Cetteinitiative lancée par le Comité d’expansion économique de l’Allier (CEEA) est une première pour le département, qui a souhaité "permettre aux entreprises non encore engagées dans les marchés de l’aéronautique, de l’armement, de la défense et du spatial de découvrir ce secteur d’activité en vue d’une stratégie de diversification".

Dans le cadre du soutien apporté aux entreprises en difficultés, les services de la Direction générale des Finances publiques DGFiP interviennent au sein des Commissions des chefs de services financiers CCSF, des Comités départementaux d’examen des problèmes de financement des entreprises CODEFI et du Comité interministériel de restructuration industrielle CIRI. Possibilité de saisir la Commission départementale des Chefs des Services Financiers CCSF En cas de difficultés à régler une échéance fiscale ou sociale, la CCSF, dont le secrétariat permanent est assuré par la direction départementale des Finances publiques DDFiP, peut être saisie. Les entreprises peuvent bénéficier de ce dispositif sous réserve d'être à jour de leurs obligations déclaratives et de paiement de la part salariale des cotisations sociales. Un dossier exposant la situation financière de l’entreprise doit être déposé auprès du secrétariat de la CCSF dans le ressort de laquelle se situe son siège social, ou son principal établissement. Le dossier est composé, entre autres, d’une attestation justifiant de l’état de ses difficultés financières, d'une attestation sur l’honneur justifiant le paiement des parts salariales des cotisations de sécurité sociale, des états prévisionnels de chiffre d’affaires et de trésorerie pour les prochains mois, des trois derniers bilans et de la situation actuelle de la trésorerie. Un dossier simplifié est prévu pour les très petites entreprises. La commission examine, en lien avec chaque comptable ou organisme chargé du recouvrement des créances publiques, l'établissement d'un plan de règlement échelonné des dettes fiscales et sociales part patronale du débiteur. Puis elle en arrête les conditions. À l'issue du plan, les créanciers publics pourront éventuellement accorder une remise des majorations et des pénalités de retard. Dans le cadre d'une procédure de conciliation, de sauvegarde ou de redressement judiciaire, une demande de remise de dettes peut être formulée auprès de la CCSF dans le cadre de l'article L. 626-6 du code de commerce. Les remises, dont les conditions sont précisées aux articles D. 626-9 et suivants du même code, ont pour objet de faciliter la restructuration financière de l'entreprise en difficulté, la poursuite de son activité économique et le maintien de l'emploi. Elles ne peuvent, en aucun cas, concerner la TVA et les droits d’enregistrement. Retrouver sur ce site, à la rubrique services en ligne associés, l'annuaire des secrétaires permanents départementaux des CCSF. Pour en savoir plus, consultez le site A destination des TPE vous pouvez télécharger le dossier de saisine de la Commission des chefs des services financiers CCSF. Dans le cadre du COVID 19, vous pouvez télécharger le dossier de saisine de la CCSF pour une demande de délai de paiements. Vous pouvez également télécharger l'attestation sur l'honneur de non-versement de dividendes ou de non-rachat d'actions au titre de 2020. Le Comité départemental d’examen des problèmes de financement des entreprises CODEFI et le Comité interministériel de restructuration industrielle CIRI Le CODEFI a vocation à accueillir et à orienter les entreprises de moins de 400 salariés qui rencontrent des problèmes de financement. Cette structure locale, présidée par le Préfet, assiste les entreprises dans l'élaboration et la mise en œuvre de solutions de redressement pérennes. L’entreprise doit saisir le CODEFI dans le ressort duquel se situe son siège social. Pour cela, elle doit s'adresser, soit au secrétaire permanent du CODEFI à la Direction départementale des finances publiques, soit au commissaire au redressement productif CRP de sa région. Ce comité peut, sous certaines conditions commander des audits en accord avec l'entreprise, afin d'établir un diagnostic de sa situation, valider des hypothèses de redressement économique et financier accorder des prêts du fonds de développement économique et social FDES dans le cadre d'un plan de restructuration et lorsque les perspectives de redressement sont réelles. Pour être éligible à cette procédure, l'entreprise doit être en situation régulière par rapport à ses obligations fiscales et sociales. accorder, en lien avec le comité interministériel à la restructuration industrielle CIRI et la Direction générale des Entreprises DGE, des prêts directs de l'Etat avances remboursables, prêts à taux bonifié, prêts exceptionnels petites entreprises. Retrouver sur ce site, à la rubrique services en ligne associés, l'annuaire des secrétaires permanents départementaux des CODEFI. Les entreprises de plus de 400 salariés relèvent de la compétence du CIRI, dont le secrétariat général est assuré par la Direction générale du Trésor. Ce dernier peut être contacté sans formalisme particulier au 01 44 87 72 58 ou par courriel à l'adresse ciri À l'instar du CODEFI, le CIRI aide les entreprises en difficulté à trouver des solutions pour assurer leur pérennité et leur développement. Le CIRI peut également mettre en œuvre des audits et des prêts FDES. Pour en savoir plus Divers dispositifs spécifiques existent dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises. Vous en trouverez un exposé sur le site MAJ le 11/02/2021

Développementéconomique, Accueil d'investisseurs, Accompagnement de projets, Conseils, Mises en relation . Departments. Comité d'Expansion Economique de l'Allier / Invest in Allier has 11 contacts, the majority of which in AroundDeal database are in Project and Programme. Discover more about Comité d'Expansion Economique de l'Allier / Invest in Allier . Sign Up to
Habile manoeuvrier de l'ombre, Deng Xiaoping, militant communiste de la première heure, est éliminé par la vieille garde maoïste mais il prend sa revanche à la mort de Mao Zedong, quand lui-même a déjà plus de 70 ans. Avec pragmatisme et cynisme, il va faire entrer la République populaire de Chine dans l' économie socialiste de marché »... Béatrice Roman-Amat La découverte de la politique Fils d'un riche propriétaire fonciers du Sichuan, Deng Xiaoping part pour la France comme ouvrier-étudiant dans les années 1920. Il travaille dans les usines Schneider, au Creusot, puis chez Hutchinson, à Montargis. Là, il adhère à la branche européenne du Parti Communiste chinois et noue une amitié avec le jeune Zhou Enlai. Après un détour par Moscou, il rentre en Chine en 1926 et rejoint Mao Zedong, qui a fondé un république soviétique chinoise dans le Jiangxi. Lorsque Tchang Kaï-chek investit les bases du Jiangxi, Deng Xiaoping participe à la Longue Marche avec Mao. Dans la guerre civile qui suit, il s'affirme comme un stratège respecté. Nommé en 1945 au comité central du PCC, il en monte rapidement les échelons, après l'établissement