Lefilm culte PERFECT BLUE de Satoshi Kon revient au cinéma le 9 mai 2018 !Séances du film à retrouver ici:
Il y a toujours eu un gros malentendu lorsque l'on parlait d'animation japonaise dans les années 90 en France. A l'époque, le Club Dorothée cartonnait en mélangeant happening punk cocaïné et émission pour enfants comme les autres, en nous proposant tout un tas de séries japonaises qui ont provoquées une vague de terreur chez les parents et nos institutions. Suivant une logique de diffusion peu regardante sur l'identité réelle des séries montrées, AB Productions proposait ainsi à ses jeunes spectateurs des oeuvres aussi variées que Sailormoon, L'école des champions, Dragonball Z et des trucs beaucoup plus hardcore comme Ken le Survivant à l'heure du goûter. Ce qui a valu à l'animation japonaise une sale réputation de "japoniaiserie", un condensé de stupidité, de sexe et de violence, là uniquement pour pervertir la jeunesse française. Les clichés ayant la vie dure, cela nous a coupé pendant quasiment 15 ans d'une culture riche en diversité et en profondeur qui avait heureusement ses défenseurs chez nous le magazine Animeland par exemple, ou encore la rédaction de Player One, très tôt impliquée dans la reconnaissance des animés. Cette remise en contexte un peu longue était pourtant nécessaire pour bien comprendre dans quelles conditions est sorti Perfect Blue le 8 septembre 1999 dans notre beau pays. BLEU PARFAIT A l'origine, Perfect Blue est un roman de Yoshikazu Takeuchi, Perfect Blue Complete Metamorphosis, sorti dans les librairies japonaises en mars 1991. Une histoire de pop-idol plongée dans un thriller psychologique qui a fait son petit effet au point qu'un projet de mini-série live est rapidement envisagé. Malheureusement, en cours de production, la ville de Kobe, où se situe le studio, est victime d'un terrible tremblement de terre en 1995 qui détruit la plus grande partie des plateaux. Plutôt que de laisser mourir le projet alors qu'il est déjà bien avancé, décision est prise d'utiliser les capitaux restant pour produire une nouvelle adaptation, en animation cette fois, et à l'usage exclusif de la vidéo. Cela a un double intérêt d'une part ce type de production ne coûte pas énormément cher et rentre rapidement dans ses frais, mais surtout, cela permet de contourner la censure en vigueur à la télévision. Il existe en effet un marché parallèle, les OAV pour Original Animation Video, des productions pour la vidéo, libres de toutes coupes franches qui offrent ainsi la possibilité à leurs créateurs de se lâcher sur le sexe et la violence, deux données capitales dans l'histoire de Perfect Blue. Mais encore faut-il trouver le réalisateur adéquat capable de mener ce projet à bien avec seulement 3 millions de yens de budget soit en gros, 22 200 euros. Le roman matricielle Satoshi Kon n'est pas réalisateur lorsqu'il est approché par le studio Madhouse pour mettre en scène le film. Né en 1962 et suivant des études de design visuel à l'université d'art de Musahino banlieue de Tokyo, il dessine son premier manga en 1985 et reçoit un prix, ce qui lui permet de devenir l'assistant du grand Katsuhiro Otomo le papa d'Akira à qui il empruntera beaucoup son trait avant de se trouver sa propre identité visuelle. Pour cet homme bercé par le cinéma américain, la mise en scène est une désir profond mais le chemin sera long. Il fait ses premiers pas dans l'animation, toujours guidé par Otomo en 1991 en concevant les décors de Roujin Z, gros classique s'il en est, tout en continuant en parallèle à créer des mangas. En 1992, Mamoru Oshii Ghost in the Shell vient le chercher pour qu'il travaille sur son film Patlabor 2, là encore un classique. Mais c'est en 1995 que sa carrière prend un virage conséquent puisque Katsuhiro Otomo lui demande d'écrire le scénario de Magnetic Rose, segment du film omnibus