiques, comme si le sujet pouvait excuser la maniĂšre. En donnant tout Ă  voir – mises Ă  mort spectaculaires et autres blessures riches en hĂ©moglobine – sans travail de durĂ©e ni d’incarnation, le long mĂ©trage normalise une violence devenue simple prĂ©texte Ă  une avalanche gore. Sa logique est celle de l’accumulation d’effets de tous les sĂ©vices montrĂ©s, rien ne perdure au-delĂ  de l’immĂ©diatetĂ© du choc. Chaque image efface la prĂ©cĂ©dente, en autant d’instantanĂ©s de corps souffrants, suppliciĂ©s, dĂ©formĂ©s, finalement rĂ©duits Ă  des objets de sidĂ©ration purement superficiels. Mais Gibson ne s’arrĂȘte pas lĂ  en une dynamique proprement incohĂ©rente, sa mise en scĂšne glorifie, Ă  grands renforts de ralentis et de musique emphatique, un homme qui disait – l’intĂ©ressĂ© lui-mĂȘme s’en porte garant, images d’archives Ă  l’appui – se contenter d’un sourire comme seul tĂ©moignage de reconnaissance. Le fond de la dĂ©marche est plus que douteux, en tant qu’il consiste Ă  se repaĂźtre d’une humilitĂ© pour la renverser en pur argument de spectacle. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, cette instrumentalisation du hĂ©ros n’est pas innocente, dans la mesure oĂč le cƓur du film, son entreprise vĂ©ritable, rĂ©side en un processus de lĂ©gitimation Desmond Doss incarne cette bonne conscience d’une AmĂ©rique qui a toujours eu besoin de valeurs pour justifier ses actions, et de la foi pour supporter sa violence. Involontairement, Tu ne tueras point donne Ă  penser cet accouplement monstrueux des extrĂȘmes, oĂč le bien n’est finalement rien d’autre que la caution d’un mal qu’il entend rĂ©sorber et, ce faisant, contribue Ă  lĂ©gitimer. Par l’indigence de ses partis pris, le cinĂ©aste finit peut-ĂȘtre par mettre le doigt sur la vĂ©ritable nature d’un personnage qui, par-delĂ  tout le dĂ©corum altruiste, reste un individualiste forcenĂ©. D’une telle conduite, jamais Gibson n’explore la part d’ombre, les limites, ou la dynamique vitaliste, trop prĂ©occupĂ© par l’adhĂ©sion facile du spectateur, et en cela Ă  mille lieues d’un destin semblablement mythifiĂ© comme celui du Rebelle King Vidor, 1949, qui puisait dans ses ambiguĂŻtĂ©s et son refus total des compromis une ardeur Ă©tourdissante et, ce faisant, une insolente puissance de fascination. Rien de tel ici, et pourtant, sous le baume des apparences, l’enjeu consiste moins Ă  sauver des vies rĂ©duites Ă  l’état de simples fonctions, qu’à prĂ©server son Ăąme en tĂ©moigne l’ultime plan du film, oĂč Doss se voit littĂ©ralement consacrĂ© en surhomme. Cette image christique d’un corps souriant sur son brancard, suspendu au-dessus du vide, en surplomb de la misĂšre et du chaos des hommes, est particuliĂšrement transparente quant Ă  la dĂ©marche rĂ©elle qui sous-tend Tu ne tueras point des brimades encaissĂ©es en silence Ă  la haie d’honneur finale, la trajectoire de Doss n’aura consistĂ© qu’à tout Ă©craser sous le poids de sa condition hĂ©roĂŻque. De ce point de vue, on saura grĂ© au cinĂ©aste de se libĂ©rer enfin des prĂ©textes en osant aller au bout de son idĂ©e le film ne s’achĂšve pas sur la rĂ©union familiale attendue, mais sur son hĂ©ros niant le monde, les yeux rivĂ©s vers le ciel, avec sa propre lĂ©gende pour unique horizon.