du régime communiste en 1949. Gouverneur de sa province natale puis vice-premier ministre et ministre de l'économie, il représente une ligne plus pragmatique que celle du Grand Timonier », marquée au sceau de l'utopie révolutionnaire. Premiers succès Secrétaire général du Parti entre 1956 et 1966, Deng Xiaoping s'impose progressivement comme le N°3 du régime, après Mao Zedong et Liu Shaoqi mais devant son ami et protecteur Zhou Enlai. En 1956, il supervise la campagne des Cent Fleurs » contre les intellectuels Il faut déraciner les mauvaises herbes pour s'en servir comme engrais », affirme-t-il. Mais deux ans plus tard, en 1958, il se montre beaucoup plus critique à propos du Grand Bond en avant », un désastre économique à l'origine de plus de trente millions de morts. Pragmatique, il lance en mars 1961 la plus célèbre de ses formules Peu importe que le chat soit noir ou blanc pourvu qu'il attrape les souris ! » Il se montre également favorable à la rupture idéologique avec Moscou. Dans son désir de remettre l'économie sur pied, il élabore en 1964 le programme des Quatre Modernisations ». Mao, craignant d'être débordé, se tourne vers la gauche du parti communiste, représentée par sa femme Jiang Qing. En 1966, les jeunes gardes rouges se déchaînent contre les révisionnistes » Liu Shaoqi et Deng Xiaoping dans le cadre de la Révolution culturelle ». De la disgrâce au triomphe Deng Xiaoping figure parmi les premières victimes de cette nouvelle agitation. Il est évincé de la scène politique et, à 65 ans, doit se soumettre à une rééducation forcée. Son fils est quant à lui arrêté et torturé jusqu'à perdre l'usage de ses jambes. Mais le pays s'enfonce dans le chaos et Mao, désemparé, accepte en 1973 de le réhabiliter à la demande de Zhou Enlai. Il lui confie les postes de vice-premier ministre et chef d'état-major avec mission de rétablir l'ordre. L'ancien réprouvé apparaît désormais comme le dauphin du vieux chef ! Mais après la mort de Zhou Enlai et de Mao Zedong en 1976, Deng Xiaoping trouve face à lui la Bande des Quatre » de Jiang Qing, autrement dit la faction gauchiste du parti. Il est brièvement démis de ses fonctions mais réhabilité dès l'année suivante, après l'éviction de la Bande des Quatre ». Les années Deng » Commencent en 1977 la démaoïsation » et les années Deng ». Celui que l'on surnomme désormais le petit timonier », tant en raison de sa petite taille 1,50 m que par référence à Mao, veut avant toute chose sortir la Chine populaire du marasme économique. Le défi est immense avec un cinquième de la population mondiale, le pays ne pèse guère plus de 3% du PNB mondial... Dans un premier temps, Deng installe ses alliés au pouvoir, notamment Hu Yaobang et Zhao Ziang. Il les sacrifiera l'un après l'autre, en 1987 et 1989, pour se concilier le clan conservateur, nostalgique d'un communisme pur et dur. Fort de sa popularité, en qualité de vieux chef historique et d'opposant à Mao, Deng modernise le pays à marche forcée. Il allège la pression de l'État sur les entreprises et fait entrer la Chine au FMI et à la Banque Mondiale. Fervent soutien de la propriété privée et de la libre entreprise, Deng Xiaoping crée quatre Zones Économiques Spéciales Shenzhen, Zhuhai et Shantou dans le Guangdong et Xiamen dans le Fujian afin de drainer des capitaux étrangers. Ces ZES ou zones franches sont à l'avant-garde du spectaculaire développement économique de la Chine. Le programme des Quatre Modernisations » industrie, agriculture, recherche, défense ne prévoit toutefois pas de libéraliser le système politique. Seule concession à la liberté individuelle, certains sanctuaires chrétiens et bouddhistes sont à nouveau ouverts au culte. Le pouvoir s'immisce plus que jamais dans la vie des Chinois en imposant en 1979 l'enfant unique toutes les familles de l'ethnie Han les Chinois proprement dits sont tenues de ne plus avoir qu'un enfant au maximum et toute une administration va se mettre pour traquer les contrevenants, contraignant des femmes à avorter, incarcérant des couples ou soumettant les récalcitrants à de très fortes amendes. Sont dispensées de cette limitation les minorités ethniques y compris les Ouïghours, aujourd'hui persécutés. Cette politique de l'enfant unique » vise à réduire la croissance démographique dans un pays qui frise le milliard d'habitants en 1980 mais elle arrive mal à propos car, dans les faits, la fécondité chinoise a déjà amorcé une décrue spectaculaire comme dans la plupart des autres pays Afrique exceptée, de 6 enfants par femme en 1970 à 2,5 en 1980. Pour des motifs anthropologiques qui échappent à la raison, elle va poursuivre sa décrue jusqu'à 1,5 enfants par femme en 2010. Craignant un vieillissement trop brutal de la population, le pouvoir va abroger cette politique en 2016 et, en 2021, autoriser les familles à avoir 3 enfants... En attendant, Deng Xiaoping se résout à quitter la direction du Parti en 1987 mais continue d'oeuvrer dans l'ombre. Il est président de la commission des affaires militaires du PCC quand éclatent les troubles sociaux de mai-juin 1989, liés à l'absence d'évolution des libertés civiques, et approuve personnellement l'écrasement dans le sang des manifestations de la place Tienanmen. En 1992, il se replace en revanche dans la dynamique de l'ouverture au capitalisme en lançant la doctrine de l'économie socialiste de marché », contre l'opposition conservatrice au sein du Parti. Il installe à la présidence de la République Jiang Zemin et se retire progressivement des affaires politiques, avant de disparaître en 1997. Sous la présidence de l'américanophile Jiang Zemin, la Chine va poursuivre son expansion économique avec un taux de croissance de l'ordre de 10% par an, du jamais vu dans l'histoire de l'humanité, d'autant que cette croissance concerne plus d'un milliard d'hommes et se prolonge pendant trois décennies, jusqu'en 2012. Mais elle va aussi de pair avec une aggravation spectaculaire de la corruption et des inégalités sociales et géographiques. Pour y remédier, le président Hu Jintao, successeur de Jiang Zemin en 2003, amorce une timide politique sociale et environnementale. Quoi qu'il en soit de ces faiblesses, l'entrée de la Chine à l'OMC Organisation Mondiale du Commerce en 2001, le succès des Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et l'accession de la Chine populaire au deuxième rang des puissances économiques mondiales consacrent le triomphe posthume de Deng Xiaoping. Publié ou mis à jour le 2022-01-12 182919
ComitéD'expansion Economique De L'allier (ceea) Activité(s) : Organismes de Développement Économique , Organismes D'Intervention Agricole Adresse : 12 Cours Anatole France, 03000 Moulins