Memories, réalisé par Koji Morimoto et qui sera la première démonstration de ses thématiques et de la maîtrise de son langage narratif. Satoshi Kon DISSOCIATION PSYCHOLOGIQUE Doté de son minuscule budget, Satoshi Kon se heurte à un premier obstacle l'oeuvre originale, qu'il n'aime pas du tout. Pour lui, il n'y a pas là matière à faire un grand film et il demande donc à ses producteurs l'autorisation de trahir le roman. Après des négociations que l'on imagine houleuses, il obtient enfin le feu vert à condition toutefois de respecter l'ADN de l'histoire le film doit se situer dans le monde de la J-Pop, il doit y être question de thriller, cela doit être sombre et violent. Aidé de son scénariste Sadayuki Murai, Kon s'en donne donc à coeur joie, bien décidé à raconter l'histoire qu'il a en tête depuis un moment. Nous suivons donc Mima Kirigoe une jeune chanteuse du groupe Cham que ses managers obligent à abandonner pour débuter une carrière d'actrice. Elle est engagée sur le drama Double Bind, une série policière particulièrement hardcore tandis qu'en parallèle, un fan se faisant appeler Mimania semble la harceler parce qu'il n'accepte pas son choix de carrière. Tiraillée entre ses envies personnelles et les plans de ses managers, Mima commence progressivement à péter les plombs, au point de se croire schizophrène alors, qu'autour d'elle, des gens commencent à mourir. La scission intérieure arrive après une scène de viol simulé particulièrement corsée qui la plonge dans les méandres de la psychose. Mima face à elle-même. Laquelle est la vraie ? On le voit, Perfect Blue n'est pas un dessin animé à mettre entre toutes les mains et, si le Japon est coutumier de productions hardcore, le film de Satoshi Kon, dans un souci de réalisme affirmé, se permet quand même d'exploser quelques tabous culturels au passage. En effet, durant les quelques scènes de nu de Mima, le corps de la jeune chanteuse laisse apparaître ses poils pubiens, chose impensable au Japon qui n'a aucun problème à représenter la nudité à partir du moment où la pilosité n'est pas représentée. Ce petit détail en apparence insignifiant est pourtant une vraie note d'intention du réalisateur qui, en faisant cela, investit une place provocatrice et marginale au sein de la production nippone. Pourtant, cela n'aurait aucune importance si le film n'était pas excellent. Les poissons, symboles d'une innocence perdue Et c'est bien ce qu'il est puisque lorsqu'il est présenté aux producteurs, ces derniers sont tellement surpris qu'ils abandonnent sa sortie en vidéo et lui font bénéficier d'une carrière au cinéma. Satoshi Kon, le réalisateur, est né. Parce qu'il faut bien comprendre qu'en dépit de son budget ridicule et donc de ses limitations techniques, Perfect Blue n'est pas un animé comme les autres. C'est avant tout un film qui sonde la société japonaise et son rapport à la culture, bien décidé à mettre en lumière ses aspérités les plus sombres. Un viol simulé qui va faire beaucoup de dégâts OTAKU, IDOLS ET COMPAGNIE Dans une société aussi étouffante et exigeante que le Japon contemporain, qui laisse peu de place à l'individu, il convient de contenir et de maîtriser tout le pulsionnel de sa population. C'est ainsi que l'industrie du divertissement, omniprésente, prend son envol peu après la Seconde Guerre Mondiale. Les mangas évidemment, le cinéma, mais aussi la chanson. On ne compte plus en effet les boys band et les girls band montés par des managers, là uniquement pour entretenir certains fantasmes post-adolescents. Des formations qui ont généralement une durée de vie assez courte et qui ne mettent jamais en avant l'individu au détriment de la marque. Dans cette optique ultra consumériste, les chanteuses les Idols comme on les appelle, sont généralement très jeunes et objétisées dès le départ. Elles doivent correspondre à un fantasme spécifique, se