Filmcomplet VIP ils mettent des films complet en français Commenter 0. Signaler; Réponse 6 / 15 . Utilisateur anonyme Modifié par Beta_pro le 15/01/2012 à 20:40. L'inevitable : La guerre des boutons Version récente : la Nouvelle guerre des boutons, La grande Vadrouille Votez + si cette réponse vous a servi. Beta_pro ! All Right Reserved ! Commenter 1. Signaler;
ï»żLe film relate les douze derniĂšres heures de la vie de JĂ©sus-Christ, considĂ©rĂ©es comme les plus intenses de sa vie dans lesquelles JĂ©sus-Christ institue l'Eucharistie. Il montre JĂ©sus priant au mont des Oliviers, et rĂ©sister Ă  la tentation de Satan. On voit ensuite JĂ©sus capturĂ© par les autoritĂ©s juives, et flagellĂ© du fait de sa dĂ©nonciation par Judas auprĂšs des Grands PrĂȘtres. Suite Ă  cela on voit son jugement devant le prĂ©fet romain Ponce Pilate, ainsi que son passage devant HĂ©rode, et sa condamnation Ă  mort. Le film Ă©tant coupĂ© de flash back sur les moments principaux de la vie publique du Christ, comme le sermon des BĂ©atitudes. Le film s'achĂšve par la montĂ©e au Calvaire de JĂ©sus et par sa crucifixion, avec Marie et Marie Madeleine comme tĂ©moins. Puis finit par la rĂ©surrection du Christ. Bien avant la sortie de son film aux Etats-Unis, Mel Gibson avait organisĂ© pour les sommitĂ©s journalistiques et religieuses des projections privĂ©es. S'il comptait s'assurer ainsi la bienveillance des gens en place, il a mal calculĂ© son coup, ou peut-ĂȘtre a-t-il fait preuve, au contraire, d'un machiavĂ©lisme supĂ©rieur. Les commentaires ont tout de suite suivi et, loin de louer le film ou mĂȘme de rassurer le public, ce ne furent partout que vitupĂ©rations affolĂ©es et cris d'alarme angoissĂ©s au sujet des violences antisĂ©mites qui risquaient de se produire Ă  la sortie des cinĂ©mas. MĂȘme le New Yorker, si fier de l'humour serein dont, en principe, il ne se dĂ©part jamais, a complĂštement perdu son sang-froid et trĂšs sĂ©rieusement accusĂ© le film d'ĂȘtre plus semblable Ă  la propagande nazie que toute autre production cinĂ©matographique depuis la Seconde Guerre ne justifie ces accusations. Pour Mel Gibson, la mort du Christ est l'oeuvre de tous les hommes, Ă  commencer par Gibson lui-mĂȘme. Lorsque son film s'Ă©carte un peu des sources Ă©vangĂ©liques, ce qui arrive rarement, ce n'est pas pour noircir les Juifs mais pour souligner la pitiĂ© que JĂ©sus inspire Ă  certains d'entre eux, Ă  un Simon de CyrĂšne par exemple, dont le rĂŽle est augmentĂ©, ou Ă  une VĂ©ronique, la femme qui, selon une tradition ancienne, a offert Ă  JĂ©sus, pendant la montĂ©e au Golgotha, un linge sur lequel se sont imprimĂ©s les traits de son visage. Plus les choses se calment, plus il devient clair, rĂ©trospectivement, que ce film a dĂ©clenchĂ© dans les mĂ©dias les plus influents du monde une vĂ©ritable crise de nerfs qui a plus ou moins contaminĂ© par la suite l'univers entier. Plus les choses se calment, plus il devient clair, rĂ©trospectivement, que ce film a dĂ©clenchĂ© dans les mĂ©dias les plus influents du monde une vĂ©ritable crise de nerfs qui a plus ou moins contaminĂ© par la suite l'univers entier. Le public n'avait rien Ă  voir Ă  l'affaire puisqu'il n'avait pas vu le film. Il se demandait avec curiositĂ©, forcĂ©ment, ce qu'il pouvait bien y avoir dans cette Passion pour semer la panique