Mis à jour le samedi 3 juillet 2021 à 10h42 Publié le vendredi 2 juillet 2021 à 12h55 Le président de la République a annoncé l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon le 30 novembre prochain. Le chef de l’État a retenu de l'artiste franco-américaine les valeurs universalistes et le combat contre le racisme Joséphine Baker entrera donc au Panthéon le 30 novembre prochain, première femme noire, première artiste de scène, elle reposera dans le prestigieux cénacle aux cotés des les "Grands hommes" de l’histoire de France. Emmanuel Macron a accepté cette panthéonisation après avoir rencontré, le 21 juillet dernier à l'Elysée, raconté le Parisien, certains de ceux qui portent cette proposition, mise sur la table à l'initiative de l'essayiste Laurent Kupferman, reprenant une idée lancée en 2013 par le philosophe Régis Debray et soutenue notamment par sa famille, et par la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme dont elle a été membre très tôt, et par de nombreuses personnalités à l'image de Stéphane Bern. En juillet, dans une interview au magazine Elle, Emmanuel Macron rendait hommage à un certain nombre de femmes qui l'ont inspiré, parmi lesquelles figure Joséphine Baker. Dans la version vidéo de l'entretien que le président de la République accorde à Elle, il ne parle pas de son éventuelle panthéonisation mais il parle de Joséphine Baker comme d'une femme qui a eu "tous les courages et toutes les audaces". Pour lui, "elle est assez synthétique de ce qu'est d'être française, elle qui était américaine". Il rappelle qu'elle a été résistante, salue "son combat pour l'universalisme, une forme de générosité, une liberté absolue", et conclut-il "je trouve qu'elle est impressionnante de modernité et assez inspirante". Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 à Saint-Louis dans le Missouri, USA, d’un père d'origine espagnole et d’une mère afro-indienne. Arrivée en France en tant que jeune artiste de music-hall, elle va happer l'attention du public par son agilité et sa vigueur sur scène. À partir de 1925, elle danse, chante, se produit pour la Revue Nègre présentée au théâtre des Champs-Elysées. C'est par les productions de la Revue Nègre que le jazz des années 20 va se répandre en France, et que Joséphine Baker va devenir une star. C'est dans le cadre de ces spectacles qu'elle arbore cette célèbre ceinture de bananes qui pourrait faire croire qu'elle acquiesce à toute forme de domination ou colonialisme. Les choses sont bien plus subtiles, et c'est surtout dans la lutte contre le racisme qu'elle va vite s'illustrer. Le choix de la nationalité françaiseSi elle est née aux États-Unis et a toujours fréquenté son pays d'origine, Joséphine Baker a fait le choix de la nationalité française, et a souvent chanté son amour pour son pays d'adoption. Petite fille américaine issue d'une famille pauvre, elle rêve de se produire sur scène. Remarquée à Broadway, elle arrive en France pour une proposition de spectacle alors qu'elle a 19 ans. Elle a déjà été mariée deux fois, à 13 et 15 ans, et rencontre à Paris son impresario, Pepito Abatino, qui va devenir le grand amour de sa vie. Après la mort de celui-ci, elle se marie le 30 novembre 1937, à 31 ans, avec l'homme d'affaires Jean Lion à Crèvecœur-le-Grand. Le mariage ne dure qu'un an et demi, mais le choix de la France perdurera. "J'ai fait le choix de la nationalité française, car ici je me sens libre et heureuse de vivre et, au moment où l’on trouve le bonheur absolu et complet, on peut dire avec conviction ceci est mon pays". 1939 Recrutée comme honorable correspondant En 1939, alors que la France est en guerre, Joséphine Baker est approchée par le chef du 2e bureau du service du contre-espionnage français. La rencontre avec Jacques Abtey a eu lieu à la villa Beau Chêne au Vésinet, et c'est sa notoriété, car elle est déjà une star, qui va intéresser Abtey. Joséphine Baker va sans réserve se mettre à sa disposition, puisqu'elle lui répond "C'est la France qui m'a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle. La France est douce, il fait bon y vivre pour nous autres gens de couleur, parce qu'il n'y existe pas de préjugés racistes. Ne suis-je pas devenue l'enfant chérie des Parisiens ? Ils m'ont tout donné, en particulier leur cœur. Je leur ai donné le mien. Je suis prête, capitaine, à leur donner aujourd'hui ma vie. Vous pouvez disposer de moi comme vous l'entendez." Au Service Historique de la Défense, le chercheur historien Géraud Létang explique qu'Abtey et Joséphine Baker ont servi "d'intermédiaires" dans une chaine de renseignement. La position de Joséphine Baker, sa vie mondaine, ont servi de "couverture à des activités clandestines". Il y a deux dossiers concernant l'artiste au Service Historique de la Défense, celui de la clandestinité, et celui de ces activités reconnues par l'armée, qui viendront un peu plus tard. Joséphine Baker a été une couverture pour Abtey, qui devient officiellement Jacques Hebert ,"artiste" qui "accompagne Madame Joséphine Baker". Joséphine Baker va donc faire coïncider ses rendez-vous artistiques et mondains avec les nécessités de service d'Abtey et des réseaux de résistants qui ont besoin de "passeurs d'informations". Les renseignements que le couple devait transporter étaient transcrits en langage chiffré et à l'encre sympathique sur les partitions musicales de la star. Les faits ont été racontés par Jacques Abtey qui publiera en 1948 "La guerre secrète de Joséphine Baker". 