consacrer corps et âme à leur public tout en jouant constamment sur une fibre érotique précise une innocence enfantine, dans un corps de femme voluptueux, capable ainsi de satisfaire à la fois les désirs de domination de leur public masculin, leur côté paternaliste hérité de la féodalité et encore en vigueur dans le système moral et politique tout autant que les pulsions sexuelles, virtualisant le tout en jouant sur des ressorts inconscients qui les accrochent affectivement à un groupe en particulier, parfois de manière très poussée. Un univers anxiogène qui se réduit de plus en plus Dans ces conditions, l'artiste, et plus important encore l'être humain, n'existe plus, ramené à un statut de marchandise dont la trajectoire est tracée dès le départ. Comme en plus ce marché est extrêmement compétitif, tout signe de rébellion est proscrit, et le manager a plus ou moins droit de vie et de mort sur ses sujets certaines clauses de contrat régissant également la vie sentimentale des artistes. Par effet miroir, le public le plus frustré et complexé, se réfugie et se soumet aussi à ce dogme culturel et industriel. Face à l'angoisse existentielle, les "otakus" ne vivent que pour et par leur passion on est dans du geekisme avancé, ne sortant jamais de leur bulle, ne se confrontant jamais au Réel, allant parfois jusqu'au stade ultime du mouvement, appelé les "hikikomori", des personnes totalement déconnectées de la réalité, ne sortant jamais de chez elles, sans emploi et vivant dans un univers étouffant de posters et de figurines. Un mouvement qui, malheureusement, a pris de l'ampleur ces dernières années et qui a dépassé les limites du Japon puisqu'il commence aussi à toucher la France. Le girls band "Cham" Derrière le sourire, une pression énorme. C'est face à tout cela que nous met Satoshi Kon dans Perfect Blue, pour nous questionner sur notre attitude et notre rapport au réel. Un discours audacieux à l'époque qui gagne encore plus en importance avec les années, et particulièrement en ce moment où réalité et virtualité entretiennent des rapports de plus en plus étroits aux frontières de plus en plus floues. En choisissant de nous faire vivre le calvaire de Mima de l'intérieur, Kon nous questionne en fait sur la société-fourmilière elle-même, sur le contrat social inconscient que nous passons tous lorsque nous prenons part à la vie active et sur le sens de tout cela. On pourrait y voir une retranscription du roman 1984 mais avec des chansons et des paillettes. Mima, le sacrifice d'une société malade d'elle-même COUP D'ESSAI, COUP DE MAÎTRE Au-delà de son fond solide, passionnant et subversif, Perfect Blue est aussi une merveille formelle. Contournant habilement les limites de son budget, le film met un soin tout particulier à proposer un découpage précis et implacable, hérité des grands maîtres du suspense comme Alfred Hitchcock évidemment, dont l'ombre plane sur le film entier, mais aussi Brian de Palma ou encore Michelangelo Antonioni. Perfect Blue surprend ainsi par ses thématiques typiquement japonaises du moins à l'époque, son trait si particulier Kon était celui qui dessinait probablement le mieux les femmes dans toute leur sensualité et leur sensibilité naturelle et sa mise en scène clairement occidentale. Ce qui fait que le film parlera à tout le monde. On ne compte plus en effet les trouvailles et les morceaux de bravoure de Perfect Blue pour nous plonger dans son ambiance et son intrigue en spirale et non en tiroirs comme n'importe qui d'autre l'aurait fait, jouant habilement avec la sexualité de Mima en tant qu'égérie et sa fragilité en tant que jeune femme. Cette confluence de références et de styles est encore plus magnifiée par la bande-originale étrange et décalée de Masahiro Ikumi, remplissant le cahier des charges parfait de la J-Pop en créant des tubes ultra efficaces qu'il entrechoque