dans un milieu pas facile en principe Ă  effaroucher. La suite Ă©tait facile Ă  prĂ©voir au lieu des deux mille six cents Ă©crans initialement prĂ©vus, ils furent plus de quatre mille Ă  projeterThe Passion of the Christ Ă  partir du mercredi des Cendres, jour choisi, de toute Ă©vidence, pour son symbolisme pĂ©nitentiel. DĂšs la sortie du film, la thĂšse de l'antisĂ©mitisme a perdu du terrain mais les adversaires du film se sont regroupĂ©s autour d'un second grief, la violence excessive qui, Ă  les en croire, caractĂ©riserait ce film. DĂšs la sortie du film, la thĂšse de l'antisĂ©mitisme a perdu du terrain mais les adversaires du film se sont regroupĂ©s autour d'un second grief, la violence excessive qui, Ă  les en croire, caractĂ©riserait ce film. Cette violence est grande, indubitablement, mais elle n'excĂšde pas, il me semble, celle de bien d'autres films que les adversaires de Mel Gibson ne songent pas Ă  dĂ©noncer. Cette Passion a bouleversĂ©, trĂšs provisoirement sans doute, l'Ă©chiquier des rĂ©actions mĂ©diatiques au sujet de la violence dans les spectacles. Tous ceux qui, d'habitude, s'accommodent trĂšs bien de celle-ci ou voient mĂȘme dans ses progrĂšs constants autant de victoires de la libertĂ© sur la tyrannie, voilĂ  qu'ils la dĂ©noncent dans le film de Gibson avec une vĂ©hĂ©mence extraordinaire. Tous ceux qui, au contraire, se font d'habitude un devoir de dĂ©noncer la violence, sans obtenir jamais le moindre rĂ©sultat, non seulement tolĂšrent ce mĂȘme film mais frĂ©quemment ils le vĂ©nĂšrent. Jamais on n'avait filmĂ© avec un tel rĂ©alisme Pour justifier leur attitude, les opposants empruntent Ă  leurs adversaires habituels tous les arguments qui leur paraissent excessifs et mĂȘme ridicules dans la bouche de ces derniers. Ils redoutent que cette Passion ne dĂ©sensibilise» les jeunes, ne fasse d'eux de vĂ©ritables droguĂ©s de la violence, incapables d'apprĂ©cier les vrais raffinements de notre culture. On traite Mel Gibson de pornographe» de la violence, alors qu'en rĂ©alitĂ© il est un des trĂšs rares metteurs en scĂšne Ă  ne pas systĂ©matiquement mĂȘler de l'Ă©rotisme Ă  la violence. Certains critiques poussent l'imitation de leurs adversaires si loin qu'ils mĂȘlent le religieux Ă  leurs diatribes. Ils reprochent Ă  ce film son impiĂ©té», ils vont jusqu'Ă  l'accuser, tenez-vous bien, d'ĂȘtre blasphĂ©matoire». Cette Passion a provoquĂ©, en somme, entre des adversaires qui se renvoient depuis toujours les mĂȘmes arguments, un Ă©tonnant chassĂ©-croisĂ©. Cette double palinodie se dĂ©roule avec un naturel si parfait que l'ensemble a toute l'apparence d'un ballet classique, d'autant plus Ă©lĂ©gant qu'il n'a pas la moindre conscience de lui-mĂȘme. Quelle est la force invisible mais souveraine qui manipule tous ces critiques sans qu'ils s'en aperçoivent? A mon avis, c'est la Passion elle-mĂȘme. Si vous m'objectez qu'on a filmĂ© celle-ci bien des fois dans le passĂ© sans jamais provoquer ni l'indignation formidable ni l'admiration, aussi formidable sans doute mais plus secrĂšte, qui dĂ©ferlent aujourd'hui sur nous, je vous rĂ©pondrai que jamais encore on n'avait filmĂ© la Passion avec le rĂ©alisme implacable de Gibson. C'est la saccharine hollywoodienne d'abord qui a dominĂ© le cinĂ©ma religieux, avec des JĂ©sus aux cheveux si blonds et aux yeux