1940 Au château, cache armes et résistantsJoséphine Baker avait pris l'habitude de séjourner dans une superbe propriété en Dordogne, le château des Milandes, à partir de 1938 elle l'achètera plus tard. Vaste demeure du XVe siècle, bordée de 300 hectares de jardins et bosquets, ce château va devenir un lieu de refuge pour les résistants et de cache pour leurs armes . "Lorsque notre famille a acheté le château en 2002, des femmes d'anciens résistants sont venus me voir pour me dire qu'ils cachaient leurs armes ici", explique Angélique Delabarre de Saint-Exupéry, qui dirige désormais le château et rassemble tous documents possibles sur la vie de l'artiste. Au fil des années de guerre et d'occupation, le château a donc été sous la gouverne de Joséphine Baker un point de passage pour les membres des Forces Françaises Libres qui étaient envoyées en Afrique. À la fin de l'année 40, dénoncée, elle réussit à détourner les soupçons des officiers allemands, mais elle quitte les Milandes et est affectée à d'autres missions. Elle part dans le Sud-Est de la France et elle fait croire qu'elle a besoin de chanter à Toulon et à Marseille. "L'objectif réel est d'entrer en contact avec certains personnalités, on l'envoie, même chez Mussolini, dans un grand dîner où on lui demande de repérer les généraux présents" raconte Angélique Delabarre de Saint-Exupéry. Soutien à la résistance et aux soldats depuis le MaghrebEn 1941, Joséphine Baker s'installe à Alger avec le commandant Abtey. De là ils fournissent des informations aux réseaux de résistants et aux hommes et femmes de la France Libre. Alors qu'Abtey est supposé faire passer des documents au Portugal, il n'obtient pas son visa, mais Joséphine oui, c'est donc elle qui remplira sa mission. Quand elle revient au Maghreb, elle tombe malade, et devra rester de très longs mois alitée au Maroc. Malgré tout ses activités d'agent secret se poursuivent, lorsque des personnalités lui rendent visite et quand ce sont des généraux ou des diplomates, il lui arrive de leur faire "passer des messages" de la part d'Abtey. "C'est une période moins active probablement, mais globalement Joséphine Baker a joué un rôle de facilitatrice, qu'elle a endossé sans réserve et avec constance" estime Géraud Létang. "Mais dès le débarquement des forces alliées en Afrique du Nord, elle va jouer un rôle d'ambassadrice, et là c'est à visage découvert qu'elle va œuvrer". Après l'arrivée des troupes britanniques et américaines au Maghreb, Joséphine Baker se produit sur scène et chante pour les soldats. Elle le fait, bénévolement, et en exigeant que les soldats noirs américains soient présents dans la salle en même temps que les blancs dans le public, et non séparément. Le 17 mai 1943, Joséphine Baker se produit devant les soldats américains, avec un orchestre de cuivre de l'armée américaine, à Oran en Algérie En mai 1944, Joséphine Baker s'engage dans l'armée de l'air comme rédactrice de première classe au service social des forces féminines de l'air, mais la hiérarchie et les proches du général de Gaulle, font en sorte qu'elle soit détachée et puisse servir sur une mission plus appropriée à ses talents chanter et galvaniser le moral des troupes des l'Armée de Libération. Au moment où se prépare le débarquement de Provence, et la construction d'un pouvoir qui remplacera celui de Vichy, "Joséphine Baker incarne la culture française, une citoyenne qui ne s'est pas compromise avec l'occupant, elle est franco-américaine, et populaire, son atout c'est qu'elle fédère. Peu de personnalités de l'époque ont tous ces atouts" constate Géraud Létang. Elle est donc propulsée par le staff du général De Gaulle, qui considère qu'elle sera plus utile sur scène que comme rédactrice du service social. Une tournée de propagande est organisée pour l'armée de Libération entre Marrakech et Le Caire en passant par Beyrouth et Damas. C'est-à-dire 3000 kilomètres, des dizaines de concerts, qu'elle finance à ses frais. Les bénéfices vont alimenter les caisses de la résistance en France, et celles de l'armée de Libération. Elle est promue en reconnaissance des services rendus notamment lors de cette tournée, sous-lieutenant des troupes féminines auxiliaires de l'armée de l'air. Joséphine Baker intégrée dans l'armée de l'air Dès 1946 lui sera décernée la médaille de la Résistance. La Croix de guerre et la légion d'honneur viendront en 1957. Le texte du décret rappelle aussi qu'on lui a demandé d'organiser un nouveau service de renseignement et sa collaboration avec la résistance Française. Et poursuit en signalant son intégration dans les Forces Aériennes Françaises libres "Invitée dans les Ambassades et les Consulats lors d'une tournée en Espagne, recueille de précieux renseignements. Dès