Lundi 09h00 à 12h00 - 14h00 à 18h00 Mardi 09h00 à 12h00 - 14h00 à 18h00 Mercredi 09h00 à 12h00 - 14h00 à 18h00 Jeudi 09h00 à 12h00 - 14h00 à 18h00 Vendredi 09h00 à 12h00 - 14h00 à 18h00 Samedi 09h00 à 12h00 - 14h00 à 18h00 Dimanche Fermé Précision sur les horaires Horaires non vérifiés. Si vous connaissez les horaires d'ouverture et de fermeture de Comité d'Expansion Economique de l'Allier CEEA à Moulins Modifier les heures d'ouverture Comité d'Expansion Economique de l'Allier CEEA Siege social 12 cours Anatole France 03000 Moulins Activités Organismes de développement économique Directeur Effectif 1 personnes Code Naf Siret Contact Email Internet * 2,99 €/appel. Ce numéro valable 10 minutes n'est pas le numéro du destinataire mais le numéro d'un service permettant la mise en relation avec celui-ci. Ce service édité par Pourquoi ce numero ? Entreprises semblables ... Indépendants, Entreprises, Organismes ou Associations, créez portail internet et votre fiche de présentation gratuitement sur ce portail. Contactez-nous - © - ContacterComité d'expansion economique de l'allier. Téléphone: 06 13 38 13 85. Fax: 06 08 92 34 08. Site internet: www.ceea-allier.com. Adresse. 12 cours Anatole France, Moulins cedex, Comité d`expansion économique Comité d'expansion économique les missions recouvrent différentes aides techniques et financières. Il fournit un appui technique dans le montage de projets d'investissement industriel, artisanaux, commerciaux et touristiques. 1/1 Désormais le développement économique est exclusivement à la charge des régions. Va-t-on voir disparaître le comité d’expansion de l’Allier, qui dépend du conseil A l’intiative de Monsieur le Maire Bernard VERDIER, Président de la Communauté des Communes et Conseiller Général, deux journées de découverte de ce sport en pleine expansion pour tester les potentialités et possibilités d’aménagement sur le lac pour des activités de nautisme, en direction de tous les publics. La Mairie souhaite en effet faire de ce lac un site pilote en matière de développement de loisirs de proximité liés aux activités de nautisme, en étroit partenariat avec notamment la CACG et le Comité Départemental merci tout particulier au comité HandiSport des Hautes-Pyrénées, représenté par son animateur Jean PAUL Cournet. Deux intervenants de haut niveau ont assuré cette animation Fernando LABAD; champion d’Espagne 2009, compétiteur international, instructeur et Co-fondateur de l’International Organisation Stand Up Paddle et Alvin BAYONA, sportif handicapé de haut niveau, venu avec du matériel spécifique pour la pratique de ce sport pour les personnes handicapées. Plus d’une centaine de participants de 3 à 80 ans, ont pu s’initier à ce nouveau sport qui allie détente, musculation, découverte environnementale.. Des moments forts ont jalonné ces deux jours la découverte du paddle par les enfants du centre de loisirs de Castelnau, accompagnés par leurs animateurs de l’Association Famille Rurale du Magnoac, et l’émotion des personnes handicapées du Centre de Réeducation Fonctionelle de Bagnères de Bigorre, qui encouragées par Alvin Bayona et grace à son matériel, ont pu redécouvrir les joies de la mobilité sur l’eau. Une ambiance très chaleureuse et d’émouvantes rencontres qui présagent d’un beau projet d’aménagement, qui devrait démarrer prochainement des accès facilités, une plage, un ponton classique et un ponton spécifique pour handicapés pour offrir à tous les publics des activités de nautisme de paddle et laser, et une école de voile avec optimistes. Merci à tous ceux et celles qui se sont mobilisés pour le succès de ces deux jours la boutique des producteurs fermiers du Magnoac, le restaurant le Tarragon, le club de Rugby, le club de tennis, le personnel intercommunal et communal et le Syndicat Mixte du Pays des Coteaux représentée par Valérie HUYNH RASCALON grace à qui cette manifestation a pu avoir lieu. Etablissement- Comité D'expansion Economique De L'allier. Élection présidentielle; Actualités; Culture; Finance; Sport; Auto; Voyage; High-tech
"We love the interface, the experience, and most importantly… the results."Erik StraubChief Marketing Officer, Kickfurther"Using Apollo, we’ve solved the biggest problem for every business, the lead problem. We are now constrained by sales time and no longer lack interested prospects."Michael TransonCEO, Victorious

comitÉd’expansion Économique de l’allier ceea; conseil dÉpartemental allier; conseil dÉpartemental nievre; credit agricole centre loire; d - g. dactyl buro du centre; davi; danielson engineering; db informatique; devcsi; deliver up; direct web; disi du pays du centre – dgfip; docorga; dpc design; ibanfirst r&d ; edf cnpe de belleville sur loire; edf cnpe de dampierre en

1L’implantation du PCF dans l’Allier s’organise autour de deux pôles spatiaux et sociaux la région ouvrière et urbaine de Montluçon, à l’ouest, et les campagnes orientées vers l’élevage bovin et la polyculture, au centre. Plus que l’agglomération industrielle de Montluçon, le pays bocager constitue la principale zone de force de l’organisation communiste dans le département depuis 1920. En dépit de ce socle rural, la fédération du PCF de l’Allier est essentiellement dirigée par des cadres urbains les militants ruraux sont marginalisés au sein d’un parti qui privilégie les militants ouvriers. 1 Cette esquisse de la sociologie du communisme bourbonnais reprend certains résultats d’une enquête ... 2C’est cette différenciation sociale interne au communisme bourbonnais que nous entendons analyser ici en effectuant une sociographie de ses sections départementales et locales1. À travers l’exposé des trois grandes phases de structuration du PC bourbonnais, il s’agit de mettre en évidence ses ressorts sociologiques, en soulignant plus particulièrement la position singulière de ses militants ruraux. Alors que le communisme rural est souvent appréhendé sous l’angle urbain, son implantation étant réduite à l’action de quelques militants en mission dans les campagnes, l’analyse localisée permet de déconstruire l’image d’un communisme rural, réceptacle passif d’influences extérieures, tout en dévoilant des logiques de domination sociale reproduites dans et par l’organisation partisane. Les racines rurales du PC bourbonnais 2 Les anciens des milieux urbains tenaient au socialisme traditionnel ; les nouveaux venus, dans la ... 3La naissance du communisme français doit beaucoup au monde paysan [Kriegel 1969]. Au congrès de Tours, la plupart des délégués paysans et des fédérations rurales de la SFIO se prononcent pour l’adhésion à l’IC Internationale communiste. Les militants des campagnes berrichonnes, creusoises et bressoises participent à la fondation du PC tandis que ceux des centres urbains Vierzon, Bourges, Aubusson, Montceau-les-Mines et Le Creusot refusent de quitter le parti socialiste. L’attitude des socialistes bourbonnais confirme la sensibilité paysanne à la propagande communiste. À l’issue du congrès de Villefranche-d’Allier, le 23 janvier 1921, qui consacre la rupture du mouvement socialiste bourbonnais, 40 sections socialistes sur 51 rejoignent, en majorité ou en totalité, le courant communiste. En règle générale, les plus vieilles sections, essentiellement urbaines, demeurent au parti socialiste, alors que les sections récentes, surtout rurales, rallient la mouvance communiste2. 