si bleus qu'il n'Ă©tait pas question de les livrer aux outrages de la soldatesque romaine. Ces derniĂšres annĂ©es, il y a eu des Passions plus rĂ©alistes, mais moins efficaces encore, car agrĂ©mentĂ©es de fausses audaces postmodernistes, sexuelles de prĂ©fĂ©rence, sur lesquelles les metteurs en scĂšne comptaient pour pimenter un peu les Evangiles jugĂ©s par eux insuffisamment scandaleux. Ils ne voyaient pas qu'en sacrifiant Ă  l'acadĂ©misme de la rĂ©volte» ils affadissaient la Passion, ils la banalisaient. Pour restituer Ă  la crucifixion sa puissance de scandale, il suffit de la filmer telle quelle, sans rien y ajouter, sans rien en retrancher. Mel Gibson a-t-il rĂ©alisĂ© ce programme jusqu'au bout? Pas complĂštement sans doute, mais il en a fait suffisamment pour Ă©pouvanter tous les conformismes. Le principal argument contre ce que je viens de dire consiste Ă  accuser le film d'infidĂ©litĂ© Ă  l'esprit des Evangiles. Il est vrai que les Evangiles se contentent d'Ă©numĂ©rer toutes les violences que subit le Christ, sans jamais les dĂ©crire de façon dĂ©taillĂ©e, sans jamais faire voir la Passion comme si on y Ă©tait». Tirer de la nuditĂ© et de la rapiditĂ© du texte Ă©vangĂ©lique un argument contre le rĂ©alisme de Mel Gibson, c'est escamoter l'histoire. C'est ne pas voir que, au premier siĂšcle de notre Ăšre, la description rĂ©aliste au sens moderne ne pouvait pas ĂȘtre pratiquĂ©e, car elle n'Ă©tait pas encore inventĂ©e. C'est parfaitement exact, mais tirer de la nuditĂ© et de la rapiditĂ© du texte Ă©vangĂ©lique un argument contre le rĂ©alisme de Mel Gibson, c'est escamoter l'histoire. C'est ne pas voir que, au premier siĂšcle de notre Ăšre, la description rĂ©aliste au sens moderne ne pouvait pas ĂȘtre pratiquĂ©e, car elle n'Ă©tait pas encore inventĂ©e. L'impulsion premiĂšre dans le dĂ©veloppement du rĂ©alisme occidental vient trĂšs probablement de la Passion. Les Évangiles n'ont pas dĂ©libĂ©rĂ©ment rejetĂ© une possibilitĂ© qui n'existait pas Ă  leur Ă©poque. Il est clair que, loin de fuir le rĂ©alisme, ils le recherchent, mais les ressources font dĂ©faut. Les rĂ©cits de la Passion contiennent plus de dĂ©tails concrets que toutes les Ɠuvres savantes de l'Ă©poque. Ils reprĂ©sentent un premier pas en avant vers le toujours plus de rĂ©alisme qui dĂ©finit le dynamisme essentiel de notre culture dans ses Ă©poques de grande vitalitĂ©. Le premier moteur du rĂ©alisme, c'est le dĂ©sir de nourrir la mĂ©ditation religieuse qui est essentiellement une mĂ©ditation sur la Passion du Christ. En enseignant le mĂ©pris du rĂ©alisme et du rĂ©el lui-mĂȘme, l'esthĂ©tique moderne a complĂštement faussĂ© l'interprĂ©tation de l'art occidental. En enseignant le mĂ©pris du rĂ©alisme et du rĂ©el lui-mĂȘme, l'esthĂ©tique moderne a complĂštement faussĂ© l'interprĂ©tation de l'art occidental. Elle a inventĂ©, entre l'esthĂ©tique d'un cĂŽtĂ©, le technique et le scientifique de l'autre, une sĂ©paration qui n'a commencĂ© Ă  exister qu'avec le modernisme, lequel n'est peut-ĂȘtre qu'une appellation flatteuse de notre dĂ©cadence. La volontĂ© de faire vrai, de peindre les choses comme si on y Ă©tait a toujours triomphĂ© auparavant et, pendant des siĂšcles, elle a produit des chefs-d'oeuvre dont Gibson dit qu'il s'est inspirĂ©. Il mentionne lui-mĂȘme, me dit-on, le Caravage. Il faut songer