le débarquement allié en Afrique du Nord, à peine remise d'une longue maladie, s'engage dans les Formations Féminines des - Envoyée au Moyen-Orient, met son talent, son énergie au service des Combattants Français et alliés. Suit le corps Expéditionnaire Français en Italie." Joséphine Baker reçoit la légion d'honneur au Chateau des Milandes Conférence sur le racisme avec la Licra en 1953Après guerre, Joséphine Baker s'engage auprès de la Lica, qui deviendra vite la Licra Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, et donne des conférences contre le racisme partout en Europe. Avec des discours simples, nourris de ses propres expériences et de ses intuitions, forte de sa notoriété et de la sympathie que le public a pour elle, elle délivre sans cesse des messages de tolérance. Le 28 décembre 1953 elle intervient lors d'une réunion publique de la Licra, à Paris, et déclare "Je combats la discrimination raciale, religieuse et sociale n’importe où je la trouve, car je suis profondément contre et je ne puis rester insensible aux malheurs de celui qui ne peut pas se défendre dans ce domaine, même si je la trouve en France. Du reste, je suis navrée d’être obligée de combattre car, à l’époque où nous vivons, de telles situations ne devraient pas exister". 1963 marche de Washington avec Martin Luther KingSon militantisme pour la cause noire et contre le racisme, date d'avant la guerre. Elle publie par exemple, "Mon sang dans tes veines", écrit d'après son idée, par son grand amour et impresario Pepito Abatino, et Félix Achille de la Camara en 1931. L'histoire raconte le geste d'une bonne dans une riche propriété américaine, qui, grâce au don de son sang, sauve le fils du propriétaire. Un autre livre qui s'appelle "Une vie de toutes les couleurs", où elle démontre qu'on peut être tous très différents et vivre en pleine harmonie. Joséphine Baker est connue également pour son engagement en faveur du droit des noirs américains. Elle a d'abord connu la conditions des noirs et des métis américains étant enfant et jeune fille dans le Missouri ou à Broadway. Plus tard, lors de ses visites aux États-Unis, en tant qu'artiste de renommée internationale, elle a enduré la ségrégation infligée aux noirs américains. Son statut de star n'y fait rien, au restaurant on ne la sert pas car elle est noire, dans les palaces on ne lui donne pas de chambre. Lors d'une visite avec son mari français, et blanc, Jo Bouillon, on leur refuse même la location d'une chambre d'hôtel en raison de sa couleur de peau. Artiste très prisée malgré tout, on lui propose de jouer partout, mais elle refuse de se produire devant un public où les noirs sont exclus. Joséphine Baker a fait tout un périple aux États-Unis pour faire constater par huissier tous les faits de discriminations et d'humiliations, et donné des conférences de presse pour les dénoncer. En 1951, l'Association nationale pour l'avancement des personnes de couleur NAACP, avec laquelle elle a milité et dont elle est membre à vie, institue un jour de célébration, le Joséphine Baker Day. Elle soutient le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King et participe, en 1963, à la Marche sur Washington, au cours de laquelle elle prononce un discours. C'est le jour du discours historique "I have a dream". La seule femme à prendre la parole à la tribune était Joséphine Baker hormis les comédiennes et chanteuses qui se sont produites après le discours, elle l'a fait en uniforme français ornée de ses décorations civiles ou militaires. La tolérance mise en pratique avec la tribu arc-en-ciel Joséphine Baker aux Milandes avec les enfants de sa "tribu arc-en-ciel" en 1964 Après avoir été un lieu de résistance, le château des Milandes va devenir un "village monde" ressemblant à l'idéal de fraternité de Joséphine Baker. En accord avec son mari, le compositeur et violoniste, Jo Bouillon, rencontré lors du débarquement avec l'armée à Marseille, Joséphine adopte 12 enfants, 10 garçons et 2 filles Jo ne voulait pas de filles initialement. Petit à petit le domaine, qui emploie 120 personnes, se dote de fermes, d'animaux de toutes sortes, de logements pour les invités de passages, d'attractions ouvertes au public, va accueillir des enfants venus du Japon, de Finlande, de Corée, de Côte d'Ivoire, du Maroc, de la Colombie,d'Israël, d'Algérie, de France et du Vénézuela. Un melting pot tout à fait détonnant pour le village de Castelnaud-la-Chapelle connu pour son célèbre château fort. À Castelnaud-la-Chapelle, en Dordogne, Joséphine Baker a essayé de réaliser son utopie de fraternité "Joséphine Baker, maman particulièrement stricte, ne joue pas les stars avec ses enfants. Elle est certes souvent absente en raison de ses tournées, mais elle tient à ce qu'elle croit être la meilleure éducation pour eux. Elle est très attachée à cette mission et c'est d'abord cet aspect de son personnage qui m'a incitée à prendre soin de sa demeure et de ce qu'elle a légué comme valeurs", raconte Angélique Delabarre de Saint-Exupéry. Certains enfants iront en internat en Suisse, parfois ils seront instruits à la maison, ou bien