4Dans l’Allier, la construction de l’organisation communiste est l’œuvre de jeunes militants des milieux ruraux dont l’adhésion est relativement récente et qui occupaient des postes secondaires dans un parti socialiste dominé par les leaders ouvriers du bassin industriel montluçonnais. Elle apparaît comme une entreprise de relégitimation de militants de la périphérie rurale face au bastion ouvrier historique [Mischi 2001]. 3 G. Rougeron, Il y a 55 ans, la première fédération communiste de l’Allier-Janvier 1921 », Journal ... 4 Comité fédéral de la SFIC Section française de l’Internationale communiste, 1921 archives de l’I ... 5 Le Travail, 21 octobre 1923. 5Bien qu’il soit profondément rural, le nouveau parti est dirigé par un ouvrier d’usine à Montluçon André Lépineux. Il est cependant assisté de deux militants du bocage un ouvrier agricole, chargé de la propagande, et un tailleur d’habit, responsable de la trésorerie3. Seize des vingt-deux membres du premier comité fédéral viennent de cantons ruraux et seulement quatre des fiefs ouvriers et socialistes de Montluçon et Commentry4. À l’image des dirigeants, les militants sont essentiellement issus des campagnes Les trois quarts de notre organisation sont composés de paysans »5, estime, en 1923, la direction fédérale. Le bocage représente l’aire centrale d’influence du jeune parti révolutionnaire. Les militants sont, dans leur grande majorité, des propriétaires exploitants. Si la base rurale de l’organisation communiste est paysanne, les artisans et commerçants constituent son fer de lance électoral. Parmi les principaux titulaires de mandats électoraux dans le bocage conseillers généraux, maires, on compte ainsi des négociants en quincaillerie, des maréchaux-ferrants et des propriétaires de commerces ruraux vente de volaille, de produits agricoles…. 6Alors que les militants des campagnes forment le noyau actif du communisme naissant, ils ne sont pas pour autant au centre des décisions de l’appareil partisan. La contestation de l’hégémonie socialiste dans le monde ouvrier prime rapidement sur les questions rurales, et la réorganisation du parti, sur une base industrielle, lors de la phase dite de bolchevisation 1924-1927, entraîne une marginalisation des militants ruraux. La promotion partisane leur étant de plus en plus difficile dans un contexte ouvriériste, ils s’investissent progressivement dans la sphère syndicale, en particulier au sein de la Confédération générale des paysans- travailleurs CGPT, qui se structure à partir du début des années trente. Après la génération pionnière issue de la SFIO, une deuxième vague de militants communistes émerge ainsi dans les campagnes. Ces nouvelles vocations sont suscitées par une effervescence syndicale et un discours pragmatique de défense de la petite propriété, valorisant les revendications destinées à protéger les paysans de l’insécurité économique. Autour du syndicat CGPT dirigé par des petits propriétaires communistes se forment des coopératives d’approvisionnement, de battage, de production et de stockage du blé, surtout à partir du Front populaire et de la création de l’Office du blé. 7L’itinéraire de Jean Guéret est représentatif de ces militants ruraux venus au communisme par le truchement de la coopérative et du syndicalisme. Après avoir travaillé la terre dès l’âge de 13 ans, il est employé à l’entretien du silo à blé de Jaligny, où il s’occupe également de la coopérative de vente de produits agricoles. En 1935, il adhère à la CGPT puis, en 1937, au PC, où il dirige une section locale. L’effervescence sociale précédant et accompagnant le Front populaire transforme l’engagement syndical de militants ruraux en adhésion politique. 6 La Voix du Peuple, 30 janvier 1937. Voir aussi A. Sérézat, Le Front populaire et le PCF », Bourbo ... 8Cette deuxième vague rurale contribue à l’essor militant et électoral de la fédération bourbonnaise du PC durant les années trente bien que, entre 1921 et 1932, le parti perde ses adhérents, en 1936 il retrouve son nombre de militants initial environ 2 000 pour atteindre, l’année suivante, un effectif jamais inégalé jusqu’alors 2 540 adhérents6. Malgré le développement des réseaux ruraux de la fédération, ses dirigeants demeurent des permanents issus du monde ouvrier montluçonnais et moulinois. Le secrétaire régional est l’ouvrier galochier Marcel Guyot, né dans une famille de Moulins. Il est secondé par le secrétaire de la section de Montluçon, Henri Védrines, électricien de formation et fils de l’aviateur Jules Védrines. 9À la fondation sociale du PC local à travers la CGPT s’ajoute, quelques années plus tard, une fondation nationale du communisme bourbonnais, avec la participation de ses militants à la lutte contre l’Occupation allemande. L’organisation des réfractaires au STO Service du travail obligatoire, durant les derniers mois de la guerre, élargit l’audience et le prestige du PCF dans les campagnes du département. Au cours de l’année 1942, des triangles clandestins du PC se mettent en place dans le bocage, sous l’impulsion de paysans syndicalistes [Passevant 1995 174-184]. Mais c’est surtout après la manifestation du 6 janvier 1943 à la gare de Montluçon contre le départ des appelés au STO que le PC se réorganise en s’appuyant sur les réseaux syndicaux et coopératifs d’avant-guerre. Les anciens militants de la CGPT, structurés par le parti dans des comités de défense et d’action paysanne, s’opposent aux réquisitions, engagent des grèves de battage et refusent les livraisons aux autorités vichystes. Des responsables de la CGPT, pour qui le Front populaire n’a pas suffi à entraîner l’adhésion politique, s’inscrivent alors au PC. C’est notamment le cas de François Mitton, membre du Comité départemental des céréales de l’Allier en 1936, qui rejoint le PC en 1941 et devient l’un des principaux animateurs du FN paysan Front national paysan, structure regroupant les diverses organisations paysannes liées aux FTPF francs-tireurs et partisans français. Les plus jeunes nouvelles recrues rurales s’associent au sein des FUJP forces unies de la jeunesse patriotique puis des JPP jeunes paysans patriotes. Creuset de formation des nouveaux cadres du PCF dans les campagnes, les JPP regroupent, à la Libération, 800 adhérents. 7 Étude effectuée à partir des cartes des vétérans du PCF recensés en 1984 et 1985 archives de la fé ... 10Si la Résistance n’est pas fondatrice de l’implantation dans le bocage, elle donne au parti, après les pionniers des années vingt et les syndicalistes des années trente, une troisième génération de militants ruraux. La première génération a subi l’épuration de la bolchevisation et a alimenté de nombreuses dissidences. En revanche, les deux autres vagues d’adhérents portent le PC tout au long de la deuxième moitié du xxe siècle. En 1965, 15 % des communistes du bocage ont adhéré au PC avant la guerre et 32 % entre septembre 1939 et 1947. Au milieu des années quatre-vingt, sur les 354 militants du département ayant rejoint le parti avant 1946, les deux tiers sont venus pendant le Front populaire 1934-1937 et pendant la Résistance 1942-1944. Ces adhérents historiques » militent surtout dans les campagnes 234 sont originaires du bocage, essentiellement des cantons de Bourbon-l’Archambault et du Montet, et seulement 71 de la région de Montluçon7. 