aussi Ă  certains Christ romans, aux crucifixions espagnoles, Ă  un JĂ©rĂŽme Bosch, Ă  tous les Christ aux outrages... Loin de mĂ©priser la science et la technique, la grande peinture de la Renaissance et des siĂšcles modernes met toutes les inventions nouvelles au service de sa volontĂ© de rĂ©alisme. Loin de rejeter la perspective, le trompe-l'oeil, on accueille tout cela avec passion. Qu'on songe au Christ mort de Mantegna... Pour comprendre ce qu'a voulu faire Mel Gibson, il me semble qu'il faut se libĂ©rer de tous les snobismes modernistes et postmodernistes et envisager le cinĂ©ma comme un prolongement et un dĂ©passement du grand rĂ©alisme littĂ©raire et pictural. Si les techniques contemporaines passent souvent pour incapables de transmettre l'Ă©motion religieuse, c'est parce que jamais encore de grands artistes ne les ont transfigurĂ©es. Leur invention a coĂŻncidĂ© avec le premier effondrement de la spiritualitĂ© chrĂ©tienne depuis le dĂ©but du christianisme. Si les artistes de la Renaissance avaient disposĂ© du cinĂ©ma, croit-on vraiment qu'ils l'auraient dĂ©daignĂ©? C'est avec la tradition rĂ©aliste que Mel Gibson s'efforce de renouer. L'aventure tentĂ©e par lui consiste Ă  utiliser Ă  fond les ressources incomparables de la technique la plus rĂ©aliste qui fĂ»t jamais, le cinĂ©ma. Les risques sont Ă  la mesure de l'ambition qui caractĂ©rise cette entreprise, inhabituelle aujourd'hui, mais frĂ©quente dans le passĂ©. Si l'on entend rĂ©ellement filmer la Passion et la crucifixion, il est bien Ă©vident qu'on ne peut pas se contenter de mentionner en quelques phrases les supplices subis par le Christ. Il faut les reprĂ©senter. Dans la tragĂ©die grecque, il Ă©tait interdit de reprĂ©senter la mort du hĂ©ros directement, on Ă©coutait un messager qui racontait ce qui venait de se passer. Au cinĂ©ma, il n'est plus possible d'Ă©luder l'essentiel. Court-circuiter la flagellation ou la mise en croix, par exemple, ce serait reculer devant l'Ă©preuve dĂ©cisive. Il faut reprĂ©senter ces choses Ă©pouvantables comme si on y Ă©tait». Faut-il s'indigner si le rĂ©sultat ne ressemble guĂšre Ă  un tableau prĂ©raphaĂ©lite? Au-delĂ  d'un certain nombre de coups, la flagellation romaine, c'Ă©tait la mort certaine, un mode d'exĂ©cution comme les autres, en somme, au mĂȘme titre que la crucifixion. Mel Gibson rappelle cela dans son film. La violence de sa flagellation est d'autant plus insoutenable qu'elle est admirablement filmĂ©e, ainsi que tout le reste de l'oeuvre d'ailleurs. Mel Gibson se situe dans une certaine tradition mystique face Ă  la Passion Quelle goutte de sang as-tu versĂ©e pour moi?», etc. Il se fait un devoir de se reprĂ©senter les souffrances du Christ aussi prĂ©cisĂ©ment que possible, pas du tout pour cultiver l'esprit de vengeance contre les Juifs ou les Romains, mais pour mĂ©diter sur notre propre culpabilitĂ©. Cette attitude n'est pas la seule possible, bien sĂ»r, face Ă  la Passion. Et il y aura certainement un mauvais autant qu'un bon usage de son film, mais on ne peut pas condamner l'entreprise apriori, on ne peut pas l'accuser les yeux fermĂ©s de faire de la Passion autre chose qu'elle n'est. Jamais personne, dans l'histoire du christianisme, n'avait encore essayĂ© de reprĂ©senter la Passion telle que rĂ©ellement elle a dĂ» se dĂ©rouler. Dans