fréquenteront les établissements de la région, selon les niveaux de scolarité. "Elle tenait à ce qu'un jour chaque enfant puisse connaitre son pays d'origine, et éventuellement ses parents initiaux, et ça c'est très marquant" explique Angélique Delabarre. Lors de l'adoption d'Akio et de Jeannot, elle est à Tokyo en pleine guerre de Corée. Elle fait faire un passeport coréen à Akio et elle rentre à ce moment là à l'aéroport en disant "Regardez, j'ai un Coréen, j'ai un Japonais avec moi, et je suis Américaine". C'est sa façon de dire "on a le même sang, nous sommes tous pareils" ajoute Angélique Delabarre de Saint-Exupéry. Comme le disait Joséphine Baker dans sa chanson "Mon village", son idée était que son domaine des Milandes avec cette "tribu arc-en-ciel" composée d'enfants de toutes origines et religions, soit l'image d'un monde à venir, un monde d'égalité entre les êtres quelles que soient leurs origines, leurs différences, leurs couleurs de peau et leurs religions. ALLER PLUS LOIN sur FRANCE INTERElle a tellement aimé la France, tellement remercié Dieu de lui avoir accordé la nationalité française qu’elle a toujours tâché d’honorer son pays d’adoption. ECOUTER Le Grand Atelier fantôme de Joséphine Baker Entre ici, Joséphine Baker avec ton amoureux cortège de plumes et de bananes et d’enfants adoptés et de combats contre le racisme et de courage. Car Joséphine fit partie de ce "désordre de courage" comme le disait André Malraux devant le cercueil de Jean Moulin, évoquant la résistance. ECOUTER Entre ici Joséphine ! la chronique de François Morel Une pétition, sous le titre "Osez Joséphine", demande l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker, artiste, militante, et résistante. C'est une initiative de l'essayiste Laurent Kupferman, qui y voit un symbole d'unité nationale et d'universalisme à la française. LIRE "Osez Joséphine", la pétition qui plaide pour l'entrée de Joséphine Baker au Panthéon A voir sur Arte, un documentaire passionnant et très émouvant sur le parcours de cette femme libre qui conquit la France des années 1920. Et sur ses relations tourmentées avec son pays natal, les États-Unis. Joséphine avait deux amours, son pays et Paris, mais le premier fut bien ingrat avec elle... ECOUTER Joséphine Baker première icône noire En 1939, recevant dans sa villa du Vésinet le capitaine Abtey avec qui elle allait faire équipe dans les services secrets, elle avait dit C’est la France qui m'a faite ce que je suis. Je suis prête, capitaine, à lui donner ma vie. » ECOUTER La panthéonisation de Joséphine Baker dans le Vif de l'histoire Beaucoup d’observateurs ont souligné que c’était la première femme noire » à entrer au Panthéon. Mais avant d’être une femme noire, Joséphine Baker était d’abord une femme libre, une Française libre. ECOUTER La panthéonisation de Joséphine Baker dans l'émission En toute subjectivité Catel et Bocquet, les auteurs des biographies BD remarquables d’Olympe de Gouges et de Kiki de Montparnasse signent un bel hommage à une grande artiste et à la femme libre. LIRE Joséphine Baker, au-delà du cliché Vous trouvez cet article intéressant ? 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Uneparticularité yvelinoise dans la vie mouvementée de Joséphine Baker : de 1929 à 1947 elle vit au Vésinet dans la "Villa Beau Chêne" où elle trouve "le calme et l'espace" au milieu de multiples animaux dont un léopard et plusieurs singes !Publié le samedi 12 juin 2021 à 08h42 Alors que la panthéonisation de Joséphine Baker semble se confirmer, notamment en raison de son engagement auprès de la Résistance puis de l'Armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Retraçons le parcours d'agent secret de la star des années 30, ainsi que celui de six autres femmes à la même époque. Chevalière de la légion d'honneur, Croix de guerre, Médaille de la Résistance, ce sont trois des décorations remises à Joséphine Baker, célèbre artiste de music-hall du début du XXe siècle, femme engagée en faveur de la tolérance et contre le racisme, et dés le 30 novembre prochain, sans doute panthéonisée. L'hypothèse de son entrée au Panthéon se posait depuis plusieurs mois, à l'initiative de l'essayiste Laurent Kupferman. La consultation du site internet du Service Historique de la Défense, permet de se rendre compte que Joséphine Baker faisait partie de ces femmes aux parcours extraordinaires, pilotes, agents secrets, résistantes, dont les exploits ont été salués par l'armée française. Rappelons donc le parcours durant la Deuxième Guerre mondiale de Joséphine Baker, Anne-Marie Imbrecq, Maryse Hilsz, Claire Roman, Maryse Bastié, Suzanne Jannin et Suzanne Melk. Aussi glorieuses dans les tourments de la guerre que Charles Péguy, Alain Fournier, Romain Gary, Antoine de Saint-Exupéry, par exemple. Joséphine Baker, officier de propagandeJoséphine Baker, alors qu'elle était célèbre pour ses spectacles de music-hall, a été recrutée comme agent du contre-espionnage. Dès septembre 39, l'artiste, américaine de naissance mais terriblement attachée à la France, rencontre le chef du contre-espionnage militaire Jacques Abtey. Il