avec des morceaux instrumentaux surprenants et éthérés qui illustrent à merveille la fracture intérieure de son héroïne. Ce mariage, à priori risqué, d'influences diverses permet au film d'arriver à un paroxysme sacrificiel de son personnage principal, tout en prenant le spectateur à son propre jeu, puisqu'il est constamment pris à défaut, entre voyeur privilégié et victime désignée de ce voyeurisme obscène. Et lorsque le film s'achève, il laisse un goût amer en bouche. Paranoïa Agent, le successeur flamboyant de Perfect Blue Si Perfect Blue ne crève pas le box-office, il s'exporte cependant partout dans le monde, participant à tous les festivals du globe qui ont trait à l'animation et ne tarde pas à accéder au statut d'oeuvre culte, notamment en France et aux Etats-Unis. A présent lancé, Satoshi Kon va poursuivre sa thématique tout en exprimant son amour du cinéma en 2001 avec Millenium Actress, encore une histoire de réalité et de fiction, mais sur un mode romantique et mélodramatique, dans un film bouleversant qui rend hommage à la fois au cinéma japonais et à la femme. Tokyo Godfathers en 2003, peut à priori apparaître comme l'ovni de sa filmographie avec ses airs de comédie de Noël inspirée par Frank Capra et Le Fils du désert de John Ford. Pourtant, il n'en est rien puisque, lorsqu'on le regarde vraiment avec attention, nous y trouvons le même travail sur l'inconscient, la société japonaise impitoyable et le rapport à la réalité. Une inspiration évidente de Requiem for a Dream Des thématiques qui trouvent leur point d'orgue en 2004 avec sa série Paranoïa Agent, chef-d'oeuvre noir et apocalyptique, suite directe de son travail sur Perfect Blue, questionnement ultime sur le divertissement en tant que miroir déformant de la réalité, sur le règne de la paranoïa et de la psychose induite par les nouvelles technologies et sur notre refus de nous remettre en question alors que nous allons dans le mur. En 2006, c'est le fantastique Paprika qui sort dans les salles et la reconnaissance du monde entier est acquise au réalisateur. Il est devenu un auteur incontournable, servant d'inspiration aux plus grands Christopher Nolan repompe Paprika pour son Inception, Darren Aronofsky cite Satoshi Kon dans quasiment tous ses films et son oeuvre suivante est attendue avec impatience. Malheureusement, Satoshi Kon décède d'un cancer du pancréas le 24 août 2010 à l'âge de 46 ans. EN BREF Oeuvre majeure de l'animation et du cinéma de façon plus générale, Perfect Blue est obligatoirement à redécouvrir aujourd'hui, alors que les frontières entre réalité et virtualité n'ont jamais été aussi floues et que toutes les affaires d'harcèlements sexuels explosent en place publique. Mais c'est avant tout un film rondement mené, admirablement réalisé, un vrai bel objet de cinéma intelligent, sensible et humain, première pierre du sublime édifice d'un architecte parti beaucoup trop tôt.
MillenniumActress, un film de Satoshi Kon | Synopsis : Lorsque les prestigieux studios de cinéma Ginei font faillite, une chaîne de télévision commande un documentaire et mandate deux Trailers News et dossiers Photos Casting Date de sortie 25/07/1997 01h21 Titre original パーフェクトブルー Réalisé par Satoshi Kon Avec Junko Iwao , Rica Matsumoto , Shinpachi Tsuji , Masaaki Ōkura , Yōsuke Akimoto , Yoku Shioya , Hideyuki Hori , Emi Shinohara , Kiyoyuki Yanada , Tōru Furusawa , Shiho Niiyama , Emiko Furukawa , Aya Hara , Shin-ichiro Miki , Megumi Tano , Akio Suyama , Osamu Hosoi , Kōichi Tōchika , Emi Motoi , Kishou Taniyama , Shokkâ Ôno , Rofuto Purasu Wan Burazâzu , Makoto Kitano , Soichiro Hoshi , Masashi Ebara Genre Animation Nationalité Japon Animation Synopsis Perfect Blue Chanteuse pop très populaire, Mima décide d’abandonner la scène pour devenir actrice. Sans regrets, elle quitte son groupe et accepte un petit rôle dans une série TV, déclenchant