la salle oĂč j'ai vu ce film, sa projection Ă©tait prĂ©cĂ©dĂ©e de trois ou quatre coming attractions remplies d'une violence littĂ©ralement imbĂ©cile, ricanante, pĂ©trie d'insinuations sado-masochistes, dĂ©pourvue de tout intĂ©rĂȘt non seulement religieux mais aussi narratif, esthĂ©tique ou simplement humain. Comment ceux qui consomment quotidiennement ces abominations, qui les commentent, qui en parlent Ă  leurs amis, peuvent-ils s'indigner du film de Mel Gibson? VoilĂ  qui dĂ©passe mon entendement. Comment pourrait-on exagĂ©rer les souffrances d'un homme qui doit subir, l'un aprĂšs l'autre, les deux supplices les plus terribles inventĂ©s par la cruautĂ© romaine ? Il faut donc commencer par absoudre le film du reproche absurde d'aller trop loin», d'exagĂ©rer Ă  plaisir les souffrances du Christ». Comment pourrait-on exagĂ©rer les souffrances d'un homme qui doit subir, l'un aprĂšs l'autre, les deux supplices les plus terribles inventĂ©s par la cruautĂ© romaine? Une fois reconnue la lĂ©gitimitĂ© globale de l'entreprise, il est permis de regretter que Mel Gibson soit allĂ© plus loin dans la violence que le texte Ă©vangĂ©lique ne l'exige. Il fait commencer les brutalitĂ©s contre JĂ©sus tout de suite aprĂšs son arrestation, ce que les Evangiles ne suggĂšrent pas. Ne serait-ce que pour priver ses critiques d'un argument spĂ©cieux, le metteur en scĂšne aurait mieux fait, je pense, de s'en tenir Ă  l'indispensable. L'effet global serait tout aussi puissant et le film ne prĂȘterait pas le flanc au reproche assez hypocrite de flatter le goĂ»t contemporain pour la violence. D'oĂč vient ce formidable pouvoir Ă©vocateur qu'a sur la plupart des hommes toute reprĂ©sentation de la Passion fidĂšle au texte Ă©vangĂ©lique? Il y a tout un versant anthropologique de la description Ă©vangĂ©lique, je pense, qui n'est ni spĂ©cifiquement juif, ni spĂ©cifiquement romain, ni mĂȘme spĂ©cifiquement chrĂ©tien et c'est la dimension collective de l'Ă©vĂ©nement, c'est ce qui fait de lui, essentiellement, un phĂ©nomĂšne de foule. La foule qui fait un triomphe Ă  JĂ©sus ce dimanche-lĂ  est celle-lĂ  mĂȘme qui hurlera Ă  la mort cinq jours plus tard. Mel Gibson a raison, je pense, de souligner le revirement de cette foule, l'inconstance cruelle des foules, leur Ă©trange versatilitĂ©. Une des choses que le Pilate de Mel Gibson dit Ă  la foule ne figure pas dans les Evangiles mais me paraĂźt fidĂšle Ă  leur esprit Il y a cinq jours, vous dĂ©siriez faire de cet homme votre roi et maintenant vous voulez le tuer.» C'est une allusion Ă  l'accueil triomphal fait Ă  JĂ©sus le dimanche prĂ©cĂ©dent, le dimanche dit des Rameaux dans le calendrier liturgique. La foule qui fait un triomphe Ă  JĂ©sus ce dimanche-lĂ  est celle-lĂ  mĂȘme qui hurlera Ă  la mort cinq jours plus tard. Mel Gibson a raison, je pense, de souligner le revirement de cette foule, l'inconstance cruelle des foules, leur Ă©trange versatilitĂ©. Toutes les foules du monde passent aisĂ©ment d'un extrĂȘme Ă  l'autre, de l'adulation passionnĂ©e Ă  la dĂ©testation, Ă  la destruction frĂ©nĂ©tique d'un seul et mĂȘme individu. Il y a d'ailleurs un grand texte de la Bible qui ressemble beaucoup plus Ă  la Passion Ă©vangĂ©lique qu'on ne le perçoit d'habitude, et c'est le Livre de Job. AprĂšs avoir Ă©tĂ© le chef de son peuple pendant de nombreuses