11L’Occupation puis la Libération renforcent donc le caractère rural de l’organisation communiste, qui consolide ses réseaux dans le bocage. Cette arrivée massive de ruraux, par l’entremise des associations issues de la Résistance, modifie-t-elle l’identité sociologique de la direction fédérale du parti, dominée depuis la bolchevisation par des ouvriers des centres urbains ? L’essor de l’après-guerre nouveaux adhérents, anciens dirigeants 8 Rapport de la conférence fédérale du PCF de l’Allier de février 1946 », Valmy, 11 et 12 février 1 ... 9 Rapport de la conférence départementale de l’UFF de l’Allier de mars 1946 », Valmy, 1er avril 194 ... 12Rassemblant 2 600 communistes à la veille de la guerre, la fédération de l’Allier atteint 13 000 adhérents à la fin de l’année 19458 et déploie de véritables structures parallèles comme l’UFF Union des femmes françaises, forte de 12 500 militantes9. Durant les premiers mois d’incertitude de la Libération, un employé de banque, clandestin, d’origine italienne, Henri Ramassioti, lequel est dépourvu de toute formation partisane et n’est pas ouvrier, s’impose à la tête de la fédération, en l’absence des anciens dirigeants. Dès la première conférence fédérale, en janvier 1945, le CC Comité central lui refuse cette responsabilité, et l’appareil est repris par des cadres ouvriers formés dans le courant des années trente un métallurgiste de Moulins, âgé de 38 ans, Hubert Jouannin, membre du bureau de la Région communiste depuis 1935, est élu secrétaire fédéral ; les deux anciens responsables du parti lors du Front populaire, Henri Védrines et Marcel Guyot, rentrés d’Allemagne où ils furent respectivement prisonnier et déporté, dirigent à nouveau la fédération. 10 Confédération générale de l’agriculture. La CGA est constituée au lendemain de la Libération par le ... 13Dans le même temps, plusieurs militants ruraux se retirent de la direction fédérale à laquelle ils avaient accédé grâce à leur rôle au sein du FN paysan. La trajectoire de l’ouvrier agricole François Mitton est emblématique de ces personnes, révélées par leur action résistante, qui occupent d’importants postes partisans durant la clandestinité et l’immédiat après-guerre, puis passent au second plan. François Mitton adhère au parti clandestin qu’il réorganise dans la région du vignoble de Saint-Pourçain-sur-Sioule. En octobre 1943, il est en charge de trois sections et treize communes et participe à la formation du premier maquis du département. Représentant de la CGPT clandestine au Comité départemental de Libération, il entre au bureau régional du PC en 1944. Si son parcours syndical se poursuit après la guerre il devient vice-président départemental de la CGA10 et secrétaire départemental de la fédération des ouvriers agricoles CGT, sa candidature aux élections législatives de novembre 1946 n’est pas ratifiée, et ses responsabilités politiques sont essentiellement locales maire et secrétaire d’une section rurale. 14Malgré l’importance de la mobilisation communiste dans les campagnes, l’appartenance au monde paysan n’est donc pas un facteur de promotion partisane. Au contraire, l’identité paysanne semble constituer un handicap pour faire une carrière au sein du parti ainsi que pour accéder à des positions électives de premier plan les trajectoires des élus sont contrôlées par l’appareil partisan et répondent aux mêmes règles sociales de promotion que celles des militants ouvriers. 11 Rapports annuels d’organisation et rapports des conférences fédérales du PCF de l’Allier AFA. 12 Compte rendu du secrétariat fédéral du PCF de l’Allier, 30 octobre 1968 AFA. 15Après l’euphorie de la Libération, les effectifs du PC bourbonnais déclinent dès 1947 et se stabilisent sous la barre des 4 000 adhérents durant les années cinquante11. En 1953, André Puyet est élu premier secrétaire de la fédération. Issu d’une famille paysanne, il a travaillé comme ouvrier agricole dans sa jeunesse mais a surtout été mineur et responsable de la CGT avant de devenir permanent. En 1962, un autre permanent d’origine ouvrière, Yves Bournaud, tôlier de formation, qui a rejoint le PC à la Libération, prend la tête du parti, dont les effectifs augmentent à nouveau pour atteindre le chiffre de 4 300 en 196812. 13 Questionnaire biographique signé le 5 novembre 1954 AFA. 16Les plus hautes fonctions du PC bourbonnais sont ainsi tenues par des cadres ouvriers. En fait, un seul cultivateur du bocage appartiendra, pendant quelques années, au secrétariat d’une fédération dirigée principalement par des permanents d’origine ouvrière. Animateur de la résistance paysanne et membre du comité régional avant guerre, Albert Poncet y accède après avoir été remarqué à l’École centrale paysanne, fin 1945. Comme la plupart des dirigeants paysans du PC, il quitte cependant rapidement la direction fédérale pour assumer des responsabilités syndicales. Pour ces militants, l’entrée dans la hiérarchie communiste est, en effet, l’annonce d’une promotion syndicale. Lorsque le jeune paysan Roger Giraud est élu au bureau fédéral en mai 1957, l’orientation est de faire de ce camarade un cadre pour le mouvement syndical paysan »13 ; il deviendra permanent syndical, à l’instar de Georges Mercier, responsable de la section départementale des fermiers et métayers, qui quitte le bureau fédéral en mai 1964. Les cadres paysans du PC se consacrent surtout aux organisations agricoles et ne siègent le plus souvent qu’au comité fédéral. S’ils sont permanents, ils sont rétribués par le syndicat et non par le parti, quand les militants ouvriers peuvent être permanents politiques sans appartenir à la direction de la CGT. 14 Par cultivateurs » on entend l’ensemble des travailleurs de la terre, c’est-à-dire les propriétai ... 17Les cultivateurs14 n’ont pas de destin départemental au sein du parti ils dirigent des sections rurales ou détiennent des mandats électoraux locaux. Ils sont maires ou conseillers généraux mais aucun n’est député les deux députés communistes de l’Allier sous la IVe République, l’électricien Henri Védrines et l’ancien architecte parisien Pierre Villon, sont éloignés du monde paysan. À partir de 1958, la circonscription rurale du département correspondant au bocage est représentée par le second, Pierre Villon, qui a été envoyé là à la fin de la guerre par le CC pour suivre la fédération. 15 De 1953 à 1968, les secrétariats fédéraux se composent comme suit 2 ouvriers tôliers, 2 ouvriers ... 