était chargé de recruter les "Honorables Correspondants", c'est-à-dire des personnalités dignes de confiance susceptibles de circuler sans éveiller les soupçons, sous couvert de leurs activités officielles, et de recueillir des renseignements sur l'ennemi. La rencontre avec Jacques Abtey a eu lieu à la villa Beau Chêne au Vésinet. Par reconnaissance envers la France, elle accepte spontanément d'être envoyée en mission. C'est donc en faisant l'artiste ou l'infirmière auprès de la Croix Rouge que Joséphine Baker va œuvrer en tant qu'agent de renseignement, alors que Jacques Abtey devient officiellement Jacques Hebert, se procurant ainsi une fausse identité d'"artiste" qui "accompagne Madame Joséphine Baker". Les renseignements qu'ils voulaient transporter étaient transcrits en langage chiffré et à l'encre invisible sur les partitions musicales de la star. Quand elle passe une frontière et rencontre des douaniers, on ne lui demande pas ses papiers, mais plutôt des autographes. De même dans les réceptions officielles dans les ambassades, on la regarde avec admiration plutôt qu'avec suspicion. Sa visibilité extraordinaire sert donc de couverture à des activités secrètes pour aider à combattre l'occupation allemande. Maryse Bastié et ses 16 décorationsJoséphine Baker a été intégrée au grade de sous-lieutenant dans l'armée de l'air. C'est également dans les rangs de cette armée que l'on trouve plusieurs autres femmes, souvent en raison de leur qualité de pilotes. Maryse Bastié est la première femme promue commandeur de la Légion d’honneur à titre militaire en 1947, et première femme à réaliser la traversée de l'Atlantique Sud en 12 heures 5 minutes, en 1936. En 1918, Maryse Bombec, épouse d'un lieutenant aviateur, Louis Bastié, se passionne à son tour pour le pilotage, obtient un brevet et cumule les records. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle s’engage dans la Croix Rouge et entre dans les services de renseignements alliés. On lit dans les archives qu'elle a pris part aux combats dans l'Oise en juin 40, et a participé à l'évacuation des blessés après la bataille de Persan-Beaumont. Elle fut la première femme de la Croix Rouge Française à pouvoir intervenir dans le camp de prisonniers ouverts par l'armée allemande, le Frontstalag III à Romainville. C'est dans le cadre de ses fonctions qu'elle accepta de faire passer des documents secrets sur les équipements allemands à Londres. Elle a été arrêtée puis a continué à œuvrer dans la résistance au sein de réseau Darius. En 1944, elle s’engage comme pilote militaire et milite pour le développement de l'espéranto. Le 6 juillet 1952, elle est victime d’un accident aérien lors de l’essai d’un avion prototype. Elle a été honorée ou décorée de divers ordres, médailles et autres, 16 fois. Anne-Marie Imbrecq, fondatrice d'un service médico-social Née à Paris le 18 juin 1911, Anne-Marie Imbrecq est fondatrice du service médico-social de l'armée de l’Air en Afrique du Nord. Dès le début des années trente, cette fille d'avocat est volontaire dans la Croix Rouge, titulaire d'un brevet de pilote de tourisme, d'un permis de transport public et d'un brevet de parachutiste. Quand la guerre éclate, c'est assez naturel pour elle de s'engager auprès des services sanitaires de l'Armée de l'air. Elle s’engage ensuite dans le Corps franc d’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale en tant qu'infirmière et ambulancière. Après la Libération, elle est appelée à faire partie du Premier corps de pilotes militaires féminins. L'idée d'un tel groupe fait sa réapparition en octobre 1944, et il rassemble les aviatrices ayant déjà coopéré avec l'armée. Une formation était dispensée à Châteauroux. L'expérience a été abandonnée deux ans plus tard. Les pilotes intégrées dans ce corps furent Maryse Bastié, Élisabeth Boselli, Élisabeth Lion et Anne-Marie Imbrecq, toutes s'étant inscrites dans l'histoire de l'aviation au féminin. Marie-Antoinette dite Maryse Hilsz, des records au service de la RésistanceEn 1922, Maryse Hilsz, modiste dans un premier temps, passionnée d'aviation, devient parachutiste. Elle passe son brevet de pilote en 1929 et enchaîne les meetings, rallyes et raids où elle décroche plusieurs records. À son actif, la liaison Paris-Saïgon toute seule à bord d'un petit avion biplace de tourisme entre le 12 novembre et le 5 décembre 1931. En 1932, elle est décorée de la légion d'Honneur pour avoir battu le record du monde d'altitude féminin à 9 791 mètres. Une multitude d'autres records suivront. Dès le début de la guerre, elle est sollicitée, comme Claire Roman, pour convoyer des avions sur le front. En 1941, on la retrouve dans la Résistance. En 1944, dans le corps de pilotes militaires féminins, elle est nommée sous-lieutenant et affectée au Groupe de liaisons aériennes ministérielles GLAM. Elle décède en service aérien commandé, le 30 janvier 1946, lors d’une liaison Villacoublay-Marignane. Claire Roman, saluée pour son héroïsmeJeune femme très instruite et voyageuse, Claire Roman réussit d'abord un diplôme d'infirmière, s'engage auprès de la Croix Rouge au Maroc, avant