annĂ©es, Job est brutalement rejetĂ© par ce mĂȘme peuple qui le menace de mort par l'intermĂ©diaire de trois porte-parole toujours dĂ©signĂ©s, assez cocassement, comme les amis de Job». Le propre d'une foule agitĂ©e, affolĂ©e, c'est de ne pas se calmer avant d'avoir assouvi son appĂ©tit de violence sur une victime dont l'identitĂ© le plus souvent ne lui importe guĂšre. C'est ce que sait fort bien Pilate qui, en sa qualitĂ© d'administrateur, a de l'expĂ©rience en la matiĂšre. Le procurateur propose Ă  la foule, pour commencer, de faire crucifier Barrabas Ă  la place de JĂ©sus. Devant l'Ă©chec de cette premiĂšre manoeuvre trĂšs classique, Ă  laquelle il recourt visiblement trop tard, Pilate fait flageller JĂ©sus dans l'espoir de satisfaire aux moindres frais, si l'on peut dire, l'appĂ©tit de violence qui caractĂ©rise essentiellement ce type de foule. Si Pilate procĂšde ainsi, ce n'est pas parce qu'il est plus humain que les Juifs, ce n'est pas forcĂ©ment non plus Ă  cause de son Ă©pouse. L'explication la plus vraisemblable, c'est que, pour ĂȘtre bien notĂ© Ă  Rome qui se flatte de faire rĂ©gner partout la pax romana, un fonctionnaire romain prĂ©fĂ©rera toujours une exĂ©cution lĂ©gale Ă  une exĂ©cution imposĂ©e par la multitude. D'un point de vue anthropologique, la Passion n'a rien de spĂ©cifiquement juif. C'est un phĂ©nomĂšne de foule qui obĂ©it aux mĂȘmes lois que tous les phĂ©nomĂšnes de foule. Une observation attentive en repĂšre l'Ă©quivalent un peu partout dans les nombreux mythes fondateurs qui racontent la naissance des religions archaĂŻques et antiques. Presque toutes les religions, je pense, s'enracinent dans des violences collectives analogues. Presque toutes les religions, je pense, s'enracinent dans des violences collectives analogues Ă  celles que dĂ©crivent ou suggĂšrent non seulement les Evangiles et le Livre de Job mais aussi les chants du Serviteur souffrant dans le deuxiĂšme IsaĂŻe, ainsi que de nombreux psaumes. Les chrĂ©tiens et les juifs pieux, bien Ă  tort, ont toujours refusĂ© de rĂ©flĂ©chir Ă  ces ressemblances entre leurs livres sacrĂ©s et les mythes. Une comparaison attentive rĂ©vĂšle que, au-delĂ  de ces ressemblances et grĂące Ă  elles on peut repĂ©rer entre le mythique d'un cĂŽtĂ© et, de l'autre, le judaĂŻque et le chrĂ©tien une diffĂ©rence Ă  la fois tĂ©nue et gigantesque qui rend le judĂ©o-chrĂ©tien incomparable sous le rapport de la vĂ©ritĂ© la plus objective. A la diffĂ©rence des mythes qui adoptent systĂ©matiquement le point de vue de la foule contre la victime, parce qu'ils sont conçus et racontĂ©s par les lyncheurs, et ils tiennent toujours, par consĂ©quent, la victime pour coupable l'incroyable combinaison de parricide et d'inceste dont ƒdipe est accusĂ©, par exemple, nos Écritures Ă  nous tous, les grands textes bibliques et chrĂ©tiens innocentent les victimes des mouvements de foules, et c'est bien ce que font les Évangiles dans le cas de JĂ©sus. C'est ce que montre Mel Gibson. Tandis que mythes rĂ©pĂštent sans fin l'illusion meurtriĂšre des foules persĂ©cutrices, toujours analogues Ă  celles de la Passion, parce que cette illusion apaise la communautĂ© et lui fournit l'idole autour de laquelle elle se rassemble, les plus grands textes bibliques, et finalement les Évangiles, rĂ©vĂšlent le caractĂšre essentiellement