18Le caractère quasi exclusivement ouvrier du secrétariat fédéral15 tranche avec le reste du comité fédéral composé à 15 % de cultivateurs. Plus l’échelon hiérarchique augmente, plus la part des ouvriers est prépondérante il y a, en moyenne, 40 % d’ouvriers au sein du comité fédéral et 60 % au bureau fédéral. Les membres du comité fédéral issus du bocage sont, en majorité, des travailleurs de la terre ou assimilés. Outre les six exploitants et les sept ouvriers agricoles recensés dans les comités fédéraux de 1952 à 1968, on compte un métayer, un garde forestier, un horticulteur, un ouvrier bûcheron et un gérant de silo à blé. Les professions non rurales deux enseignants, un facteur, un ouvrier et un boulanger et les femmes deux cultivatrices, une ouvrière sont peu représentées. 16 Voir C. Pennetier et B. Pudal eds. [2002]. Sur l’usage de ces questionnaires dans l’Allier, nous no ... 19La marginalité des paysans s’observe ainsi également aux postes partisans intermédiaires, mais à un degré moindre. Les questionnaires biographiques remplis par les militants locaux offrent, à cet égard, un matériel très riche pour appréhender la trajectoire sociale des cadres moyens du parti16. Ils concernent des militants de rangs intermédiaires secrétaires de cellule, membres du bureau de section, avant une entrée au comité fédéral ou avant une sélection à une école centrale, par exemple. Les 156 questionnaires biographiques signés entre 1944 et 1964 recèlent une majorité d’ouvriers 32 %, les cultivateurs formant 21 % du corpus, soit un pourcentage équivalent à celui des employés. S’ils accèdent peu aux structures départementales du PCF, les exploitants et ouvriers agricoles sont donc présents à ces échelons locaux qu’ils animent dans les campagnes. Signe d’une marginalisation dans le processus de promotion partisane, les militants du bocage ne représentent que 28 % des questionnés. Il s’agit de 29 cultivateurs dont 6 ouvriers agricoles, 5 artisans et commerçants, 6 ouvriers, 2 enseignants et 1 employé. Sur l’ensemble des questionnés, 63 % déclarent avoir au moins trois membres de leur famille adhérents ou sympathisants, traduisant l’importance et la précocité de l’implantation communiste dans le département. 17 Plus précisément, si 27 % des individus sans attributs paysans ont au moins deux membres de leur fa ... 20L’analyse statistique des questionnaires biographiques montre que le facteur essentiel de l’intégration familiale partisane est la possession d’attributs paysans plus la famille du questionné comprend de cultivateurs, plus cette famille est communiste17. En revanche, l’appartenance au monde ouvrier n’est pas un facteur d’intégration familiale partisane. 18 Rapport d’organisation de la fédération du PCF de l’Allier, décembre 1966 AFA. 19 Rapport de la conférence fédérale du PCF de l’Allier des 23 et 24 octobre 1965 AFA. 21Sans que la physionomie de la direction fédérale ne le reflète, le bocage constitue le fief électoral du PCF dans la région mais aussi son principal territoire d’organisation militante. En 1966, on y compte 1 624 adhérents contre 1 224 pour la région de Montluçon, 612 pour celle de Moulins et 423 pour celle de Vichy18. La moitié des 260 cellules de la fédération sont rurales19. 22L’enquête réalisée par le PC, à cette date, sur 3 315 adhérents permet, lorsque l’on décompose ses résultats par sections, de relever les singularités sociographiques des militants ruraux les communistes des campagnes sont plus masculins plus la section est paysanne, plus sa composante féminine est faible et plus âgés mais ne se différencient pas quant à leur date d’adhésion, située pour 50 % d’entre eux entre la Libération et l’établissement de la Ve République. Dans les sections du bocage, les cultivateurs 42 % dont 25 % d’ouvriers agricoles et, d’une façon moindre, les commerçants 8 % et les retraités 15 % sont proportionnellement plus nombreux que dans le reste du département. Les ouvriers 20 % et les employés 6 % sont moins présents dans le bocage. La moitié des ouvriers militant dans le bocage travaillent dans les services publics. 20 Les ouvriers représentent 26 % et 33 % de la population active départementale en 1954 et en 1968 et ... 23L’ouvriérisation du sommet de l’institution partisane bourbonnaise dissimule par conséquent les racines paysannes de la mobilisation communiste. Au vu de leur poids au sein de la population active et du peuple militant, les ouvriers sont surreprésentés dans la direction fédérale20. En ce sens, la priorité qu’accordent les consignes centrales aux éléments ouvriers est un succès dans l’Allier même si la correspondance entre Paris et Montluçon nous informe que les responsables nationaux du PCF estiment que la promotion ouvrière est encore insuffisante. Le renouvellement sociologique de l’organisation communiste après 1968 24Après une première hausse à la fin des années soixante, les effectifs fédéraux progressent fortement dans la deuxième moitié des années soixante-dix pour atteindre 6 500 cartes placées. Comme ailleurs en France, le regain d’influence du PCF se traduit par un développement de ses relais locaux et de ses instruments de propagande, tout en entraînant une modification de la sociologie de ses structures intermédiaires investies par les couches sociales urbaines en essor. 25Les nouvelles adhésions enregistrées transforment la composante sociale de l’organisation communiste, qui accueille davantage de femmes, de jeunes et d’ouvriers. L’analyse de 141 questionnaires biographiques remplis durant les années soixante-dix dessine le portrait des nouveaux animateurs du parti. Au regard des biographiés de l’après-guerre, la part des ouvriers augmente de 32 % à 40 %, mais la progression la plus spectaculaire est celle des enseignants, dont la représentation passe de 6 % à 20 %. Piliers locaux d’une organisation en expansion, laquelle reste dirigée au niveau fédéral par des permanents d’origine ouvrière, les instituteurs et professeurs du secondaire endossent des responsabilités dans les cellules et les sections. La répartition sociale et géographique des biographiés révèle également un repli de la position des ruraux au sein du parti le taux des cultivateurs passe de 21 % à 3 %, et celui des adhérents du bocage, de 28 % à 17 %. Les militants du bocage, qui représentent toujours 40 % des effectifs totaux, ne participent pas à l’encadrement des nouveaux venus et à la promotion partisane, qui concerne essentiellement les représentants de la région montluçonnaise. L’inégalité du recrutement scolaire au sein du parti est significative 54 % des questionnés originaires des campagnes centrales ont suivi une école fédérale, contre 73 % pour l’ensemble du corpus. 26Depuis 1972, Jean Desgranges, ancien ouvrier mécanicien de Montluçon ayant adhéré au parti en 1956, dirige la fédération, qui est suivie, pour le CC, par André Lajoinie. Un paysan » intègre ainsi l’encadrement fédéral du PC ; toutefois André Lajoinie n’est pas issu des campagnes bourbonnaises il a travaillé quelque temps sur l’exploitation de son père en Corrèze et bénéficie du statut de permanent depuis l’âge de 26 ans. Un autre envoyé du centre parisien remplit la plus haute mission départementale ancien ouvrier du bâtiment dans l’Essonne et adhérent depuis 1962, Paul Crespin est d’abord instructeur à l’organisation pour le CC dans la fédération avant d’en devenir le premier responsable en 1979. À cette date, le secrétariat comprend également deux permanents d’origine ouvrière de Montluçon et un enseignant de formation, employé par le parti dès sa sortie de l’École normale de Moulins. Le renouvellement sociologique post-68 du PCF, avec la promotion de nouveaux agents sociaux plus instruits [Pudal 1989 294-297], touche donc la direction de la fédération bourbonnaise. 