ainsi la colère de ses fans… et plus particulièrement celle de l’un deux. Le mystérieux “traqueur” passe à l’acte en dévoilant en détail la vie de Mima sur Internet, puis en menaçant ses proches. Des incidents violents se produisent et elle réalise que son existence se confond dangereusement avec la série dans laquelle elle joue. Mima sombre dans la schizophrénie tandis que les cadavres s’accumulent autour d’elle… dernières news et dossiers Perfect Blue Un Doigt dans le Culte Perfect Blue de Satoshi Kon Révisez votre J-Pop et prenez rendez-vous chez le psy, on va vous parler de Perfect Blue du génial Satoshi Kon. Dossier - Film 03/03/2018 Un Doigt dans le Culte Perfect Blue, chef d'oeuvre de l'animé de retour en salles A l'occasion de sa ressortie en salles ultra-limitée, on revient sur le super animé Perfect Blue ! Actualité - Film 10/05/2018 Voir toutes les news et dossiers sur Perfect Blue dernières bandes-annonces Perfect Blue Voir toutes les bandes annonces de Perfect Blue dernières photos Perfect Blue Voir toutes les photos de Perfect Blue
LeFestival de Cannes 2021 rendra un hommage émouvant à Satoshi Kon, plus de dix ans après la disparition du réalisateur et mangaka. Ce dernier aura marqué le film d'animation avec Perfect
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Honoring the Late Satoshi Kon 1963-2010, and his works Paranoia Agent, Millenium Actress, Perfect Blue, Tokyo Godfathers, Paprika, Roujin Z, Memories and others.
Bodydouble. Premier film de Satoshi Kon, Perfect Blue est un coup de maitre salvateur incarnant les déboires schizophréniques d’une artiste s’enfermant dans une paranoïa destructrice. Mima, belle et jeune Lire la critique.
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SatoshiKon est né le 12 octobre 1963 à Kushiro sur l’île de Hokkaidō. En 1982, après les années lycée, il intègre l’Université d’Art de Musashino, dans la banlieue de Tōkyō où il perfectionnera son graphisme. D’abord assistant de Katsuhiro Otomo sur " Akira ". Les deux hommes collaboreront extrêmement souvent par la suite, notamment lorsqu’il fut question d’adapter en
Review de l'anime Perfect Blue Publiée le Vendredi, 25 August 2017 Grand nom de l’animation, Satoshi Kon est connu pour ses films emblématiques, des œuvres qui jouissent d’une solide réputation dans le monde entier. On retient Perfect Blue, Tokyo Godfathers et Paprika, notamment, mais l’artiste a aussi œuvré sur quelques séries d’animation. Nous lui devons par exemple Paranoa Agent ainsi que l’épisode 12 des OAV de Jojo’s Bizarre Adventure, marquant l’époustouflant combat contre Dio Brando. Tristement, décède en 2010 suite à un cancer, Satoshi Kon a donc laissé sa trace dans l’animation, à travers des œuvres méritant de figurer dans toute animethèque qui se respecte. Sorti en 1997, le film Perfect Blue a soufflé sa vingtième bougie cette année, il n’est donc pas anodin que Kazé ait cherché à rendre hommage à l’œuvre avec une édition collector réunissant les supports Blu-ray et DVD. Chanteuse dans un groupe d’idoles qui jouit d’une petite, mais solide réputation, Mima choisit de mettre fin à sa carrière de musicienne dans le show-biz, préférant une expérience dans le monde du cinéma. Le choix de Mima surprend les fans ainsi que Rumi, son agente, qui n’approuve pas pleinement cette réorientation. L’entrée de Mima dans le cinéma se fait via un petit-rôle, mais grâce à sa réputation, l’ancienne chanteuse obtient un rôle plus important qui marquera sa descente aux enfers. Car tandis que sa notoriété de comédienne monte et qu’elle est amenée sur des projets aussi choquants que sulfureux, Mima voit son entourage professionnel devenir la cible d’un tueur macabre. En parallèle à ces évènements, Mima se rendra rapidement compte des phénomènes étranges qui la guettent et que même sur internet, tous ces faits et gestes sont épiés… Sur