de passer son brevet de pilote en 1932. Elle participe à des exhibitions aériennes et décroche plusieurs records. Dès la déclaration de guerre en 1939, comme Maryse Hilsz, elle se met à la disposition des autorités militaires pour convoyer des avions de tourismes réquisitionnés. Capturée par les Allemands, elle s’évade. Dans son dossier conservé au Service Historique de la Défense, on lit que la Croix de guerre lui a été attribuée en juin 1940, et que "Claire Roman s'élève au niveau que peu d'hommes atteignent"__, saluée pour sa discipline et son courage, et son héroïsme. Elle est victime d’un accident aérien le 4 août 1941. Extraits du dossier de Claire Roman consultable sur le site du Service Historique de la Défense Suzanne Jannin, dentiste au cœur de la RésistanceSuzanne Jannin s’engage dans les FFI en 1943, puis sert dans les forces armées en Extrême-Orient en qualité de dentiste de 1951 à 1953. Dans son réseau de résistants dans la Meuse, on l'appelle Michèle. "Elle a été un de nos meilleurs guides pour passer les parachutistes alliés de la Lorraine vers la Suisse" lit-on dans un témoignage archivé au Service Historique de la Défense. Elle a, par exemple, profité de ses activités en tant que chirurgienne dentiste pour transmettre des renseignements, des armes et des munitions au maquis, fabriquer des tampons officiels du Reich. La veille de la Libération, Michèle apprend qu'un noyau de résistants a été découvert dans la région et doit s'enfuir. Elle est devenue par la suite marraine du 150e régiment d'infanterie en octobre 1944, puis s'est engagée dans l’armée de l’Air en tant que dentiste. Elle prend part aux opérations d’Indochine en qualité de pilote dans une unité combattante. Suzanne Melk, organisatrice de réseau résistantNée à Vesoul en 1908, Suzanne Melk a été à la fois une pianiste virtuose et aviatrice. Sans compter son parcours dans la résistance au sein du Réseau Béarn après son engagement dans la France Libre en juillet 1943. Elle a notamment organisé une partie du réseau des Vosges, lit-on dans son dossier, a franchi en 1944 neuf fois la frontière pour prendre contact avec des agents de renseignement français restés en territoire ennemi, et ramener des documents précieux. Elle a été décorée de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance et est devenue pilote militaire après-guerre. Elle est détentrice de plusieurs records. Partie aux États-Unis en 1947, elle tombe gravement malade et décède le 4 février 1951, à Durham en Caroline du Nord. ALLER PLUS LOIN sur FRANCE INTERElle a tellement aimé la France, tellement remercié Dieu de lui avoir accordé la nationalité française qu’elle a toujours tâché d’honorer son pays d’adoption. ECOUTER Le Grand Atelier fantôme de Joséphine Baker Entre ici, Joséphine Baker avec ton amoureux cortège de plumes et de bananes et d’enfants adoptés et de combats contre le racisme et de courage. Car Joséphine fit partie de ce "désordre de courage" comme le disait André Malraux devant le cercueil de Jean Moulin, évoquant la résistance. ECOUTER Entre ici Joséphine ! la chronique de François Morel Une pétition, sous le titre "Osez Joséphine", demande l'entrée au Panthéon de Joséphine Baker, artiste, militante, et résistante. C'est une initiative de l'essayiste Laurent Kupferman, qui y voit un symbole d'unité nationale et d'universalisme à la française. LIRE "Osez Joséphine", la pétition qui plaide pour l'entrée de Joséphine Baker au Panthéon A voir sur Arte, un documentaire passionnant et très émouvant sur le parcours de cette femme libre qui conquit la France des années 1920. Et sur ses relations tourmentées avec son pays natal, les États-Unis. Joséphine avait deux amours, son pays et Paris, mais le premier fut bien ingrat avec elle... ECOUTER Joséphine Baker première icône noire En 1939, recevant dans sa villa du Vésinet le capitaine Abtey avec qui elle allait faire équipe dans les services secrets, elle avait dit C’est la France qui m'a faite ce que je suis. Je suis prête, capitaine, à lui donner ma vie. » ECOUTER La panthéonisation de Joséphine Baker dans le Vif de l'histoire Beaucoup d’observateurs ont souligné que c’était la première femme noire » à entrer au Panthéon. Mais avant d’être une femme noire, Joséphine Baker était d’abord une femme libre, une Française libre. ECOUTER La panthéonisation de Joséphine Baker dans l'émission En toute subjectivité Catel et Bocquet, les auteurs des biographies BD remarquables d’Olympe de Gouges et de Kiki de Montparnasse signent un bel hommage à une grande artiste et à la femme libre. LIRE Joséphine Baker, au-delà du cliché Vous trouvez cet article intéressant ? Faites-le savoir et partagez-le.
VillaBeau Chêne (dite Villa de Joséphine Baker) Adresse 52 avenue Georges-Clemenceau 78110 le Vesinet Ville Le Vésinet Age maximum 99 lieuville Villa Beau Chêne (dite Villa de Joséphine Baker) Le Vésinet Departement Yvelines Cliquez ici pour ajouter gratuitement un