27Les sections du bocage suivent la progression nationale et départementale du PCF et, en 1977, rassemblent environ 2 000 des 6 000 militants de la fédération tandis que le nombre de cellules rurales passe de 209 en 1968 à 226 en 1979. En revanche, les cellules professionnelles ne prennent pas dans le bocage malgré l’existence de plusieurs entreprises porcelainerie de Couleuvre, verrerie de Souvigny, abattoirs de Villefranche-d’Allier, ateliers mécaniques de Bourbon-l’Archambault et d’établissements scolaires. Il n’y a que les mineurs de Buxières-les-Mines, les ouvriers du bois d’une entreprise de Varennes-sur-Allier et les cheminots de Saint-Germain-des-Fossés, qui s’organisent au sein de cellules distinctes. Avec les effectifs ouvriers, l’organisation des jeunes constitue l’autre faiblesse de la mobilisation rurale du PCF les jeunesses communistes comptent la plupart de leurs forces dans l’agglomération montluçonnaise et seuls deux cercles sont réellement actifs dans les campagnes, à Saint-Pourçain-sur-Sioule et à Buxières-les-Mines. 28L’étude comparative de la composition des comités des sections urbaines et rurales permet de dresser l’identité sociale des cadres locaux du bocage au milieu des années soixante-dix. Les sections rurales sont plus paysannes, plus vieilles et plus masculines que les sections des agglomérations. Si, comme en ville, l’investissement des ouvriers dans l’animation partisane est important ils forment le quart des comités de section, les enseignants, piliers du renouveau organisationnel en milieu urbain, s’impliquent peu au PC et semblent privilégier l’engagement socialiste ils ne représentent que 8 % des comités des sections du bocage alors qu’ils sont entre 15 % et 20 % dans les formations militantes urbaines. La prise de responsabilité de jeunes ouvriers et employés ne compense pas un vieillissement des structures rurales communistes, toujours animées majoritairement par des cultivateurs malgré les disparitions d’exploitations paysannes. Nous avons pu identifier 44 secrétaires de cellules du bocage en 1974. Ils ont, en moyenne, 43 ans et on ne dénombre qu’une seule femme. Il s’agit de 15 cultivateurs, 8 ouvriers, 6 employés, 3 retraités, 2 artisans, 2 enseignants, 1 cadre et 1 militant sans profession. 21 État d’organisation de la fédération du PCF de l’Allier, 17 décembre 1979 AFA. 29D’abord urbain, l’essor communiste des années soixante-dix est ensuite rural, le bocage continuant à alimenter en nouveaux adhérents le parti en 1979 et 1980, alors que les classes ouvrières et moyennes des centres urbains, mobilisées lors de l’Union de la gauche, sont plus réticentes après la rupture du programme commun. En 1979, Montluçon, Moulins et Vichy perdent des adhérents tandis que le PC se renforce dans les campagnes, où il atteint 2 400 membres. Les cellules rurales accueillent 58 % des nouveaux militants de 1979 410 sur 764 ; au même moment, elles représentent 48 % des adhérents totaux21. La hausse du nombre des adhérents dans le bocage, pourtant soumis à une accélération de l’exode rural, ne contrarie pas la tendance de l’organisation communiste à se concentrer sur l’agglomération montluçonnaise. À la fin des années soixante-dix, le décalage entre une direction qui s’urbanise et s’ouvriérise et une base essentiellement rurale est à son apogée les militants du bocage ont 13 élus au comité fédéral contre 30 pour le Montluçonnais. Le secteur paysan est alors sous la responsabilité d’un ancien ouvrier de la région de Vichy. 30De 1968 à 1980, les structures rurales suivent donc le développement communiste et, bien que leur position au sein de la hiérarchie partisane soit encore plus fragile que par le passé, les adhérents du bocage constituent toujours la principale force militante de la fédération bourbonnaise du PCF. S’ils gardent une identité paysanne en s’ouvrant relativement peu aux ouvriers, les réseaux ruraux sont tout de même marqués par l’ouverture sociologique promue par l’appareil communiste sous l’Union de la gauche plusieurs enseignants, issus de familles paysannes, accèdent à des positions électives et partisanes. L’élection d’un professeur de collège et fils de paysan à la tête de la municipalité de Bourbon-l’Archambault, en 1977, puis du canton, en 1981, est exemplaire à cet égard. 31Outre une stratégie ouvriériste privilégiant les militants des usines de l’agglomération montluçonnaise, deux autres facteurs expliquent la place marginale des militants paysans dans le parti les difficultés propres à leur activité professionnelle et la priorité qu’ils accordent à leur engagement syndical. Les représentants du CC doivent, en effet, constamment intervenir pour persuader les ruraux de rester au comité fédéral et de ne pas délaisser le militantisme. Le déficit paysan de la promotion partisane se manifeste également par une sélection inégalitaire aux écoles du parti. Les paysans bourbonnais ne bénéficient pas, au même titre que les ouvriers du département, d’une formation partisane complète. Si une quinzaine de cultivateurs suivent une école centrale paysanne ou classique à la Libération, il s’agit principalement d’ouvriers agricoles car les exploitants propriétaires refusent de quitter leur domaine pour une longue durée et se replient sur les écoles élémentaires. Même si la base paysanne du communisme repose sur des propriétaires, les cadres paysans non permanents sont ainsi plutôt des salariés agricoles qui jouissent d’une plus grande liberté professionnelle. 32Comparée à celle des cadres ouvriers, la trajectoire des porte-parole ruraux du PCF est ainsi fortement circonscrite au domaine syndical ou municipal, et leurs ressources militantes proviennent plus de leur participation à des luttes sociales ou à la Résistance que d’une formation partisane. L’encadrement politique des ruraux est par ailleurs assuré par des personnes d’extraction ouvrière, y compris pour les sujets ayant directement trait au monde paysan. Après la Libération, seule période où les cultivateurs prennent part à la direction fédérale, les problèmes paysans sont pris en charge par des cadres non paysans. Le responsable du travail des paysans, élu en 1961, fut quelque temps ouvrier agricole avant de devenir manœuvre aux sources de Saint-Yorre. En 1968, il est remplacé, à la tête du secteur paysan, par un jeune permanent d’origine ouvrière qui dirige ensuite la section de l’entreprise Dunlop à Montluçon. 33Malgré le déploiement d’une sensibilité communiste proprement rurale à l’échelon local, il n’y a donc pas d’acculturation paysanne de l’organisation partisane en Bourbonnais, qui reste, par son encadrement fédéral, un parti ouvrier à dominante urbaine.