le papier, Perfect Blue peut paraître peu innovant, surtout si on apprécie certaines œuvres cinématographiques de Martin Scorsese ou David Fincher qui, dans le genre du thriller psychologique, ont l’art de retourner le cerveau. Car le film de Satoshi Kon, adapté du roman de Yoshikazu Takeuchi, s’impose dans ce registre en narrant les évènements inquiétants qui vont entourer la reconversion de Mima, chanteuse d’un groupe d’idole qui va intégrer le monde du cinéma via une carrière d’actrice. Long d’environ 80 minutes, une durée finalement assez courte, le long-métrage ne perd pas vraiment de temps pour décortiquer toute une esthétique malsaine qui fait part du côté torturé du scénario. Car si les évènements les plus macabres ont lieu après un certain temps de mise en place, le décalage entre Mima et le monde qui l’entoure va, lui, démarrer rapidement et monter crescendo jusqu’à la fin du titre. Perfect Blue explore alors la psyché humaine à travers son héroïne, une femme qu’on ne sent jamais vraiment à sa place, jugée de toute part par la société, et consciente des sacrifices qu’elle doit faire pour maintenir son existence dans un univers que l’on sent rapidement sans scrupules. Il ne faut pas attendre bien longtemps pour observer les thématiques développées par le film qui, sans forcément critiquer le monde du show-business ou celui du cinéma, exploite les perversions de l’être humain pour créer un sentiment de malaise qui reste constant dans le film. Cette aura inquiétante, nous la devons aussi bien à l’intrigue qu’à la réalisation de Satoshi Kon qui s’imprègne de la vision de Mima en toutes circonstances. La mise en scène du réalisateur prend soin d’aborder l’entourage de Mima avec un certain élan glacial, une volonté qui a pour effet de dépeindre un univers cruel notamment par quelques techniques de mise en scène perturbantes ou une colorimétrie souvent et volontairement très terne. Les instants les plus colorés du film restent alors les moments où Mima rejoint son modeste appartement, ce qui s’apparente à son seul confort dans un premier temps, ou alors dans l’alter ego que la jeune femme va se forger, créant en elle-même l’image de sa propre personne quand elle était une idole, vêtue de froufrous et d’un bandeau rouge dans les cheveux. A ceci s’ajoute une capacité de Satoshi Kon à rendre choquantes des séquences de meurtre, signe des évènements impitoyables qui vont frapper l’entourage de la protagoniste. Il ne faut pourtant pas grand-chose au réalisateur pour ça des idées de meurtre particulièrement gore et des techniques de mise en scène qui parviennent à rendre le tout brusque et sans échappatoire. L’apothéose de la réalisation du cinéaste se ressent notamment dans la séquence finale, déroutante par la simplicité de la résolution de l’intrigue, mais captivante par son sa représentation de la folie, le tout donnant lieu à une course-poursuite invraisemblable qui nous fait perdre nos repères à chaque seconde. Si la réalisation joue un grand rôle dans l’ambiance globale du film, l’intelligence du scénario accomplit aussi bien cette vocation. Outre toutes les thématiques que l’œuvre peut dépeindre, c’est la maitrise du scénario qui est à saluer. Perfect Blue jouant dans la cour des thrillers psychologiques où il est question d’un assassin fou furieux qui traque une héroïne, il est facile voir rassurant de se croire en terrain connu et de chercher à deviner l’issue du récit, les différents rebondissements cherchant même à donner raison au spectateur à des moments. Pourtant, au fil des minutes, il sonne différents sons de cloches, et le spectateur n’est plus si sûr de son opinion, se demandant s’il a affaire à un meurtre pur ou à un cas de folie inconsciente chez Mima. En ce sens, la fin du film est imprévisible et le climax de Perfect Blue, aussi bien mené soit-il, est impossible à