Voici la suite de mes croquis new-yorkais Après le Vésinet, c’est à New York que José-Louis et moi avons suivi Joséphine! Voici quelques croquis que j’ai réalisé durant la dizaine de jours que nous y avons passé Sur les traces de Joséphine Baker, nous nous sommes rendus avec José-Louis Bocquet à la villa Beau-Chêne au Vésinet, accompagnés de Jean-Claude Bouillon-Baker, l’un des enfants de Joséphine, de Céline Du Chéné, journaliste à France Culture, et de ma stagiaire Christelle Pourrot. Joséphine Baker a vécu plusieurs années au Vésinet dans cette villa entourée d’un grand parc, où elle avait installé ses nombreux animaux de compagnie. Sur place, nous avons beaucoup appris sur le lieu mais également sur la vie de Joséphine grâce à Philippe Baudry, le propriétaire actuel, à Henri Lanthonie, ancien notaire de Joséphine, ainsi qu’aux membres de la société d’histoire du Vésinet. Photo devant la grille du Beau Chêne, avec Jean-Claude Bouillon-Baker et José-Louis Bocquet Quelques extraits de mon Moleskine Trouvezet vérifiez gratuitement le numéro de TVA intracommunautaire d'une société à partir de sa raison sociale ou de son SIREN / SIRET. Entrez une raison sociale, un SIREN / SIRET, ou le numéro de TVA à vérifier. x. Index des sociétés par ordre alphabétique: DUA - DUB - DUC - DUD - DUE - DUF - DUG - DUH - DUI - DUJ - DUK - DUL - DUM - DUN - DUO - DUP - DUQ - DUR - DUS - 2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 1613 Le 7 Juillet, nous vous proposons une journée au VESINET avec Madame Rojon-Kern, à la découverte de quelques unes des villas célèbres. Quelques unes seulement, car il y en a tellement ! 1/ A 11h15 Rendez-vous au RER LE VESINET-CENTRE Si vous venez en voiture , il faudra vous garer au plus près du RER Vésinet Centre. A partir de là, nous ferons une promenade d'environ 2 heures à la découverte, notammment - de la villa UTRILLO, nommée “ La Bonne Lucie”. Cette maison appartenait vers 1920/1930 au fondeur RUDIER qui la prêtait à des amis dont le sculpteur BOURDELLE. Elle sera achetée en 1937 par Mme Lucie PAUWELS au nom de Maurice UTRILLO qu'elle venait d'épouser. Celui-ci y passa toute la dernière période de sa vie dramatique. - de la maison de Joséphine BAKER nommée “ Le Beau chêne” dont les propriétaires actuels n'ont pratiquement pas modifié l'aspect. C'est dans cette immense maison, très fin de siècle d'apparence, entourée d'un splendide parc à l'anglaise, que Joséphine vécut de 1929 à 1947 entourée d'animaux familiers. - de la maison d'ALAIN. C'est dans cette maison que le grand écrivain et philosophe ALAIN s'était retiré en 1917 au terme d'une longue carrière universitaire. Il continua à y écrie, cloué à son fauteuil depuis 1939 par un rhumatisme articulaire. Il y mourut en 1951. Sa veuve, respectant les volontés de l'auteur des célèbres “ Propos”, décida de léguer à la ville ma petite maison où ils vécurent ensemble. Elle légua aussi certains meubles et objets pour transformer cette maison du souvenir en un véritable musée. - de la chapelle Sainte-Marguerite dont la décoration ' et en particulier une grande fresque, fut en partie réalisée par le peintre Maurice Denis. Cette église construite entre 1862 et 1865 constitue un des tout premiers exemples en France d'utilisation de structure métallique alliée au béton. 2/ A 13h30 Déjeuner au restaurant LE HAVANE 69, route de Montesson 78110 LE VESINET Tel 01 39 52 09 01 Après notre balade du matin nous prendrons les voitures pour faire la distance entre Le Vésinet Centre et ce restaurant qui est proche de la station de RER Le Vésinet-Le Pecq. 3/ A 15H30 Suite de la balade à la découverte des villas célèbres du Vésinet. Cette balade, plus courte, nous permettra d'apprécier , à portée du restaurant - le Rond Point Royal dit du cerf de Rouillard. Ce rond-point qui a retrouvé toute sa splendeur et d'où partent 8 avenues est un des symboles de cette “ ville-parc” qu'est Le Vésinet. Sur ce rond-point le Cervidé Royal, oeuvre magistrale en fonte de Pierre-Louis Rouillard, inauguré en 1928 au son des cors de chasse , a retrouvé un nouvel écrin. - la Villa des Pages et son parc de 3 1890, le Doccteur RAFFEGEAU qui dirige un sanatorium près d'Angers crée l'Institut Hydrothérapique du Vésinet. Posé sur un parc de 3 hectares, l'édifice a conservé son authenticité architecturale. Il révèle aussi son esprit Art Nouveau grâce aux célèbres faiences de Sarreguemines qui enrichissent de décors animaliers certains murs intérieurs. Deux personnages, oeuvres de Mathurin Moreau, agrémentent l'entrée principale. On retrouve ce type de sculptures au Palais Rose voir plus loin . Aujourd'hui cette Villa, maintenant clinique, est spécialisée dans les soins psychiatriques. - le Palais Rose. Construit en 1900 par l'armateur Arthur SCHWEITZER, sur le modèle du Grand Trianon, le Palais Rose doit son nom aux pilastres en marbre rose qui ornant sa façade. En 1908 le Comte Robert de MONTESQUIOU racheta la propriété et y vécût jusqu'en 1921 . Il fit aménager le parc, l'agrémentant de statues et d'un e rotonde baptisée le Temple de l'Amour. Il fit également construire un bâtiment nommé l'Ermitage pour y installer sa bibliothèque. Véritable lieu de fêtes et de réjouissances, le Comte y reçut des artistes et des personnalités de l'époque tels Jean Cocteau, Claude Debussy, Colette ou Sarah Bernhardt. En 1973 il fût acquis par la marquise Luisa CASATI, muse excentrique et fascinante des années folles qui inspira Man Ray, Van Dongen ou Picasso. Elle le quitta ruinée en 1932. Il fait maintenant partie de l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. 