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le à 09h57, mis à jour le à 10h57 Lecture 4 min. Lundi 2 février 2009, le tour de la presse économique, par Flore de Bodman. Du chômage à la relance, le gouvernement sur tous les fronts Le suspens aura été de courte durée. Avec 4 jours de retard, les chiffres du chômage sont publiés ce lundi à 18 heures. Mais on en connaît déjà la teneur. Christine Lagarde a confirmé que le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE en décembre a augmenté de par rapport à novembre. Vendredi, la ministre de l'Economie avait déjà prévenu que "le chiffre du chômage en France sera, comme dans les autres pays, mauvais". Le Parisien rappelle qu'en novembre, le nombre de chômeurs avait bondi de à bondissant de 8,5% sur un an. De leur côté, Les Echos sont allés voir comment nos voisins européens luttent contre la remontée du chômage, de Berlin qui mise sur le chômage partiel à Londres qui favorise plutôt les créations d'emplois. La Tribune, elle, titre sur la "relance en France que mille chantiers fleurissent", énumérant les projets d'investissement qui doivent être annoncés par François Fillon à l'occasion d'un comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires infrastructures de transport, recherche, logement, culture ou enseignement supérieur... Dans un entretien au Monde, le Premier ministre confie d'ailleurs l'urgence d'un tel projet puisque la France va réviser sa prévision de croissance pour 2009. Hôpital le rapport qui accuse A 8 jours de l'examen du projet de loi sur l'hôpital à l'Assemblée nationale, Les Echos dévoilent une enquête exclusive de l'Igas sur le sujet. Des écarts de rémunération allant de un à dix dans les hôpitaux publics, les anesthésistes et les urgentistes parmi les mieux payés alors qu'ils sont les plus revendicatifs, des inégalités importantes également dans les cliniques privées, ou des rémunérations au titre d'activités externes consultant pour des labos… souvent opaques. Sans parler d'une absence de contrôle totale en matière de temps de travail. Ce sont autant de "pavés dans la mare" que jette le quotidien économique en plein bras de fer entre le gouvernement et les syndicats de médecins sur les dépassements d'honoraires et le manque de moyens des établissements. Reste à savoir si Roselyne Bachelot suivra les recommandations de l'Inspection générale des affaires sociales. Laquelle recommande une refonte de la tarification des actes médicaux ou un "resserrement des liens entre activités, résultats et rémunérations." Pourquoi la SEC doit laisser Jobs tranquille La SEC doit abandonner son enquête sur la communication d'Apple autour de la santé de Steve Jobs. C'est en substance ce qu'explique Harvey Silverglate, avocat spécialiste des libertés civiles, dans les pages opinions du Wall Street Journal. L'homme est ainsi très critique envers la Securities and Exchange Commission qu'il accuse de profiter de l'occasion pour se refaire une image après l'affaire Madoff. Selon lui, "l'enquête de la SEC est le dernier développement d'une longue histoire non seulement d'incompétence mais aussi de connivance avec le Département de la justice." Et l'auteur d'ajouter que le notion de fraude, dont on est accusé en cas de divulgation de fausse information, n'est pas clairement définie et qu'elle laisse la porte ouverte à toutes les dérives. Notamment celle d'atteinte à la vie privée… L'iPhone booste Telefónica Telefónica, toujours leader… au Royaume-Uni. L'opérateur espagnol conforte sa première place outre-Manche, devant même Vodafone. Fin juin, sa filiale O2 comptait ainsi 18,7 millions de clients, contre 16,2 millions pour son rival. Surtout, au premier semestre, le britannique a perdu quelque abonnés, quand Telefónica en a gagné plus de sur la période. Sans compter un revenu moyen par client supérieur à celui obtenu par Vodafone. Expansión impute cela à la stratégie du groupe, qui a décidé d'allier le lancement exclusif de l'iPhone en novembre 2007 à des tarifs agressifs. Poussant certains à délaisser les cartes prépayées pour des forfaits. Croissance Chômage Formation Wall Street Compétitivité Bourse Le 19/08 à 18H05 CAC 40 6495,83 -0,94% Horairesd'ouverture des Développement économiques à proximité du Développement économique l'Allier) 03 SDE (Syndicat de d'Energie Départemental: Développement économique Communauté d'Agglomération de Moulins à 5.4 km; Développement économique Comité d'Expansion Economique de l'Allier (CEEA) à 6 km Retraités, ne laissez pas s’éteindre vos compétences, faites en profiter les jeunes générations, donnez un nouvel éclairage à votre retraite. Entreprises, collectivités, établissements d'enseignement, acteurs de l'insertion faites appel aux compétences dont vous avez besoin ... Type de compétences Anciens chef d'entreprises, cadres et techniciens de sociétés régionales et d'organismes consulaires, , ils sont reconnus dans de nombreuses spécialités et sont porteurs de véritables expertises en marketing, management, export, supplychain, gestion de la qualité. Les secteurs d’activité dans lesquels notre délégation intervient SERVICES management, finance, gestion, communication, assurances INDUSTRIE Equipement industriel, Granulés de bois, DIVERS Santé, coaching Autres questionnez-nous ! Missions récentes réalisées sur notre territoire PME/PMI Aide à la création d'entreprise Accompagnement des PME en difficultés management, stratégie, métiers fonctionnels. Développement commercial Associations Étude de stratégie et de développement Aide à la cohésion d'une équipe. Etude pour la réalisation du Document unique de sécurité Un exemple detaille d’une mission referente realisee par la region / territoire Réalisation du diagnostic du fonctionnement et de la stratégie du Comité Régional Auvergne d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire et des comités départementaux. Animation du séminaire annuel à Super Besse. Un exemple detaille d’une mission referente realisee par la region / territoire Réalisation du diagnostic du fonctionnement et de la stratégie du Comité Régional Auvergne d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire et des comités départementaux. Animation du séminaire annuel à Super recentes Comité d’expansion économique de l’Allier Comité Régional Auvergne d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire Accompagnement à la Création de Granulés Bois Allier » Accompagnement au développement de Optimus »
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