prévoir. Pourtant, avec visionnage, les pièces du puzzle s’imbriquent et les différents indices donnés par la mise en scène trouvent un sens. Pourtant, par un scénario qui semble prendre des tournures différentes à chaque fois et une trame de fond sur le tournage d’un film qui pouvait faire écho à l’histoire de Yoshikazu Takeuchi, un tel final n’était pas couru d’avance. Aussi, il est tentant de s’adonner à un second visionnage pour vérifier dans quelle mesure le film prévoyait son dénouement dès sa première seconde. Outre l’œuvre, c’est l’édition de Kazé qu’il convient de saluer. Pour un prix somme toute assez modeste étant donné les dimensions du coffret, l’éditeur propose une monture tout à fait convaincante. Coffret au format A4 couverte par un fourreau plastifié, l’objet accueille deux livrets de bonne taille l’un, d’une soixantaine de pages, consacré aux artworks couleur et à un entretien passionnant avec Satoshi Kon sur l’œuvre et le second, un épais cahier de presque deux-cents pages, propose le storyboard du film et des scènes coupées. En somme, des outils idéals pour approfondir la connaissance de l’œuvre tout en contribuant à la noblesse de l’édition qui, entre les mains, a fière allure. Les deux galettes, un DVD et un Blu-ray, sont à insérer sur un simple présentoir cartonné, assez fragile certes, mais qui trouve sa place dans le tout. L’essentiel étant alors de ne pas manipuler et ranger les différents éléments comme un sauvage… Côté suppléments, on notera des bonus forts appréciables comme un entretien avec Junko Iwao, seiuu de Mima, et avec Satoshi Kon. Finalement, le seul bémol d’édition restera la remasterisation en haut définition qui est loin d’honorer toutes les attentes, l’image manquant de netteté et laissant parfois un grain. Pour parler du doublage français, proposé parallèlement à la version originale sous-titrée, celle-ci est de bonne facture. Si le bémol restera les comédiens sur quelques rôles secondaires qui manquent de conviction, Marie-Eugénie Maréchal campe une Mima assez envoutante par ses doutes et sa peine à s’imposer dans un univers où règnent des phénomènes inquiétants. Alors, si Perfect Blue est un film brillant par la maitrise de son intrigue et de sa réalisation et profitant de thèmes complexes et donnant à réfléchir, Kazé fait honneur au travail de Satoshi Kon avec une édition luxueuse, une monture comme on aimerait en voir d’autres sur les pépites de l’animation japonaise. Malgré une remasterisation HD qui manque de panache, cette version se doit d’être possédée par tout amateur d’animation voire de cinéma. Critique 1 L'avis du chroniqueur Takato 17 20 Reviews of the dvd volume Perfect Blue HK Vidéo Perfect Blue - Collector
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Ily a longtemps, Paprika, un autre film tout aussi foisonnant et psychologique de Satoshi Kon et bientôt Millenium actress. Un article très complet sur Satoshi Kon sur dvdanime, deux autres articles sur film de culte et sur asiepassion. Perfect blue Satoshi Kon, Japon, Metropolitan, 1h21, 16/9 Compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.85
Synopsis Lorsque les prestigieux studios de cinéma Ginei font faillite, une chaîne de télévision commande un documentaire et mandate deux journalistes pour retrouver et interviewer Chiyoko Fujiwara. Celle qui fut une des grandes stars de la Ginei, et qui vit recluse chez elle depuis trente ans, accepte la proposition et se lance dans le récit de sa vie. Adolescente, avant la guerre, elle croise la route d’un jeune dissident politique qui essaie d’échapper à la police. Ce dernier lui confie une clef avant qu’elle ne l’aide à s’enfuir en train et qu’il disparaisse brutalement de sa vie. Amoureuse éperdue, elle décide de devenir actrice de cinéma dans l’espoir que le fugitif la reconnaisse un jour sur un écran et qu’il la retrouve...v8MTPFM.