4/ Vers 17 heures fin de cette balade. Participation par personne hors transport - Restaurant Le Havane 20 € - Journée de visite 20 € - Pour une ½ journée 12 € - Inscription à nous faire parvenir avec votre chèque au nom de l'ARAFE au plus tard le 27 Juin mais dès que possible à JJ DEMEZIERES 7, Rue de l'Abbaye 78300 POISSY Nom.................................................. Prénom.......................................................... Déjeuner ............................................ personnes soit 20 euros x........ = euros Journée de balade ............................... personnes, soit 20 euros x …. .= euros ½ journée de balade .............................personnes soit 12 euros x ........ = euros TOTAL ............. = euros A ce jour, nous avons noté la présence de Ginette Gaide, Demézières, Arnoult, Buffereau, Salaun, Léger, Gaffa soit 12 personnes. Ne sont pas disponibles Tondut, Colin/Carpentier/Haueter, Bouyer, Caffier. Dates à retenir - 29 Septembre Maison Jean Monet, pique-nique, Maison Louis Carré - Octobre A déterminer - 17 Novembre normalement Repas Beaujolais - Décembre A déterminerParisl'été sans s'ennuyer : Le Vésinet, une ville au milieu d'un parc. Par Martine Carret. Publié le 14/07/2022 à 08:00. Dans la boucle de la Seine, à 18 km à l'ouest de Paris, à 3 km à
de en it fr es Version en ligne "Mystères à la Villa Beau-Chêne" - enquête immersive Mystère à la Villa Beau-Chêne » Un crime a été commis à la Villa Beau-Chêne. Venez aider la police à trouver le coupable. Muni de votre carnet d’enquête,seul, en famille ou entre amis, il vous faudra compter sur votre perspicacité pour déjouer les pièges, résoudre les énigmes et trouver les indices pour résoudre cette enquête grandeur nature au sein du Parc de cette illustre villa. A propos du lieu Entre1929 et 1947, elle vit dans la villa « Le Beau-Chêne » au Vésinet. Après la Grande Dépression de 1929, le chômage explose en France dès 1931 : dans le 18 e arrondissement de Paris, elle distribue en 1932 de la nourriture aux personnes âgées dans le besoin, qu'elle appelle « le pot au feu des vieux », précurseur des Restos duDescription Y aller À proximité de Joséphine Baker, grande artiste de music-hall dans les années 20, habita la villa Beau Chêne, immense demeure de la fin du siècle, entourée d'un splendide parc à l'anglaise, que les propriétaires actuels n'ont presque pas modifié. Cette grande danseuse et également grande altruiste était en effet très impliquée dans l'aide aux enfants et aux réfugiés. Elle se rendait régulièrement à l'ancien orphelinat actuelle Maison Saint-Charles et assurait un centre de gestion des réfugiés à la gare du Nord durant la seconde guerre villa dans laquelle elle vivait entourée d'animaux tels que des singes et léopards était également lieu de réception très apprécié. La dernière qu'elle organisa fut en l'honneur du Sultan du Maroc, Mohamed V, en villa Beau Chêne fut construite par l'architecte vésigondin Louis Gibert entre 1890 et 1891. Joséphine Baker y vécu de 1927 à 1947. Elle a ensuite appartenu à différents propriétaires visites commentées de cette somptueuse maison sont organisées à l'occasion des Journées Européennes du –– Données APIDAE Tourisme mises à jour le 05/01/2018 par "Office de Tourisme Intercommunal de Saint Germain Boucles de Seine". Une erreur sur cette fiche ? Écrire à en rappelant ces références Nom de la fiche Somptueuse villa longtemps habitée par une célèbre artiste de music-hall Identifiant de la fiche 4901294 URL lien de cette page Outdooractive. Coordonnées DMS48°53' 2°07' UTM31U 436192 5415435 w3w /// Voir sur la carte Y aller en train, en voiture ou en vélo Recommandations à proximité Parcours recommandé Difficulté Facile Distance 7,6 km Durée 300 h. Dénivelé positif 17 m Dénivelé négatif 17 m Construite dans la seconde moitié du 19e siècle sur l’emplacement de la forêt du Vésinet, la ville a accueilli de nombreuses personnalités au fil ... de OTI Saint Germain Boucles de Seine, OTI Saint Germain Boucles de Seine Parcours recommandé Difficulté Moyen Distance 6,6 km Durée 140 h. Dénivelé positif 11 m Dénivelé négatif 11 m Cette balade vous fera découvrir la ville de Croissy-sur-Seine, située entre Le Vésinet et Chatou, dans le département des Yvelines. de OTI Saint Germain Boucles de Seine, OTI Saint Germain Boucles de Seine Parcours recommandé Difficulté Moyen Distance 36,7 km Durée 250 h. Dénivelé positif 218 m Dénivelé négatif 219 m Pascal Boutreau est un enfant du bassin parisien, vivant à Saint-Germain-en-Laye et un amoureux d’histoire, de nature et de sport avant tout ! de Emilie Praï, OTI Saint Germain Boucles de Seine Voir sur la carte À proximité Ces suggestions ont été créées automatiquement Caractéristiques A voir absolument
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