trompeur et criminel des phĂ©nomĂšnes de foule sur lesquels reposent les mythologies du monde entier. Il y a deux grandes attitudes Ă  mon avis dans l'histoire humaine, il y a celle de la mythologie qui s'efforce de dissimuler la violence, car, en derniĂšre analyse, c'est sur la violence injuste que les communautĂ©s humaines reposent. Et c'est ce que nous faisons tous si nous nous abandonnons Ă  notre instinct. Nous essayons de recouvrir du manteau de NoĂ© la nuditĂ© de la violence humaine. Et nous marchons Ă  reculons s'il le faut, pour ne pas nous exposer, en regardant de trop prĂšs la violence, Ă  sa puissance contagieuse. Cette attitude est trop universelle pour ĂȘtre condamnĂ©e. C'est l'attitude d'ailleurs des plus grands philosophes grecs et en particulier de Platon, qui condamne HomĂšre et tous les poĂštes parce qu'ils se permettent de dĂ©crire dans leurs oeuvres les violences attribuĂ©es par les mythes aux dieux de la citĂ©. Le grand philosophe voit dans cette audacieuse rĂ©vĂ©lation une source de dĂ©sordre, un pĂ©ril majeur pour toute la sociĂ©tĂ©. Cette attitude est certainement l'attitude religieuse la plus rĂ©pandue, la plus normale, la plus naturelle Ă  l'homme et, de nos jours, elle est plus universelle que jamais, car les croyants modernisĂ©s, aussi bien les chrĂ©tiens que les juifs, l'ont au moins partiellement adoptĂ©e. L'autre attitude est beaucoup plus rare et elle est mĂȘme unique au monde. Elle est rĂ©servĂ©e tout entiĂšre aux grands moments de l'inspiration biblique et chrĂ©tienne. Elle consiste non pas Ă  pudiquement dissimuler mais, au contraire, Ă  rĂ©vĂ©ler la violence dans toute son injustice et son mensonge, partout oĂč il est possible de la repĂ©rer. C'est l'attitude du Livre de Job et c'est l'attitude des Evangiles. C'est la plus audacieuse des deux et, Ă  mon avis, c'est la plus grande. C'est l'attitude qui nous a permis de dĂ©couvrir l'innocence de la plupart des victimes que mĂȘme les hommes les plus religieux, au cours de leur histoire, n'ont jamais cessĂ© de massacrer et de persĂ©cuter. C'est lĂ  qu'est l'inspiration commune au judaĂŻsme et au christianisme, et c'est la clef, il faut l'espĂ©rer, de leur rĂ©conciliation future. C'est la tendance hĂ©roĂŻque Ă  mettre la vĂ©ritĂ© au-dessus mĂȘme de l'ordre social. C'est Ă  cette aventure-lĂ , il me semble, que le film de Mel Gibson s'efforce d'ĂȘtre fidĂšle. RenĂ© Girard source yXz8c.
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/809
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/782
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/675
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/755
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/899
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/563
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/602
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/51
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/826
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/398
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/842
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/980
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/418
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/594
  • y0ye7iz5g0.pages.dev/454
  • la passion du christ mel gibson film complet streaming